Palestine, de mal en pire

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Quelques informations et réflexions forts utiles pour la compréhension des évènements en Palestine, prises sur le blog de José Fort, ancien journaliste de l’Humanité...

Bal tragique à Tel-Aviv

C’était hier soir devant l’Institut français, rue Rothschild à Tel-Aviv. L’ambassade de France organisait un bal populaire à l’occasion de la fête nationale. Son Excellence, Patrick Maisonnave, avait précisé que cette initiative – une première – était organisée « en solidarité avec les populations du sud d’Israël qui font face depuis de nombreux jours aux tirs des roquettes ».

La fanfare de la police israélienne, selon la chambre de commerce franco-israélienne, « a joué la Marseillaise de façon extraordinaire ». Puis, le bal populaire a pris son envol. Un grand moment de joie et de compassion sponsorisé par Alstom, Citroën, Sodexo et Véolia.

Pendant ce temps, loin des flonflons, des bombardiers israéliens pilonnaient Gaza.

José Fort, le 15 juillet 2014


Guerre israélienne en Palestine : çà tangue à l’Élysée et au Quai d’Orsay

C’est un diplomate français de longue date et proche de la retraite qui le susurre désabusé : « Sur Israël et la Palestine, on navigue à vue, sans savoir qui tient le manche ». La déclaration l’autre soir à la mi-temps du match de football Pays-Bas- Argentine de François Hollande provoque toujours dans les couloirs du Quai d’Orsay étonnements et ricanements. Qui tenait le "manche" lorsque l’Élysée rendait publique la déclaration soulignant qu’il « appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population » ? Selon plusieurs sources, le Premier ministre israélien et son cabinet ont procédé à un véritable assaut téléphonique auprès de François Hollande pour obtenir ce texte écrit pratiquement sous la dictée.

Au Quai d’Orsay, Laurent Fabius reste discret. Il partage l’alignement sur Tel-Aviv mais semble regretter la manière. Il aurait préféré y mettre des formes. Question "formes", son collègue ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, en connaît un rayon. Il demande à Israël « de faire preuve de mesure dans sa riposte contre Gaza ». De la mesure, pas plus. Bombardez, mais avec "retenue".

On connaît les liens de François Hollande et de son gouvernement avec Israël. Presque fusionnels. Comment vont-ils réagir à la proposition du président palestinien Mahmout Abbas de placer la Palestine « sous protection internationale des Nations unies » ?

José Fort, le 13 juillet 2014


Et si on se rafraichissait la mémoire ?

L’assassinat de trois jeunes israéliens au mois de juin, un acte criminel odieux, a été imputé immédiatement et sans la moindre enquête par les autorités israéliennes au Hamas. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu allait jusqu’à qualifier les auteurs, pour lui obligatoirement Palestiniens, "d’animaux" et annonçait une réplique armée.

Depuis, les bombes s’abattent sur Gaza avec des centaines de morts, de blessés, de destructions.

Le point de départ de cette tragédie remonte donc à l’assassinat des trois jeunes dont on ne connaît toujours pas les assassins et leurs commanditaires. Etrangement, l’affaire semble avoir été étouffée.

Qui a intérêt à maintenir le silence sur le crime ? Qui sont les véritables assassins ? Qui sont les commanditaires ? Si aucune réponse sérieuse et vérifiée n’est apportée à ces interrogations alors une question majeure risque fort de se poser : et si Netanyahu et sa bande étaient impliqués directement ou indirectement dans le montage du crime pour faciliter le déclenchement de leur nouvelle guerre contre les Palestiniens ?

José Fort, le 13 juillet 2014


Nous vous demandons pardon

Amis, frères palestiniens,

Nous vous demandons pardon. Pardon des nouvelles qui vous arrivent de France, de son président, de son gouvernement, des dirigeants du parti politique majoritaire et des responsables de la droite. Sachez que leur soutien inconditionnel à la folle politique de guerre de Benjamin Netanyahu n’est pas partagée par les progressistes et pacifistes français.

Ils soutiennent la guerre, nous voulons la paix. Ils acceptent le vol de vos terres, nous le dénonçons. Ils évoquent une symétrie entre les morts alors que les massacres vous visent directement. Ils parlent des droits de l’homme et ne s’offusquent pas que plus de 6.000 d’entre vous parmi lesquels de nombreux enfants sont en prison. Ils ont versé des larmes à la mort de Mandela mais refusent d’exiger la libération de Marwan Bargouti, votre Mandela. Ils ne prennent aucune mesure pour interdire à des ressortissants français d’incorporer l’armée israélienne.

Croyez-nous : nous avons honte des prises de position des autorités françaises. Nous vous demandons pardon, même si nous ne sommes pas responsables de cet alignement sur une politique colonialiste, répressive et raciste.

Nous demandons pardon à toutes les familles endeuillées, pardon aux pacifistes israéliens oubliés, pardon à vous tous là-bas sous les bombes. Sachez qu’ici en France, en Europe, d’autres voix tentent de se faire entendre. Ce sont celles de vos amis, de vos frères.

José Fort, le 11 juillet 2014


Des Français dans la guerre contre les Palestiniens

Répétons. Des ressortissants français participent actuellement sous l’uniforme de l’armée israélienne (en violation des règles internationales et nationales) aux opérations de ratissage en Cisjordanie occupée. Ils pourraient être impliqués dans une opération terrestre à Gaza. Des témoins affirment que « les français se montrent particulièrement efficaces lors des ratissages et les arrestations ». Les juges anti terroristes français chargés d’enquêter sur les citoyens français partant en Syrie devraient logiquement appliquer les mêmes règles à des Français s’enrôlant dans une armée étrangère pour combattre un autre peuple. Étrange silence sur ce sujet au pôle anti terroriste, dans les sphères gouvernementales et bien entendu dans les médias à la botte.

José Fort, le 11 juillet 2014


Israël-Palestine : Hollande choisit son camp

Pas l’ombre du moindre doute. François Hollande s’aligne totalement sur la politique colonialiste, agressive et criminelle du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. En exprimant « la solidarité de la France » avec Israël sous le prétexte de tirs de roquettes en provenance de Gaza sans prononcer le moindre mot sur les bombardements, les assassinats, les rafles et les ratonnades à Gaza et en Cisjordanie occupée, le président de la République vient d’impliquer notre pays dans une opération criminelle contre un peuple en lutte pour sa survie : le peuple palestinien. Il y a pire. En déclarant qu’il appartient « au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces », le président de la République incite à la guerre.

Il ne s’agit plus seulement de complicité. Il s’agit de l’implication officielle de la France dans le camp de la droite israélienne. Désormais, Paris ne s’en tient plus aux formules diplomatiques qualifiant les actions israéliennes de « disproportionnées ». Paris joue ouvertement la carte de l’affrontement, des destructions, des meurtres et des emprisonnements de masse.

Les autorités françaises acceptent que des citoyens français intègrent une armée étrangère (l’armée israélienne) violant ainsi les lois internationales. Elles acceptent un mur de près de 700 kilomètres, une construction condamnée par les instances internationales. Elles acceptent l’apartheid instauré en Cisjordanie occupée. Elles acceptent et incitent à la guerre alors que tous les efforts devraient viser l’arrêt des violences et la construction de la paix. François Hollande a choisi son camp. Ce n’est pas celui des pacifistes israéliens. Encore moins celui du peuple palestinien martyrisé, écartelé, réprimé

José Fort, le 9 juillet 2014


Israël-Palestine : « nous ne pouvons pas partager cette terre en partageant des tombes »

Cette phrase a été prononcée jeudi soir à Tel-Aviv par Robi Danelin, porte parole du "Cercle des parents". Des parents israéliens qui ont perdu des enfants lors d’attentats au cours des dernières années. En Israël, des voix se font entendre contre la spirale de la violence et de la haine.

Israël et la Palestine viennent de connaître une semaine de folies meurtrières. Trois jeunes colons israéliens et dix jeunes palestiniens assassinés, des blessés, des arrestations pas centaines, des ratonnades, des vengeances.Tous les ingrédients sont réunis pour aller vers de nouveaux affrontements, de nouveaux crimes. Dans ce contexte d’une extrême violence et dont le gouvernement israélien porte l’entière responsabilité, des voix courageuses de la raison et de la paix se font entendre en Israël, à Tel-Aviv en particulier. Celles, par exemple, qui se sont exprimées jeudi soir sur la place faisant face au Théâtre Habima pour protester contre la "vague de haine". La manifestation, organisée par "La Paix Maintenant", a eu lieu sous la bannière « Manifestation de bon sens, Non à la vengeance, non à l’escalade ».

« Les enfants de Talmon et de Sderot, d’Hébron et de Gaza n’oublieront pas cette semaine », a déclaré Yariv Oppenheimer, animateur du mouvement "La Paix Maintenant", ajoutant : « Les enfants sont toujours les premiers à souffrir ». A la fin de la manifestation, un petit groupe de personnes tenait une bannière indiquant « De la souffrance et le deuil naît une prière pour la paix, les membres du "Cercle des Parents" – Les familles endeuillées pour la réconciliation et la paix ».

« Nous faisons partie d’un club, et nous avons payé une cotisation très chère pour rentrer », souligne Rami Elhanan, du Cercle des Parents, qui comprend deux familles israéliennes et palestiniennes ayant perdu des proches dans le conflit. « Nous n’allons pas les laisser utiliser notre douleur pour agrandir ce club », a-t-il souligné. Elhanan a présenté les autres dizaines de militants – « celui-ci a perdu une mère, un frère, celui-là un fils. Qui sait comment nous [les familles qui ont perdu des fils cette semaine] nous sentons ? Je pleure avec eux. Ma fille a été tuée il y a 16 ans, et pas une seconde ne passe sans que je ne pense à elle ».

Les manifestations en Israël contre la violence ont pris de ampleur cette semaine. Pas seulement à Tel-Aviv. De nombreux observateurs notent que si une frange toujours majoritaire de l’opinion publique israélienne se range derrière les positions va-t’en guerre du gouvernement, les partisans de la paix gagnent en écoute dans une population traumatisée. Contrairement aux messages de paix venus de Tel-Aviv, Tanir Pardo, le chef du Mossad (les services spéciaux israéliens) a déclaré ce dimanche : « La plus grande menace pour la sécurité d’Israël est le conflit avec les Palestiniens et non pas le programme nucléaire iranien ». Une manière d’annoncer un regain de violence dans le silence complice de la prétendue "communauté" internationale. La sécurité d’Israël, plus que jamais, passe par la création d’un État palestinien avec la fin de la colonisation et de l’occupation. Il n’y a pas d’autre voix. C’est cela ou le chaos.

José Fort, le 6 juillet 2014

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    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
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  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).