Le PS, un parti de "gauche" ?

, par  Jean-Pierre Tricaud

Le 3 juin 2013 à 09:10, par Jean-Pierre Tricaud En réponse à : Le PS, un parti de "gauche" ?

Le Président socialiste, le Gouvernement socialo-écolo et sa majorité exercent une simple alternance du pouvoir entre deux « blocs » qui ne diffèrent que sur la forme (et encore pourrait-on en redire !), qui se ressemblent et parfois se rassemblent, sur le fond de leur politique.
Il nous faut admettre que la social démocratie est en place, en raison de sa fonction historique de nécessaire alternance pour le sale boulot, afin de permettre au K d’utiliser ses « deux fers au feu » ;
L’adaptation du K à sa propre crise fonde cette exigence : faire remplacer ceux repérés comme « à jeter pour cause d’impopularité dévastatrice », en faisant rentrer sur le terrain les remplaçants plus frais et plus roses de teint.
Petit à petit le K, la bourgeoisie parviennent à ce qu’ils recherchent depuis ½ siècle- au moins- avec la Constitution de la Vème République, ses diverses utilisations par les Présidents successifs (cohabitation par exemple), nombreuses modifications avec accord Droite/PS (renforcement du Présidentialisme, limitation du rôle du Parlement…) : un bipartisme à l’anglo-saxonne, l’alternance sans risque, effacement des partis minoritaires, abstention massive, rejet de la politique et du politique…ect…
Le PCF a laissé faire cette dérive, particulièrement avec " l’abstention constructive " lors de l’adoption du quinquennat et l’inversion du calendrier électoral.
Et aujourd’hui, à cette façon de désigner uniquement la droite revancharde assiégeant un Gouvernement (il est vrai acculé le dos au mur de l’argent), il semble que quelques communistes- et d’autres - feignent de découvrir la vraie nature du PS : capter le mécontentement pour enfermer le mouvement social dans l’impasse réformiste.
Et ainsi, ils dédouanent le PS : mieux, en claironnant « nous sommes dans la majorité de gauche et nous voulons la réussite du gouvernement », ils confortent les saines colères et exaspérations, en désillusions et en désespérance, en errances politiques de toutes sortes.
Face à cette Droite qui se radicalise, se décomplexe, « s’extrême-droitise », le PS et sa politique du « balancier » -un coup à gauche (pas assez), un coup à droite (souvent trop)- peuvent apparaitre acceptables au moindre mal, fatalistes ou réalistes.
En fait, face au K, aux marchés, il ne peut pas grand-chose, il ne peut aller contre, alors il fait avec…à défaut de vouloir faire sans.
Alors, le Gouvernement, REUSSIR ? Oui, Non ? Mais quoi ? Comment ? Pour qui et avec qui ?
L’austérité, la compétitivité, les licenciements, les déficits publics, la dette, l’Europe libérale ?
Peser à gauche, tirer le PS à gauche, changer de cap et autres slogans de même sens, sont des formules de plus en plus creuses, qui ne veulent plus dire grand-chose à une grande partie des gens.
Alors, Qui est de Droite, qui est de Gauche ? Qu’est-ce qui positionne l’un à Droite, l’autre à Gauche ?
Qu’est-ce qu’une politique de droite, qu’est-ce qu’une politique de gauche ?

Car la ligne de partage, n’est pas (n’est plus) dans cet espace politique figée « Droite-Gauche », inscrit dans les gènes de la politique politicienne.
Elle est dans un espace concret, idéologique, dans l’opposition fondamentale, dans l’antagonisme historique « Capital-Travail », c’est la LUTTE DES CLASSES.
Ininterrompue, tantôt déclarée, tantôt décriée, tantôt niée, la lutte des classes reste le moteur de l’évolution sociale, de l’HISTOIRE.
Le K, sa crise, l’aggravation de ses contradictions renforcent la lutte des classes.
Ce qui positionne pour le K ou pour le T, c’est une réponse concrète à une situation concrète : ce que je fais, ce que je décide, ce que je produis…, c’est pour le CAPITAL ou c’est pour le TRAVAIL.

Brèves Toutes les brèves

Annonces

  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
    ... lire la suite

  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).