« Décroissance ou socialisme ? » Une sans doute trop longue réflexion.... sur la problématique de la décroissance... et bien au delà !

, par  Dautrey

Le 27 juillet 2011 à 22:15, par Dautrey En réponse à : « Décroissance ou socialisme ? » Une sans doute trop longue réflexion.... sur la problématique de la décroissance... et bien au delà !

Intéressant !
Qu’est-ce que la finitude des ressources naturelles ?
Et d’abord, qu’est-ce qu’une ressource naturelle ? Le bois a longtemps été pour l’humanité une ressource naturelle essentielle, avant de devenir une production agricole renouvelable. La question de sa finitude ne se pose qu’en termes de gestion et de préservation des forêts et de leurs écosystèmes. Mais le bois a évidemment un avenir parmi les ressources les plus indispensables à l’humanité…
La ressource naturelle minérale la plus indispensable à la vie est l’eau. Son stock sur la planète est "fini". Pour autant, il ne diminue pas. Il change de forme physique et de positionnement géographique : tel désert fut il y a des millions d’années un océan… Il n’en reste pas moins que la gestion de cette ressource par l’humanité est un problème d’une gravité sans commune mesure avec la gestion des stocks d’énergie fossile, alors même que nous ne risquons pas de manquer d’eau. Qui ignore que 10% de l’humanité n’a pas accès à l’eau et en meurt ?! Qui ne voit pas que cette ressource la plus fondamentale est une des plus soumises à la loi du profit ? Qui ne comprend pas que l’eau devrait être déclarée trésor de l’humanité, et que son accès devrait être assuré gratuitement à tout être humain au même titre que l’air qu’il respire ? Et enfin quelle réponse crédible la décroissance peut-elle apporter à cette problématique ? Existe-t-il une façon "antiproductiviste" de puiser, de traiter (voire de dessaler) et d’acheminer l’eau vers tous les humains en suffisance ?
Quant aux autres ressources minérales, tout en étant finies et non renouvelables, elles se divisent finalement en deux catégories, les recyclables (les métaux…), et les non recyclables (pétrole, charbon…) À propos des deux dernières, Pierre-Alain a raison : Tout dépend de l’usage qu’on en fait.
Car au bout du compte, l’humanité n’a jamais utilisé telle ou telle ressource qu’en attendant de trouver mieux ; le vent poussait nos bateaux avant la vapeur, aujourd’hui il revient sous forme d’éoliennes !
Si on n’utilisait plus (ou beaucoup moins) le pétrole comme carburant ou comme combustible, dans les transports ou le chauffage, le stock en serait suffisant pour des siècles, là-aussi en attendant de trouver mieux. Idem pour le charbon dont les stocks actuellement connus, et au vu de la consommation d’aujourd’hui, sont de quatre siècles. Ce n’est pas anodin quand on sait que le charbon est l’énergie primaire la plus utilisée aujourd’hui sur la planète (30%). Si les recherches sur la capture du CO2 aboutissaient, ce minerai retrouverait à coup sûr une seconde jeunesse !
Ne parlons pas de l’uranium qui est le métal le plus présent sur terre !
Bien entendu, on m’objectera que ces quelques siècles d’autonomie marquent justement la "finitude" de ces matières, et donc la précarité de l’avenir de l’humanité et donc la nécessité d’une "décroissance". Mais n’est-ce pas faire peu de cas des recherches en cours dans tous les domaines : économies d’énergies, supraconducteurs électriques, énergie solaire, piles à combustibles, pompes à chaleur, géothermie, énergie marine, fusion nucléaire, transports propres… Qui imagine que rien de nouveau ne sera apparu d’ici quatre siècles ?!
Alors oui : on sortira du nucléaire ; parce qu’on aura mieux, plus efficace, moins cher, plus sur, plus propre. Développer fortement la recherche et le développement, c’est en tout cas proposer un avenir plus acceptable à dix milliards d’humains, que leur prôner la décroissance.
Restent évidemment les questions de la maîtrise des ressources, de leur accaparement, de la spéculation dont elles sont l’objet, des enjeux géostratégiques cruciaux qu’elles représentent, et qui sont la cause directe de la mort de centaines de milliers d’humains. Mais cela, c’est l’histoire du capitalisme, de l’impérialisme, du colonialisme, qui sont tous les trois particulièrement "renouvelables"…

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