Comprendre la crise des Ouïghours

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Un texte argumenté de deux français amoureux et connaisseurs de la Chine...

Crise des Ouïghours en Chine, entre mensonges et propagande

Des organisations de défense des droits de l’homme et des gouvernements exhortent la Chine à mettre fin aux abus sur les Ouïghours, que les États-Unis ont qualifiés de génocide. Les responsables chinois soutiennent qu’ils tentent de régler un problème de terrorisme interne et que les droits humains sont parfaitement respectés. Que se passe-t-il vraiment dans la région du Xinjiang, au Nord-Ouest de la Chine, qui est au cœur des tensions géopolitiques ?

La crise des Ouïghours cristallise l’attention, les tensions entre Pékin et Washington sont de plus en plus tendues. Mais j’espère qu’en ouvrant nos yeux et en présentant ce qui se passe vraiment, nous réfléchirons aux problèmes de l’extrémisme et du terrorisme, et nous tenterons de trouver des solutions, plutôt que de se pointer du doigt les uns les autres.

Car il est toujours facile de montrer certains agissements, en disant que la Chine ne respecte pas les droits de l’Homme, que c’est quelque chose de terrible, que quelqu’un doit arrêter ça. C’est le discours de propagande que tient l’occident : mettre fin aux agissements du Parti Communiste Chinois.

Peut-être que vous avez déjà une opinion sur la crise des Ouïghours, mais je vous demande d’avoir l’esprit ouvert, car le terrorisme est un problème mondial, aucun pays n’est épargné, et nous devons trouver des solutions plutôt que de dire que ceux qui agissent ne le font pas correctement.

Il y a certainement des façons pires que d’autres pour traiter le problème de l’extrémisme religieux. Il faut arrêter de diaboliser la Chine, ne pas entrer dans une nouvelle guerre froide, ni de la sanctionner pour des agissements qu’elle aurait fait.

Des accusations à l’origine d’un seul homme : Adrian Zenz

Stérilisations forcées des femmes, endoctrinement des enfants, lavage de cerveau, travail forcé, prélèvement d’organes sur des prisonniers pour les vendre à de riches musulmans, génocide culturel des Ouïghours. Ce sont autant d’affirmations chocs que l’on peut lire dans la presse et qui ont toutes un point un commun : elles sont toutes tirées de rapports d’un chercheur allemand : Adrian Zenz.

Alors complètement inconnu du public et des médias, Zenz est, en quelques mois, devenu l’expert incontournable du Xinjiang. Ses études servent de référence aux journalistes qui le considèrent comme un expert inattaquable de la Chine.

Le problème, c’est que les médias n’examinent jamais sa méthodologie inexistante, ils ne remettent jamais en question ses rapports qui sont pourtant complètement biaisés.

Témoignages d’anonymes invérifiables, document soi-disant confidentiels qu’il ne peut montrer, isoler deux ou trois mots dans un textes et en donner une interprétation hors contexte, traductions de textes chinois complètement fausses qui déforment complètement les propos d’origine, fabrication de preuves, etc. Zenz utilise de vieilles méthodes qui malheureusement fonctionnent encore.

Il publie régulièrement ce qu’il appelle des études, qui ne sont rien d’autre que des longs textes fleuves, mélangeant fausses informations, propos sortis de leur contexte et opinions personnelles.

Qui est Adrian Zenz, le prétendu expert du Xinjiang ?

Qui est vraiment Adrian Zenz, celui que les médias considèrent comme l’expert du Xinjiang et auteur de nombreuses publications sur les Ouïghours ?

Les mots ont un sens, et devant de telles accusations de génocide, il convient non seulement d’apporter un minimum de preuves mais surtout d’avoir un minimum de rigueur pour être crédible. Notamment, il est important de distinguer les informations (les faits établis) des opinions, surtout lorsque ces opinions sont présentées comme des informations.

Le contexte et la genèse du conflit

Pour comprendre les tensions autour des Ouïghours en Chine, il est avant tout nécessaire de comprendre le contexte historique, géographique, politique et culturel de cette région. Il faut commencer par comprendre qui sont les Ouïghours et d’où ils viennent.

Le Xinjiang, la province à plus à l’Ouest de la Chine

Cette vaste région, d’une superficie de 1,6 millions de km2 (soit environ 3 fois celle de la France), occupe un sixième du territoire chinois. Elle possède une frontière avec huit pays : Mongolie, Russie, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Afghanistan, Pakistan et Inde.

Carte du Xinjiang et des pays voisins

Depuis des millénaires, le Xinjiang est le lieu de rencontre de plusieurs cultures nomades qui s’y sont sédentarisées. En tant que section importante de la Route de la Soie qui reliait la Chine ancienne au reste du monde, la région a été un point de rencontre entre les civilisations de l’Orient et de l’Occident.

La région autour des montagnes de Tianshan ont tissés des liens étroits la culture chinoise dès la période pré-Qin (vers 2100-221 avant JC). La dynastie Qin (221-206 avant JC) et la dynastie Han (206 avant JC - 220 après JC) s’y sont installées, et cette zone a toujours été stratégique, notamment d’un point de vue commercial. Elle a une histoire tumultueuse, a été conquise à de nombreuses reprises ; elle est passée sous contrôle turc, puis mongole avant de redevenir chinoise.

Quand la plupart des gens pensent à la Chine, ils s’imaginent une nation homogène, avec un seul groupe de personnes, les Chinois, ce qui est loin d’être vrai. La Chine abrite 56 groupes ethniques ; nombre d’entre eux ont leur propre langue, culture, religion et croyances. Une de ces minorités, les Ouïghours, forment une grande communauté de plus de 12 millions d’habitants sur les 24 millions que compte le Xinjiang.

Qui sont les Ouïghours, ces musulmans opprimés par la Chine ? {JPEG}

Pékin est accusé d’une répression sanglante envers ce peuple musulman vivant dans la région du Xinjiang, à l’Ouest de la Chine. Qui sont-ils vraiment ?

Le Xinjiang est devenu la Région Autonome Ouïghour du Xinjiang dès 1955, afin de donner au peuple Ouïghour plus de contrôle sur leur gouvernance.

La création du Mouvement Islamique du Turkestan Oriental

Malgré une longue tradition d’échanges avec la Chine, le Xinjiang est aussi lié, par des liens de culture et de religion, au monde de l’Asie centrale. C’est probablement l’une des raisons pour lesquelles, bien qu’ils soient de plus en plus intégrés à la Chine, certains Ouïghours n’ont jamais vraiment accepté l’idée de partager un destin commun avec le peuple chinois.

Cependant, au-delà des questions de culture, d’autres facteurs ont contribué à affaiblir la souveraineté chinoise sur cette région. À la fin du 19e siècle, les idéologies de de « panturcisme » et de « panislamisme » ont été introduites au Xinjiang, posant les jalons de l’extrémisme et du séparatisme.

Des élites locales en contact avec la Turquie et les Tatars de Russie prônaient que l’islam devait être la seule religion pratiquée par les groupes ethniques du Xinjiang. Ils ont incité tous les groupes ethniques parlant le turc et croyant en l’islam à se joindre à la création de l’État théocratique du « Turkestan Oriental ».

Première et seconde République du Turkestan Oriental

Une première République du Turkestan Oriental fut proclamée le 12 novembre 1933, avec pour capitale Kashgar, sous la forme d’un Etat Islamique régi par la charia. Mais elle s’éteindra le 6 février 1934, à peine trois mois après sa création. En 1944, avec l’aide de l’Union Soviétique, la Seconde République du Turkestan Oriental fut proclamée. Ce ne fut cependant qu’un « état marionnette » manipulé par l’Union Soviétique. Lors de la fondation de la République Populaire de Chine en 1949, le Xinjiang a officiellement rejoint de nouveau la Chine.

Le Turkestan Oriental ne s’est cependant pas résigné à la défaite, l’extrémisme religieux a continué de s’infiltrer dans le Xinjiang, se mêlant rapidement au terrorisme.

Lorsque certains affirment que le Xinjiang a été annexé par la Chine alors que c’était un état indépendant, est un mensonge. Seulement un quart de la région a eu une brève indépendance, tout en étant, de facto, une annexion du territoire chinois par l’URSS.

Depuis sa création en 1997, le Mouvement Islamique du Turkestan Oriental (MITO) a entretenu des liens étroits avec des organisations terroristes internationales. Dès 1998, le groupe se réfugie en Afghanistan, alors dominé par les talibans, et noue des liens avec Al-Qaïda et le Mouvement Islamique d’Ouzbékistan. Les combattants du MITO bénéficient alors d’une instruction militaire dans les camps d’entraînement afghans
1.

En 2002, les Nations Unis
2 ont désigné le Parti Islamique du Turkestan comme une organisation terroriste. Le mouvement est placé sur la liste officielle des groupes terroristes en Chine, mais également de nombreux pays comme les États-Unis ou bien l’Union européenne.

Des tensions croissantes entre les Ouïghours et les Hans sur fond de modernisation

Si le Xinjiang possède des paysages époustouflants, cela n’en reste pas moins une région où la vie est difficile. Enclavé entre des montagnes et recouvert en partie par des déserts, le climat est très sec avec des différences de températures importantes. La pauvreté au Xinjiang était ainsi une réalité, jusqu’à ce que le Parti Communiste Chinois lance deux programmes qui allaient changer radicalement la région : la lutte contre la pauvreté et les nouvelles routes de la soie.

Pourquoi le Xinjiang est si important pour la Chine ?

Pourquoi le Xinjiang est important pour la Chine ?

Ce ne sont ni les matières premières de la région, ni ses projets d’énergie verte, ni sa production de coton qui rendent le Xinjiang si stratégique.

Alors que toute la partie Est de la Chine, s’est rapidement modernisée depuis les réformes d’ouverture de Deng Xiaoping à la fin des années 1970, les terres intérieures, et surtout l’Ouest, sont restés à la traîne. La raison principale est qu’elles étaient moins accessibles et peu développées en infrastructures de transport.

Afin d’éradiquer la pauvreté du Xinjiang, le gouvernement chinois s’est lancé dans un vaste plan de modernisation. Implantation d’usines, création d’écoles et d’hôpitaux, d’infrastructures de transport. Pour cela, il faut des compétences, aussi bien pour la construction que pour la gestion des entreprises, et les Hans étaient sur ces points certainement bien mieux expérimentés que les Ouïghours, au sein desquels l’activité agricole était prédominante.

Alors que les Hans représentaient moins de 6% de la population de la région en 1949, ils sont aujourd’hui presque aussi nombreux que les Ouïghours.

Évolution de la population Ouïghoure et Han dans le Xinjiang, entre 1949 et 2018

Les Hans qui sont venus dans le Xinjiang pour y développer des activités, se sont principalement installés dans la partie nord, et notamment autour de Ürümqi, la capitale régionale. Le sud, quant à lui est resté principalement axé sur l’agriculture. Une disparité s’est créée entre le nord, majoritairement Han, plus développée, urbanisée et plus riche, et le sud, majoritairement Ouïghour, dans laquelle le secteur privé à du mal à s’installer et qui reste plus pauvre.

PIB du Xinjiang, par habitant, en 2012

En 2012, le Nord du Xinjiang, majoritairement habité par des Hans était beaucoup plus riche et développé. Le Sud, où habitaient principalement les Ouïghours était beaucoup plus pauvre.

Si la fracture est régionale, elle est aussi sociale. Les Hans ont souvent fait des études secondaires ou supérieures alors que les Ouïghours n’ont souvent pas dépassé l’école primaire, et leur manque de formation professionnelle fait qu’ils ont du mal à trouver un emploi bien rémunéré. Ces derniers sont la cible principale des extrémistes et séparatistes.

Beaucoup de Ouïghours ont profité de cet afflux massif de capitaux et des nouveaux créations d’emplois. Mais d’autres ont l’impression d’être exclus du renouveau du Xinjiang. Si une frustration s’installe au fil des années, elle est principalement le résultat d’une différence d’éducation.

Les débuts de la radicalisation en Chine

L’Islam pratiqué par les Ouïghours était à l’origine ce que l’on qualifie aujourd’hui d’Islam modéré. Dans les années 80, la Chine a commencé à permettre aux musulmans de faire des pèlerinages à La Mecque, en Arabie Saoudite. Pour les musulmans, c’est quelque chose que vous devez faire une fois dans votre vie. Mais de par le coût du voyage, c’était aussi quelque chose d’impossible pour la plupart des Ouïghours.

La plupart du temps, ce sont les Imams qui partaient en pèlerinage à La Mecque, leur voyage étant souvent financé par des collectes de fonds dans les mosquées.

L’Islam sunnite est la religion officielle en Arabie Saoudite, elle est pratiquée par plus de 80% des Saoudiens. La forme dominante de cet islam, le salafisme, est au pouvoir depuis le 18e siècle et impose dans le pays une pratique austère et rigoriste de l’islam. Il n’y a d’autre loi que la charia, la loi islamique, qui codifie à la fois les aspects publics et privés de la vie d’un musulman, ainsi que les interactions sociales.

Pèlerinage à la Mecque en Arabie Saoudite

En tant que gardienne des lieux saints de l’islam, l’Arabie Saoudite jouit d’un grand prestige dans l’ensemble du monde musulman et diffuse partout dans le monde sa doctrine religieuse sous la forme du salafisme. Un islam radical, qui est souvent accusé d’inspirer l’idéologie djihadiste et le terrorisme pour retourner à un islam originel, qui serait le seul véritable du point de vue des tenants de cette doctrine.

Que se passe-t-il lorsque les Imams Ouïghours arrivent en Arabie Saoudite ? Ils rencontrent des Imams saoudiens qui leur expliquent que La Mecque est la Terre Sainte, berceau du véritable islam, et que la forme d’islam qu’ils pratiquent n’est pas la bonne, et qu’ils doivent revenir à un islam plus traditionnel.

De retour en Chine, ils ramènent avec eux l’idéologie d’un islam plus extrême, et ont commencé à diffuser la doctrine salafiste auprès de leurs fidèles et de la culture Ouïghoure.

La montée du terrorisme en Chine

Plus qu’une crainte de perdre leur identité culturelle, le problème de certains Ouïghours, c’est fondamentalement un rejet d’appartenance à la Chine, et les velléités indépendantistes sont remontées à la surface.

Pour eux, la cause de tous les problèmes, ce sont les Hans et la Chine en général. Endoctrinés par un islam radical, popularisé par les imams revenus de pèlerinage à la Mecque, ils ont crus trouver une voix qui écoute et comprend leurs souffrances.

La voie du djihadisme, influencée par les Talibans ou Al-Quaida, s’est pour certains imposée comme étant la seule solution. Ils voulaient créer leur califat, vivre sous les lois de la charia, et non plus sous un gouvernement.

Des milliers de violentes attaques terroristes ont frappé le Xinjiang à partir des années 90, des centaines de personnes, des Hans aussi bien que des Ouïghours, ont été tuées. Rien que l’attaque terroriste du 5 juillet 2009 à Ürümqi a causé 197 morts et plus de 1 700 blessés.

Le Mouvement Islamique du Turkestan Oriental (MITO) a souvent revendiqué la responsabilité des attaques. Ce groupe séparatiste et ses liens avec le fondamentalisme musulman ont aggravé les préoccupations chinoises concernant la menace croissante du terrorisme dans le pays alors que la région occidentale faisait face à une vague d’attaques terroristes sans précédent.

Ces attaques, d’une violence inhumaine ont été condamnées par les autres communautés musulmanes du pays, considérant que ces attentats visaient tous les groupes ethniques et n’avaient rien à voir avec l’Islam. Ouïghours ou Hans, peu importe, ils tuent tout le monde.

Progressivement, les attentats ne se limitent plus au Xinjiang, mais gagnent le reste de la Chine. L’attaque sur la place Tian’anmen de Pékin en 2013 et surtout celle de la gare de Kunming ont été les détonateurs que la situation devenait incontrôlable et que des mesures sérieuses devaient être prises.

Quand le Xinjiang a-t-il est frappé par le terrorisme ?

Entre 1990 et 2016, des milliers d’attaques terroristes ont été perpétrées dans le Xinjiang, tuant un grand nombre d’innocents et visant toutes les ethnies.

Le 5 novembre 2020, deux jours après l’élection présidentielle américaine, l’administration Trump a radié le MITO de la liste des groupes terroristes
3. Le moment ne pourrait pas être plus cynique. D’un coup de plume, le terrorisme parrainé par le MITO n’était plus un problème pour les États-Unis, et la légitimité internationale de la campagne antiterroriste de la Chine n’existait plus.

Cela a ouvert la voie à Pompeo pour déclarer le génocide, le jour où il faisait ses valises pour quitter ses fonctions. S’il n’y avait pas de terroristes à combattre, la politique chinoise pourrait alors, par défaut, être qualifiée de répression ethnique.

En supprimant la raison de lutte contre le terrorisme, les politiciens occidentaux peuvent dès lors définir les mesures antiterroristes de la Chine simplement comme une persécution religieuse et ethnique.

Que veulent les séparatistes Ouïghours ?

Les vagues successives d’attentats n’ont pas simplement pour but de s’opposer à la domination supposée de Chine sur la minorité Ouïghoure. La raison est bien plus profonde et idéologique. Daniel Dumbrill
4, un Youtubeur vivant à Shenzhen, à eu l’occasion de s’entretenir longuement avec Arslan Hidayat, un activiste Ouïghour en exil à Sydney.

L’objectif des séparatistes Ouïghours est de créer avec le Xinjiang un véritable Etat Islamique indépendant. Selon eux, il n’y a pas de véritable pays musulman dans le monde, qui applique strictement les lois de la charia.

Pour être un état islamique, il faut appliquer la charia dans toutes les situations privées et publiques. Mais la plupart des états considérés comme islamiques se sont permis quelques libertés (boire de l’alcool, ouverture de bars de nuit, l’adultère est même parfois toléré). Leur volonté est donc de créer un état avec un islam encore plus radical qu’il ne peut l’être par exemple en Arabie Saoudite.

Entretien entre Daniel Dumbrill et Arslan Hidayat

Et cela pose quand même de sérieux problèmes.

Tout d’abord, tous les Ouïghours ne sont pas en accord avec cette vision. Beaucoup sont déjà marginalisés, considérés comme des infidèles, car ils pratiquent un islam modéré et refusent l’endoctrinement des salafistes. Que va-t-il leur arriver ? Vont-ils se retrouver sous la domination des salafistes ?

Si le but est de créer un état islamique uniquement pour les Ouïghours, qu’en est-il des Hans et autres minorités vivant dans le Xinjiang ? Vont-ils être expulsés ou pire ?

Maintenant, imaginez... Imaginez que cela se passe en France. Un groupe d’extrémistes commet des centaines d’attentats pour qu’une région devienne un état indépendant. Un état qui ne sera plus régi par les lois françaises, mais par la loi islamique. Un état islamique le plus radical qui puisse exister, au sein duquel seuls la charia et le coran prévalent. Un état au sein duquel la femme n’a aucun droit, où être homosexuel est synonyme d’emprisonnement et de mort.

Les idéologies extrémistes telles que celles du MITO ne sont pas seulement des « opinions différentes » ; elles constituent également une menace pour la sécurité de la Chine.

Qu’auriez-vous fait si vous aviez découvert une importante cellule terroriste dans votre pays ? Comment réagiriez-vous ? La question mérite vraiment d’être posée, car c’est exactement ce qui se passe en Chine avec le Xinjiang.

Quelle aurait du être la réponse chinoise au terrorisme ?

Le caractère imprévisible des attaques a créé un sentiment de panique. Alors que la violence ne cessait pas, le gouvernement a intensifié les contrôles. Mais ces actions anti-terroristes ne ciblent ni une région spécifique, ni groupe ethnique, ni religion.

La discrétion chinoise et la culture du secret

La Chine a longtemps été discrète sur ces attaques, notamment pour des raisons culturelles. Beaucoup de personnes pensent que si vous cachez quelque chose, c’est que vous avez fait quelque chose de mal, ou que vous mentez. Mais c’est oublier que les chinois n’ont pas la même façon de penser que nous ; la différence de culture sur ce point est importante.

Les Chinois sont très secrets et réservés pour tout ce qui touche à la sphère privée. S’il se passe quelque chose dans leur famille, ils ne vont pas en parler, pour ne pas donner une mauvaise image de leur famille, de leur culture ou de leur pays. Ne pas perdre la face est une notion fondamentale en Asie et en Chine.

La Chine n’a, au début, pas voulu étaler sur la place publique ce qui se passait chez elle, pour éviter une certaine forme de honte, honte de ce qui se passe chez elle.

La Chine ne veut pas partager ses problèmes internes avec le monde extérieur. Certainement qu’elle ne veut pas se faire pointer du doigt et juger par les autres pays pour ce qui se passe chez elle, se faire juger sur leur incapacité à faire face au terrorisme, et ainsi perdre la face.

La Chine ne veut pas donner l’impression d’une nation qui n’est pas capable d’assurer la sécurité de ses citoyens, et de permettre à d’autres nations d’en tirer avantage.

Une autre raison est que la Chine ne voulait pas alarmer la population. Lorsque la panique s’installe dans un pays de presque 1,5 milliards d’habitants, cela peut avoir de graves conséquences.

Enfin, une large médiatisation des attentats, c’est leur donner de la visibilité, et c’est justement ce que recherchent les terroristes. Être discret sur les attaques à la bombe, c’est ne pas entrer dans le jeu de ces criminels et ne pas leur donner ce qu’ils recherchent.

Progressivement, la Chine étant au centre de l’attention du monde, a commencé à parler de ces problèmes de terrorisme, à montrer des vidéos des attentats, notamment via la chaîne de télévision CGNT. Le gouvernement chinois a réalisé qu’il ne pouvait plus laisser ces attaques continuer, qu’il ne pouvait plus laisser la population dans la peur d’une nouvelle attaque.

Imaginez vous vivre dans un pays où vous savez qu’à tout moment, vous pouvez avoir une bombe qui explose à côté de vous, une voiture qui fonce sur la foule, ou encore des personnes qui vous découpent à la machette. La Chine a également pris conscience que c’était un problème mondial, que beaucoup de pays étaient touchés par cette violence.

En 2014, la décision est prise : il faut que cela cesse.

Comparons la lutte anti-terrorisme dans le monde

Évidemment, le gouvernement chinois a certainement regardé et analysé, quelles sont les mesures prises par les autres états touchés par le terrorisme.

Nous pouvons supposer que les mesures prises par les États-Unis après les attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center et le Pentagone ont été au centre de leur attention. Quelle a été la réponse des États-Unis ? Déclarer une guerre contre le terrorisme, en bombardant l’Afghanistan dès octobre 2001 et en déclarant la guerre à l’Irak en 2003. Le but était d’éradiquer le salafisme en l’attaquant à la source.

Mais c’est également le kidnapping illégal de suspects ou présumés suspects (même s’ils sont dans un autre pays), les envoyer à Guantanamo, les torturer, ne leur donner aucun procès ou espoir de procès. Ne rien dire à leurs familles, et si elles posent des problèmes, les kidnapper elles aussi au milieu de la nuit, les tuer ou les mettre en prison aussi. Emprisonner les suspects aussi longtemps que l’on veut, bombarder leurs villes et villages. Quand le public s’en mêle, nier et mentir. Envahir le pays et profiter de ses ressources naturelles.

Une étude de l’université Brown
5 estime que 20 ans de guerres contre le terrorisme ont coûté aux États-Unis environ 8 milliards de dollars et ont tué plus de 900 000 personnes.

États-Unis, guerre en Irak

C’est la solution américaine au terrorisme, et le gouvernement américain ne s’en cache même plus. Pourtant, ce n’était clairement pas une bonne solution, le coût humain a été important, y compris auprès d’une population innocente, et cela a profondément et durablement modifié la situation politique dans le monde ainsi que les relations internationales.

Déclarer la guerre n’est pas dans les mœurs de la Chine. Dans l’ère moderne, le pays n’a jamais cherché à attaquer ses voisins (au contraire, elle a subi des attaques, notamment par le Japon ou bien les anglais, avec les guerres de l’opium), elle n’a jamais cherché à coloniser d’autres pays.

Nous pouvons également supposer que la façon de traiter le problème par les gouvernements européens a été prise en compte. Des actions plus ciblées, nécessitant de longues et complexes enquêtes par les services de renseignement.

Un des axes de la lutte contre le terrorisme en France est le fameux fichier S. Créé en 1960 en pleine guerre froide, son rôle a beaucoup évolué depuis. Selon le ministère de l’Intérieur : la fiche S concerne des personnes que la France (ou un autre pays européen) soupçonne de visées terroristes ou d’atteinte à la sûreté de l’Etat, sans pour autant qu’elles aient commis de délit ou de crime.

La France se dote également du FSPRT (Fichier des Signalements pour la Prévention de la Radicalisation à caractère Terroriste). Créé en mars 2015, il recense les personnes identifiées comme étant des radicaux religieux susceptibles de nuire à la sécurité de l’Etat.

Il s’agit donc pour la France de se doter de fichiers de personnes potentiellement dangereuses pour la sécurité de l’Etat, mais sans pour autant qu’elles soient inquiétées par la justice, tant qu’elles n’ont pas commis de crimes. Et c’est là toute la faiblesse de la méthode : on ne peut les inculper que s’ils sont passés à l’action. La fenêtre d’intervention est très réduite pour accumuler suffisamment de preuves et avant qu’ils ne passent à l’action. Dans certains cas, les terroristes sont interpellés avant, mais parfois il est trop tard. Les attentats de Charlie Hebdo ou du Bataclan en sont de tristes exemples.

Le but n’est pas de porter un jugement sur les méthodes anti-terroristes américaines ou françaises, mais d’avoir des éléments de comparaison par rapport à ce que met la Chine en place.

La création des centres de rééducation

Comment devrait réagir la Chine face aux multiples attentats sanglants et au risque de voir une partie du pays se transformer en état islamique radical ?

Faire de la pédagogie en expliquant que le terrorisme est illégal, puni sévèrement et a de lourdes conséquences ? Le gouvernement a essayé, sans succès. Augmenter la présence policière ? Cela n’a fait qu’envenimer les choses. Instaurer la loi martiale ? Rien n’a changé. Augmenter le niveau de vie dans le Xinjiang ? Depuis la création de la République Populaire de Chine, des dizaines de millions d’euros sont injectés chaque année dans l’économie locale, des milliers de Ouïghours ont été sortis de la pauvreté, mais certains se disent toujours exclus de la croissance chinoise tout en étant empêchés de pratiquer librement leur religion.

Donc quelle est la solution ? C’est malheureusement le genre de problème qui n’a pas de réponse simple. Et peu importe ce que peut faire la Chine, rien ne sera jamais bien, parce que la raison même du terrorisme c’est d’alimenter la terreur et la destruction.

La radicalisation consiste souvent à transformer de jeunes musulmans, et les rendre plus radicals. Une chose que la Chine reconnaît, c’est que la principale cause de cette radicalisation est la difficulté de trouver un emploi ainsi qu’un manque d’éducation ou de formation. Probablement que ces personnes se sentent également oppressées, pauvres, ne pensent pas avoir de futur. Quand des personnes pensent que tout va mal dans leur vie, elles sont plus faciles à convertir à une forme d’Islam qui leur enseigne que quelque chose les attend après la mort, notamment si elles participent au Jihad.

La Chine a alors décidé de créer ce qu’elle appelle les centres de rééducation ; et c’est là que les polémiques et les théories du complot ont commencé. Les agences non-gouvernementales et les médias se mettent à penser que ce que la Chine appelle des « centres de rééducation » sont en fait des « camps de concentration », en référence à la déportation des juifs, dans lesquels les Ouïghours sont torturés.

Comme la Chine ne donne que très peu d’informations sur le sujet, il est souvent difficile de séparer le bon grain de l’ivraie. Pour autant, ce n’est pas parce que la Chine est discrète sur le sujet qu’elle ment. Elle considère simplement que c’est un problème interne et que les autres pays n’ont pas à faire de l’ingérence.

Mais soyons clairs, s’il y a des violations des droits de l’Homme, elles doivent être condamnées. S’il y a une épuration ethnique au Xinjiang, elle doit être condamnée entre plus fermement. Chaque humain a des droits fondamentaux qui doivent être respectés.

En revanche, beaucoup de ce qui est dit ou écrit sur la crise des Ouïghours est loin d’être prouvé. Entre ce que les gens pensent et ce qui est réellement prouvé, il y a un énorme écart. Force est de constater qu’il y a énormément de théories du complot.

Que sont les centres de rééducation pour les Ouïghours ? {JPEG}

Que sont les centres de rééducation pour les Ouïghours ?

Les centres de rééducation pour les Ouïghours sont au cœur de la méthode chinoise pour mettre fin aux attaques terroristes dans le Xinjiang. Les médias parlent de camps d’endoctrinement au sein desquels les droits de l’Homme sont mis à mal. Le gouvernement Chinois parle d’écoles pour apprendre un métier et ne plus croire aux idéologies religieuses extrémistes. Tentons d’y voir plus clair.

Ces documents sont considérés comme l’une des fuites les plus importantes provenant du PCC, et mettraient en lumière la détention massive des Ouïghours.

Combien de Ouïghours seraient enfermés dans des camps ?

Combien de Ouïghours seraient enfermés ?

Certains médias avancent plusieurs millions. Sur quels éléments se basent ces estimations du nombre de Ouïghours réellement enfermés ?

Combien y a-t-il de centres de rééducation pour Ouïghours ?

Combien y a-t-il de centres de rééducation pour Ouïghours ?

Le gouvernement chinois ne donne aucun chiffre, donc les journalistes ou chercheurs ne peuvent faire que des suppositions. Et c’est bien là tout le problème.

Les centres de rééducation pour Ouïghours sont-ils des prisons ?

Les centres de rééducation pour Ouïghours sont-ils des prisons ?

Si des personnes sont détenues dans ces centres professionnels qui ont l’apparence de prisons, la structure de leur emprisonnement est bien différente.

Atteinte aux Droits de l’Homme et génocide sur les Ouïghours ?

Devons-nous reprocher à la Chine d’essayer de contrôler le sentiment terroriste qui bouillonnait dans le Xinjiang ? Aurait-elle dû simplement ignorer le problème, et permettre aux personnes qui prônent le séparatisme de façon de continuer à terroriser la population ?

Nous devons nous demander quel est le moyen le plus humain de gérer ces extrémistes. La méthode américaine a été de bombarder et envahir deux pays, enlever des personnes et les torturer à Guantanamo ; ça c’est inhumain. Il y a donc une différence entre la façon dont l’occident gère l’extrémisme, et la façon dont la Chine le gère.

L’occident considère que c’est une atteinte aux Droits de l’Homme. Mais les Droits de l’Homme ne sont pas une notion clairement définie, et chaque nation n’a-t-elle pas le droit de faire légèrement bouger le curseur d’un côté ou de l’autre ?

Qu’en est-il du droit à la vie ? Du droit de pouvoir se promener dans un marché sans craindre qu’une voiture fonce sur la foule ? Le droit de pouvoir aller dans une administration sans craindre le risque d’être tué par une bombe ? Le droit de pouvoir prendre le train sans craindre de se faire découper à la machette ?

Si des actes de violence, de torture physique ou psychologique sont prouvés, alors ils doivent être condamnés.

Mais que feriez-vous si une partie de la France était radicalisée, par une secte qui fait un lavage de cerveau, qui dit que vous méritez de mourir, qui préfère vous couper la gorge que d’avoir une conversation avec vous ? Que feriez-vous si ces personnes avaient infiltré votre ville ? Comment combattre cela ? Qu’elle serait la façon la plus humaine de combattre cela ?

La Chine a décidé de tracer une ligne rouge : pratiquer le salafisme est tout simplement interdit, et ceux qui font ce choix se retrouve hors-la-loi.

Pourquoi la Chine est accusée de génocide sur les Ouïghours ?

L’Assemblée Nationale française a adopté une résolution dénonçant le génocide des Ouïghours par la Chine. Sans surprise, cette décision dans la lignée de celle de l’administration américaine afin de reconnaître les violences contre cette minorité musulmane consécutives de crimes contre l’humanité. Sauf que les mots ont un sens, et nos politiques feraient bien mieux de travailler le fond du dossier plutôt que de voter une décision purement politique.

Les enfants Ouighours sont-ils endoctrinés dans des écoles ?

Les enfants Ouighours sont-ils endoctrinés dans des écoles ?

La Chine tenterait de séparer les enfants de leur famille pour leur faire subir un véritable lavage de cerveau et leur inculquer l’idéologie du Parti Communiste.

Les Ouïghours sont-ils soumis à des stérilisations forcées ?

Les Ouïghours sont-ils soumis à des stérilisations forcées ?

Parmi les innombrables pratiques présumées que la Chine mènerait dans le Xinjiang, la stérilisation forcée serait le crime odieux qui sous-entend un génocide.

Pourquoi parle-t-on de vols d’organes sur les Ouïghours ?

Pourquoi parle-t-on de vols d’organes sur les Ouïghours ?

La Chine vendrait les organes de prisonniers Ouïghours aux riches du Moyen-Orient. Car prélevés sur des musulmans, ces organes seraient Halal.

La chine veut-elle vraiment éliminer la culture Ouïghoure ?

La chine veut-elle vraiment éliminer la culture Ouïghoure ?

Ce serait en fait une assimilation forcée vers la culture Han, majoritaire dans le pays, conformément à l’idéologie du Parti. Or, la réalité est bien différente.

Les accusations de travail forcé et leurs conséquences

Pékin a été accusé de tout à propos des Ouïghours : l’internement massif, la stérilisation forcée, l’endoctrinement des enfants, pour en venir au génocide. La Chine a réussi à contenir ces allégations, mais l’accusation de travail forcé cause bien plus de mal. De nombreuses entreprises s’engagent à boycotter les usines du Xinjiang et à ne plus acheter du coton provenant de la région.

Le résultat de cette campagne soulève certaines questions morales vis-à-vis de ces ONG qui se disent défendre les Droits de l’Homme. Plutôt que d’aider les supposées victimes d’abus et de travail forcé, ces organisations font en sorte que le Xinjiang perde de gros marchés et que les travailleurs perdent leur emploi.

Comme pour la plupart des allégations d’abus du gouvernement chinois dans Xinjiang, le battage médiatique autour de cette affaire, s’appuie sur de nouvelles études qui ont été largement remises en cause pour leur manipulation des données et leur manque de déontologie. Mais le mal était déjà fait.

De nombreuses marques sont accusées d’être complices de recours au travail forcé des Ouïghours par le biais de leurs chaînes d’approvisionnement en Chine. Comme toujours, ces allégations ne reposent sur aucune preuve tangible, mais uniquement des témoignages douteux.

En mars 2020, la Better Cotton Initiative (BCI), une organisation qui faut la promotion de meilleures normes dans la culture du coton, annonce suspendre ses activités dans la Région Autonome Ouïghoure du Xinjiang, en raison d’allégations persistantes de travail forcé dans la région. La BCI fournit du coton à de nombreuses grandes marques de l’habillement.

Plusieurs entreprises annoncent également leur intention de ne plus s’approvisionner dans la région, et se retrouvent alors dans la tourmente, avec un boycott par les consommateurs Chinois.

La montée des tensions est devenue une menace pour les entreprises mondiales qui tentent d’opérer en Chine. Des marques locales comme Anta et Li Ning, qui ont soutenu l’utilisation de coton du Xinjiang, ont gagné des parts de marché à mesure que les Chinois s’éloignaient des marques étrangères qui exprimaient leur inquiétude
6. Il y avait un arrière-goût amer parmi les consommateurs chinois depuis le boycott du coton du Xinjiang. La question a contribué à rehausser le profil de marques locales.

Afin de bien enfoncer le clou, les législateurs américains ont présenté la « loi ouïghoure sur la prévention du travail forcé », qui interdit toutes les importations en provenance du Xinjiang. Ce texte suppose que tous les biens provenant du Xinjiang sont fabriqués avec du travail forcé et donc interdits, à moins de prouver le contraire. La loi appelle également le président américain à imposer des sanctions à toute entreprise qui se livre au « travail forcé » au Xinjiang.

Le dessous des accusations de travail forcé dans le Xinjiang

Le dessous des accusations de travail forcé dans le Xinjiang

Pourquoi est-il difficile de savoir la vérité sur le travail forcé dans le Xinjiang, et comment les dernières mesures américaines dévoilent une stratégie cynique.

Peut-on considérer des témoignages comme des preuves

C’est bien là tout le fond du problème. Tout ce qui est avancé sur la crise des Ouïghours est basé sur des rapports douteux, qui exposent une théorie à partir d’éléments que l’on ne peut pas vérifier, des propos déformés, des preuves qui n’existent pas et qui ont été inventés de toute pièce afin d’aller dans le sens de leur théorie.

Les éléments clé des allégations sont surtout des témoignages de Ouïghours, qui affirmant avoir subi une incarcération, de la torture, des stérilisations forcées, etc. Les prétendus experts utilisent des témoignages pour former la base de leur récit, alors que n’importe quel expert sérieux ne s’engagerait pas de cette manière.

Sur un plan académique, un argument devrait être basé sur des statistiques concrètes ou des faits convaincants qui montrent ce que nous voulons prouver. Ensuite, nous pouvons laisser la place aux témoignages qui renforceront les données déjà existantes.

Or, les thèses avancées ne peuvent pas être vérifiées, car elles ne s’appuient pas sur des preuves existantes pour les confirmer.

Si les témoignages peuvent être utilisés pour montrer une tendance plus importante qui est renforcée par les données, ils ne sont pas en eux-mêmes des preuves.

Et que penser des nombreuses photos montrant la persécution des Ouïghours ? Une photo ou une vidéo sont des éléments de preuve plus acceptables, mais encore faut-il qu’elles soient vraies. Et force est de constater que beaucoup sont fausses, ou bien détournées de leur contexte d’origine. Les photos de ces « experts d’internet » sont d’ailleurs rarement prises au sérieux.

Ces preuves du génocide des Ouïghours qui sont des mensonges

Ces preuves du génocide des Ouïghours qui sont des mensonges

Les révélations sur les Ouïgours s’accompagnent de leur lot de témoignages, d’images et de vidéos dont l’analyse montre une réalité bien différente.

Cela ne veut pas dire pour autant que ces témoins mentent tous. En revanche, une accusation peut difficilement être crédible si elle se base uniquement sur des témoignages, qui au mieux montrent une tendance générale, mais qui doivent être validés par des données solides.

L’histoire nous a montré qu’il faut être prudent avec les témoignages. L’exemple le plus emblématique et certainement celui de Nayirah al-Ṣabaḥ, qui a témoigné le 14 octobre 1990 devant le Congrès des États-Unis pour dénoncer les atrocités commises contre des nouveau-nés koweïtiens. Ce témoignage se révéla être un mensonge parfaitement organisé, mais il a pourtant été un élément capital (ou l’excuse) qui a déclenché la première Guerre du Golfe.

Colin Powell, tenant une capsule présentée comme contenant de l’anthrax, et prétendant que l’Irak possède des armes de destruction massive, devient l’argument déclencheur de l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003.

Nayirah et Colin Powell : des mensonges qui mènent à des guerres

Plus proche de nous, Samuel Paty est mort décapité à cause du mensonge initial et dérisoire d’une collégienne de 13 ans. Elle a inventé un récit au travers de rumeurs d’élèves et fait une fausse déclaration dans le but de nuire à l’image du professeur.

Parfois, les gens mentent, et parfois, ils pensent avoir de bonnes raisons pour mentir.

Les occidentaux sont-ils résignés à adopter une position politiquement correcte ?

Il est étonnant que les États-Unis et l’Europe disent que la lutte contre le terrorisme est si importante pour la paie dans le monde entier, alors qu’ils ont complètement ignoré les attaques qui ont visé la Chine pendant 15 ans. Ces événements étaient considérés comme un soulèvement du peuple chinois contre l’oppression du PPC.

Il fallu que la Chine mette en ligne des vidéos des attaques pour qu’elle soit prise au sérieux. Et encore...

La Chine est en train de mettre fin à un problème de terrorisme majeur sur son territoire, mais finalement les critiques n’ont toujours pas changées.

Pourquoi ? Parce que cela ne correspond pas à la « pensée mainstream » faite de stéréotypes, de caricatures et de diabolisation, afin que dans l’opinion publique, la Chine soit considérée comme un pays qui ne respecte pas les droits de l’Homme.

Depuis 70 ans, rien n’a changé, c’est le combat des démocraties contre un gouvernement considéré comme autoritaire. Ne pas être contre la Chine, c’est être contre le système.

Le problème avec cette façon de penser, c’est que nous assistons à une division du monde. Et la crise des Ouïghours est extrêmement représentative de cette division. D’un côté les États dits occidentaux (Europe, Etats-Unis, Canada, Australie, Japon) critiquent la Chine dans sa gestion du terrorisme dans le Xinjiang. De l’autre côté, des nations africaines et moyen-orientales soutiennent la Chine dans ses actions.

Dans la liste des pays dénonçant la politique chinoise, il n’y a pas un seul État à majorité musulmane, alors que ce devraient être les premiers à s’indigner d’un soi-disant génocide des musulmans dans le Xinjiang.

Il est également évident de remarquer que les pays qui soutiennent la politique de Pékin sont des États qui ne font pas partie de la sphère d’influence traditionnelle. Ils sont généralement « désignés comme autoritaires », tandis que les pays critiquant la Chine sont tous des démocraties libérales.

Pourquoi la communauté internationale est divisée face aux Ouïghours ?

La communauté internationale divisée face aux Ouïghours

Les mesures prises par les autorités chinoises dans le Xinjiang ont suscité la condamnation de seulement une partie de la communauté internationale.

Le grand spectacle du « tribunal » Ouïghour

Alors que la Cour Pénale Internationale a décidé qu’elle n’était pas compétente pour qualifier de génocide ce qui se passait dans le Xinjiang
7, et que le dossier manquait de preuves, quelle était la seule alternative possible pour continuer à pousser l’opinion publique contre la Chine ? Créer un tribunal, même si celui-ci n’est que fantoche, n’a aucune légitimité, et qu’il ne travaille qu’à charge.

Tout ce qui apparaît dans les médias est le produit d’une campagne soigneusement orchestrée par une organisation de séparatistes Ouïghours, financés et formés par le gouvernement américain.

À l’origine de ce tribunal, se trouve le Congrès Mondial Ouïghour, une organisation qui considère le Xinjiang comme le « Turkestan Oriental » et que ses habitants ne sont pas Chinois mais membres d’une grande nation panturque.

Le Congrès Mondial Ouïghour et ses nombreuses ramifications, sont soutenus et financés par le gouvernement américain, par l’intermédiaire de la NED ; leur but étant de déstabiliser la région du Xinjiang.

La NED (National Endowment for Democracy), est une organisation financée par le Congrès et le Département d’Etat des Etats-Unis, qui a pour but de soutenir des mouvements d’opposition dans des pays ciblés par les États-Unis pour un changement de régime, notamment la Chine. Le programme de démocratie de la NED n’est, ni plus ni moins, que le prolongement des opérations politiques secrètes de la CIA
8.

Une grande partie de ce que nous faisons aujourd’hui a été réalisée secrètement par la CIA il y a 25 ans. Allen Weintein, l’un des fondateurs de la NED, Washington Post, 1991

Dans sa loi en matière de droits des Ouïghours, la NED déclare
9 afin de promouvoir les droits de l’homme et la dignité humaine pour tous les peuples de Chine, le National Endowment for Democracy (NED) a accordé 8,758,300 dollars à des groupes Ouïghours depuis 2004, étant le seul bailleur de fonds institutionnel pour les organisations ouïghoures de défense des droits de l’homme.

La NED va même jusqu’à ironiser en postant un tweet dans lequel elle se vante d’avoir financé des groupes séparatistes depuis 2004 en montrant une carte de la Chine sur laquelle le Xinjiang est recouvert du drapeau du Mouvement Islamiste du Turkestan Oriental, une organisation reconnue comme terroriste par l’ONU. La NED se range non seulement du côté des séparatistes, mais également de la violence.

NED, drapeau du Mouvement Islamiste du Turkestan Oriental

Lorsqu’en septembre 2020, le Congrès Mondial Ouïghour lance la création du Tribunal Ouïghour, elle amène le financement, l’organisation, les éléments de preuve, ainsi qu’un ensemble d’experts qui « font autorité » dans le domaine.

Or, tous ces experts sont en lien avec des organisations financées par la NED. Tous les intervenants sont soigneusement choisis pour leur position anti-chinoise. Depuis des années, la NED place ses pions pour un grand spectacle afin de lancer le discrédit sur la Chine, la calomnier et « prouver » qu’elle commet un génocide.

Pourquoi le Tribunal Ouïghour est-il une farce ? {JPEG}

Pourquoi le Tribunal Ouïghour est-il une farce ?

Le résultat était déjà connu d’avance, il s’agissait d’un tribunal à charge afin de diffuser des allégations de persécution des Ouïghours auprès des occidentaux.

Pourquoi la France reconnait le génocide contre les Ouïghours ?

Le 20 janvier 2022, l’Assemblée Nationale
10 a adopté une résolution portant sur le génocide et de crime contre l’humanité à l’égard des Ouïghours.

Une accusation de génocide ne devrait jamais être portée à la légère, car il s’agit du « crime des crimes », et demande d’avoir des preuves sérieuses. Le texte a été porté par Frédérique Dumas, députée des Hautes-Seines, qui est aussi une militante pour le Falun Gong
11.

La lecture du texte est édifiante, notamment les éléments, désormais largement documentés, qui témoignent d’une intention de détruire l’identité, les liens communautaires ouïghours, les possibilités de filiation et les liens entre générations, et plus généralement de détruire les Ouïghours, y compris biologiquement, en tant que groupe à part entière.

Sans surprise, Adrian Zenz est à nouveau un élément clé, bien que les travaux de ce prétendu chercheur, ont été à de multiples reprises remis en question, mettant en évidence ses énormes biais, ses erreurs et ses mensonges.

Et peut-être parce que les preuves de Zenz n’étaient pas assez percutantes, le rédacteur du texte va même jusqu’à déformer et accentuer des affirmations qui étaient déjà fausses. Dans quel but ?

Le passage suivant est révélateur d’un manque cruel de déontologie : En 2017, plus de 80 % des stérilisations effectuées dans toute la Chine ont été réalisées en Région ouïghoure, dont la population constitue pourtant moins de 2 % de la population nationale.

Déjà, le rapport de Adrian Zenz parle de l’année 2018, et non de l’année 2017. Ensuite, il indique que 80 % de toutes les poses nettes de dispositifs intra-utérins ajoutés en Chine, alors que le rédacteur par de stérilisations. Confondre stérilisation et stérilet (qui est moyen de contraception) est édifiant !

De plus, le nombre de 80% est complètement faux, car cela voudrait dire que chaque femme du Xinjiang devrait se faire poser de 4 à 8 stérilets chaque jour. La source de données que Zenz utilise (l’annuaire statistique de la santé en Chine, édition 2019) indique que le nombre de nouvelles poses de stérilets dans le Xinjiang en 2018 ne représentait que 8,7 % du nombre national, et non 80%.

L’ASPI (Australian Strategic Policy Institute), un think tank financé par les départements de la défense et complexe militaro-industriel, est également cité pour des séries de photos satellites qui montrent des camps d’internement. Or, ces photos ne montrent que des bâtiments vus de dessus, n’indiquent en rien leur nature ni ce qui se passe à l’intérieur.

Enfin, évidemment, toutes ces « preuves », qui ne sont nullement remises en question, seraient corroborées par des témoignages qui, eux non plus, ne font l’objet d’aucune réserve.

JPEGLe député Olivier Faure s’exprime à l’Assemblée NationaleLe député Olivier Faure s’exprime dans l’Hémicycle, insistant sur le fait que seule la qualification de « génocide » permet d’apporter une réponse politique à la hauteur de la gravité et de l’urgence de la situation.

Quelles conclusion tirer de l’adoption de cette résolution ?

Le texte a été adopté à 174 voix pour et 1 contre, sachant que l’institution compte 577 membres. Pourquoi autant d’absents ? Est-ce un moyen pour eux de ne pas prendre publiquement parti sur la question ? Car voter contre le texte, c’est aussi prendre le risque de se faire mettre au pilori par les autres, et de voir sa carrière politique brisée.

L’adoption du texte, c’est également, de facto, la reconnaissance de la légitimité du Tribunal Ouïghour et de ses conclusions. Pourtant, ce tribunal n’a rien d’officiel, n’a aucune reconnaissance ni légitimité internationale, il n’est que la petite main du Congrès Mondial Ouïghour financé par les États-Unis.

Il ne s’agit pas pour autant de jeter l’opprobre sur les députés qui ont voté en faveur de cette résolution, car ils ont peut-être l’intime conviction que la Chine est en train de faire quelque chose de mal. Certains médias et chercheurs ont su mettre en avant une certaine version des faits qui s’est de facto imposée au sein de la population.

Il est regrettable que ces députés n’aient pas eu le courage, l’envie, ou le temps de se pencher plus en détail sur la question des Ouïghours, en ne se contentant pas uniquement de la bouillie prémâchée qui leur a été servie.

Car finalement, les députés ont voté un texte se basant uniquement sur des allégations et des « preuves » amenées par les États-Unis. Est-ce qu’une enquête a été diligentée par la France ? À de multiples reprises, la Chine a invité tous les pays à venir voir ce qui se passait vraiment dans le Xinjiang. Des représentants d’états, des diplomates, et des journalistes s’y sont rendu. Mais pas la France.

Pourquoi ? La réponse est assez cynique : parce que cette reconnaissance de génocide est avant tout politique.

La France ne pouvait pas se permettre de ne pas être du côté américain, du côté de la démocratie et des Droits de l’Homme. Ne pas être du côté des États-Unis, c’est être contre les États-Unis. La France a du faire un choix, lourd de conséquences.

Alors que la présomption d’innocence est un des fondements du système judiciaire, elle ne s’est pas appliquée à la Chine qui était déjà présumée coupable. Des témoignages non-vérifiables, des photos floues montrant des bâtiments et des rapports biaisés auront toujours plus d’importance aux yeux des français que tout ce que pourra dire le gouvernement Chinois.

Le Xinjiang, les Ouïghours et les Nouvelles Routes de la Soie

Le Xinjiang est une province d’importance stratégique pour la Chine, surtout dans le contexte du projet des « Nouvelles Routes de la Soie » (Initiative Une Ceinture, Une Route). C’est la porte d’entrée qui relie la Chine à l’Asie centrale et à l’Europe, ainsi qu’à l’Iran, au Moyen-Orient et à l’Afrique.

Le retrait des États-Unis de l’Afghanistan a également créé un vide de pouvoir ; certains pays d’Asie centrale se sont tournés vers la Chine pour assurer leur sécurité et leur développement. La Chine a également acquis une réputation croissante de non-ingérence dans les affaires intérieures de ses partenaires commerciaux.

Dans leur lutte pour conserver leur place de première puissance économique mondiale, il était impensable pour les États-Unis de la Chine continuer à gagner de l’influence, aussi bien en Asie que dans le reste du monde. Les Nouvelles Routes de la Soie sont un formidable moteur de croissance, avec des partenariats économiques qui vont se développer à travers tout le continent Eurasien.

Et les États-Unis vont rester en dehors de cela, ce qui irrémédiablement leur fera perdre leur place de leader du monde.

Ces observations sur le Xinjiang ont été plusieurs fois confirmées.

Sibel Edmonds
12, ancienne traductrice du FBI, avait dès 2015 alerté sur le contexte géopolitique de la zone, et ce qui allait se passer dans les 5 ans à venir : nous voulons progressivement, en jouant la carte du genre et la carte de la race pour cette partie du monde, jouer la minorité sans terre, nous allons les aider et en tant que nation occidentale, nous ne nous sommes jamais souciés des gens.

Le lieutenant-Colonel Wilkerson
13, ancien chef de cabinet du secrétaire d’État de Colin Powell, a également déclaré que la CIA prévoyait d’encourager jusqu’à 20,000 Ouïghours autochtones à se battre contre la Chine au cas où des hostilités éclateraient dans le Xinjiang et dans ses environs.

Ces deux personnes ne sont pas des journalistes, mais des experts de la machine militaire américaine, qui avertissent que les États-Unis ont des plans d’urgence pour briser la Chine de l’intérieur en profiter des turbulences dans la région afin de réduire la puissance de la Chine.

Pourquoi les États-Unis veulent déstabiliser le Xinjiang ?

Pourquoi les États-Unis veulent déstabiliser le Xinjiang ?

Sont-ils vraiment si intéressés par les Ouïghours ou bien y a-t-il une raison bien plus malsaine à leur intérêt soudain pour cette région ?

La paie retrouvée dans le Xinjiang

Depuis 2017, plus aucun attentat n’a eu lieu dans la région, les habitants ont pu reprendre une vie à peu près normale, malgré une présence policière importante afin d’assurer la sécurité. Depuis la fin de 2018, plus de 70 délégations étrangères sont venu visiter le Xinjiang et se rendre compte du développement de son économie.

Dans un article d’octobre 2021, AP NEWS
14 tente de présenter une vision terrible du Xinjiang qu’ils visitent. Malgré les commentaires condescendants du journaliste, nous pouvons clairement voir que la culture Ouïghoure est belle est bien présente, active et dynamique.

Où sont les conséquences de ce prétendu « génocide culturel » ?

La Chine a montré qu’une gestion du terrorisme à travers une vision globale intégrant la déradicalisation, la formation professionnelle, la santé, la prise en charge des enfants et leur éducation, fonctionne. Mais à quel prix ? La Chine a été ostracisée sur la place publique mondiale et les relations internationales sont de plus en plus dégradées.

D’un côté comme de l’autre, tout est loin d’être noir ou blanc. Les dirigeants chinois auraient certainement dû être plus vigilants, et faire preuve de plus de transparence pour expliquer leur campagne antiterroriste. Et l’Occident devrait regarder attentivement dans le miroir ses propres luttes avec le même problème, qu’il est incapable de résoudre.

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Les mensonges que le génocide des Ouïghours font partie de la politique d’endiguement du communisme que mènent les Etats-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Si cela a fonctionné avec l’Union Soviétique, cela ne marche pas avec la Chine, qui est une économie puissance et dont la sphère d’influence ne cesse de progresser, aussi bien en Asie, qu’en Afrique. Pékin offre une réelle alternative face au modèle occidental.

Les Etats-Unis essayent d’enrôler le reste du monde dans leur croisade anti-chinoise pour conserver la suprématie mondiale. Cela a fonctionné avec l’Europe, le Japon ou l’Australie, qui n’ont d’autres choix que de se ranger du côté de la démocratie. Mais toute une partie du monde s’est rangée du côté de la Chine. La conséquence est qu’une fracture réelle et durable s’est installée.

La situation devra forcément se débloquer, car aujourd’hui, le monde n’a jamais été autant interconnecté. Tout le monde a besoin des autres. Mais pour cela, il va falloir accepter que la Chine soit différente, que sa culture soit différente, qu’elle ne suivra pas la voie démocratique occidentale. Il va falloir accepter la Chine telle qu’elle est et pas telle que l’on voudrait qu’elle soit.

Références


  1. [1] Historicoblog, Djihad au pays de Cham  ↑︎

  2. [2] Conseil de Sécurité des Nations Unies, EASTERN TURKISTAN ISLAMIC MOVEMENT  ↑︎

  3. [3] DW, 7 novembre 2020, US removes separatist group condemned by China from terror list  ↑︎

  4. [4] Speaking With a Uyghur Activist About Xinjiang Abuse  ↑︎

  5. [5] Brown University, Costs of the 20-year war on terror : $8 trillion and 900,000 deaths  ↑︎

  6. [6] Bloomberg, 7 juillet 2021, Nike Shares Lose Out to Chinese Sneaker Rivals After Xinjiang Cotton Boycott  ↑︎

  7. [7] Couf Pénale Inernationale, Report on Preliminary Examination Activities 2020  ↑︎

  8. [8] Democracy promotion : America’s new regime change formula  ↑︎

  9. [9] National Endowment for Democracy (NED), UYGHUR HUMAN RIGHTS POLICY ACT BUILDS ON WORK OF NED GRANTEES  ↑︎

  10. [10] Assemblée nationale, 2 décembre 2021, PROPOSITION DE RÉSOLUTION portant sur la reconnaissance et la condamnation du caractère génocidaire des violences politiques systématiques ainsi que des crimes contre l’humanité actuellement perpétrés par la République populaire de Chine à l’égard des Ouïghours,  ↑︎

  11. [11] Assemblée nationale, 31 mars 2021, PROPOSITION DE LOI visant à garantir le respect éthique du don d’organes par nos partenaires non européens  ↑︎

  12. [12] A former FBI staff exposed as early as in 2015 how the US planned to use Xinjiang against China.  ↑︎

  13. [13] Retired Army Colonel Lawrence B. Wilkerson on Uyghurs (2020)  ↑︎

  14. [14] AP NEWS, 10 octobre 2021, Terror & tourism : Xinjiang eases its grip, but fear remains  ↑︎

Voir en ligne : sur le site chine365

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    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

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  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).