Ecotaxe, Quimper, Carhaix, agro-alimentaire et transporteurs : qui porte les bonnets rouges ? Partie II

, par  Copas

Le 8 décembre 2013 à 10:45, par Copas En réponse à : Ecotaxe, Quimper, Carhaix, agro-alimentaire et transporteurs : qui porte les bonnets rouges ? Partie II

Comment avait-on le droit de déserter d’un rassemblement comportant des dizaines de milliers de travailleurs sous prétexte que quelques centaines de petits paysans, petits patrons et commerçants y seraient, et ayant parfaitement raison de crier contre des mesures les égorgeant aussi.

Nous étions 30 000, chef, et ils sont venus à 300 et nous ont encerclé !!! Nous avons du nous enfuir, enfin les chefs seulement... Pour rire...ou pleurer..

Les dégâts sont immenses parmi les organisations ouvrières, et il faut reconnaitre que les contre-manifestations des directions syndicales ou du Front de gauche à Paris sont de cinglants échecs, car elles n’ont jamais visé à mener l’offensive sérieusement contre le gouvernement du grand capital, mais allumer des contre-feux, faire des démonstrations, etc... sans plus.

Repartir des très nombreuses résistances sociales, du mouvement nécessairement impur de la classe ouvrière et de la classe populaire dans ses rudes combats contre la sur-agressivité du gouvernement du grand capital (ce qui est autre chose que quelques petits patrons qui font déguerpir comme des lapins de puissantes organisations syndicales).

Mener le combat dans les luttes réelles des travailleurs, pour qu’eux-mêmes les développent, les centralisent, pour que tombent les illusions sur les patrons (partagées d’ailleurs dans beaucoup de luttes sociales par les mêmes qui ont tonné contre les travailleurs bretons).
Mais avant de donner des leçons il s’agit de mouiller sa chemise.

Il y a eut dans ce mouvement breton des petites avancées, comme la création d’un dit pôle ouvrier . Celui-ci se créa avec la participation de travailleurs de plusieurs usines qui licencient, les Marine-Harvest, les GAD, les Tilly-Sabco, les Doux, des camarades de la CGT , la CGT des marins, dont on rappellera l’appel ici :

omme le 2 novembre à Quimper,et pour certains à Carhaix , nous appelons la population de la région à soutenir nos revendications légitimes et notre droit à vivre, à décider et de travailler au pays.

Malgré la déclaration de certains employeurs et du MEDEF finistérien, nous n’oublions pas que la situation actuelle a été produite par certains patrons de Bretagne, de France et d’ailleurs. Ces "grands" patrons, pendant des années, qui ont imposé dans les usines agroalimentaires des salaires de misère et des conditions de travail déplorables pendant qu’ils s’enrichissaient grâce à des subventions nationales et européennes.

Aujourd’hui les usines ferment, ce n’est pas aux salariés de payer !

Tout cela a été rendu possible grâce aux décisions des États et de l’Union Européenne, grâce à la complicité de gouvernements successifs, de droite comme de gauche, qui ont détruit les acquis sociaux, les services publics, les garanties collectives des salariés au nom du libéralisme économique.

Nous affirmons qu’ il faut l’unité de tous les syndicats de salariés, petits artisans et commerçants, l’unité ouvrière la plus large contre les plans de licenciements dans le privé et contre les suppressions de postes dans le public.

Nous avons ras-le-bol de cette austérité et de l’injustice fiscale. La dernière en date : les hausses prévues de la TVA. Elles frapperont surtout les plus modestes et les plus démunis au même titre que l’écotaxe dont la mise en application impacterait le prix de vente des denrées transportées.

Les solutions existent pour combattre le libéralisme économique. Elles passent par l’interdiction des licenciements, la réquisition ouvrière des moyens de production et la nationalisation des entreprises bénéficiaires qui licencient.

Il y a là à s’inspirer...

Une autre bataille est en cours qui a vu la participation de plusieurs entreprises montrant par là qu’existe un désir dans une partie des travailleurs d’aller à la bataille ensemble :

5 12 2013
http://www.leparisien.fr/economie/emploi/goodyear-les-salaries-bloquent-a-nouveau-l-usine-d-amiens-nord-05-12-2013-3379661.php
La mobilisation ne faiblit pas chez les Goodyear. Environ 300 salariés du site d’Amiens-Nord, ainsi que des employés d’autres entreprises en difficulté, se sont rassemblés, ce jeudi, devant l’usine. Depuis plusieurs semaines, les opposants à la fermeture du site multiplient ainsi les actions « coup de poing », notamment devant la cellule chargée de leur reclassement, mise en place le 18 novembre dernier.

Des salariés de Valeo Amiens, Bridgestone, Procter & Gamble, Sanofi-Aventis ou encore Ricoh se sont joints au combat des Goodyear. Ils se sont réunis devant le dépôt de l’usine, bloqué par un feu de pneus, à l’appel du syndicat CGT Goodyear à Amiens-Nord, ultra-majoritaire, avant de quitter les lieux vers 13 heures.

« Aujourd’hui, il y a un ras-le-bol d’avoir des entreprises qui délocalisent et veulent licencier alors qu’elles font des profits. (...) C’est une catastrophe : 1.000 suppressions d’emplois à gauche, 800 à droite. Le problème c’est qu’on se bat chacun de notre côté », a déclaré Mickaël Wamen, représentant CGT de Goodyear, déplorant que « la confédération CGT n’ait pas appelé à un grand rassemblement ».

Il y a donc un problème d’organisation évident que le dit "pôle ouvrier" de Bretagne a tenté de résoudre en partie. Même si cette existence se révélait éphémère , nous avons là quelques pistes pour unifier la résistance en résolvant le problème organisationnel terrible constaté dans le mouvement ouvrier français.

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