Un communiqué commun, signé par plus de cinquante collectifs, syndicats, associations dénonce la répression accrue (...)
Contre l’Euro, Sarkozy, la commission européenne les banques, la colère doit monter partout ! Tracts, appels, manifestations...
La proposition d’appel diffusée le 8 mai fait discuter. Des initiatives se prennent dans toute la France qui peuvent répondre à une réelle attente populaire d’exprimer une colère accumulée contre l’Euro, la commission européenne, les banques, et leur représentant en France, Nicolas Sarkozy...
Le texte après commentaires est devenu un tract mis à disposition... Faites connaitre vos initiatives, vos tracts, appels...
Nos dirigeants économiques, politiques et médiatiques nous mentent !
Le matin dans les médias, ils se réjouissent de leurs décisions qui vont "sauver" le monde, la planète, l’Euro... et le soir, ils nous font peur avec les marchés qui dévissent, les dettes qui explosent...
Ils nous avaient promis un Euro protecteur contre la crise et la spéculation, et c’est pour sauver l’Euro contre les spéculateurs qu’ils s’attaquent à nos salaires.
Ils avaient promis en 2000 à Lisbonne la "zone la plus compétitive du monde en 2010" pour faire accepter la concurrence généralisée et la fin des services publics. Résultat ; pendant que Chine, Inde ou Brésil coopèrent pour se développer, que Cuba sous le blocus investit dans la recherche et maintient les acquis sociaux de la révolution, que les USA font payer leur dette abyssale au reste de la planète, l’Union Européenne s’enfonce dans une crise qu’elle fait payer aux peuples par la pauvreté de masse et la précarité.
Ils nous répètent que pour sauver nos retraites, il faut travailler plus longtemps, baisser les pensions, mais ils nous imposent la précarité qui interdit à des millions de salariés d’avoir les trimestres suffisants, licencient les travailleurs trop âgés pour fournir la productivité attendue. Il nous font peur avec le "ratio actif / inactif", mais ils fabriquent toujours plus "d’inactifs", de prolétaires dont l’activité permet à peine de survivre sans droits et sans véritable salaire.
Ils crient à la catastrophe d’une dette faramineuse, mais engloutissent des milliards dans les guerres et l’arme nucléaire, accumulent les richesses pour la petite caste des privilégiés, copains de Sarkozy, grands actionnaires de l’industrie, du commerce, du show-biz et de la finance. Pire, pour servir les grandes fortunes qui spéculent sur les monnaies et els dettes, la banque centrale prête aux banques à 1% qui prêtent aux grands états à 3% qui prêtent à la Grèce à 5%... A l’arrivée, ce sont les salaires, les pensions et la solidarité qui doivent payer !
Ils nous parlent de sécurité et de droits de l’homme pour justifier la surveillance policière et les interventions militaires, mais fabriquent partout un quart-monde qui devient la norme dans nos banlieues, organisent une économie parallèle sans règles et sans droits, dans laquelle les mafias se répandent, exploitent des sans papiers parfois jusqu’à l’esclavage. Plus les "affaires" se multiplient dans la finance, la bourse, l’économie, la politique, plus ils nous montrent à la télé des crimes odieux, des actes barbares, des violences ethniques ou religieuses pour tenter d’empêcher que les peuples s’unissent.
Pas d’issue sans bousculer la bourgeoisie !
Ils mentent pour masquer ce qui se passe depuis la chute de l’URSS. Le capitalisme sans concurrence après sa victoire des années 1990, a repris sa domination la plus brutale, partout et sur tous les sujets. Comme l’écrivait Marx dans le manifeste du parti communiste, l’histoire des sociétés est toujours l’histoire des luttes de classes. Or depuis 30 ans, les gauches européennes font comme si on pouvait "changer la vie" dans la société capitaliste, comme si la révolution n’était plus nécessaire.
Mais il n’y a pas d’issue pour les peuples sans bousculer la bourgeoisie et imposer, par la force si nécessaire, que les intérêts des plus riches, des actionnaires, des rentiers, s’effacent devant l’intérêt général, celui des plus nombreux, ceux qui vivent ou survivent de leur travail ou de la solidarité.
Pas d’issue pour les retraites, la santé, le logement, l’école, sans mettre en cause le partage des richesses créées par le travail, sans imposer une hausse généralisée des salaires, pensions et retraites, hausse qui réduira les revenus financiers ! Pas d’issue en cherchant à "négocier" un compromis. Refusons de créer encore des "vieux pauvres", des "travailleurs pauvres", des "sans droits". Imposons la domination du salaire dans les richesses créées, une pension pour tous dès 60 ans, un revenu de solidarité décent quand la vie le rend nécessaire.
Pas d’issue sans réduire massivement le temps de travail pour faire profiter tout le monde des gains gigantesques de productivité, pas d’issue sans que le peuple ne prenne en main les leviers de l’économie, pour décider ou et sur quoi investir, quelle industrie est nécessaire pour répondre aux besoins sociaux, de déplacement, de logement, d’environnement, d’éducation, de culture...
Pas d’issue sans dire à ceux qui possèdent les dettes des états et qui spéculent contre nos conditions de vie "vous n’aurez plus un centime" ! Non seulement, il faut annuler les dettes scandaleuses des pays pauvres, dettes fabriquées par le colonialisme, mais il faut refuser d’alimenter les fortunes financières de ceux qui possèdent les dettes des états...
Pas d’issue sans sortir de l’Euro, des institutions financières de l’Union Européenne, du FMI ou de la banque mondiale. Ces ruptures permettront d’inventer avec les pays du Sud une monnaie mondiale commune, non spéculative, outil de coopération mutuellement avantageuse entre états. Et si les USA, l’Angleterre et l’Allemagne se retrouvent face à un monde debout et solidaire, le rapport des forces sera redevenu en faveur des peuples.
Pas d’issue sans bousculer les institutions !
Nous savons que cela n’est pas possible en attendant la prochaine élection et l’alternance. Nous avons appris que la gauche au pouvoir ne change pas la vie ! Au Vénézuela, en Bolivie, en Equateur, ce sont des peuples debout, par millions dans les rues, qui poussent et permettent à des dirigeants de changer la donne, de s’opposer aux multinationales, de résister aux diktats des USA ou du FMI et même aux coups d’états !
Si nos institutions gardent encore certains acquis sociaux et démocratiques de la révolution de 1789, du conseil national de la résistance, elles sont profondément transformées. Finie l’égalité territoriale qu’imposait la république contre les provinces, désormais les régions sont mises en concurrence, les communes vont perdre toute autonomie politique, les députés ne peuvent plus dire "nous sommes ici par la volonté du peuple", 90% des lois sont désormais des directives de l’Union Européenne. Et la commission européenne vient d’annoncer qu’elle veut désormais contrôler les budgets nationaux, et ainsi asservir les parlements nationaux !
L’élection du président de la république au suffrage universel a défait la république de 1789, ouvrant la voie comme aux USA à un état technocratique au service des riches, violent contre les pauvres, incapable de porter l’intérêt général. Il n’y a pas d’issue dans ce cadre institutionnel, pas d’issue sans imposer une nouvelle constituante, sans bousculer toutes les technocraties et lobbys qui font aujourd’hui l’essentiel du débat public.
Nous sommes des millions, n’ayons plus peur !
Le peuple grec nous montre la voie. Il n’a pas le choix ! Ses dirigeants, acceptant la soumission à l’Union Européenne de la finance, sont désormais les mercenaires chargés de faire le sale boulot, le casse du siècle contre les salaires. Et les dirigeants des autres pays regardent de près car ils devront mener la même guerre contre leurs peuples.
Sarkozy-Fillon accélérent les réductions de dépenses, la réforme des retraites et des collectivités avant d’autres attaques contre notre niveau de vie. Nous ne devons pas attendre d’être face au mur pour nous mettre debout !
Partout, organisons-nous sous toutes les formes possibles, manifestons sur des revendications fortes et claires, capables d’unir le peuple, dépassant les clivages politiciens et les compromis...