Quelques pistes

De la part d’un prolo né en 1936, lui même issu de prolos de souche paysanne ce qui, soit dit en passant, fait plonger la saga familiale dans la seconde moitié du 19 ème siècle sans autre intermédiation que le vécu et sa transmission orale.

« La terre à celui qui la travaille » était un slogan repris régulièrement. Dans son entourage le système Kolkhozien n’était pas un repoussoir.

Aujourd’hui, compte tenu des contraintes qui pèsent sur eux les agriculteurs et les éleveurs de France, cas des petites et moyennes exploitations, contraints de travailler à perte « ou-et » de disparaître, c’est-à-dire de se mettre pieds et poings liés au services d’une entreprise capitaliste ou de lui brader leur patrimoine foncier et leur cheptel, regarderaient à deux fois si on leur proposait l’instauration d’un système qui leur permette de pérenniser leur force et leur outil de travail, éventuellement de les transmettre à leurs enfants, à l’exclusion du foncier revenant à l’Etat, et par dessus tout d’améliorer leurs ressources y compris à la fin de leur carrière plutôt que d’aller grandir le nombre des chômeurs précaires et autres.

Il est possible d’étendre le processus à d’autres corps de métiers, dont nul n’est aujourd’hui en mesure d’assurer un CDI. D’ailleurs il est prévu que dans le cadre le la concurrence dite libre et non faussée les CDD, c’est-à-dire la précarité, deviennent la règle.

Quelle différence entre les producteurs laitier auxquels l’UE interdit de se regrouper pour négocier collectivement le prix de vente de la traite et les salariés qui pourront négocier entreprise par entreprise la fin des 35 heures, peut être même service par service, voire individuellement, sic Demessenne.

Il est possible de multiplier les exemples…Le Medef attaque tous azimuts avec la bénédiction d’un pouvoir politique ( relire Staline à ce sujet), soi disant de gauche mais à la solde des financiers (Terme générique), et du grand patronat, pour restreindre les cotisations sociales patronales, partie de salaire mutualisée, et réduire par conséquent la protection sociale à la portion congrue, même les petits patrons, les artisans l’appellent de tous leurs vœux en tant qu’ultime bouée de sauvetage…Les salariés, phagocytés par la fatalité payent plus pour se soigner moins.

Il en sera ainsi autant que nous n’auront pas réussi à nous émanciper des contraintes des traités européens ne serait-ce dans un premier temps que pour tenter négocier un compromis de nature à relancer notre économie, et en cas de refus ou d’échec, prévisibles, en sortir pour retrouver notre souveraineté monétaire et les marges de manœuvre qui en découleraient...

Négocier, non pas à la manière de Cameron soit disant pour préserver la City et les paradis fiscaux dans les Iles britanniques qui ne sont en rien menacés par l’union Européenne dont les nantis tirent profit à notre détriment au même titre que la famille royale Britannique.

Ce n’est pas la voie dans laquelle s’est engagé la Direction du PCF, ceux et celles qui la suivent encore dans ses errances droitières.

Son opposition interne, morcelée en diverses tendances encore plus que ne l’était le PCUS, manifeste son impuissance, ceux qui l’ont quitté cherchent en vain quel est le meilleurs panache rouge à défaut le dénominateur commun, acceptable, également, par le plus grand nombre possible de nos concitoyens sans déroger aux fondamentaux marxistes, ou il n’est pas écrit que la prise du pouvoir doive être le fait d’une minorité agissante, tenant compte de l’état de l’opinion, qui en l’état interdit toute avancée autrement qu’à petits pas tout en évitant les déviances qui ne pouvaient conduire qu’au rétablissement du capitalisme en URSS et à son éclatement.
A suivre...