Un film
Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...
Cinquantenaire de la paix en Algérie
En 2012 c’est le cinquantenaire de la fin de la guerre d’Algérie. Mais
qu’en retiennent donc les médias ? L’exode des Pieds Noirs, certes
douloureux, et le sort, dramatique, des harkis sont l’essentiel de ce qui
a été retenu.
Ce qu’ont été les cent trente deux ans de colonialisme dont huit
d’une guerre atroce est gaillardement passé à la trappe. La misère du
peuple algérien, ce qu’ont vécu les appelés du contingent engagés
dans un conflit qu’ils désapprouvaient, tout cela est évacué !
On continue à refuser de chercher ce qui était en cause et on ne retient
que la blessure de certains. Que fallait-il donc faire ? Poursuivre encore
la guerre comme y engageaient l’OAS et les Pieds Noirs que cette
organisation fascisante conditionnait ?
Dans le journal La Provence comme dans Le Figaro on a choisi son camp,
celui du refus d’analyser ce qu’étaient le colonialisme et ses
conséquences désastreuses. Pas d’examen de ce qui frappait à la porte
de l’histoire. Pour les appelés du contingent, morts inutilement sur le
sol africain, il n’y a pas eu le choix. Pour eux c’était le cercueil,
il ne leur a pas été proposé la valise ! De même pour les martyrs
algériens qui sont tombés, en bien plus grand nombre, pour
l’indépendance de leur pays.
Que cherche-t-on en refusant de célébrer le 19 mars, date de
l’application des Accords d’Evian et du cessez-le-feu ? A regretter la
fin de la guerre et son cortège d’horreurs ? Nice Matin donne une piste
: le 30 juin 2012 à 17 heures, lors de l’inauguration du Monument aux
Rapatriées, « les regards des pieds-noirs et des harkis se tourneront
vers la Promenade des Anglais, se fixeront sur le trottoir sud, face à la
mer. » Pour un peu on les engagerait à partir à la reconquête de ces
trois départements français que De Gaulle a lâchement abandonnés à
l’ennemi !
Mais quel jeu jouent donc les médias en ce cinquantenaire de la paix en
Algérie ? A préparer les esprits à exporter la civilisation occidentale
en Iran, Syrie, Corée… comme nous avions su le faire en Indochine, à
Madagascar, en Afrique (et plus récemment en Lybie ou en Côte
d’Ivoire)… ?
C’est vrai que le recours à la guerre serait une solution pour maintenir
en état un système économique et social à bout de souffle !
Jacques Cros
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