Ah !
Si le PCF avait toujours tenu et mis en pratique un tel discours des milliers des communistes dans l’âme ne seraient pas restés en dehors du parti communiste.

Mais la politique est avant tout la situation concrète, la rapport des forces tel quel est. Et ici et maintenant, pour ces élections, que est-ce que l’on fait ?

A gauche il n’y a rien et sur ce rien il faut tout de même choisir.
Hamon ? C’est cautionner le quinquennat et la couardise des "frondeurs" incapables de faire opposition, de voter la censure lors des pires lois d’Hollande-Vals.
Les écolos ? Ils n’ont pas fait mieux quand ils n’ont pas fait pire.
Mélenchon est la seule possibilité malgré tous les problèmes d’une vote de soutient, dont il faut en sortir par la critique de son programme, de son parcours.
Mais si lui s’effondre, les prochains combats contre les plans du patronat se retrouveront comme lors de la lutte contre la loi du Travail, c’est à dire sans aucune perspective politique.
Voilà la nécessité de s’accrocher au wagon de celui qui est vu par les secteurs le plus conscients du prolétariat comme une possibilité politique de gauche. Mais s’accrocher à ce wagon implique, nécessite, rends obligatoire la critique de son programme et de son parcours, ou en le poussant vers la gauche (et cela peut se produire) ou en le mettant devant ses inconséquences.
Mais cette tactique, la seule possible vu les conditions du moment, ne vient pas à l’esprit de personne. Voilà la conséquence de l’oublie du léninisme, de la tactique du Front Uni.
On s’achemine vers de violents combats de classe car la bourgeoisie a besoin du programme Fillon (qui sera mis en place par lui, par Macron ou MLP) et les travailleurs n’ont pas subi encore une grosse défaite dans la rue et riposteront à ces mesures. Ils se préparent déjà psychologiquement en discutant les conséquences des mesures Fillon.
Ils nous faudra donc un pôle de regroupement politique même provisoire. La social démocratie de gauche (sous la forme de la candidature Mélenchon) peut signifier cela à condition et seulement à la condition qu’on voie clair qu’on l’appui pour le siphonner, le substituer, le devancer et amener les masses prolétaires en direction au programme qui offre le document ci-dessus.
Tout autre chemin mêne au sectarisme ou à amener des eaux à Mélenchon, à la social démocratie nouvelle version.