Pour un congrès du PCF audacieux, utile et rassembleur !

, par  lepcf.fr , popularité : 2%

Dans la période politique actuelle nous sommes confrontés à un double défi :
- Créer les conditions d’une contre offensive populaire face au capital qui a besoin de passer un nouveau cap en France comme au plan international pour accroître sa domination.
- Et pour cela assurer l’existence et l’utilité du PCF alors que ce parti s’est encore affaibli ces derniers mois dans sa capacité d’organisation et d’action, son influence électorale et idéologique, sa visibilité nationale.

Ne perdons pas de temps !

Les décisions du 38ème congrès sont déjà obsolètes, les lundis de gauche, les parlottes autour de la primaire de la gauche, les envolées de la candidature Hamon, la consultation « Que demande le peuple », la promesse d’une campagne autonome pour les présidentielles... Tout cela laisse un parti affaibli qui sauve -de plus en plus difficilement- ses groupes au parlement pour l’essentiel grâce à ses implantations locales, l’engagement de terrain de ses militants et élus.

Dans ce cadre, la préparation du congrès extraordinaire du PCF s’amorce avec le lancement d’un questionnaire dont l’objectif annoncé est de permettre à chaque communiste d’apporter sa pierre à l’élaboration des thèmes et dates du congrès qui seront fixées par l’assemblée des animateurs de section le 18 novembre.

Ce questionnaire ne crée pas les meilleures conditions de l’unité des communistes.
Si certains camarades y voient d’abord la possibilité de donner leur avis, d’autres lui reprochent de noyer le poisson et d’esquiver les questions posées dans la résolution du Conseil National de juin 2017.

Validé par seulement 43 membres du CN, il appelle quelques remarques et interrogations pour un congrès à la hauteur des enjeux :
- Tout d’abord, il n’y a rien d’inédit dans cette démarche. Nous l’avions déjà utilisée en 2007 dans la préparation du 37ème congrès. Chacun sait que le questionnaire individuel est très en vogue dans les officines de communication liées aux forces politiques dominantes, comme dans les DRH.
- Nous avons besoin d’un bilan stratégique préalable pour une discussion utile et fraternelle. Ce bilan devrait partir du Congrès de Martigues dont découle pour l’essentiel nos choix depuis 20 ans.
- Nous avons besoin d’éléments précis quant à l’état de nos forces et de notre influence. Nous nous étonnons que la direction nationale n’en ait pas donné de manière à ce que la réflexion parte d’une analyse de la réalité partagée plutôt que d’un ressenti. Car nous avons besoin dans la situation d’une démarche scientifique au sens marxiste.
Est ce un premier recul quant à l’exigence des communistes d’un bilan des choix des derniers congrès ?
- Nous avons besoin de connaitre le statut exact de ce questionnaire au regard de l’assemblée des délégués de section. Il ne doit ni se substituer ni s’imposer face aux contributions qui émaneront des sections et fédérations.
- Nous avons besoin d’un débat clair sur la nécessité de l’existence du PCF. Cette question ne doit pas être escamotée au profit de celle de ses transformations, alors qu’un très grand nombre de communistes sentent bien l’urgence de cette question. Partons de la nécessité de l’existence de notre parti et de regagner en influence, des conditions nécessaires pour cet objectif.
- Nous avons besoin de connaitre les conditions de dépouillement et d’analyse du questionnaire. Elles n’ont pas été définies. La transparence n’est pour l’instant pas assurée.

La confrontation d’idées, la réflexion collective sont dans l’ADN des communistes. Nos organisations de base, les sections, les cellules quand elles existent encore, les fédérations, sont le cadre privilégié pour ces débats parce qu’elles permettent la rencontre d’expériences politiques et sociales diverses, dans un processus maîtrisé directement par les communistes et les dirigeants qu’ils ont élus. La possibilité de répondre individuellement ne doit pas renvoyer au rôle de spectateur, nos structures d’organisation.

D’ici le 18 novembre, nous communistes, saisissons-nous de toutes les possibilités d’intervention et de débats possibles.
Ne nous laissons pas enfermer dans un cadre préétabli.
Soyons attentifs à ce que l’ensemble de ces contributions soient portées jusqu’à l’assemblée des délégués de section pour des décisions utiles, audacieuses et rassembleuses
.

Cette déclaration est signée par les membres du Conseil National suivant : Caroline Andréani, Paul Barbazange, Marie-Christine Burricand, Gilles Gourlot, Jean-Jacques Karman, Michaële Lafontant, Anne Manauthon, Jean Pierre Meyer, Danielle Trannoy.

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    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

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