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Après les élections, l’avenir du PCF est en jeu.

Publié le : 23 juin 2017

Le Conseil national doit répondre à la colère et l’exigence des communistes !

La séquence électorale s’achève, les communistes s’expriment nombreux pour exiger une analyse sérieuse des résultats et un bilan stratégique permettant des décisons utiles pour l’avenir du PCF.

Les résultats des élections présidentielles et législatives livrent un paysage politique recomposé. 
- Emmanuel Macron et LREM atteignent l’objectif fixé par le capital, le renouvellement du personnel politique au service du sytéme pour permettre la poursuite de sa domination.Ce sont essentiellment la classe moyenne et la bourgeoisie qui ont permis ce résultat.
- Les partis traditionnels de droite sont affaiblis et divisés ; ils constituent cependant le premier groupe après le groupe présidentiel qu’ils renforceront dans ses mauvaises mesures .
- Le quinquennat Hollande entraîne un désaveu sans appel du Parti Socialiste dont l’avenir est incertain.
- Alors que la gauche est au plus bas, Jean-Luc Mélenchon installe avec la France Insoumise-11,3 % et 17 élus- une nouvelle force politique qu’il entend substituer aux partis de la défunte Union de la gauche.
- Notre parti réalise avec 2,72 % des inscrits son plus mauvais score aux législatives depuis 1958. La concurrence sauvage avec une France insoumise bénéficiant de l’identification nationale de son candidat à la présidentielle s’est révélée mortifère pour nos candidats dans la très grande majorité des circonscriptions. Nous obtenons cependant 11 députés dont 5 sont élus dans le cadre des très rares accords de retrait de la FI au premier tour.

La fracture politique et sociale s’aggrave comme en témoignent le taux d’abstenton très élevé et la progression du Front National. Ce dernier obtient 8 élus avec 13,20 % des suffrages et confirme son ancrage dans les territoires délaissés du pays.

Nos 11 députés seront des points d’appui pour les batailles à venir et nous nous félicitons de leur élection.

La constitution d’un groupe communiste élargi autonome de la FI est une bonne nouvelle. Rien ne justifie d’en rester au nom GDR. Les communistes sont la principale composante de ce groupe et cela doit apparaître dans sa dénomination. C’est essentiel pour notre visibilité nationale.

L’urgence c’est bien évidemment de mettre toutes nos forces dans l’action pour renforcer la résistance aux mauvaises mesures que va prendre ce gouvernement sur le plan social et démocratique.

Nous avions dit en 2012 et 2017 que le choix de l’effacement du PCF à la présidentielle hypothèquerait notre avenir et les résultats confirment cette analyse. Ils s’inscrivent dans une suite de revers électoraux depuis 2012, accompagnant un délitement de notre organisation, le renoncement à une bataille idéologique communiste et à notre action autonome.

Pour nous, cette longue défaite trouve ses racines dans les choix de congrès depuis bientôt 20 ans : le renoncement à notre rôle historique, notre éloignement du mouvement communiste international au profit des partis réformistes de la gauche européenne, la primauté donnée aux institutions sur les luttes et le rassemblement populaire, l’acceptation du cadre de l’Union européenne, le rassemblement de sommet se substituant au combat et conditionné à notre effacement…

Nous partageons l’exigence des communistes de tout mettre sur la table depuis la stratégie jusqu’à la composition de la direction et les choix personnels du secrétaire national.

Nous n’avons besoin ni de « révolution de palais », ni de batailles d’appareil, ni des vieilles méthodes qui enferment les discussions dans un seul choix.

C’est aux communistes de décider des étapes et du contenu de ce débat qui doit conduire à un congrès extraordinaire.

Donnons leur les moyens de le faire en convoquant cet automne une assemblée générale des délégués de section, qui fixera la feuille de route. Le Conseil National des 23 et 24 juin doit prendre ses responsabilités.

L’avenir du PCF est en jeu. Les communistes doivent s’unir pour reconstruire un parti, outil de la France populaire.

Cette déclaration est sigée par les membres du Conseil National suivant : Caroline Andréani,(93), Paul Barbazange (34), Marie-Christine Burricand (69), Gilles Gourlot (Paris), Jean Jacques Karman (92), Michaële Lafontant (92), Anne Manauthon (06), Jean-Pierre Meyer (83), Hervé Poly (62),Danielle Trannoy (33),

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