Du bilan au besoin de regarder en avant

, par  Velain

Le 8 février 2018 à 14:36, par Velain En réponse à : Du bilan au besoin de regarder en avant

Oui et on peut même dire fait baisser la valeur de force de travail.
Pour autant cet angle de vue doit être complété. Sinon on risque d’oublier les mises en garde de Marx et d’ Engels, sur l’erreur de s’en remettre à un économisme messianique mécanique, a-historique.

Il ne faut donc jamais oublier qu’ une fois la loi de la baisse du taux de profit établie, Marx examine immédiatement dans les pages suivantes comment le capital peut tenter et réussir à s’en sortir (au moins quelques temps). On oublie trop souvent cette partie de son travail.
De ce seul point de vue, l’analyse des nouveaux moyens de production est nécessaire.

Plus largement, il ne faut pas oublier la cohérence de la démarche de Marx, c’est à dire ne pas gommer son travail préparatoire, par exemple dans idéologie allemande, qui permet de comprendre le parti pris du Capital.

« Produire la vie, aussi bien la sienne propre par le travail que la vie d’autrui en procréant, nous apparaît donc dès maintenant comme un rapport double : d’une part comme un rapport naturel, d’autre part comme un rapport social, - social en ce sens que l’on entend par là l’action conjuguée de plusieurs individus, peu importe dans quelles conditions, de quelle façon et dans quel but. Il s’ensuit qu’un mode de production ou un stade industriel déterminés sont constamment liés à un mode de coopération ou à un stade social déterminés, et que ce mode de coopération est lui-même une « force productive » ; il s’ensuit également que la masse des forces productives acces­sibles aux hommes détermine l’état social, et que l’on doit par conséquent étudier et élaborer sans cesse l’ « histoire des hommes » en liaison avec l’histoire de l’industrie et des échanges »

Les hommes se produisent donc à partir de leur travail, c’est à dire à travers leurs outils...
De génération en génération, ils doivent mesurer et apprendre les outils qu’ils déploient. Et chaque génération doit penser sa révolution en conséquence. Nous nous devrons la faire avec des forces productives très développées, bien loin du rouet de Marx qui déjà tournait tout seul grâce au moteur citrique relié au réseau électrique naissant. Les révolutions ont donc leur histoire, comme les conceptions du communisme d’ailleurs, parce que les outils transforment à la fois les hommes, le travail, la société sans attendre que ces hommes fassent leurs révolutions. Lénine dû penser sa révolution et son communisme dans un pays aux forces productives arriérées. Nous la ferons avec des hommes qui auront une autre vision du travail que celle des serfs de Nicolas II et des premiers vrais prolétaires russes des quelques centres industriels existant alors.

Les prolétaires qui feront tomber le capital du XXIe auront à gérer la production pour assumer le règne de la nécessité. Autant qu’ils s’approprient les potentialités des forces productives qu’ils auront soustrait au capital. Surtout que la classe capitaliste ne fera pas de cadeaux.

Je crois que les prolétaires ne feront pas leur révolution du point de vue du taux de profit mais à partir de leurs difficultés à reproduire leur force de travail. Ils exigeront donc que l’efficacité productive du travail soit mise à profit pour avoir moins besoin de travailler tout en voyant les besoins sociaux satisfaits. Ici encore analyser les potentialités de la machine est donc nécessaire.
Une révolution dans les pays développés auront besoin de penser le fin du travail, alors qu’elle sera sans doute l’expression d’une immense "faim de travail" .
Pour l’heure, aucune révolution ne s’est confrontée à cette contradiction, bien que Engels ait annoncé que le communisme sera bien la fin du travail. Le communisme c’est en effet quand les usines tournent toutes seule.

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