POUR LE PROGRÈS SOCIAL, LA SOLIDARITÉ, DES AVANCÉES PROGRESSISTES, LA PAIX Déclaration de la CEF de la fédération CGT de l’agro, adoptée à l’unanimité

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DÉCLARATION DU CEF ADOPTÉE À L’UNANIMITÉ- 17 MARS 2017

La situation économique et sociale se dégrade de jour en jour pour l’ensemble des salariés, retraités, pour toute la population de notre pays. Les maux s’accumulent, misère, chômage, perte de pouvoir d’achat, atteintes aux libertés et droits syndicaux, industrie bradée, conditions de travail in supportables, santé sacrifiée, guerre et famine. Chaque jour l’exploitation devient plus lourde. A l’autre pôle de la société, les richesses s’accumulent, les profits explosent, les cours en bourse battent tous les records.

Le chaos politique, l’affairisme politico-financier, le discrédit des « élites » trouvent leur source à la fois dans cette dégradation économique et sociale pour le plus grand nombre et dans l’arrogance de ceux qui se goinfrent de l’argent roi. Le pourrissement, le fond de l’air nauséabond, la crise des institutions sont des éléments découlant de la crise systémique du capitalisme à son stade impérialiste. La contradiction fondamentale entre socialisation croissante de toutes les activités humaines et appropriation privée des richesses devient d’autant plus criante que les politiques gouvernementales d’accompagnement du gouvernement Hollande-Valls, comme d’autres avant lui, ne sont plus d’aucun effet. L’Europe du capital fait le jeu des plus riches. Si le slogan de l’« Europe sociale » fait flop, ses auteurs l’utilisent aussi pour tenter de neutraliser et désamorcer les luttes notamment nationales.

A juste raison, notre fédération peut affirmer que le capitalisme a fait son temps.

Ce qui ne signifie pas qu’il s’effondrera de lui-même. Bien au contraire, ce pourrissement entraîne la violence armée et policière des classes possédantes et alimente le désarroi, la désespérance, mais aussi la colère et des actions parmi les travailleurs et la population.

Le patronat, comme à son habitude, a plusieurs fers au feu. Le Front National agite peurs, violence, haine. Tout en étant gangréné comme d’autres par l’argent, il prône le knout [1] pour les travailleurs et les plus pauvres. En s’appuyant sur un capitalisme à dimension nationale et en usant de démagogie, il fait le jeu des courants les plus réactionnaires du grand capital financier. La droite extrême « dite traditionnelle », droite dans ses bottes, ne diffère de l’extrême droite que par quelques nuances de vocabulaire ou de méthode. Les frontières deviennent de plus en plus poreuses. Entre les discours de Fillon et Le Pen, il faut chercher longtemps quelques nuances dans les détails.

Macron, illusionniste en chef, promotionne le capitalisme mondialisé, la bourgeoisie âpre aux gains, mais propre sur elle, qui se pare d’un vernis « libéral » pour mieux tromper, moderniste à souhait, accessible à des évolution s sociétales surtout lorsqu’elles ne coûtent rien et ne touchent pas à ses profits. L’enfoncement dans la misère de l’immense majorité de la population ne lui cause aucune crise de conscience.

La division de la gauche se situe dans ce contexte détestable, dans ce climat malsain. Elle est renforcée par les politiques menées par le PS au pouvoir, identiques à celles menées par les forces de droite, avalisées par des syndicats intégrés aux stratégies patronales. Cette division nourrit l’abstentionnisme, le fatalisme, le rejet de tout et le « tous pourris ». Une telle situation accroît tous les égocentrismes, la promotion du « sauveur suprême » y compris en son sein. Elle tourne le dos à la construction de résistances collectives, de conquêtes sociales par les luttes unies, revendicatives et progressistes, à l’élévation de la conscience de classe.

Nous nous situons à l’opposé de ces abandons des valeurs essentielles du mouvement ouvrier de notre pays. Notre fédération participe et s’inscrit dans les combats collectifs des travailleurs de notre pays. Dans une situation aussi grave pour les salariés et pour leur avenir, notre fédération agit en partant de ses propres analyses et appréciations tant dans l’action revendicative immédiate qu’à plus long terme pour des changements fondamentaux de société.

Notre combat syndical vise avant tout le progrès social, que ce soit sur les salaires et les pensions, les conventions collectives et le Code du travail, l’emploi, l’amélioration des conditions de travail, nos droits et libertés. La France ne sortira de la crise du système capitaliste que par l’amélioration des conditions de vie et de travail et la concrétisation de mesures économiques, sociales, politiques et culturelles révolution nant la société.

Comme en tout temps, notre fédération s’exprime sur les dimensions politiques des combats des travailleurs. Au-delà des feuilletons à rallonge et des contes de fées, la campagne électorale présidentielle met en évidence les graves déchirements dans les forces de gauche. Tout au contraire, notre fédération milite pour la construction de l’union indispensable pour construire des résistances fortes face aux forces du capital.

Dans ce sens, elle agit pour participer à la construction de perspectives de changement pour notre pays sur des bases progressistes, de classe, solidaires, pacifistes et internationalistes et se refuse à emboiter le pas de toute politique jusqu’au-boutiste, infantilisante, gauchisante et sectaire. Elle refuse ce qui divise artificiellement pour promouvoir un candidat. Elle appelle les salariés de nos professions à apprécier la situation concrète actuelle sans outrance, s’extrayant des réactions irrationnelles. Elle appelle à contribuer, y compris par le vote, à ce qui peut permettre de développer l’action, d’élargir le mouvement revendicatif et d’émancipation.

Dans ce sens, elle mesure ce que pourrait représenter de reculs sociaux, démocratiques et politiques l’absence de députés soutenant, relayant les luttes au sein de l’Assemblée nationale. De par son expérience, elle sait l’importance des élus communistes, tant au niveau national que local dans les combats ouvriers. De nombreuses luttes ont pu aboutir à des succès par cette contribution essentielle, par cette solidarité, par cet engagement constant sur des positions de classe conséquentes . Notre fédération poursuit ainsi ses démarches et prises de position antérieures, en parfaite correspondance avec ses engagements élaborés démocratiquement.

L’existence dans notre pays d’un mouvement ouvrier fort, notamment au niveau syndical et politique est indispensable pour ouvrir et réaliser des perspectives progressistes pour la France. Il a été l’élément déterminant de bien des avancées dans notre pays, de la Sécurité Sociale à la réduction du temps de travail, de l’instauration du Smic à la reconnaissance du droit syndical. Cette force organisée, consciente, de classe est attaquée de toutes parts. La CGT est au cceur de la cible. Notre fédération in ter vien d ra , à tout moment, sur les bases constitutives de notre syndicalisme pour en défendre l’existence et l’influe n ce .

Que la lutte soit dure, nous en sommes parfaitement conscients. Des résistances se lèvent. Les actions revendicatives se multiplient. Ces éléments montrent que des potentialités existent pour avancer . C’est résolument le chemin que nous choisissons.

Montreuil, le 17 mars 2017

[1fouet utilisé sous le tsarisme en Russie pour flageller à mort les opposants politiques notamment.

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