Le socialisme est l’avenir ! Déclaration finale de la 13ème Rencontre des Partis communistes et ouvriers à Athènes

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La situation internationale et la lutte pratique des communistes vingt ans après la contre-révolution en URSS. Les objectifs du développement de la lutte de classe dans les conditions de la crise capitaliste, des guerres impérialistes, des luttes populaires et des soulèvements en cours, pour les droits ouvriers et populaires, le renforcement de l’internationalisme prolétarien et du front anti-impérialiste, pour le renversement du capitalisme et la construction du socialisme

Les représentants de 78 partis venant de 59 pays différents ont pris part à la rencontre. Nombre de partis qui ne sont pas parvenus à participer pour des raisons indépendantes de leur volonté ont envoyé des messages écrits. Nous saluons depuis Athènes les luttes populaires de plus en plus fortes, déchaînant un immense potentiel émancipateur contre l’impérialisme, contre l’exploitation capitaliste et l’oppression, et pour les droits sociaux, les droits du travail, et le droit à la société sociale des travailleurs du monde entier.

La rencontre se tient dans un contexte inquiétant, où la crise capitaliste profonde et prolongée continue de dominer la scène internationale, et s’accompagne d’une escalade belliqueuse de l’impérialisme qui s’est exprimée dans les décisions du Sommet de Lisbonne adoptant la nouvelle stratégie de l’OTAN. Cette réalité confirme les analyses dressées dans les déclarations des 10ème, 11ème, 12ème Rencontres internationales qui ont lieu au Brésil (Sao Paulo) en 2008, en Inde (New Delhi) en 2009 et en Afrique du sud (Tshwane) en 2010.

Il devient de plus en plus clair pour des millions de travailleurs que la crise est une crise du système. Il ne s’agit pas de défaillances au sein du système c’est le système lui-même qui est défaillant, engendrant des crises régulières et périodiques. Cette crise est la conséquence d’un aiguisement de la contradiction principale du capitalisme entre le caractère social de la production et l’appropriation privée capitaliste et non d’une certaine forme de gestion du système ou d’anomalies dont l’origine serait la cupidité de certains banquiers ou capitalistes ou encore le manque de mécanismes régulateurs efficaces. Cela souligne les limites historiques du capitalisme et la nécessité de renforcer les luttes pour une rupture anti-capitaliste et anti-monopoliste, le renversement révolutionnaire du capitalisme.

Aux États-Unis, au Japon, l’UE, et dans d’autres économies capitalistes, les impasses des diverses formes de gestion bourgeoise sont manifestes. D’une part, la ligne politique restrictive mène à une récession profonde et prolongée ; d’autre part, la gestion politique expansionniste, avec de grands plans publics de renflouement des groupes monopolistes, du capital financier et des banques, fait grimper l’inflation et conduit à gonfler la dette publique. Le capitalisme transforme les faillites privées en faillites publiques. Le capitalisme n’a pas d’autre réponse à la crise que la destruction massive des forces productives, des ressources, les licenciements de masse, les fermetures d’usine et l’offensive généralisée contre les travailleurs et les droits syndicaux, contre les salaires, les retraites, la sécurité sociale, la baisse des revenus populaires, la hausse considérable du chômage et de la pauvreté.

L’offensive anti-populaire se renforce, ce qui se manifeste avec une intensité toue particulière dans certaines régions. La concentration et la centralisation du capital monopoliste intensifie le caractère réactionnaire du pouvoir économique et politique. Sont mises en avant les restructurations capitalistes et les privatisations afin de garantir la compétitivité et la maximisation des profits du capital, de lui assurer une force de travail moins coûteuse ainsi qu’un recul de plusieurs décennies en termes de droits sociaux, de droits du travail.

L’intensité de la crise, sa synchronisation à l’échelle mondiale, la perspective d’une reprise lente et faible intensifient les difficultés des forces bourgeoises à gérer la crise, menant à l’aiguisement des contradictions et des rivalités inter-imperialistes alors que le péril de guerres impérialistes est de plus en plus fort.

Les attaques envers les droits démocratiques et la souveraineté populaire s’intensifient dans de nombreux pays. Les systèmes politiques deviennent de plus en plus réactionnaires. L’anti-communisme se renforce. Les mesures se généralisent contre l’activité des partis communistes et ouvriers, contre les syndicats, contre les libertés politiques et démocratiques. Les classes dirigeantes tentent de tromper la colère populaire en la ré-orientant vers des changements internes au système politique, en utilisant une série d’ONG pro-impérialistes et toute une série d’autres organisations, en tentant de canaliser la colère populaire vers des mouvements soi-disant sans affiliation politique si ce n’est avec des traits réactionnaires.

Nous saluons les luttes et révoltes populaires et ouvrières de grande ampleur pour des droits démocratiques, sociaux et politiques contre les régimes anti-populaires du Proche-Orient et d’Afrique du nord, tout particulièrement ceux de Tunisie et d’Égypte. En dépit des contradictions révélées dans la situation actuelle, cela constitue une expérience importante que le mouvement communiste devrait étudier et dont il devrait se servir. Dans le même temps, nous condamnons fermement la guerre impérialiste de l’OTAN et de l’UE contre le peuple Libyen et les menaces et ingérences dans les affaires intérieures de la Syrie et de l’Iran. Nous considérons que toute intervention étrangère contre l’Iran, sous quelque prétexte que ce soit, s’attaque aux intérêts des travailleurs Iraniens et à leurs luttes pour les libertés démocratiques et les droits sociaux.

Ces événements confirment la nécessité du renforcement des Partis communistes et ouvriers pour qu’ils jouent leur rôle historique, de renforcement des luttes ouvrières et populaires afin de défendre leurs droits et leurs aspirations, en utilisant les contradictions du système et les contradictions inter-iméprialistes afin de provoquer une rupture au niveau du pouvoir et de l’économie, qui aille dans le sens de la satisfaction des besoins populaires. Sans rôle dirigeant des partis communistes ouvriers et de la classe d’avant-garde, la classe ouvrière, les peuples seront à la merci de la confusion, de l’intégration au système et de la manipulation par des forces politiques qui représentent les monopoles, le capital financier et l’impérialisme.

Des réajustements importants dans le rapport de force international sont en cours. Il y a l’affaiblissement relatif actuel de la position des États-Unis, la stagnation productive générale dans les pays capitalistes les plus avancés et l’émergence de nouvelles puissances économiques mondiales, en particulier la Chine. La tendance à l’intensification des contradictions va en se renforçant, entre les centres impérialistes, et de ceux-ci avec les économies dites émergentes.

L’agressivité de l’impérialisme s’intensifie. Il y a déjà plusieurs zones de tension et guerres régionales et celles-ci se multiplient : en Asie et en Afrique, au Proche-Orient avec l’agressivité croissante d’Israël, en particulier contre le peuple Palestinien. Dans le même temps, nous constatons la montée des forces néo-nazies et xénophobes en Europe, des interventions sous plusieurs formes, des menaces et une offensive contre les mouvements populaires et les forces politiques progressistes en Amérique latine. La militarisation se renforce. Le risque d’un embrasement général, à une échelle régionale, est de plus en plus grand. En ce sens, l’élargissement et le renforcement du front politique et social anti-impérialiste et les luttes pour la paix allant dans le sens de l’éradication des causes des guerres impérialistes sont fondamentales.

Il y a deux voies de développement :

- la voie de développement capitaliste, la voie de l’exploitation des peuples qui est à l’origine de graves périls de guerre impérialiste, de menaces sur les droits des travailleurs, les droits démocratiques et populaires ;

- et la voie de la libération avec d’immenses possibilités de défense des intérêts des travailleurs et des peuples, de réalisation de la justice sociale, de la souveraineté populaire, de la paix et du progrès. La voie des luttes populaires et ouvrières, la voie du socialisme et du communisme, qui est historiquement nécessaire ;

Grâce à la contribution décisive des communistes et du mouvement syndical sur des positions de classe, les luttes ouvrières en Europe et dans le monde entier se sont encore renforcées. Les agressions impérialistes continuent de buter sur une résistance populaire résolue au Moyen-Orient, en Asie, en Afrique et en Amérique latine.

Cette réalité, avec toute l’expérience accumulée jusqu’alors en particulier en Amérique latine, ces luttes et processus qui se développent démontrent des possibilités de résistance, de lutte de classe, afin que les peuples puissent avancer, gagner du terrain en infligeant des défaites à l’impérialisme quand ceux-ci ont comme objectif la rupture avec la barbarie impérialiste.

Nous saluons les luttes populaires et ouvrières et faisons le constat de la nécessité de les renforcer. La situation exige l’intensification de la lutte de classe, de la lutte idéologique, politique et de la lutte de masse afin de mettre en échec les mesures anti-populaires et de mettre en avant des objectifs de lutte qui répondent aux besoins populaires actuels ; la situation exige une riposte organisée des travailleurs pour une rupture anti-monopoliste et anti-impérialiste, pour la rupture avec le capitalisme en mettant fin à l’exploitation de l’homme par l’homme.

Aujourd’hui, les conditions sont mûres pour la construction de larges alliances sociales anti-monopolistes et anti-impérialistes, en mesure de vaincre l’offensive et les agressions impérialistes, sous toutes leurs formes, et de lutter pour le pouvoir et la mise en œuvre de transformations profondes, radicales, révolutionnaires. L’unité de la classe ouvrière, l’organisation et l’orientation de classe du mouvement ouvrier sont des éléments fondamentaux pour s’assurer de la constitution d’alliances sociales effectives avec la paysannerie, les couches moyennes urbaines, le mouvement des femmes et le mouvement de jeunesse.

Dans cette lutte, le rôle des partis communistes et ouvriers au niveau national, régional et international et le renforcement de leur coopération sont indispensables. L’activité commune coordonnée des Partis communistes et ouvriers, des organisations de jeunesse communistes et des organisations anti-imperialistes dans lesquelles les communistes apportent une contribution importante constitue un des éléments les plus sûrs pour avancer vers l’élargissement de la lutte anti-impérialiste et le renforcement du front anti-impérialiste.

La lutte idéologique du mouvement communiste est d’une importance vitale pour défendre et développer le socialisme scientifique, repousser l’anti-communisme, affronter l’idéologie bourgeoise, les théories anti-scientifiques et les courants opportunistes qui rejettent la lutte de classe ; combattre le rôle des forces social-démocrates qui défendent et mettent en œuvre les politiques anti-impérialistes en soutenant la stratégie du capital et de l’impérialisme. La compréhension du caractère unitaire de la lutte pour l’émancipation sociale, nationale et de classe, pour la mise en avant d’une alternative socialiste nécessite la contre-offensive idéologique du mouvement communiste.

La rupture avec le capitalisme et la construction du socialisme constituent une nécessité impérative pour les peuples. Au vu de la crise du capitalisme et de ses conséquences, les expériences et tentatives internationales de construction du socialisme prouvent la supériorité du socialisme. Nous soulignons notre solidarité avec les peuples qui luttent pour le socialisme et nous engageons pleinement dans la construction du socialisme.

Seul le socialisme peut créer les conditions de l’éradication des guerres, du chômage, de la faim, de la misère, de l’analphabétisme, de la précarité pour des centaines de millions de personnes, de la fin de la destruction de l’environnement. Seul le socialisme crée les conditions du développement en fonction des besoins actuels des travailleurs.

Ouvriers, paysans, travailleurs urbains comme ruraux, femmes, jeunes, nous vous lançons un appel à la lutte, tous ensemble, pour mettre un terme à la barbarie capitaliste. Il y a de l’espoir, il y a une perspective. L’avenir appartient au socialisme.

Le Socialisme est l’avenir !

Les 78 partis qui ont participé à la rencontre :

1.Parti communiste d’Azerbaïdjan ;

2.Parti communiste d’Albanie ;

3.Parti Algérien pour la démocratie et le socialisme ;

4.Parti communiste d’Australie ;

5.Parti ouvrier du Bangladesh ;

6.Parti communiste du Bangladesh ;

7.Parti populaire progressiste de Guyane ;

8.Parti du travail de Belgique ;

9.Parti communiste du Brésil ;

10.Parti communiste Brésilien ;

11.Parti communiste de Grande-Bretagne ;

12.Nouveau Parti communiste de Grande-Bretagne ;

13.Parti communiste de Bulgarie ;

14.Parti des communistes bulgares ;

15.Parti communiste du Canada ;

16.Parti ouvrier socialiste de Croatie ;

17.Parti communiste de Cuba ;

18.AKEL ;

19.Parti communiste de Bohême-Moravie (République tchèque) ;

20.Parti communiste au Danemark ;

21.Parti communiste du Danemark ;

22.Parti communiste d’Égypte ;

23.Parti communiste de Finlande ;

24.Parti communiste de Macédoine ;

25.Parti communiste français ;

26.Parti communiste allemand ;

27.Parti communiste unifié de Géorgie ;

28.Parti communiste de Grèce ;

29.Parti communiste ouvrier de Hongrie ;

30.Parti communiste d’Inde ;

31.Parti communiste d’Inde (Marxiste) ;

32.Parti Tudeh d’Iran ;

33.Parti communiste d’Irlande ;

34.Parti ouvrier d’Irlande ;

35.Parti des communistes italiens (PdCI) ;

36.Parti communiste jordanien ;

37.Parti du travail de Corée ;

38.Parti révolutionnaire populaire du Laos ;

39.Parti socialiste de Lettonie ;

40.Parti communiste Libanais ;

41.Front populaire socialiste de Lituanie ;

42.Parti communiste du Luxembourg ;

43.Parti communiste de Malte ;

44.Parti communiste du Mexique ;

45.Parti de la refondation communiste (Italie) ;

46.Union des Partis communistes d’Union soviétique ;

47.Nouveau parti communiste des Pays-Bas ;

48.Parti communiste de Norvège ;

49.Parti du peuple Palestinien ;

50.Parti communiste Palestinien ;

51.Parti communiste du Pakistan ;

52.Parti communiste paraguayen ;

53.Parti communiste péruvien ;

54.Parti communiste du Pérou (Patria Roja) ;

55.Parti communiste de Pologne ;

56.Parti communiste Portugais ;

57.Parti communiste Roumain ;

58.Parti communiste de la Fédération de Russie ;

59.Parti communiste ouvrier de Russie/Parti des communistes révolutionnaires ;

60.Parti communiste d’Union soviétique ;

61.Nouveau parti communiste de Yougoslavie ;

62.Parti des communistes de Serbie ;

63.Parti communiste du Sri Lanka ;

64.Parti communiste Soudanais ;

65.Parti communiste syrien ;

66.Parti communiste syrien (unifié) ;

67.Parti communiste Sud-africain ;

68.Parti communiste d’Espagne ;

69.Parti communiste des peuples d’Espagne ;

70.Parti des communistes de Catalogne ;

71.Parti communiste de Suède ;

72.Parti communiste de Turquie ;

73.Parti du travail (EMEP) de Turquie ;

74.Parti communiste des Etats-unis ;

75.Parti communiste d’Ukraine ;

76.Union des communistes d’Ukraine ;

77.Parti communiste du Vénézuela ;

78.Parti communiste du Vietnam ;

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