Mais quelle est donc la contradiction principale ? (III)

, par  Pierre Martin

Le 19 mai 2017 à 21:09, par Pierre Martin En réponse à : Mais quelle est donc la contradiction principale ? (III)

Le camarade Delaunay à travers un texte en 3 parties dresse un bilan de la situation politique en France ainsi que du monde d’un point de vue français. Je partage beaucoup du développé, mais je n’aboutis pas au même résultat, je ne vais pas me lancer dans un texte long mais rappeler quelques points qui selon moi caractérise la situation française et mondiale.

Pour Jean - Claude (et quelque part pour PAM), l’erreur des communistes est de considérer que le socialisme étant un stade mondial tout ce qui tendrait à revaloriser l’espace national serait une erreur historique face à l’histoire longue. Notamment l’expression d’un courant souverainiste qui s’exprime mais qui ne serait en fait qu’un nœud de contradictions (patriotisme républicain, antirépublicain, démocratique, anti-démocratique, raciste-antiraciste, jacobin, antijacobin etc.) alors qu’en fait la contradiction principale du stade actuel de la mondialisation tient, pour nos deux camarades, entre mondialisation et souveraineté nationale.

Je pense que Jean-Claude, aujourd’hui, est victime lui-même du lieu où il parle. C’est-à-dire de la « modernisation » de la pensée intellectuelle qui oblige à resynthétiser des sciences humaines et sociales devenues extrêmement volatiles, pluri-sémantiques, pluri-sémiotiques, pluri. machin-chose au point qu’ouvrir un ouvrage d’un spécialiste, même pour une personne comme moi qui a été poursuivi par des études de sciences économiques et sociales devient imbittable. Or Jean-Claude qui le veuille ou non nous fait son ambassadeur, en adoptant le point de vue du diplomate. Que dit le diplomate sincère lors d’une table ronde quand il croise son Dominique de Villepin « Si j’étais vous les gars, j’essaierais de sauver ma patrie, parce que la situation internationale c’est le bordel et vous, en particulier, vous êtes mal barrés, d’ailleurs voilà les chiffres », donc la question principale c’est celle de l’existence même de la nation française, dans le monde, comme en Europe (dixit : Asselineau , Cheminade et même Lassal qui le développe lui d’un point de vue psychologique du bord des routes, armé de son bâton de berger.).

Il se trouve, nous, que cette situation, nous sommes sensés la connaître pas seulement d’un point de vue pratique (sensualisme) mais aussi théorique. Nous avons eu comme leader international un certain Volodia qui nous a expliqué, en long et en large, que ce qui comptait depuis l’installation de l’impérialisme (devenu aujourd’hui mondialisation) c’était le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et leur droit politique à vouloir mettre en marche un contre système à base nationale. Mais quel système ? Un système qui fasse retour aux prolégomènes du marché capitaliste, avec la mise en œuvre d’une concurrence libre et non faussée de petits producteurs - propriétaires associés, ou un système qui tirant le bilan des grands groupes, n’appelle pas à leur démantèlement, mais appelle à les nationaliser, à une planification à un aménagement « politique » du territoire ?

Lénine nous martèle que le socialisme est à l’ordre du jour depuis 1914. En quoi camarades, cette question, la question du socialisme, ne serait-elle plus à l’ordre du jour ? Ai-je besoin d’une mondialisation pour la mettre à l’ordre du jour en France ? Et chers camarades, expliquez moi pourquoi, il nous faudrait défendre un capitalisme national au dépend du socialisme national (nationalisation). De façon parallèle, en quoi le développement naturel de la petite entreprise n’est pas contenu dans le trust, en quoi le phénomène naturel qui aboutit au monopole ne sera pas mis en œuvre, si nous nous contentons de défendre un souverainisme national sans caractéristiques.

P.Martin

Sites favoris Tous les sites

7 sites référencés dans ce secteur

Brèves Toutes les brèves

Annonces

  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
    ... lire la suite

  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).