Bien sûr, avoir les idées claires sur la révolution est impératif pour en comprendre le déroulement. Il s’agit d’abord, pour les intérêts du prolétariat (ceux qui doivent travailler pour vivre) de capter les rênes du pouvoir de l’état qui est unique sur son territoire. Et de les utiliser pour s’imposer bien sûr, mais aussi pour favoriser une vie économique qui, pour les prolos, doit être au moins aussi valable que celle qui existait avant. C’est alors le début de la lutte des classes économique sur laquelle la bourgeoisie compte pour reprendre les rênes de l’état. Ce qui se passe en Amsud, actuellement, est édifiant comme exemple.
Mais la bourgeoisie aussi, peut se diviser, parce que son unité, qui ne porte que sur le tiroir caisse, dépends aussi de l’économie, et donc de la poursuite de la satisfaction des besoins prolétaires. C’est la clef du succès socialiste. Reste à déterminer les priorités, et la classe prolos a alors un rôle essentiel à jouer, le pouvoir est alors dans ses mains pour faire les choix décisifs du moment, qui ne sont pas qu’alimentaires.
En 1960 les USA ont décidé l’embargo sur Cuba. Problème immédiat, le manque de ...rouge à lèvre qui rejoint un manque dans le Comécon. Un atelier est mis en route en Tchécoslovaquie. En 1985, je constate, à Kiew, que des jeune femmes peuvent vendre leur corps pour une paire de bas nylon. Un produit d’importation qu’on peut trouver dans les magasins à devises étrangères, réservés en fait à la nomenclatura. Les prolos, et pas que les femmes, constatent que leurs besoins ne sont plus correctement couverts, l’URSS disparaît six ans plus tard....
La Révolution socialiste sera toujours ce que les prolos en feront. Et les prolos seront toujours à l’image que les révolutionnaires mobilisés donneront d’eux-mêmes....