Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Luttes, revendications, élections, le PCF
Toujours la question du PCF et du rassemblement
Intervention de Paul Barbazange au CN du 11 mai 2012, secrétaire de la section de Béziers.
Rien n’est joué ni pour les législatives, ni pour le congrès. S’appuyer sur le niveau réel des luttes (FRALIB). Travailler à infléchir si possible la politique de F Hollande. Les débats et les différences d’appréciation entre communistes. L’Europe, la dette, le SMIC, le devenir de Mélenchon... La démocratie dans le parti, question prioritaire, la conférence nationale de juin.
Luttes, élections, vie interne.
Depuis ce matin à l’aube, l’outil de production est à nouveau sous la protection des travailleurs de FRALIB et des militants de l’union départementale CGT des Bouches du Rhône. C’est un rude coup porté aux nervis, au trust UNILEVER dans une bataille qui dure depuis près de 600 jours. Leurs capacités politiques, leur présence dans les meeting de Mélenchon puis de Hollande leur ont permis celà. C’est notre bataille pour la réindustrialisation écologique qui est en jeu. Ils ont besoin de tout notre soutien dans le combat de classe.
Il nous faut gagner, là et sur tous les autres dossiers d’une urgence dramatique pour les chômeurs, les précaires, les travailleurs pauvres, au delà tous les exploités.
Pendant mes réunions de la campagne des présidentielles, j’ai vu monter fort la question du SMIC à 1700 € brut immédiatement. La présence constante, organisée des communistes n’y a pas été pour rien. Avons-nous été assez à la hauteur dans l’action, la propagande nationale sur cette question ?
Il y a maintenant un chemin immense à faire puisque pour le moment F. Hollande n’en est qu’à une table ronde cet été, au paiement prioritaire de la dette et "à voir un coup de pouce si...". Ce n’est pas d’un coup de pouce qu’il s’agit. 250 € de plus tout de suite. Tout va se jouer là dessus.
La continuation de la politique européenne du capital, l’austérité sans fin ou des ruptures décisives. Les deux traités MES et budget ne peuvent pas être amendés, ils doivent être totalement bouleversés.
Nous pouvons progresser, porteurs de ces objectifs, gagner des points aux législatives ; Il y a pourtant une condition, un parti communiste sur ses revendications et solutions politiques au niveau exigé par la crise du capitalisme mondialisé. Un PCF présent, animateur du Front de gauche n’acceptant aucun effacement, aucune dilution. Encore moins sa disparition dans un quelconque rassemblement.
D’autres questions sont en débat : Le non paiement aux banques des dettes que nous avons déjà payées... affaire centrale. Pour qui l’Europe est-elle gouvernée ? C’est bien une rupture avec l’organisation actuelle de l’Europe capitaliste qui est à conquérir. Le cadre national reste d’une validité première. Sur ce terrain avons-nous été efficaces face à Le Pen père et fille ?
Donc pas d’effacement en quoi que ce soit, idéologie, actions, combat électoral du PCF. C’est sur cette appréciation que nous avons travaillé dans l’Hérault. LQuant à un éventuel parachutage de Mélencon dans la 2ème circonscription (Montpellier où il aurait remplacé un PG local : R. Revol), certains ont alors rappelé que nous ne l’avons jamais vu dans le département pour un compte rendu de mandat (il est notre député européen !). C’est aux camarades concernés d’émettre leur opinion. Pour exister médiatiquement pour diriger le Front de gauche, Mélenchon a besoin de ça... Depuis il a jeté son dévolu sur le Pas de Calais. Hervé s’est exprimé devant nous, dont acte. Il reste que comme par hasard, JL Mélenchon passe de l’Hérault au Pas de Calais, deux départements dans lequel le PCF résiste, deux des départements, peu nombreux, dans lequel le PCF a manifesté contre l’austérité en janvier 2012. Toujours le parti.
Je suis alors interrompu par la présidente de séance qui me rappelle que je dépasse les quatre minutes.
Oui camarade présidente, je termine. Bien qu’inscrit dès le début de séance, je n’ai pu parler au précédent CN !
Toujours le Parti et le travail patient démocratique des organisations communistes et des militants. Labourer en profondeur. Je trouve la proposition de calendrier de débattre en trois jours à partir du 18 juin de la participation au gouvernement totalement antidémocratique. Ce n’est pas parce qu’on a fait de grosses, grosses bêtises précipitées antérieurement qu’il faut les reconduire à l’identique. Il faut du temps matériel pour réunir les communistes et leur permettre de discuter au fond : participation éventuelle, rapport des forces réel national, international et non local et positionnements de luttes.
Paul Barbazange