Pour l’AIE, sans un effort massif d’innovation, la transition énergétique ne peut pas réussir

, par  pam , popularité : 2%

Un site qui n’est évidemment pas communiste, mais qui résume un rapport de l’agence internationale de l’énergie volumineux sur les pistes d’avenir de l’électricité qu’il faut connaitre. Il confirme sans beaucoup en parler, que le nucléaire reste indispensable, les renouvelables intermittentes étant incapable de répondre aux objectifs de la transition énergétique sans rupture technologique sur le stockage et l’hydrogène...

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L’innovation technologique est indispensable à la transition énergétique. Pour ceux qui en doutaient encore, l’Agence internationale de l’énergie vient de publier un volumineux rapport de 400 pages qui montre que sans hydrogène vert et capture de CO2, entre autres, la transition énergétique ne pourra jamais se faire d’ici 2070.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) vient de rendre public un volumineux rapport de 400 pages intitulé Energy Technology Perspectives 2020 (Les perspectives 2020 des technologies de l’énergie). Il démontre, s’il en était encore besoin, que l’innovation technologique est indispensable à la transition énergétique. Contrairement aux idées simplistes véhiculées souvent à la fois par les militants, les politiques et bon nombre de médias grand public, il ne suffit pas de développer massivement les éoliennes, les panneaux solaires et les voitures électriques pour se débarrasser des énergies fossiles… Loin de là.

Si la production d’électricité à partir de sources d’énergies émettant peu de gaz à effet de serre et si l’électrification des usages sont des éléments importants de la transition, ils n’en représentent qu’une partie. Pour l’AIE, décarboner totalement la production d’électricité dans le monde ne permettra d’accomplir qu’un tiers du chemin pour éliminer les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation d’énergie d’ici 2070.

Une analyse de 800 pistes technolgiques

Les activités qu’il est difficile d’électrifier en l’état actuel de la technologie, à savoir la chaleur (les bâtiments), l’industrie et les transports (notamment de marchandises), représentent en moyenne, selon l’AIE, 55% des émissions de CO2 provenant de la consommation d’énergie. A l’échelle mondiale, l’électricité devrait seulement représenter cette année 17% de la consommation d’énergie. Et environ un quart de cette production proviendra de renouvelables : hydraulique, biomasse, éolien, solaire, géothermie… Cette part de l’électricité devra presque doubler dans la consommation d’énergie totale d’ici 2070.

L’AIE a analysé pas moins de 800 pistes technologiques pour l’ensemble des systèmes énergétiques qui vont de la transformation des carburants à la production électrique en passant par l’aviation ou la sidérurgie. Il ressort que les priorités doivent être donnés à l’hydrogène, la capture de CO2, les bioénergies, le transport sur longue distance, l’industrie lourde. Des domaines dans lesquels les filières et les technologies sont encore balbutiantes et ne pourront s’imposer qu’avec une alliance étroite entre les politiques gouvernementales et les investisseurs et entrepreneurs privés.

Hydrogène vert et capture du CO2 sont indispensables

L’AIE insiste plus particulièrement sur l’hydrogène vert (produit sans émissions de CO2 par électrolyse) et la capture de CO2, jugés essentiels pour permettre d’ici 2070 de ramener à zéro les émissions de gaz à effet de serre. Notamment, parce que pour les transports sur longue distance et l’industrie lourde, ces technologies sont les seules dont nous disposons pour réduire les émissions.

Concernant l’hydrogène, l’étude estime que la production d’hydrogène par électrolyse doit atteindre d’ici 2070 pas moins de 3.300 gigawatts contre 0,2 gigawatt aujourd’hui. Pour y parvenir, les électrolyseurs consommeront alors deux fois la quantité d’électricité produite par la Chine aujourd’hui… Et cette électricité devra être fortement décarbonée, renouvelable ou nucléaire. L’hydrogène est un moyen sans équivalent pour l’industrie de s’électrifier dans des domaines ou l’utilisation directe d’électricité est impossible comme la fabrication d’acier ou la motorisation des grands navires.

La capture du CO2 est jugée aussi essentielle, contrairement à ce qu’écrit en France l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) toujours en retard d’un combat, parce qu’elle permet de gagner un temps précieux en réduisant considérablement au cours des prochaines décennies les émissions dans de nombreux secteurs d’activité. C’est une technologie qui n’est pas pérenne, mais elle permet d’accélérer la transition. Elle a plusieurs aspects et doit permettre de capturer du CO2 directement dans l’atmosphère, de produire des carburants synthétiques et de permettre également de fabriquer de l’hydrogène bas carbone dans certaines régions du monde riches en gaz naturel en captant le CO2 lors de la production d’hydrogène.

Marier capitaux privés, innovation et soutiens publics

Si l’Agence internationale de l’énergie considère que les marchés sont vitaux pour mobiliser des capitaux et être des catalyseurs de l’innovation, elle juge également qu’ils sont incapables seuls de ramener à zéro les émissions d’ici 2070. Cela signifie que les gouvernements ont un rôle majeur pour orienter et soutenir la transition. Ils doivent permettre la naissance de nouvelles filières et l’émergence de nouvelles technologies en faisant sauter les obstacles réglementaires, fiscaux, financiers et en s’en prenant aux situations acquises et aux lobbys.

L’AIE met en avant cinq priorités :

- réduire les émissions des infrastructures et équipements existants

- renforcer et soutenir les filières des technologies innovantes

- développer et améliorer les infrastructures qui permettent le développement de technologies innovantes

- augmenter le soutien à la recherche, au développement et à la fabrication de prototypes

- renforcer la coopération technologique internationale.

Voir en ligne : sur le site transitions énergies...

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