Conférence nationale du 4 Novembre 2016
A propos de la situation politique et de la résolution proposée.

, par  Gilles Gourlot , popularité : 2%

Intervention non prononcée dans le temps de la Conférence.

La décomposition droitière de la social-démocratie se traduit comme partout en Europe et ailleurs dans le monde, par un glissement à droite du centre de gravité électoral.

Cela se traduit par plusieurs phénomènes :
- Une partie de l’électorat populaire désorienté par les orientations ultralibérales de la gauche de gouvernement se tourne vers l’extrême droite.
- Une autre partie fait sienne cette dérive et se rapproche du centre et de la droite.
- Une troisième partie, moindre, se radicalise sur des positions proche des nôtres sans que cela nous profite pour autant.

L’échéance électorale qui approche est clairement marquée par cette droitisation, à tel point que nous arrivons à un rapport droite-gauche, de 2/3 – 1/3, (j’entends bien ici les études et sondages qui semblent placer à 1ère vue en tête des préoccupations des français des thèmes de gauche, mais nous devons avoir à l’esprit que le chômage ou la cohésion sociale préoccupent tout aussi les électeurs de droite... ils n’ont juste pas la même approche que nous sur ces sujets).

Nous voyons bien au travers des récentes élections, des sondages et des conversations des gens, ce qui se dessine pour cette séquence électorale. Un incident démocratique amenant le front national aux responsabilités, n’est pas à exclure.

Tenter d’amener une gauche à bout de souffle et empêtrée dans ses contradictions au second tour n’est pas sans risque.

1) 2ème tour : candidat de droite contre candidat d’union de la gauche.
Il y a peu de chance que l’électorat FN vote à gauche.

2) 2ème tour : gauche contre FN. Sommes-nous vraiment sûrs que la part radicalisée de l’électorat de droite voterait comme un seul homme pour un représentant de la gauche, qu’il considère soit comme un incapable ou soit comme un bolchévique selon la candidature.

Nous devons donc chercher des points d’appui pour reconstruire une gauche sur des bases saines. L’élection législative sera une occasion incontournable.

Il ne faudrait pas que nos hésitations et nos tergiversations sur la stratégie à suivre ne viennent porter ombrage à cet objectif.

C’est peut-être très bien de chercher à tout prix à créer des rassemblements majoritaires, mais il faut garder à l’esprit qu’à la fin, ce sont les électeurs qui ont le dernier mot.

Les initiatives prises par notre direction ont contribué à jeter le trouble parmi nos militants et notre électorat (hypothèses primaires, manque de clarté vis à vis de Mélenchon, sondages et réunions diverses...).

Ce flou savamment entretenu a laissé cours aux pires spéculations, et retarder encore le moment du choix ne peut que profiter aux populistes de tous poils qui lorgnent sur notre électorat.

Poser un choix sans ambiguïté permettra de structurer l’environnement politique et non plus être structuré par lui.

La proposition de résolution et le bulletin de vote tels qu’ils sont présentés ne permettent pas ce choix clair.

Les deux options sont en fait la même : continuer dans la même voie en faisant semblant de soutenir Mélenchon, soit présenter un candidat qui ne sera vraiment candidat qu’en février... Quelle plus mauvaise façon d’aborder la campagne et présidentielle et législative...

Certes pour faire la jonction, il peut être utile de continuer à proposer une candidature unique, mais il est hors de question que le choix définitif soit validé au moment de l’ouverture de la campagne officielle.

Je propose donc que nous proposions un vrai choix clair ; soit un soutien constructif à la campagne de Melenchon, soit une candidature qui devra être choisie dès cette conférence nationale et qui serait définitivement validé par le vote de fin novembre.

En tout état de cause, il me parait impossible que la stratégie choisie par les militants puisse être remise en cause sans qu’ils soient consultés.

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