La France, l’Allemagne et l’Europe (nouvelle)

, par  pam , popularité : 2%

Les analogies historiques peuvent être dangereuses, mais l’écoute de cette déclaration sur France Culture ("La fabrique de l’histoire", 4 septembre 2012) ne peut que faire réfléchir sur cette Europe qu’il faut sauver et qui est si dépendante de l’effort industriel allemand, au point que de Grèce au Portugal jusqu’à la France, il ne soit question que de sacrifices...

des Français honnêtes et grands qui savent encore ce que c’est que le patriotisme, l’honneur, l’héroïsme et la gloire, des Français qui savent et qui ont compris que l’Allemagne, la France et l’Europe ne font qu’un. Si l’Allemagne demande à la France des sacrifices, c’est parce que la France fait partie de l’Europe, c’est parce que l’Europe entière fait des sacrifices, c’est parce que l’Allemagne, championne pour la défense de l’Europe s’inscrit elle-même en tête des sacrifices. Si vos compatriotes vont travailler en Allemagne pour forger les armes de la victoire européenne, le sacrifice est bien petit vis à vis de celui que vous auriez du supporter, si par hasard, vous aviez été obligé de mener, comme en 14 une guerre meurtrière de 4 ans sur vos propres terres...

Pour resituer cette déclaration, quelques extraits de l’émission issus de chroniques sur radio Paris en 1942...

Mes chers auditeurs, le 3 février, un communiqué spécial du haut commandement des forces armées allemandes apprit au monde que la 6ème armée allemande, une division de la DCA de la LuftWaffe, deux divisions roumaines et un régiment croate, fidèles à leur serment, fidèles jusqu’à la dernière limite de leur force à leur drapeaux, luttant jusqu’à leur dernière cartouche, avaient succombé à la supériorité écrasante des armées soviétiques, marquant ainsi la fin de la bataille de Stalingrad. La résistance héroïque des défenseurs de Stalingrad a donné au haut commandement allemand le temps et la disponibilité de prendre des mesures dont dépendait la consolidation du Front Est.

La nation allemande fière de ses fils, et avec elle l’Europe entière, s’incline devant ceux qui sont tombés dans cette ville au bord de la Volga, fidèles aux ordres données, fidèles à la consigne, résistant à des privations indescriptibles et à une longue lutte, la mort sur le champ d’honneur, la capitulation deux fois offertes par les bolchéviques, défendant jusqu’au dernier homme, jusqu’à la dernière cartouche le drapeau de guerre du Reich, et donnant ainsi au monde avec leurs camarades roumains et croates, l’exemple unique de la force morale de cet occident que ses adversaires croyaient pouvoir livrer à la terreur rouge.

Et après la décision de Goebbels, ministre de la propagande, de fermeture de 3 jours de tous les théâtres, cinémas, music-hall, et autres lieux de distraction, on peut entendre le Docteur Friedrich, sur radio Paris :

Quelle est la réaction Française face au drame de Stalingrad. Elle est très simple. Un auditeur de Chatou par exemple m’écrit spontanément : « C’est l’Europe toute entière qui devrait porter le deuil pendant trois jours, mais soyez sûr que ceux qui croient et qui désirent une Europe nouvelle, le porteront au fonds de leur cœur où ils puiseront plus de confiance et de volonté encore ».

Voila pris entre quelques centaines, quelques exemples de la réaction spontanée qu’a produit l’ultime sacrifice des défenseurs de Stalingrad sur des Français dignes de ce nom, sur des Français honnêtes et grands qui savent encore ce que c’est que le patriotisme, l’honneur, l’héroïsme et la gloire, des Français qui savent et qui ont compris que l’Allemagne, la France et l’Europe ne font qu’un. Si l’Allemagne demande à la France des sacrifices, c’est parce que la France fait partie de l’Europe, c’est parce que l’Europe entière fait des sacrifices, c’est parce que l’Allemagne, championne pour la défense de l’Europe s’inscrit elle-même en tête des sacrifices. Si vos compatriotes vont travailler en Allemagne pour forger les armes de la victoire européenne, le sacrifice est bien petit vis à vis de celui que vous auriez dû supporter, si par hasard, vous aviez été obligé de mener, comme en 14 une guerre meurtrière de 4 ans sur vos propres terres...

Quelques semaines plus tard, le service du travail obligatoire (STO) était institué. L’émission souligne qu’il s’agit d’une conséquence de Stalingrad, qui a conduit le pouvoir nazi, considérant que la guerre serait longue, à mobiliser tous les allemands sur le front, donc à les remplacer par des travailleurs forcés importés des pays dominés.

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