Intervention délégués FRALIB au Comité Central d’Entreprise

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Texte de l’intervention des délégués de l’usine FRALIB, en grève depuis des semaines pour les salaires, l’emploi, et qui font la démonstration de la possibilité de prendre sur les profits pour une autre organisation du travail, mieux payer les matières premières et mieux répondre aux besoins humains.

Un exemple de ces luttes de classes qui parcourent la France et qui n’ont que si peu d’écho dans les médias. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF les a rencontré à Marseille. On espère que l’huma en fera un grand titre...


Depuis longtemps nous avions tiré le signal d’alarme sur la dégradation du climat social et d’une mauvaise gestion de l’usine qui a été accéléré avec l’arrivée en 2007 de la nouvelle direction et de M. LLOVERA.

Nous avons rencontré à 2 reprises, le DRH d’Unilever France M.FAURE nous lui avons fait parvenir une pétition dans se sans, nous avons rencontré M.COLZANI PDG UNILEVER France et aussi M. LAUREAU PDG de FRALIB, mais rien n’y a fait. Vous croyez tenir en LLOVERA celui qui mettra au pas des salariés que vous identifiez comme des délinquants, des voyous et des mafieux ».

Pouvez-vous, sérieusement nous reprocher, de faire tout ce qu’il est possible de faire pour préserver l’emploi, les conditions de travail les salaires dans le souci de préserver la pérennité de l’usine ?

Nous ne sommes ni des voyous, ni des délinquants et ni des mafieux comme vous tentez de le faire croire.

Par contre, il n’y a là aucun doute possible, vous êtes vous dans le camp des broyeurs d’hommes, de femmes et d’enfants, des broyeurs de vie ici et ailleurs, partout dans le Monde.

Votre problème est que, comme le système que vous soutenez, vous n’en avez jamais assez.

Chez FRALIB

Il y a 20 ans, la direction reconnaissait déjà que les salaires ne pesaient plus grand-chose.

20 ans plus tard, pour une même production, vous avez divisé par 2 les sites, réduit les emplois de 26%, augmenter la productivité de 50% et fait baisser notre grille des salaires de 40% par rapport au Salaire minimum en France.

Vous faites comme-ci cela était l’inverse et, aujourd’hui vous décidez de continuer à prendre une part, encore un peu plus grande, sur les richesses que nous avons créées.

Vous nous contestez le droit de vendre notre force de travail, vous voulez réduire au maximum le salaire direct et le salaire différé en échange de quelques miettes sur les bénéfices.

Bénéfices que vous concentrez en un seul lieu, là où l’impôt est le moins élevé, (L’USCC en Suisse)
Vous vous efforcez d’éloigner les bénéfices le plus loin possible des usines, l’endroit où les richesses sont réellement créées.

Vous voulez faire croire que c’est vous qui créez les richesses et voudriez avoir le droit d’en disposer librement.

Les Négociations Obligatoire et Annuelles sur les salaires en France sont, pour vous, qu’un simple exercice de style.

Depuis des années UNILEVER remet en cause ce droit.

Lors des réunions mensuelles des délégués du personnel, les directions locales renvoient au Négociation et lors des Négociation vous arrivez avec les mêmes propositions partout et, sous prétexte de compétitivité (et non plus de rentabilité) n’en bougez qu’à la marge.

Ces propositions ne répondent en rien aux revendications déposées dans le cadre légal.

Voilà la vérité quand à la situation et à la responsabilité de chacun sur le fond.

S’agissant maintenant de la forme, sans que cela réduise votre propre responsabilité quand à la politique salariale.

Nous voulons, pour bien vous aider à comprendre la situation, vous rappeler que vous avez réussi pendant le conflit de Gémenos la performance de maintenir 80% des salariés en grève pendant 9 semaines.

Vous ne le mesurez pas très bien, mais sans cette direction LLOVERA (que vous soutenez), sans son arrogance, son mépris, ses humiliations et ses manigances que vous n’ignorez pas, le conflit n’aurait pas pu durer aussi longtemps, mais peut-être était- il souhaité et provoqué.

D’ailleurs la violence que vous avez pu évoquer ici ou la pour stigmatiser les travailleurs, qui ont menés une lutte juste et en toutes légalités de 9 semaines avec une maitrise et une responsabilité exemplaire.

La meilleure preuve qu’elle était exemplaire est que le tribunal que la direction a saisi n’a pas condamné les salariés.

Cette violence est l’acte de M. LLOVERA qui a agressé violement et insulté une salariée de plus de 30 ans d’ancienneté sans le moindre regret ; (plinthe qui a été déposé et toujours en cour)

De toute évidence, s’il est un « mercenaire », un homme de « cabinets conseils », il lui manque une qualité essentiel être un dirigeant !

Sa mission que vous lui avez confié est le plus gros échec que n’ai jamais essuyé UNILEVER.

Vous qui avez pris la responsabilité de ce bras de fer doivent en assumer la responsabilité.

Nous accusons la direction, locale, Nationale, la catégorie boissons Européenne et jusque au plus haut dirigeant de UNILEVER de porter une grande responsabilité dans la stratégie destructive mis en œuvre depuis plusieurs années sur l’usine de Gémenos.

Vous avez volontairement depuis 2004, mis cette usine en difficulté en réduisant sa production chaque année, passant de 2,1 Milliard de sachets a 1,4 Milliard de sachets produits aujourd’hui, dégradant de ce fait les coûts, et les indicateurs de Gémenos au profit des autres usines.

Après le Plan de sauvegarde de l’emploi de 2007, vous avez pris la responsabilité de mettre en place à FRALIB un mercenaire (LLOVERA) avec un salaire à la hauteur de sa mission.

Répression avec toute la panoplie de sanctions envers les salariés et les organisations syndicales.
- Avertissement sur plusieurs salariés
- Licenciement d’agent de maitrise
- Mise à pied de salariés
- Tentative de licenciement du délégué syndical CGT
Faisant planer un climat de tension et de peur

- Réduire le personnel dans la continuité du Plan de sauvegarde de l’emploi de 2007 avec les ruptures conventionnelles de contrat de travail pour continuer a supprimés l’emploi.

- Augmenter la charge de travail sur les opérateurs en leurs attribuant plus de machines après avoir fait une étude de chronométrage, aggravant de ce fait leurs conditions de travail.

- Augmenter considérable des maladies professionnelles, des Troubles musculo-squelettique et des dépressions.

- Culpabiliser les salariés sur l’absentéisme que la direction par sa politique a contribué a faire augmenter dans l’entreprise.

- Mise en place d’un projet sur la maintenance nommé « EPO » avec comme conséquence notamment pour les salariés la rétrogradation de 12 mécaniciens au poste d’opérateurs.
Ce projet dans la stratégie de la direction aurait du augmenter les efficiences, améliorer le fonctionnement de l’usine et les conditions de travail.

Ce projet n’a fait :
- Que baissé considérablement les efficiences.
- Qu’aggravé le fonctionnement de l’usine.
- Que dégradé les conditions de travail.
- Qu’augmenté la frustration des salariés rétrogradés, touchés dans leurs honneurs leurs dignités et leurs amours propres.

Après cette politique de démolition vous présenté aujourd’hui un projet de fermeture de l’usine de Gémenos.

Ce projet concerne 182 familles et une cinquantaine d’emplois induits.

Vous avez présenté les raisons économiques qui ne sont que des contres vérités, et nous allons nous attachés a continué a vous le démontré dans les semaines et les mois a venir.

Nous avons depuis longtemps et malgré les multiples tentatives de votre part de mettre en difficulté Gémenos, démontré que FRALIB et viable, compétitif que les salariés sont qualifiés, productifs et que le cout salarial représente 15 centimes d’Euro dans une boite de thé ou d’infusion que l’on trouve dans les commerces entre 1,80 € et 2,60 €.

Nous considérons que l’implantation de l’usine de Gémenos a toutes sa légitimité en France, le marché des thés et infusions en France représente le 2eme plus gros marché de l’Europe de l’ouest après le marché Anglais.

Nous continuerons a démontré part tous les moyens nécessaires a notre disposition que votre décision n’est nullement justifié, inacceptable et scandaleuse, et qu’il est possibles de préservé l’emploi et l’activité industrielle a Gémenos .

<< Le thé de l’éléphant >> existe depuis 118 ans dans la région Marseillaise en France elle continuera a vivre dans cette région.

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