Le texte parle d’un « combat pour la rupture avec le capitalisme ». Ce sont les termes même de Mitterrand. La « rupture avec le capitalisme » n’est pas un but en soi. Le but des communistes c’est d’établir une société socialiste, et à terme communiste. De deux choses l’une, soit on affiche son but soit on le dissimule. On ne peut pas mobiliser les masses si on cache son jeu.

« Conquérir la souveraineté populaire sur l’argent » n’est rien d’autre que l’établissement de la dictature du prolétariat. C’est ainsi que l’entendent les capitalistes et ils ne se trompent absolument pas.

« Pour la paix, sortir du néo-colonialisme et des affrontements impérialistes ». Doit mentionner au moins la sortie de l’OTAN, la non ingérence et la non intervention, la coexistence pacifique.

« Pour une démocratie autogestionnaire, sortir du rôle répressif de l’état »
Ici la « démocratie autogestionnaire » est le coucou qui balance la société socialiste hors du nid.
L’autogestion est un slogan de la deuxième gauche socialo, qui a été repris pour préserver une union assassine et funeste, ça n’est pas un objectif communiste.
Là encore la question du pouvoir d’état passe sous le tapis. Le terme d’autogestion est accrocheur, mais si on y réfléchit un instant il est clair que l’addition de pouvoirs locaux ne bouleverse pas le pouvoir central et ne définit pas une économie politique. La machine d’état capitaliste est préservée et peut rétablir le pouvoir bourgeois partout et à chaque instant.
Par exemple la lutte contre la loi travail a illustré l’insuffisance du blocage des sites dès lors que la police peut évacuer les grévistes.
Quant à « sortir du rôle répressif de l’état » c’est une illusion de la petite-bourgeoisie qui va à l’encontre de tout ce qu’on pu écrire les marxistes, d’Engels à Lénine, sur le sujet. L’Etat est l’instrument de domination de la classe dominante. Par conséquent son rôle répressif ne prend fin qu’avec l’extinction des classes. On ne sort pas du rôle répressif de l’état, on doit par contre combattre la répression bourgeoise, mais pour établir la répression de la bourgeoisie par le peuple.

« Sortir de la violence par la culture et la démocratie » est l’exemple-même du vœu pieux. La violence est le produit de la société capitaliste, du chômage, de la pauvreté notamment.
La violence manifeste le rejet désespéré de cette société et l’absence d’orientation révolutionnaire. La solution à la violence aveugle n’est autre que l’organisation des masses par le parti communiste et une orientation révolutionnaire.

J’avais proposé tout simplement un bulletin « je vote communiste ! » avec la faucille et le marteau. On peut écrire aussi « pour le socialisme, pour la paix », et placarder partout ces autocollants.