Laurent Joffrin, éditorialiste du quotidien français Libération condamne le Peuple pour complot et l’envoie en prison ou "du pays" de Joffrin ou aussi Joffrin contre Joffrin.

, par  Gil-Simon Ben Aych , popularité : 5%

Laurent Joffrin ne "change pas de peuple", comme le dit Brecht des fascistes, non, Laurent Joffrin envoie le Peuple en prison.

J’ai eu du mal à m’en remettre. Parce que présent à la Mutualité pour la fondation de Libération, et ne l’ayant pas lu, ni même ouvert depuis deux ans, j’ai pris celui du 12 mars par curiosité. Ahurissant. J’étais... littéralement "dépaysé", authentique.

Un proverbe dit : "il y a des coups de pied au cul qui se perdent !" mais ce coup, s’il était donné, serait, avant tout celui du mépris, un coup... presque... gentillet.

Non, il n’y a pas de mot pour QUALIFIER l’INQUALIFIABLE. Et Monsieur Joffrin a été INQUALIFIABLE.

Je ne trouve pas le mot de mon mépris, et je dirai, à la limite, de ma compassion : pathologie médiatique. Sénilité ? Gérontisme ? Académisation accélérée ? Finkelkrautisation bénine ? Behachélisme extra-germanio-pratuin ? Glucksmannisme rétroactif ? Gauchetmarcelisme de papier-journal ? Hollandisme maladroit ? Manuelvalsisme idéologique ? (Chez Joffrin le manuel valse dans les salons du Capital... quand on l’invite, pour "négocier" ! Sinon, il danse valse à mille temps du chômage de la misère et du SALARIAT, une drôle de valse !!! Une valse historique).

Bref. Lisons Joffrin, c’est édifiant. Pour libérer quelques cervelles petites-bourgeoises et récupérer les récupérables.

L’éditorial de L.Joffrin dans la livraison du 12 mars de Libération, quotidien français "du pays"... s’intitule "L’air du temps" (sous-entendu "du pays") et comprend deux parties, la première où il critique superficiellement le "complotisme hard", le complotisme "qui vient souvent d’extrême droite" et la deuxième partie, où il critique le "complotisme soft" qui vient de ce qu’il nomme "la gauche", ou "un certain discours de gauche".

Examen (toujours "du pays" bien entendu) :

1) « Un certain discours de gauche sur le capitalisme, dont les multinationales tireraient secrètement toutes les ficelles, va dans ce sens » (Donc dans le sens "du complotisme"). Joffrin, remarquons, écrit "sur" et non pas "contre" le capitalisme. Ensuite sa gauche imaginaire imagine des multinationales (indistinction) tirant des ficelles comme on fait donc avec des marionnettes mais en "secret". Ici, Joffrin oublie que les multinationales sont aussi bien industrielles qu’agricoles, commerciales et bancaires, et que chacune tire les ficelles de l’autre parce qu’elles sont concurrentes !!! Et la ficelle de ces "ficelles" est assez grosse. Quant à la sécrétion du secret, là, il ignore que cette sécrétion c’est la plus-value parce qu’il ignore l’économie, dont il s’est libéré rue Déranger, siège de son support. "Sécrétion" est le concept de Marx dans "Le Capital " pour désigner la plus-value que Le Capital extorque discrètement et secrètement au Travail. Et si un jour Joffrin a fait semblant de lire "Le Capital" ou il ne l’a pas compris, qu’il relise ou, il l’a oublié, tant pis. Ou rééduque-toi tout seul ignorant !

2) « Les philippiques régulièrement assénées contre la Commission de Bruxelles en font le deus ex machina de la crise. Le souverainisme impute à des élites "mondialistes" les difficultés économiques et sociales du pays ».

Mazette.
Faux, le "discours de gauche" intelligent et bien informé considère que les multinationales tirent les ficelles des marionnettes de Bruxelles. Le souverainisme "impute" (sonorité conceptuelle grossière) écrit-il ; et les SDF, les chômeurs, les pauvres par dizaine de millions ; centaines sur la planète, les "migrants" et les peuples qui ne sont pas "du pays" (expression de Joffrin) toutes catégories qui sont selon lui des "difficultés"... "du pays" !!!.. Puisque Joffrin, lui, est vraiment... "du pays" !!! Signé français et garantie rue Béranger Paris 75004. Le vocable "du pays" revient si souvent sous sa plume légère pour signifier son souci premier (il est "du pays", les difficultés "du pays" !!!... qu’on se demande si Joffrin n’est pas plus lecteur de Charles Mauras que de Marx !!!... ou simplement de Jaurès c’est un peu plus à sa portée.

3) « Une partie du public fustige une "classe politique" qui serait responsable de tous les maux du pays », écrit-il en jouant le réaliste. Et il fait penser à ces intellectuels qui raisonnent en "pays légal" et "pays réel", tarte à la crème des critiques aristocratiques de la démocratie bourgeoise, que l’on voit régulièrement réapparaître en période révolutionnaire. Surtout dans les radios et les télévisions, quand ils s’aperçoivent que tous leurs précédents propos de "chiens de garde" du Capital sont faux et qu’ils cherchent des spécialistes essayant des mots nouveaux !!!! Et on va bientôt entendre des professeurs regretter avec un air compassé de devoir revenir à la distinction malheureusement oubliée entre "pays légal" et "pays réel" !!!! C’est le moment. Ça sent ce refrain, qui sent lui-même le loden vert et le bénitier de Saint François Xavier dans le 7ème arrondissement de Paris.

Décidément, Joffrin aime son "pays". "Fustige" (sonorité conceptuelle méprisante) et comme Pétain disait que la "Terre ne ment pas", on peut aussi affirmer que c’est lui, Pétain, qui tire les ficelles des sécrétions de Jofffrin. Il ignore que le discours de gauche intelligent, informé, considère que "la classe politique", (si c’est une "classe"), est soit au service du Capital, soit au service du Travail, parce que ce sont les deux forces antagonistes de la société, sachant que le pouvoir hollandais, tel Joffrin, se déclare de ce côté-ci pour sauvegarder ce côté-là. D’où l’irresponsabilité réelle de ceux qui se laissent tirer comme des ficelles politiques par le Capital !!! Mais qui se sont fait élire en discourant que "mon ennemi c’est la finance" (où l’on voit l’importance des mots et des concepts, puisque la "finance" c’est beaucoup plus vague que le capital financier non ?). Où l’on voit l’importance pour l’analyse, des déterminations conceptuelles.

4) « Sans oublier les "médias" pris comme un bloc et tous décidés à, désinformer l’opinion »

Joffrin suppose l’unité médiatique (trivial) et Joffrin nie que les médias sont tirés par les ficelles des deux forces qui s’opposent dans les sociétés contemporaines, Capital ou Travail. Or, actuellement, quel journaliste, acteur médiatique ignore que la dictature du Capital exerce une pression très élevée sur les médias produit par leurs travailleurs, pression en intention et en extension, dues à la concurrence internationale qui régit son marché. Et c’est pourquoi le Travail, les travailleurs ont autant de "difficultés" à s’exprimer et se soulèvent par la révolte, l’émeute, la révolution, quand l’arme de la critique fait place à la critique par les armes.

5) Arguant alors que les responsabilités précédemment évoquées sont plus "complexes", "nuancées "et "aléatoires" que l’imagine l’opinion (et on devrait offrir un dictionnaire à ce monsieur, parce que déclarer que les concentrations et relocalisations médiatiques sont "aléatoires" !!!)... arguant donc cela, Joffrin en vient à déplorer qu’une "partie du public" qui complote donc doucement ("soft") mine toute confiance dans "les sociétés démocratiques". Et l’on voit par là que Joffrin limite son horizon soit au "pays" soit aux "démocraties", sans admettre que si le Peuple conteste tout ces appareils, c’est que le Peuple ne se sent pas représenté, représentées ni par ces politiques ni par ces médias. Sinon ? De plus "démocratie" signifiant "peuple au pouvoir", en l’état actuel du monde, de l’Europe, et de la France, à part Joffrin (qui fait partie du public médiatique lui aussi) ; on voit que les peuples eux-mêmes n’ont apparemment pas constaté, vu leurs états et leurs réactions, n’ont pas, pas du tout le sentiment d’exercer un quelconque pouvoir sur leurs conditions d’existence et d’expression. Ce qui n’effleure jamais les ficelles de Joffrin qui lui tiennent lieu de neurones ; mais Joffrin doit avoir un secret. Voyons la suite.

6) Conclusion de la conclusion
« Le complotisme soft, si conforme à l’air du temps, ouvre la voie aux démagogues ; sachons-le. »
Fin du papier joffrinesque.

Un démagogue est un homme politique qui flatte le peuple, tire ses "ficelles" et essaye de lui plaire pour le tromper politiquement et l’abuser, et c’est exactement ce qu’ont fait et font les pseudos-socialistes que soutient Joffrin et Libération ; ignorant l’écart qui sépare ce pourquoi "un certain discours de gauche" a voté en 2012 et ce qui en est fait par ses émissaires au pouvoir depuis presque 4 ans, Joffrin l’oublie mais il y a plus grave... beaucoup plus grave.

7) le directeur de Libération est un journaliste dont les mots sont les moyens d’expression et ce faisant il accuse en utilisant le mot "complot" (ajoutant "soft" certes) une partie de la République et de la "démocratie". Or, dans La Constitution de La Vème République et ses codes, le complot contre l’État est un crime particulièrement grave, relevant de condamnations sévères et de peines conséquentes.

8) Conclusion de la conclusion : j’avais un problème initialement pour qualifier les propos de Joffrin, les déclarant "inqualifiable".

Mais j’ai trouvé.

Dans un mouvement politique, Joffrin, se situant LUI-MÊME, à gauche (ce qui ne veut RIEN DIRE stricto sensu), un gars qui désigne les autres tendances du même mouvement comme étant des comploteurs, ça s’appelle comment ?

Un mouchard.

Gil Ben Aych

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