Saluons les héros soviétiques qui ont écrasé l’Allemagne hitlérienne, en défendant la vérité historique Discours de Guennadi Ziouganov, Président du Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF

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Cet article est une version abrégée du discours prononcé le 9 mai 2020, par le dirigeant du Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF), Guennadi Ziouganov , à la Douma d’État, à l’occasion du 75ème anniversaire de la défaite de l’Allemagne nazie.

Il y a soixante-quinze ans, les volées victorieuses de la plus sanglante des guerres de l’histoire de l’humanité se sont éteintes. La paix tant attendue était arrivée sur le territoire européen.

Au terme d’une épreuve difficile, notre peuple est sorti victorieux, sauvant la civilisation humaine du fléau du nazisme qui s’était répandu dans le monde entier.

La Grande Guerre patriotique a duré 1418 jours et nuits. Pour des millions de personnes, elle a été marquée par la douleur des pertes et des défaites, le malheur et la souffrance, l’horreur et la haine. Mais aussi - par un espoir indestructible de vaincre et de gagner.

Un ennemi monstrueux nous a envahis, créant une puissante armée de mort. Le Reich hitlérien avait intégré le potentiel militaire, technique et économique de presque toute l’Europe. Le blindage des chars d’assaut et le pouvoir de l’argent ont été complétés par la trahison cynique et la théorie de la supériorité raciale des Aryens.

Contrairement à tous les mensonges, c’est l’Union soviétique qui a porté la plus lourde charge de la lutte contre le bloc fasciste - contre la force de choc de l’impérialisme mondial. Plus des trois quarts du nombre total de divisions ennemies ont combattu sur le front germano-soviétique. C’est ici que se sont déroulés les plus grands événements. C’est ici que notre peuple a saigné. C’est ici que les pertes ont été tragiquement énormes. 27 millions de citoyens soviétiques ont perdu la vie. Sur les 13 millions de soldats perdus par l’Allemagne, 10 millions ont combattu contre l’URSS.

Malgré les défaites des premières semaines de la guerre, l’Armée rouge et tout le peuple soviétique ont vaincu la blitzkrieg d’Hitler. Chaque mètre de notre territoire a été cédé à l’ennemi à un prix sanglant. Les envahisseurs n’ont jamais réussi à prendre Moscou, à conquérir Leningrad, à capturer Stalingrad et à faire avancer leurs hordes au-delà de la Volga. Déjà à la fin de 1941, ils étaient repoussés de la capitale. L’armada fasciste subissait sa première défaite à grande échelle au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Un an plus tard, la victoire de l’URSS à Stalingrad a changé la donne. Après la bataille d’Orel-Koursk, les nazis ont complètement perdu leur initiative stratégique. Après avoir expulsé l’ennemi, l’Armée rouge a commencé une mission de libération de l’Europe. La dernière bataille féroce dans l’antre du fascisme - Berlin - se solda par la victoire. Le drapeau rouge au-dessus du Reichstag annonçait au monde la destruction du mal universel. La reddition inconditionnelle de l’Allemagne mettait fin à la guerre sacrée de l’Union soviétique.

Les plans de ceux qui avaient affirmé avec arrogance vouloir imposer un "nouvel ordre" dans le monde, qui avaient transformé des millions de "sous-hommes" en cendres et en décomposition, se sont effondrés. L’agression d’Hitler s’est écrasée contre la puissance indestructible du peuple soviétique, sa volonté inébranlable, sa foi vitale dans la justesse de la cause léniniste.

Les sacrifices apportés sur l’autel de la victoire ont été énormes. Des millions de soldats sont tombés sur les champs de bataille. Des millions de civils sont morts de bombardements, de tirs de mortiers, de famine et ont été torturés par les envahisseurs fascistes. Nos ennemis ont détruit 1710 villes et agglomérations, plus de 70 000 villages.

Mais rien n’a brisé l’esprit du peuple soviétique. Il a rapidement rétabli son économie nationale, reconstruit ses villes et ses villages détruits, et lancé en orbite spatiale Youri Gagarine, l’un de ses meilleurs fils.

L’ennemi a été vaincu, et le soldat de l’Armée rouge est devenu un symbole d’inflexibilité et d’humanité. Du creuset des épreuves, l’URSS émergea comme une puissance socialiste plus forte. Une communauté d’États socialistes est née. Le système du colonialisme s’est effondré.

La victoire de 1945 porte en de nombreuses raisons et sources. La principale est le système socialiste.

La Grande Révolution d’Octobre, dirigée par Vladimir Ilitch Lénine, avait créé un État spécial. Il était entièrement au service des travailleurs, et non des capitalistes parasites qui s’empressent toujours de satisfaire leurs intérêts et de commercer avec leur patrie.

Sous la direction du parti communiste, nous avons mené à bien l’industrialisation, équipé l’agriculture, relevé résolument le niveau culturel d’un peuple au talent remarquable, mais longtemps accablé par la pauvreté et l’oppression. En une courte période historique, le pays est devenu fondamentalement différent. Il était prêt à relever les défis les plus sévères, à affronter un ennemi sans précédent et à surmonter toutes les adversités.

Le système socialiste a transféré dès que possible l’économie sur le pied de guerre. Déjà en 1942, l’URSS avait dépassé le Reich fasciste dans la production de matériels militaires.

Grâce au travail des scientifiques, concepteurs et des travailleurs soviétiques des entreprises de défense, l’Armée Rouge s’est dotée de chars T-34, de lance-missiles Katioucha, d’avions Il-2, Yak-7, La-5 et d’autres équipements avancés. Malgré les difficultés de la période de guerre et de la perte de territoire, le gouvernement soviétique a assuré l’approvisionnement ininterrompu du nécessaire, sur le front et à l’arrière. Cela a permis de sauver le pays de la faim et des épidémies de masse. Le service de santé s’est révélé extrêmement efficace.

Joukov, Rokossovski, Vassilievski, Koniev, Malinovski, Tchouïkov et une multitude d’autres maréchaux et généraux se sont couverts de gloire. La direction de l’Union soviétique et du Parti communiste, dirigé par Staline, a apporté une contribution énorme à l’organisation de la défense et à la défaite de l’ennemi.

Le principal artisan de cette victoire est le peuple soviétique, héroïque, qui a accompli un exploit aux proportions historiques mondiales. Le courage inégalé des soldats, des partisans, des combattants clandestins antifascistes et des travailleurs de l’arrière s’y est mêlé. Le socialisme a assuré l’unité du peuple et de son gouvernement.

En 1941, 1,5 million de communistes sont entrés dans la bataille sanglante contre le fascisme. Au cours des années de la Grande Guerre patriotique, plus de cinq millions de personnes sont devenues membres du parti. Trois millions de communistes soviétiques ont perdu la vie sur les fronts de la guerre. Une personne sur deux qui est tombée au combat était un communiste ou un membre du Komsomol. Ce seul fait efface toutes les viles "théories" sur la victoire du peuple contraire au système soviétique. Pour nous, communistes, c’est un grand honneur et un grand bonheur d’appartenir à un tel parti.

Il y a soixante-quinze ans, nos pères, grands-pères et arrière-grands-pères ont défendu la liberté et l’indépendance de la Mère Patrie soviétique. Nous, les héritiers des soldats victorieux, sommes appelés à nous élever dans la lutte pour la vérité. Les forces du mal s’efforcent avec acharnement de priver l’humanité de la vérité, de réécrire les résultats de la guerre.

La situation actuelle est complexe et alarmante. Des groupes antisoviétiques et russophobes opèrent en Russie. Ils salissent les héros, discréditent leurs exploits, rejettent le rôle des communistes dans la victoire. Nous ferons de notre mieux pour déjouer leurs tentatives calomnieuses.

Même 75 ans plus tard, la victoire du peuple soviétique dans la Grande Guerre patriotique, la défaite du militarisme japonais et la fin victorieuse de la Seconde Guerre mondiale continuent d’avoir un impact profond sur notre monde. Les décisions historiques des Trois Grands à Téhéran, Yalta, et Potsdam, la condamnation de l’idéologie et de la pratique du fascisme à Nuremberg, les sentences des procès de Tokyo et Khabarovsk des criminels de guerre japonais sont directement liées à la réalité. Les résultats de la victoire ont un impact sur les relations internationales et l’économie mondiale, sur la politique intérieure des États, sur la vie des peuples dans toutes les régions du globe.

Les résultats de la guerre passée constituent un avertissement cinglant pour les nouveaux candidats à la domination mondiale. Les leçons du XXème siècle en témoignent de manière convaincante : les tentatives de n’importe quel État, s’appuyant sur ses capacités financières, sa puissance militaire et ses technologies modernes pour reformater le monde en sa faveur, sont porteuses de risques énormes. Elles sont vouées à l’échec.

L’aggravation de la crise du capitalisme soulève d’anciennes et de nouvelles contradictions. Pour se protéger des guerres et des cataclysmes, des plans mondialistes du "nouvel ordre mondial", il faut que les États souverains, les partis et mouvements progressistes et les larges masses de travailleurs agissent ensemble. La Russie, la Chine et tous les pays qui s’opposent à un monde unipolaire devraient coordonner plus étroitement leurs actions.

Pour le moment, la situation sanitaire dans le pays et dans le monde nous dicte ses propres règles. Le 9 mai, nous serons donc limités dans notre capacité à célébrer notre grande fête, à saluer les vétérans lors des défilés du jour de la Victoire, à organiser des défilés et des rassemblements. Mais rien ne nous empêchera de commémorer nos héros et de nous prosterner à terre. Et aussi, de prêter serment - jusqu’à notre dernier souffle, de veiller à la vérité sur la guerre, de nous battre pour ces idéaux qui ont élevé les combattants soviétiques à attaquer et à vaincre l’ennemi.

A l’heure où la Grande Victoire est à nouveau harcelée par les russophobes et les anticommunistes, nous appelons chacun à élever sa voix pour défendre la vérité historique.

En ces jours de mai, nous allons assurément nous féliciter les uns les autres et accrocher des foulards rouges sur nos maisons. Nous allons prendre sans aucun doute de nouvelles photos avec les portraits des héros de nos familles. Nous aiderons les anciens combattants qui ont besoin de nos soins et de notre soutien.

Être les héritiers des vainqueurs est non seulement un grand honneur, mais aussi une énorme responsabilité. Puissent les exploits des générations passées inspirer le courage et la foi dans ce qu’il y a de meilleur dans nos cœurs. Puissent-ils nous élever dans la lutte pour la dignité humaine, le progrès social et la transformation socialiste du monde !

Au 75ème anniversaire de la Grande Victoire, chers camarades !

Voir en ligne : sur le site solidarité internationale PCF

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