Créer les conditions d’un renouveau réel du Parti Communiste

, par  Pascal Brula

Le 26 novembre 2014 à 01:10, par Pascal Brula En réponse à : Créer les conditions d’un renouveau réel du Parti Communiste

Extraordinaire ! Ce n’est pas possible que tu aies lu le texte présenté ci-dessus : tu lui donnes la signification à laquelle tu as rêvée… Je ne sais pas si tu t’en es rendu compte, mais ce texte ne partage absolument pas les conclusions de la Conférence nationale, il les combat. Notre texte est un texte d’opposition !

Mais revenons à tes arguments qui sont à l’opposé des nôtres. Il est clair que Podemos, Syrisa ou autres Front de gauche sont des impasses desquelles il faut se dégager ! Ces pseudo-solutions entraînent tout mouvement de contestation de ce que l’on subit, dans des illusions réformistes qui, à terme, amèneront à la disparition totale de toute contestation. Ces mouvements s’accommodent du capitalisme, prétendent le gérer sans le remettre en cause, alors que dans son stade actuel de "développement", il ne pourra y avoir de solution que dans une société de rupture, le socialisme. Il est clair qu’à chaque argument que tu développes, je pense l’inverse… Le spontanéisme gauchiste n’a jamais conduit à aucune révolution. Pour lutter efficacement contre le capitalisme, un parti communiste est indispensable. D’une part pour s’organiser, et d’autre part pour analyser correctement ce que l’on combat, et donc pour apporter des solutions révolutionnaires. Il est clair que le PCF actuel n’est pas ce parti. Ses dirigeants sont des réformistes qui cherchent à faire définitivement disparaitre la nature d’origine du PCF.

Autre divergence fondamentale. En tant que communiste, je pense que le libéralisme n’existe pas. C’est de la pure construction idéologique qui, dans sa perversité, fait croire à l’inverse de la réalité. Car pour combattre le capitalisme, il faut le connaître. Je te conseille donc de lire quelques textes de Marx, Engels et Lénine pour commencer à te faire une idée de ce que tu prétends combattre. Le capitalisme est bien l’inverse du libéralisme. Il exerce une dictature sur les travailleurs (ceux qui ne possèdent que leur force de travail à vendre au plus offrant) afin de les empêcher de se libérer de l’exploitation de l’homme par l’homme. C’est ce que les communistes ont étudié et analysé depuis des générations (http://lepcf.fr/Les-communistes-et-l-Etat-1). Contrairement à ce que tu crois, le capitalisme n’a jamais autant accru son emprise autoritaire et répressive sur la société que par l’intermédiaire de l’État et des organismes supranationaux que sont l’OTAN, le FMI, l’OMC, le tribunal international et pour les pays européens, l’UE. Refuser de s’en rendre compte, c’est être complètement désarmé. Je conteste donc catégoriquement ce terme utilisé par les réformistes qui permet de contourner le vrai problème : le capitalisme. Ce dernier ne connait que la force et la répression, particulièrement sur le plan économique, et lorsqu’il est dépassé par un cadre encore trop démocratique, il fait appel à son bras autoritaire, le fascisme.

Je suis désolé de te le dire, mais les arguments que tu développes relèvent du spontanéisme et ne mèneront à rien. Tu conclus que "Faire gagner nos idées ou faire gagner seulement le PCF, à un moment il faudra choisir !", et bien moi je soutiens qu’il ne pourra y avoir de véritable transformation de la société sans un parti communiste fort et influent. Tout le reste n’est que baratin. Enfin, en ce qui concerne les pays socialistes, tu te fais l’écho de l’idéologie dominante qui n’est jamais que celle de la classe dominante.

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