Mélenchon-Montebourg, les deux faces d’une même absence...

, par  Viriato

Le 4 novembre 2016 à 11:52, par Viriato En réponse à : Mélenchon-Montebourg, les deux faces d’une même absence...

Commentaire sur Gilles Questiaux avec quelques coupes pour rentrer dans l’espace...
"Dans les discussions en ce moment on note que des communistes membres du PCF ou non sont très remontés contre Mélenchon et sa candidature. Cela n’a pas beaucoup d’importance parce qu’à notre grande honte le courant communiste français est d’une insigne faiblesse. Et d’ailleurs les uns finiront toujours par faire ce que la direction leur demande, c’est-à-dire par voter pour le PS, et les autres continueront à « reconstruire le parti » si c’est bien cela qu’ils font.

Je crois que ces réactions tablent sur l’ignorance délibérée ou non du fait que Mélenchon a une certaine chance de qualifier pour le deuxième tour, et donc s’il est opposé à Marine Le Pen de gagner l’élection présidentielle. (...)

A la base Mélenchon n’est pas à distinguer des cas politiques de Corbyn, Sanders, Iglesias, Tsipras avant sa trahison (juste). Un politicien social-démocrate parait radical et dans une certaine mesure l’est effectivement dans un monde capitaliste qui (...) qui ne veut plus rien lâcher, qui au contraire veut mettre le monde à sac. Mais l’obstination, la rigidité, la démesure et la bêtise du camp capitaliste et impérialiste, et des intellectuels qui orientent sa stratégie sont telles qu’ils sont bien capables de provoquer une révolution par leurs réactions hystériques et maladroites à la victoire électorale d’un de ces politiciens.

Notre base arrière réside dans les contradictions de nos adversaires. (et principalement dans l’importance économique et sociale de la classe ouvrière tout de même)

Fondamentalement ces camarades qui répugnent à voter Mélenchon se trompent, non en ce qu’ils auraient tort de se méfier de lui, mais en ce qu’ils refusent de prendre le moindre risque politique (risque tactique en fait). Il se trouve que Mélenchon peut devenir un Tsipras-bis. Mais il ne le deviendra pas forcément non plus. Il peut aussi devenir un Chavez.
(et il fallait dire de quoi dépends l’une ou l’autre possibilité. Cela dépends de la force de la lutte de classes ouvrière et de sa conscience politique. Si au Chili, Allende, un vieux politicien de la droite du PS a finit en héros populaire cela a été surtout du fait de la force de la montée des luttes de la classe ouvrière et de la paysannerie pauvre. Alors Tsipras si le pcf retient les luttes comme en 81 et Chavez ou Allende si le aecf impulse les luttes malgré tout ce qui pourrait dire un Mélenchon ou un autre)

Ces camarades, quand ils sont au PCF, veulent soutenir une candidature communiste. La candidature estampillée communiste, sachant qu’elle ne peut pas venir des rangs clairsemés des militants qui relèvent de l’opposition interne marxiste vaudra-telle mieux que celle de Mélenchon ? Chassaigne voudra-t-il sortir de l’OTAN ? Laurent voudra-t-il suspendre les traités européens ? Pas sûr pas sûr ! Mais au moins, elle offre la garantie de ne pas figurer au deuxième tour !

Quand ils en sont sortis, ils veulent reconstruire le parti. Qu’attendent-ils alors pour le faire ? Et en quoi la candidature Mélenchon les en empêcherait-elle ?

Ce ne sont que faux-fuyants qui servent à justifier l’absence d’action. Mélenchon offre dans le champ électoral une occasion qui est qualitativement meilleure que tout ce qui s’est présenté depuis longtemps, et si le peuple s’en saisit ( et si les pcf et autres courants communistes ne le laissent passer la moindre concession et l’appuient comme « la corde tient le pendu » selon la formule de Lénine), l’apprenti sorcier devra s’accrocher ferme pour ne pas être dépassé par la situation qu’il aura lui-même contribué à créer. (et justement c’est vers une telle situation qu’il faut le pousser. C’est la seule condition possible pour « l’appuyer ») Dans de telles circonstances l’attitude de splendide isolement (celle du KKE grec) est certainement la plus mauvaise de toutes qu’un communiste pourrait choisir (erreur gauchiste classique pratiqué par LO et le NPA). Je veux dire un communiste réellement agissant, et non un identitaire qui ne fait que jouer avec les mots en petit comité.

Si les communistes "purs et durs" qui rechignent à voter pour un "trotskyste", et un "mitterandien" avaient le moindre succès à leur actif depuis trente ans on pourrait écouter leurs arguments. Mais en réalité tout ce qu’on veut c’est rester bien tranquille dans son coin pour pouvoir dire après la bataille "je l’avais bien dit !". Comme d’habitude.

Excusez-moi chers camarades mais Staline aurait su quoi faire de vous. (Questiaux gâche tout en citant, hors de tout propos, celui qui a la vertu de diviser tout le monde. Cela ne s’explique que par un esprit sectaire de la meilleure eau)

Gilles Questiaux, 22 octobre 2016"

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