Se rassembler pour la candidature communiste

, par  communistes PCF , popularité : 2%

Réponse collective à la contribution "Conférence nationale du 5 novembre, Pour un choix clair".

Chers camarades,

Nous avons pris connaissance avec intérêt de la contribution collective « Conférence nationale du 5 novembre, Pour un choix clair » qui a été adressée à plusieurs d’entre nous.

Nous nous félicitons de toutes les initiatives que les communistes prennent dans leur diversité autour de l’exigence d’une candidature communiste à l’élection présidentielle de 2017.

Et ce d’autant que nous constatons que malgré la décision du Conseil National de proposer trois choix à la discussion des communistes, le secrétaire national multiplie les déclarations et les initiatives promouvant l’attente jusqu’après la primaire du Parti socialiste.

Pour notre part, nous avons dès la préparation du congrès de juin 2016 dans notre texte « Unir les communistes, le défi renouvelé du parti communiste », défendu le projet d’une candidature communiste en 2017.

Dans notre déclaration précédent le Conseil National des 24 et 25 septembre, nous résumions ainsi notre position : « l’élection présidentielle, renforcée par le quinquennat, est au cœur du système de domination de la grande bourgeoisie dans notre société. Elle vise à imposer l’alternance pour que le système capitaliste continue de fonctionner. La place prise par le Front national joue à plein dans ce sens. Raison de plus pour affronter cette bataille en communistes ! Loin des présidentiables éphémères, notre parti peut porter un candidat et un programme communistes, se renforcer en influence idéologique et forces organisées, contribuer à ce que les forces populaires gagnent en conscience et en force face aux combats qui s’annoncent. Le PCF peut porter un candidat représentatif de ces millions de travailleurs qui ont combattu la Loi El Khomri et ne veulent pas baisser les bras. Cette candidature sera un point d’appui pour nos 577 candidats aux législatives, qu’il nous faut désigner rapidement, et affirmera notre volonté de continuer le PCF. ».

Nous ne souscrivons donc ni à la conception du rassemblement développé au 37ème congrès, ni au retrait éventuel de notre candidat et nos désaccords stratégiques concernant l’Union européenne sont connus.

Mais nous partageons l’idée qu’une candidature communiste serait de nature à changer la donne du débat politique dans le pays, à donner une nouvelle chance à la construction d’un rassemblement politique et qu’elle serait un point d’appui essentiel pour la campagne des législatives. Nous ajoutons qu’elle nous paraît le meilleur choix aujourd’hui pour rassembler les communistes.

Nous sommes aussi d’accord avec l’objectif que la Conférence nationale débouche sur un choix clair. Cela suppose qu’à l’issue de la Conférence nationale, l’option d’une candidature communiste soit soumise au vote des communistes et ce dans des délais brefs car attendre janvier, c’est empêcher de fait la candidature.

Nous donnerions plus de poids à la candidature communiste en nous adressant dès maintenant à des camarades qui, par la légitimité populaire acquise dans le mouvement social ou /et par le suffrage universel, pourraient porter une telle bataille. Et nous gagnerions en crédibilité en travaillant dès maintenant à ce qui pourrait être les 10 propositions essentielles d’un candidat communiste.

Nous sommes disponibles pour tout ce qui permettra d’avancer dans ce sens et nous sommes déterminés à travailler dès maintenant et jusqu’à la conférence nationale du 5 novembre dans un esprit de rassemblement qui permette de créer une majorité autour de la candidature communiste.

Cette réponse est signée par : 
Caroline Andreani, Danielle Trannoy, Gilles Gourlot, Jean-Pierre Meyer, Jean-Jacques Karman, Paul Barbazange, Anne Manauthon, Marie-Christine Burricand, Michaele Lafontant, membres du Conseil National.

Michelle Bardot (67), Armand Lecoq (34), Michel Capron (34), Gilbert Rémond (69), Daniel Sario, Amandine Lampin (31), Floriane Benoit (38), Laurent Santoire (93), Willy Pepelnjak (38), Eric Ruiz (27), Hervé Fuyet (92), Jean-Pierre Quirin, Michel Dechamps (04), Pierre Viallet, Clara Gimenez (34), Pascal Brula (69), Aimé Couquet (69), Robert Brun (26), Pierre-Alain Millet (69), Alain de Poilly (94),Joël Yann (64), Bernard Trannoy (33), Mireille Popelin (69).

La contribution à laquelle nous répondons :
Conférence Nationale du 5 novembre
POUR UN CHOIX CLAIR
Contribution collective

Face à la menace qui pèse sur notre pays, face au risque de voir s’imposer les programmes ultra-réactionnaires de la droite et de l’extrême droite, et disparaître durablement les forces de progrès, les communistes ont décidé en juin dernier de construire un large rassemblement « de toutes celles et ceux qui ne veulent pas se résigner aux renoncements de ceux qui gouvernent, qui ne veulent pas de la droite et de l’extrême droite, qui espèrent contribuer à une société plus égalitaire, plus juste et fraternelle, qui veulent faire émerger une alternative à l’austérité libérale ». Où en sommes-nous ? L’évolution du débat politique confirme l’urgence de ce choix. Et pourtant, nous ne parvenons pas à construire ce rassemblement populaire et à faire émerger une candidature qui puisse lui donner une traduction politique lors de la prochaine élection présidentielle.

Comment sortir de l’impasse ? Menons en grand le débat sur les propositions, en rencontrant toutes les forces de progrès disponibles pour construire un projet d’avenir pour la France, sur la base des résultats de la consultation citoyenne. Mais comment faire avancer un programme sans un candidat ou une candidate, qui soit son porte-parole auprès des citoyens, et que ceux-ci puissent appuyer, sauf à leur donner à penser qu’il s’agit d’une cartouche à blanc ? Notre conférence nationale doit prendre une décision sur la candidature aux présidentielles.

Dans le cas contraire, on irait vers une Conférence nationale invitée à décider d’attendre jusqu’à fin janvier, date de la primaire du PS, pour seulement continuer, voire amplifier avec une pétition, notre posture de rassemblement.
Cette démarche, sans candidat, n’est-elle pas dangereuse ? Ne nous enferme-t-elle pas dans le piège du ralliement, à l’un ou à l’autre, et de l’effacement ?

Jusqu’en janvier, en effet, les candidats déclarés vont développer leur campagne électorale, alors que le parti communiste, si louables soient les intentions et propositions qu’il cherchera à porter, risque fort de rester inaudible sur ses idées, sans levier pour peser dans le rapport de force politique médiatique, et de contribuer à installer comme un fait accompli l’absence du PCF de la campagne présidentielle.

La conférence nationale doit réaffirmer notre stratégie de rassemblement. Mais elle doit aussi aller de l’avant et faire un choix : pensons-nous, comme le défendent quelques camarades, que le ralliement à Jean-Luc Mélenchon et à sa conception étriquée du rassemblement est maintenant la seule solution possible ? Ou bien choisissons-nous de proposer une candidature issue de nos rangs pour porter nos propositions, poursuivre jusqu ’au bout nos efforts de rassemblement, retirant le cas échéant notre candidat pour une candidature commune ? Les communistes doivent pouvoir, sans tarder, se prononcer et choisir l’une de ces deux options.

Il n’y a pas de solution idéale. Mais la candidature de Jean-Luc Mélenchon n’est plus, aujourd’hui, une candidature de rassemblement. Le "populisme de gauche" n’apporte pas de solutions réelles à la crise. Un ralliement par défaut à cette candidature risque de démobiliser durablement les militants, avec des conséquences importantes sur nos campagnes, sur nos résultats aux législatives et sur nos capacités à mener les batailles dont notre peuple aura besoin dans les années à venir.

Une candidature issue de nos rangs, engagée dans la campagne pour porter nos propositions et poursuivre en grand nos efforts de rassemblement, peut au contraire faire bouger la situation à gauche. En donnant une visibilité nouvelle à nos propositions et à notre démarche, en permettant la mise en mouvement des militants, elle peut changer la donne du débat politique dans le pays et donner une nouvelle chance à la construction d’un rassemblement politique. Elle serait aussi un atout pour entrer le plus tôt possible dans la campagne des législatives, avec des candidatures à parité qui donnent à voir le visage du PCF d’aujourd’hui, pour gagner le plus grand nombre possible d’élu-e-s utiles au peuple.

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