Une femme présidente de la république du Honduras pour le peuple Investiture présidentielle 2022 Discours de Xiomara Castro, présidente de la république

, popularité : 1%

Mon cher peuple, membres du Congrès national, membres de la présidence, magistrats de la Cour suprême de justice, femmes et hommes du Honduras, héroïques de la Résistance nationale, militants et amis du Parti LIBRE victorieux, du Parti PINU, du Parti Salvador de Honduras, de l’Unité nationale d’opposition, de l’ancien président et coordinateur du Parti LIBRE, Manuel Zelaya Rosales, des organisations sociales fraternelles, des Forces armées du Honduras et de la Police nationale, des représentants des médias, de l’ancien président et coordinateur du Parti LIBRE, Manuel Zelaya Rosales.

Organisations sociales fraternelles, forces armées et police nationale du Honduras, représentants des médias, frères migrants du département 19, chefs d’État, présidents, chancelier de la République du Mexique, délégations internationales, invités spéciaux, Sa Majesté Felipe VI, roi d’Espagne, Mme Kamala Harris, vice-présidente, représentante du peuple et du gouvernement des États-Unis d’Amérique, Mme Cristina Fernández de Kirchner, vice-présidente de la République d’Argentine, organisations internationales, ambassadeurs, consuls et membres du corps diplomatique.

JPEG
Chers frères et sœurs, peuple hondurien, la Présidence de la République n’a jamais été assumée par une femme au Honduras, 200 ans ont dû s’écouler depuis que notre indépendance a été proclamée, nous brisons des chaînes et nous brisons des traditions. Ce fait historique n’a pu naître que de la volonté majoritaire du peuple. Merci, peuple hondurien, merci pour cette honneur et pour cette confiance.

En ce jour historique, l’informerai le pays et les pays étrangers sur les chiffres réels, non maquillés, de ce que je reçois, sur la tragédie sociale et économique qu’affronte le Honduras et sur mes propositions de refondation de l’État socialiste et démocratique.

L’État du Honduras a été ruiné pendant ces 12 dernières années et je l’ai reçu en banqueroute. Le pays doit savoir ce qu’ils ont fait avec l’argent et où sont les 20 000 000 de $ qu’ils ont sorti en prêts. Mon gouvernement ne continuera pas le tourbillon de pillages qui a condamné les générations de jeunes à payer la dette contractée derrière leur dos, Nous devons arracher les racines de la corruption de 12 ans de dictature. Nous avons le droit de nous refonder sur des valeurs souveraines, pas sur l’usure et la spéculation.

La catastrophe économique que j’ai reçue n’a pas son pareil dans l’histoire du pays et son impact sur la vie des gens se traduit par l’augmentation de 700% de la dette, par la pauvreté qui a augmenté de 74% et a fait de nous le pays le plus pauvre d’ Amérique Latine. Ce chiffre explique par lui-même la caravane de milliers de personnes de tout âge qui fuient vers le nord, le Mexique et les Etats-Unis à la recherche d’un endroit et d’une façon de subsister sans courir de risque pour leur vie.

L’État a été constitué pour assurer à ses habitants la jouissance de la justice, de la liberté, de la culture et du bine-être économique et social et par conséquent, nous avons le devoir de restaurer le système économique sur la base de la transparence, de l’efficacité de la production et de la justice sociale dans la distribution de la richesse et du revenu national.

Malgré les impôts brutaux qui ont décidés et l’augmentation des recettes fiscales pendant la période de 2009 à 2022, l’endettement, les paiements d’intérêts et les paiements en capital ont été si élevés qu’en ce moment ils consomment 50% des revenus du budget général de la République, après 12 ans de dictature, le solde de la dette interne a augmenté de 20 milliards à 179 milliards, 700% ; Avec ce chiffre, il est clair que l’État n’a pas la capacité de soutenir la dette tonitruante et honteuse dont il hérite, il est pratiquement impossible de faire face à l’échéance de la dette, la seule solution est un processus de restructuration globale par le biais d’un accord avec les créanciers privés et publics.

En parlant du budget, il se ventile en 38 000 lignes et comprend 393 objets de dépenses pour 101 institutions. La majeure partie du budget est destinée aux soldes et aux salaires, aux soldes et aux salaires des 210 000 employés publics : 152 000 travaillent au ministère de la Santé, de l’Education, de la Défense et de la Sécurité. Le décret législatif qu’a publié la dictature en approuvant un budget pour mon administration, violant ainsi le principe de non intervention dans le gouvernement suivant, comprend seulement les montants globaux et les dispositions légales à appliquer mais ne nous fournit pas de détails par objet de dépense et aucune garantie concernant les ressources pour les financer. La question que tous les Honduriens se posent est : dans ce budget, combien d’argent arrive aux pauvres ? Au service de qui est ce budget ? Qui audite le budget et son exécution ? Que font-ils avec la corruption budgétaire ? Parce que disposer de ressources économiques pour l’investir dans les gens est l’une de mes missions essentielles pendant mon mandat. L’axe transversal du prochain budget que je présenterai devant le Congrès National sera la transparence et l’anti-corruption.

Maintenant, je vais donner quelques détails sur l’Entreprise Nationale de l’Energie Electrique : la destruction de l’ENEE est une souillure que nous laisse la dictature et un trou fiscal qu’on ne peut combler à court terme. Le problème va au-delà du problème de l’énergie, c’est un problème social, économique qui peut encourager la migration. Les options que m’ont présentées les organismes financiers sont de contracter plus de dette mais pas pour sauver l’ENEE, pour sauver les fournisseurs de l’entreprise. Contracter plus de dette pour payer les producteurs d’énergie sans un programme d’urgence énergétique équivaut à se rendre complice de l’usure et de la spéculation légalisées par des contrats préjudiciables à l’intérêt national.

Ils ont adopté des lois pour satisfaire les intérêts particuliers, ont organisé le Secrétariat de l’énergie et le Centre de dispatching où les représentants sont nommés par ceux qui vendent de l’énergie, c’est-à-dire qu’ils sont juge et partie dans l’ODS et dans le CREE, ont cassé ENEE en trois morceaux et ont donné l’administration à trois trusts, Ils ont attribué des dizaines de contrats pour la production d’énergie solaire, thermique et hydroélectrique à des prix onéreux qui nuisent à l’intérêt national. Les pertes dues aux vols au sein d’ENEE atteignent plus de 38 % et l’impact sur la trésorerie est de plus de 10 000 millions de lempiras par an, soit 450 millions de dollars.

Le Honduras dépasse de loin les pourcentages de perte moyens de la région, ils ont fait de l’État un oppresseur et un violateur des droits de l’homme, avec Honduras Open For Business qui falsifie les chiffres, ils ont remis en cause la souveraineté populaire, avec le projet de vente de territoires aux ZEDES, Ils ont brusquement détruit quatre des cinq magistrats de la Chambre constitutionnelle pour atteindre cet objectif, ils vendent le territoire comme n’importe quelle autre marchandise ; dans cet acte, je remets au Congrès national le projet de décret qui abroge la loi ZEDES préparé par l’avocate et congressiste Maribel Espinoza.

Ce n’était pas la décennie perdue comme les années 80, mais la décennie de corruption de l’histoire du Honduras. Il est impossible de trouver un autre moment de notre histoire aussi riche en sabotage contre notre patrie, mais je ne suis pas venu aujourd’hui pour élaborer une histoire pleine de plaintes ou pour déduire des récits historiques du passé, la justice s’en chargera.

Lorsque nous avons créé le parti de la résistance et formé des alliances politiques, nous l’avons fait avec une profonde conscience éthique pour refonder le Honduras comme une mission de la patrie, une mission qui non seulement demandera des comptes à ceux qui ont été responsables du discrédit de l’image de notre pays dans le monde, mais nous nous engageons avec notre proposition de socialisme démocratique à jeter les bases d’une lutte frontale contre la corruption afin que ces événements qui nous ont fait honte ne se reproduisent plus jamais.

La refondation du Honduras commence par le rétablissement du respect de l’être humain, l’inviolabilité de la vie, la sécurité des citoyens, plus d’escadrons de la mort, plus de silence face aux féminicides, plus de meurtres commandités, plus de trafic de drogue ni de crime organisé ; Nous voulons que les Honduriens sentent la présence d’un État qui garantit leurs droits, où ils peuvent vivre en paix. Notre police sera une police préventive communautaire, disciplinée et fraternelle, une police qui doit cultiver le sens du service ; nous transformerons progressivement les organisations des forces de sécurité pour qu’elles deviennent des collaborateurs des citoyens ; nous concentrerons nos plus grands efforts sur quatre secteurs qui sont réclamés en permanence par les citoyens : l’éducation, la santé, la sécurité et l’emploi.

Ce seront les véritables points d’ancrage du progrès et du développement, l’éducation comme objectif de priorité suprême, dès demain nous entamerons le dialogue avec les enseignants pour que nos enfants retournent en personne en classe, nous devons redéfinir le secteur de la santé dans toute son infrastructure et son réseau national avec la primauté du secteur public, qui doit se consacrer à la prévention et au renforcement des soins primaires en mettant l’accent sur les enfants, les filles, les femmes et les personnes âgées, la sécurité et la sûreté, la sécurité, non seulement la sécurité juridique, mais aussi la sécurité des citoyens, la sécurité sociale, la sécurité de pouvoir s’exprimer librement et sans représailles, la sécurité que la dissidence rationnelle soit admise.

Compatriotes, dans le cadre de ce Bicentenaire, la refondation est plus qu’un verbe, c’est une mission essentielle et incontournable à laquelle nous devons nous attacher en raison du mandat direct du peuple, massivement exprimé dans les urnes.

Le gouvernement ne sera pas seul, mais accompagné par la voix et l’opinion du peuple à travers des consultations populaires.

C’est pour cette raison que j’appelle maintenant le peuple hondurien et que je demande au Congrès national d’approuver la loi de participation citoyenne pour les consultations, nous ne pouvons pas être liés au fait que nous devons obtenir 86 voix qui remplacent la voix du peuple et qui ne nous permettent pas de tenir des consultations.

Dans le cadre du respect des Droits de l’Homme qui a animé la Résistance avec ses martyrs, en ces 12 années de lutte, de cette présentation de ma Promesse de Loi, en vertu de mon attribution constitutionnelle de diriger la politique de l’Etat et de le représenter avec le ferme engagement d’assurer à tous la jouissance de la justice, de la liberté, de la culture, du bien-être économique et social, j’ordonne :

  1. Que plus d’1 000 000 de familles qui vivent dans la pauvreté et consomment moins de 150 kilowatts par mois, à partir de ce jour, ne paient plus de facture de consommation d’énergie. La lumière sera gratuite dans leurs foyers. Comme cette décision implique un coût plus élevé pour l’Entreprise Nationale d’Energie Electrique, ceux qui consomment beaucoup devront payer plus pour compenser l’énergie que nous donnerons gratuitement aux pauvres du Honduras.
  2. J’enverrai le projet de loi au Congrès National pour créer une subvention pour les combustibles et obtenir une réduction des prix actuels.
  3. J’ordonne à la Banque Centrale et au ministère des Finances de créer des mécanismes légaux de marché pour faire baisser les intérêts bancaires sur la production.
  4. Il faudra attribuer un budget au ministère de l’Education pour commencer cette année scolaire avec des classes présentielles pour nos enfants, nos jeunes, en leur assurant l’inscription gratuite, le repas à l’école, les vaccins et les masques.
  5. Tout mon Gouvernement doit se concentrer sur le développement agroalimentaire et la souveraineté alimentaire. Nous allons renégocier les clauses du CAFTA.
  6. Nous travaillerons conjointement avec les Forces Armées à la protection de l’environnement.
  7. Jamais de permis pour des mines ouvertes ou pour l’exploitation de nos minerais, jamais plus de concessions pour l’exploitation de nos fleuves, de nos bassins hydrographiques, de nos parcs nationaux et de nos forêts tropicales.
  8. J’accorderai une attention particulière au développement agro-forestier, au développement industriel, à la promotion du tourisme et à une politique fiscale et monétaire stricte.
  9. Dans les 100 premiers jours qui viennent, nous prendrons les mesures urgentes que j’ai promis de prendre lors de ma campagne pour la refondation du Honduras.
  10. Liberté pour les prisonniers politiques de Guapinol.
  11. Justice pour Berta Cáceres.
  12. Vieux, personnes handicapées, enfants et jeunes, peuples indigènes et afrodescendants, communauté LGTBI, tous auront un lieu et les soins nécessaires sous mon gouvernement.
  13. Lors de ce premier mois de législature, on doit démanteler les réformes constitutionnelles et légales aberrantes avec des contrats du Pouvoir Exécutif qui portent atteinte à la souveraineté populaire auxquelles le Congrès National a illégalement donné son aval comme celles des ZEDE.
  14. C’est un engagement pris par l’alliance, de promulguer la Loi de Condamnation du Coup d’État qui a détruit le fil constitutionnel, la Loi de Condamnation de la Sentence de Réélection illégale qui est en soi un délit de trahison envers la Patrie, la loi d’Amnistie des prisonniers politiques, des prisonniers de conscience et la Loi pour le retour des Honduriens en exil.
  15. J’ordonne qu’on rende la nationalité qu’on lui a volée pendant le coup d’État au père Andrés Tamayo.
  16. Abroger les lois approuvées en moins de 60 jours en une hémorragie législative, en particulier celles destinées à piller les coffres publics pour arrêter l’appareil politique clientéliste, les lois destinées à la destruction de la protection sociale et à la criminalisation des protestations, les lois qui encouragent la corruption et le pillage des richesses publiques, les fidéicommis, les contrats et les concessions qui portent atteinte à l’économie. Il nous revient de garantir que les temps obscurs de la dictature législative ne reviennent jamais parce que le Congrès National sera devenu démocratique.
  17. En cette année 2022, on doit garantir la réalisation de la première consultation du peuple historique et transparente sur les réformes constitutionnelles.
  18. La réforme immédiate du budget de la République qui viole les règles constitutionnelles sur le régime économique et financier et sur les finances publiques, l’installation de la Commission Nationale et Internationale pour le Combat Frontal contre la Corruption et l’Impunité au Honduras avec le soutien de l’Organisation des Nations Unies sont des tâches qui doivent être exécutées immédiatement.
  19. J’ai ordonné au ministre des Relations Extérieures d’en voyer une communication aux Nations Unies pour leur demander leur soutien et leur assistance face à la corruption.
  20. Un Etat ouvert et une république digital sont nos propositions pour stimuler le développement du pays et renforcer notre capacité à auto-gérer de plus en plus efficacement nos besoins dans tous les domaines.
  21. Une politique étrangère citoyenne, tournée vers l’Amérique centrale, latino-américaine, souveraine et solidaire. Nous soutenons le multilatéralisme et la complémentarité.

Cher peuple hondurien, cette date est une date qui restera dans notre histoire comme l’empreinte d’une génération qui a décidé d’être libre et apportera en héritage aux générations futures la possibilité de grandir en pensant qu’un monde meilleur est possible.

Notre vision du monde fait passer l’être humain avant les règles du marché. Nous sommes dans les meilleures dispositions et nous avons l’esprit de dialogue.

Plus jamais de violence contre les femmes, je vais, de toutes mes forces, fermer la brèche et créer les conditions pour que nos fillettes puissent se développer pleinement et vivre dans un pays sans violence.

Femmes honduriennes, je ne vous ferai pas défaut, je vais défendre vos droits, tous vos droits, comptez sur moi.

Jusqu’à la victoire, toujours !

Sites favoris Tous les sites

3 sites référencés dans ce secteur

Brèves Toutes les brèves

Navigation

Annonces

  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
    ... lire la suite

  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).