Pourquoi j’ai quitté le PCF

Adhérent du PCF de 1969 à 2011, je n’ai pas repris ma carte du parti en 2012.

J’ai assumé différentes responsabilités dans la fédé du Tarn (Comité Fédéral - Bureau fédéral - Secrétariat fédéral - Responsable fédéral aux Entreprises et lieux de travail - Membre de la Commission Nationale Energie- Membre de la Commission Nationale Entreprise et lieux de travail - Membre de la Commission transformation du Parti, Secrétaire de la section de l’albigeois).
Tout au long de ce parcours politique et notamment dans les différentes commissions nationales, j’ai constaté, que la direction du PCF poursuivait une stratégie suicidaire. A aucun moment dans les instances nationales à laquelle j’ai participé assidument, les responsables nationaux non tenue compte des échecs du passé. Le fait de s’être coupé du monde ouvrier (disparition des cellules d’entreprises), d’avoir écarté les militants ouvriers à la direction nationale (remplacé par des intellectuels n’ayant aucune prise avec le monde du travail), leur stratégie a reposé sur des alliances de sommet et sur des analyses sociétales et économique. Le fait d’avoir abandonné la lutte de classe, la formation Marxiste - Léniniste des communistes, le Centralisme démocratique, a ouvert en grand les portes aux sociaux démocrates et a permis aux communistes mutant de s’exprimer ouvertement et de faire un travail de sape à l’intérieur du Parti.

La mise en place en 2010 de la commission transformation du parti sous la responsabilité de Patrice Bessac a été un rideau de fumée qui a caché la stratégie d’alliance avec le PG et les gauchistes de la Gauche Unitaire. A la première réunion de la commission, je suis intervenue pour dénoncer la disparition des cellules de quartier et d’entreprise, j’ai proposé que soit organisé un grand débat dans le parti sur la création du front de gauche et sur nos différentes stratégies et alliance avec le PS etc. Des camarades de la commission ont rebondit sur mon intervention avec des pour et des contre. Pierre Laurent qui participait à cette réunion a coupé cour à la discussion en indiquant que l’on n’était pas là pour discuter de mon intervention et qu’il fallait sens tenir à l’ordre du jour. En fait de transformation du parti, le rapport de Patrice Bessac porté essentiellement sur la question de l’organisation du Parti.

Lors de ma dernière participation à la commission nationale entreprise Eric Corbeau avait invité Yves Dimicoli pour intervenir sur les questions économiques. Dans son intervention, il indiquât que les camarades qui demandaient la sortie de l’Europe et de l’euro étaient des irresponsables. A la fin de son intervention j’ai pris la parole pour lui dire qu’il avait devant lui un irresponsable parce qu’au plus profond de moi j’avais la conviction que l’Europe capitaliste et son euro nous entraîneraient à notre perte. Qu’au lieu de traité les camarades d’irresponsables il vaudrait mieux organiser un débat dans le parti sur ces questions.

Attaché au PCF, j’ai pensé comme beaucoup de camarades qu’il serait possible de ramener le PCF sur les rails révolutionnaires. La stratégie du front de gauche à diviser la base créant des tensions irréversibles et allant même à des conflits de personnes. Avec mon expérience, je me suis aperçu que la direction nationale avait tout verrouillé et qu’il n’était plus possible de modifier de l’intérieur la stratégie que la direction mutante avait mise en place.

J’ai quitté le PCF pour militer dans une autre organisation politique (le PRCF) organisation révolutionnaire de classe et de masse qui n’a pas oublié les fondements communistes issu du Congrès de Tour et qui travaille à unir les communistes qui sont dans hors du PCF pour reconstruire un parti communistes de France.

Le travail du Réseau faire vivre le PCF et du PRCF sur « l’adresse aux travailleur en lutte » montre qu’il est possible d’unir les communistes pour mettre en chantier un Front Populaire pour une république Sociale, souveraine et fraternelle.

Jo Hernandez

Responsable de la Commission Luttes du PRCF