Solidarité avec la lutte des travailleurs français - Coordination de tous les travailleurs en Europe - Le capitalisme a pourri ! Il a vieilli !

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A l’heure où le 90ème anniversaire de la création de notre parti approche, notre site ne pouvait pas passer sous silence ce soutien international à notre mouvement de lutte pour les retraites provenant de la F.S.M. (Fédération Syndicale Mondiale) auquel la CGT a appartenu pendant de nombreuses années avant de se jeter dans les bras réformistes de la CES... Le texte original lu sur le site de la F.S.M. étant d’un français approximatif, je me suis permis de lui donner une traduction plus compréhensive. J’espère n’avoir pas trahi l’original. Et encore merci à la F.S.M. qui est en train de retrouver une seconde jeunesse.

Pascal Brula


La Fédération Syndicale Mondiale, fondée à Paris en Octobre 1945, a mené un parcours historique de 65 ans caractérisé par des luttes de classe significatives. Elle a toujours été du côté du mouvement ouvrier et des droits ouvriers du monde entier contre l’exploitation et l’impérialisme. Aujourd’hui, représentant 80 millions de travailleurs de plus de 120 pays, elle salue la lutte grandiose des travailleurs, des jeunes travailleurs, des lycéens en France, qui se renforce jour après jour, et elle exprime sa solidarité internationaliste et profonde avec cette lutte. La FSM soutient les revendications des manifestants dans les rues de la France.

Le mouvement ouvrier en France, les travailleurs, les jeunes, les licenciés récents, les milliers de chômeurs qui manifestent en masse dans les rues à l’encontre du projet de loi anti-retraites du gouvernement, ont à leur côté des centaines de millions de travailleurs dans tout le monde qui avec l’internationalisme prolétarien, se tiennent solidaires et espèrent le renforcement de la lutte et l’approfondissement de son caractère de classe.

La classe ouvrière de France a une histoire importante et glorieuse des luttes qui doivent être des guides pour l’avenir. Le passé récent a démontré que les luttes de classe, massives et coordonnées, peuvent avoir des résultats notables, peuvent ajourner les mesures anti-populaires et bloquer cette politique :

Α) en 1995, Jacques Chirac a été forcé de retirer une série de réformes faisant partie du cadre de Maastricht (blocage des salaires, augmentation de la limite d’âge de retraite, réforme du système de la sécurité sociale).

Β) en 2006, Dominique de Villepin a été obligé de retirer le projet de loi de « première embauche » qui prévoyait la précarité de l’emploi, des relations de travail pour les jeunes travailleurs.

C) au référendum pour la constitution européenne, les personnes simples, la base du mouvement syndical ont dépassé les obstacles levés par les directions syndicales.

Les travailleurs du monde entier portent leurs regards sur les grèves et les manifestations qui actuellement sont massives et grandioses en France. Les travailleurs ne doivent en aucune manière redouter les actions des média et du gouvernement qui veulent terrifier et dévoyer les luttes. L’image d’un pays dont le peuple ne plie pas, ennuie seulement ceux qui veulent que les travailleurs soient opprimés. Cette image pour les peuples est un message d’optimisme et d’espoir qui signale que cette politique peut être renversée et va être renversée.

Cette lutte porte des préceptes pour la classe ouvrière mondiale puisque la politique appliquée par le gouvernement de Sarkozy avec la collaboration des sociaux-démocrates et des républicains, comme le sont les mesures nouvelles contre le système de retraite et la sécurité sociale, témoigne de ce qui suit :

les partis, néo-libéraux et sociaux-démocrates, avec le capital international, élaborent au travers des systèmes impérialistes comme l’U.E. et les États-Unis, des mesures gouvernementales dans le cadre d’une stratégie commune. Ces mesures servent exclusivement la rentabilité des multinationales et des capitalistes et se tournent contre les intérêts des travailleurs et notamment des jeunes et des femmes. Toutes les fois que les travailleurs ont été poussés au dilemme “néolibéralisme ou social-démocratie”, ils ne se sont jamais trouvés dans une situation caractérisée par le « moindre mal » mais ils se sont trouvés avoir une défense diminuée qui a ensuite entraîné une plus grande agression contre le peuple.

Les réformes, c’est-à-dire les politiques anti-populaires approuvées et appliquées en commun par les gouvernements en Europe, en France, en Grande Bretagne, en Grèce, en Roumanie, en Allemagne, en Italie etc. ont toujours comme objectif central la réduction du prix de travail. C’est une obligation imposée par la compétition internationale entre les différents centres de l’impérialisme : réduction des salaires, augmentation de l’âge de la retraite, diminution des pensions, réduction des droits à la santé et pharmaceutiques, privatisation de l’éducation et de la santé, tentative de suppression de la sécurité sociale. Le patronat se dispense de la plupart de ses engagements et les travailleurs travaillent plus dur, touchent moins, paient plus pour la reproduction de leur force de travail, pour leur survie, pour l’éducation de leurs enfants. Pour l’application de cette politique, les gouvernements cherchent des alliés. Les alliés les plus utiles sont ceux qui peuvent rapprocher et persuader les travailleurs, la force motrice de la société. Ainsi, les meilleurs assistants des gouvernements sont les directions du mouvement syndical qui servent les intérêts des gouvernements et des patrons et qui sont le danger des travailleurs. Bien des fois ils se sont adressés aux travailleurs en utilisant un discours militant et sympathique mais ont conduit la lutte de travailleurs à des revendications qui n’empêchent pas de fait l’objectif final de la politique anti-populaire. De telles directions syndicales exigent des compromis, des réformes, cosignent plusieurs fois via le « dialogue social » les mesures anti-populaires, collaborent avec le FMI et la Banque centrale.

Ces syndicats patronaux, bureaucratiques et compromis ont aussi établi leur organisme international, la Confédération Internationale des Syndicats. La CSI parle au nom des travailleurs mais elle a de l’animosité contre les travailleurs et leurs intérêts véritables. Elle discute et s’harmonise avec le FMI et la Banque centrale, elle corrompt les consciences et elle maintient le mouvement ouvrier enclavé dans les illusions, les impasses et la collaboration de classe. Elle lutte pour la préservation du système capitaliste, un système pourri et vieilli.

Le mouvement ouvrier n’a jamais rien gagné sans la lutte. Les droits ne sont pas offerts. Les travailleurs les ont payés par leur sang et ils les ont acquis par les grèves dures contre le patronat et ses gouvernements. Cependant, les conquêtes du mouvement ouvrier sont toujours sous la menace. Les capitalistes voudront sans cesse supprimer ces droits. Ainsi le mouvement ouvrier doit former les demandes correspondantes. La meilleure défense est l’attaque.

Les revendications de chaque lutte indiquent la dynamique de la lutte, son orientation de classe, sa perspective. Les travailleurs dans les conditions actuelles de la progression technologique et de la richesse fabuleuse accumulée, ne peuvent qu’exiger la couverture absolue de leurs besoins modernes. Rien de moins. Ils doivent exiger : le travail stable, les salaires conformes aux besoins modernes, la gratuité et la qualité de la santé, de l’éducation, de la sécurité sociale, le sport et les loisirs gratuits et publics. Le mouvement ouvrier en conscience de la vérité doit être constamment contre les projets de l’impérialisme, contre les organismes et les mécanismes de l’impérialisme.

Les travailleurs ont des intérêts communs sans distinction de nationalité, de couleur, de race, de genre. Ils sont des frères, ils doivent lutter ensemble, être camarades et solidaires.

L’agression récente du gouvernement Sarkozy contre les Roms témoigne qu’une attaque contre une partie des pauvres et des couches populaires signale une attaque globale plus dure contre toute la classe populaire. Ce sont les immigrés qui constituent la partie de la classe ouvrière la plus vulnérable et la plus exploitée de tous les pays. Mais ils font toujours partie de la classe ouvrière. Les travailleurs qui luttent contre les attaques et les arguments qui sont semés ont un intérêt commun : l’unité de leur classe et la lutte commune contre l’origine commune des problèmes, contre l’exploitation et l’impérialisme.

Nous apportons nos salutations militantes à vos luttes et nous vous confirmons que le mouvement syndical mondial qui appartient a la famille de la FSM va analyser et discuter à son 16ème Congrès qui se tiendra du 6 au 10 Avril 2011 à Athènes, les conclusions des luttes militantes partout dans le monde.

Vive l’internationalisme prolétarien !

Vive la classe ouvrière de la France !

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  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
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  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).