Qui alimente le discours anti-cheminots ? COVID, arrêt de travail, Responsabilité patronale, complicité "syndicale"

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C’est le rôle de la presse bourgeoise de mentir sur la réalité du capitalisme, de masquer l’exploitation de l’homme par l’homme. Mais il faut bien se rappeler que le capitalisme en danger n’est jamais bien loin d’instaurer le fascisme ; il flirte tout le temps avec. Si à la Libération, au sortir de la guerre et du fascisme, la plupart des journaux d’alors avaient un véritable code déontologique, il y a bien longtemps que cette situation n’a plus cours. Aujourd’hui, les milliardaires se sont emparés de pratiquement tous les médias et les utilisent pour leur faire jouer un rôle d’opium du peuple. Et rien ne les gène. C’est le cas pour cette attaque ad hominem contre les contrôleurs de la SNCF : c’est presqu’un appel au "pogrome"... Qui nous dit que certains fanatisés ne risquent pas de lever la main sur ces femmes et ces hommes qui sont en confrontation directe avec le public. Lorsque la presse colporte de tels contre-vérités, de tels mensonges, pouvant faire monter la haine sur une catégorie bien précise de travailleurs, notamment les cheminots qui ont une réelle capacité de résistance, on n’est pas loin du fascisme.
PB pour Lepcf.fr


Quand la presse s’appuie sur le MEDEFDT pour s’en prendre aux cheminots

C’est le Parisien libéré de tout scrupule, toujours à la tête de la croisade contre les nantis, feignants à statut, grévistes trop payés, trop protégés preneurs d’otages, qui ouvre le feu en balayage sur la filière des agents de train (ceux que les usagers appellent de façon générique "les contrôleurs").

La Fédération CGT des cheminots vient de riposter de façon ferme, exigeant de la direction qu’elle dénonce ceux qui colportent et légitiment de tels trumpisme, elle appelle à être offensif face à cette agression caractérisée.

Tiré du blog de Canaille le Rouge

Voici son communiqué :

Qui alimente le discours anti-cheminots ?

Communiqué au cheminots
Le 30.09.2020

Nous sommes en droit de nous poser la question à la vue de l’article publié ces derniers jours dans un quotidien national et repris depuis par plusieurs médias. Est-ce que ce sont certains journalistes en mal de buzz ? Pire encore, est-ce ceux qui, en mal d’audience électorale dans l’entreprise, sont prêts à tout pour exister, y compris à jeter les cheminots en pâture ?

L’article en question prétend donc que certains contrôleurs auraient dissimulé leur contamination à la Covid 19 afin de ne pas perdre de rémunération. Ces allégations, par nature difficilement vérifiables, provoquent légitimement colère et incompréhension chez les ASCT et plus largement dans la population cheminote.

Comment accepter d’être à nouveau la cible des anti-SNCF chroniques, alors que nous sommes de celles et ceux qui, en première ligne, avons assuré la continuité du service public en pleine pandémie ?

L’organisation syndicale minoritaire (la CFDT, NDLR) qui est tombée dans le panneau du sensationnalisme et qui s’est épanchée dans la presse porte donc une lourde responsabilité dans ce "bashing" récurrent auquel nous ne nous habituerons jamais.

Elle porterait également une lourde responsabilité si, d’aventure, les relations entre les cheminots et les usagers devaient se dégrader suite à cette énième saillie.

La direction SNCF, quant-à-elle, pourtant prompte à s’afficher pour vanter les mérites de la casse organisée de l’entreprise publique, tant en interne qu’en externe, reste particulièrement silencieuse.

La Fédération CGT des Cheminots demande donc qu’elle se positionne publiquement en faveur des cheminots en réfutant ce type d’allégations et en désavouant ceux qui les propagent.

Enfin, cette situation, si elle était avérée pour les motifs évoqués, démontrerait une nouvelle fois la faiblesse des salaires des cheminots qui subissent un gel depuis 6 ans et l’importance qu’ont pris les EVS et pour cause, dans la rémunération globale.

Alors qu’une négociation annuelle obligatoire sur les salaires tarde à venir, la question est donc simple :

Qui seront ceux qui, le stylo déjà dégainé, accepteront sans broncher l’augmentation de la part d’éléments variables, aléatoires et à la "gueule du client" et ceux qui, sans relâche porteront une augmentation générale et la consolidation des éléments fixes, pérennes, reconnaissant l’exercice du métier et finançant notre protection sociale, comme éléments centraux et principaux de la rémunération ?

La CGT a déjà choisi !

La Fédération CGT appelle les cheminotes et les cheminots à ne rien faire qui puisse les mettre en danger et assure une fois encore qu’elle continuera de se tenir aux côtés des ASCT et des cheminots en général pour la défense des intérêts collectifs.

Unis dans notre quotidien,
combatifs pour le ferroviaire !


Commentaires de Canaille le Rouge :

Quant il a fallu accompagner les fameux TGV COVID , quand il a fallu assurer le transport des personnels de santé, accueillir dans les gares et aider les usagers à respecter les mesures sanitaires dont la SNCF demandait la suppression pour assurer ses recettes, celle-ci a su trouver ceux qui se sont mobilisés pour assurer le service public. Maintenant qu’ils sont stigmatisé par les chiens de garde elle laisse les aboyer sans réagir.

Outre l’argumentation avancer par la FD CGT des cheminots, ce qu’il faut préciser c’est que cette offensive se produit dans un moment où la protection sanitaire (médecine de santé et de soin à la SNCF) est dans le collimateur et subit fermetures de cabinet médicaux sur compression de la carte sanitaire, moment où la caisse de prévoyance de la SNCF voit au ses capacités d’intervention et d’assistance fondre même rythme que les autres régimes de couverture sociale.

Faut-il préciser qu’alors que la COVID est reconnue maladie professionnelle, elle ne semble pas l’être pour les cheminots qui atteint en service se voient appliquer les jours de carence. Cela pose par ailleurs la responsabilité légale et pénale de l’employeur en matière de protection sanitaire au travail ainsi que la question de l’organisation du dépistage systématique.

Canaille le Rouge

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