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Un film
Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...
Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires
Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.
Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
... lire la suite
Unir les communistes pour un PCF de combat, marxiste, populaire et rassembleur
Texte signé par 542 communistes de 64 départements présenté au 36eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3694 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 33 623 exprimés) .
Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.
Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).
Salut camarade, et merci pour ton commentaire très fraternel.
Tes remarques mériteraient de très longs développements sur des sujets économiques ardus.
Quelques observations quand même, sans prétendre faire le tour.
(1) Sur le "capitalisme de monopoles, financiarisé et mondialisé".
La domination du capital financier sur le capital industriel et commercial avait déjà été mise en évidence par Marx ainsi que le caractère mondial du capitalisme, même si limité aux pays industriels, et Lénine avait prolongé son raisonnement en donnant « de l’impérialisme une définition englobant les cinq caractères fondamentaux suivants :
1) concentration de la production et du capital parvenue à un degré de développement si élevé qu’elle a créé les monopoles, dont le rôle est décisif dans la vie économique ;
2) fusion du capital bancaire et du capital industriel et création, sur la base de ce “ capital financier ”, d’une oligarchie financière ;
3) l’exportation des capitaux à la différence de l’exportation des marchandises, prend une importance toute particulière ;
4) formation d’unions internationales monopolistes de capitalistes se partageant le monde, et
5) fin du partage territorial du globe entre les plus grandes puissances capitalistes.
L’impérialisme est le capitalisme arrivé à un stade de développement où s’est affirmée la domination des monopoles et du capital financier, où l’exportation des capitaux a acquis une importance de premier plan, où le partage du monde a commencé entre les trusts internationaux et où s’est achevé le partage de tout le territoire du globe entre les plus grands pays capitalistes ».[l’impérialisme stade suprême]
Aujourd’hui, la domination du capital financier est encore plus poussée et elle atteint tous les domaines de la vie sociale et l’existence de chaque individu dans ses moindres recoins. De sorte que tous les rapports économiques antérieurs disparaissent ou lui sont inféodés.
On voit ainsi que les progrès techniques deviennent très rapidement des sources nouvelles de profit, par exemple la commercialisation par les agences bancaires de téléphones cellulaires permettant le télépaiement, la connexion à son compte, etc.
Dans tous les cas la « financiarisation » accentue les désordres et précipite la fin des rapports de production bourgeois, c’est la crise qu’on peut observer et qui n’est pas terminée parce que ses causes n’ont pas été supprimées.
Evidemment on mesure à quel point tous les discours sur la modération, le droit de regard ou le contrôle démocratique, la limitation, la moralisation de la finance sont des babillages d’enfant tant que l’Etat capitaliste n’est pas renversé et que la domination financière n’est pas entièrement exercée par une classe nouvelle.
Mais ce qui a changé profondément dans les rapports mondiaux c’est l’indépendance puis l’émergence des anciennes colonies.
L’industrialisation à marche forcée de ces pays constitue à la fois une source de profits pour nos monopoles mais aussi un obstacle qui ébranle les vieux empires coloniaux.
Directement ou indirectement les prolétaires des pays riches et ceux des pays pauvres sont mis en concurrence, auparavant à travers l’immigration dans les métropoles impérialistes, maintenant à des milliers de kilomètres de distance. Et bien sûr la crise économique accentue cette concurrence. C’est la remarque que tu fais « on va muscler l’économie ». Et combien de fois entend-on dans les CE exceptionnels le patron verser des larmes de crocodile sur les salaires chinois ?
Mais nous sommes aussi parvenus à une étape nouvelle, où la classe ouvrière mondiale a vu grossir ses rangs de centaines de millions d’ouvriers venus des campagnes.
Jamais le mot d’ordre du Manifeste « prolétaires de tous les pays unissez-vous ! » n’a eu autant de poids qu’aujourd’hui.
Donc la mondialisation devrait être vue de façon dialectique à la manière de Marx, en étudiant ses aspects positifs et négatifs et en analysant toutes ses contradictions. C’est un vaste travail.
Par exemple l’ouverture libérale des frontières s’est retournée contre ses promoteurs en opposant aux pays riches la concurrence des pays émergents.
Les monopoles qui ont délocalisé dans ces pays ont détruit ici l’emploi industriel et déséquilibré la balance commerciale en favorisant l’importation de produits bon marché au détriment des exportations, (mais nous avons-nous-mêmes bénéficié en tant que consommateurs de ces produits bon marché comme le textile ou la Hi Fi).
A l’inverse, la crise des pays impérialistes a été atténuée par la poursuite de la croissance en Chine et en Inde, qui ont tiré l’économie mondiale.
On voit que la mondialisation est un phénomène irréversible et complexe qu’il faut essayer de comprendre pour guider notre action, et pas un orage dont il faudrait se protéger en se cachant la tête derrière un caillou ou en cédant aux sirènes protectionnistes.
Faut-il attendre passivement que l’égalisation autour d’un hypothétique salaire moyen mondial mette fin à la concurrence entre les salariés ?
Ou bien devons-nous saisir cette opportunité pour développer l’internationalisme prolétarien (même à l’échelle régionale européenne), afin que nos luttes communes contre des monopoles mondiaux s’épaulent mutuellement ?
Sur ton point (2) ce qu’on voit se dessiner c’est le déclin de la puissance impérialiste occidentale.
La mondialisation met en relief le déséquilibre monétaire causé par l’exportation de la dette américaine dont le dollar est régulièrement déprécié au détriment des autres pays, de sorte qu’une nouvelle monnaie mondiale devient une nécessité. Cette nouvelle monnaie reflèterait un nouvel équilibre économique mondial multipolaire qui est en cours de construction.
Le capitalisme ne disparaîtra pas pour autant mais ce bouleversement historique serait la fin de l’hégémonie US, et peut-être un coup très sévère pour l’impérialisme occidental, qui essaie à toutes forces d’y résister et finira peut-être par s’entre-déchirer. Pour la révolution prolétarienne dans ces pays, c’est une opportunité.
Sur ton point (3) concernant la production non matérielle :
La production non matérielle existe à travers sa matérialisation. Par exemple l’affaire Clearstream a révélé au public l’existence de logiciels permettant des transferts financiers virtuels quasi instantanés. Mais pour des raisons bien compréhensibles ces transferts doivent être consignés sur des supports matériels (les fameux listings), et même les opérations fantômes doivent faire l’objet de rapports non publics mais bien réels.
La contradiction vient surtout du fait que le développement de la production non matérielle devrait alléger le travail et réserver à l’activité humaine la part la moins contraignante physiquement et abolir le travail répétitif. Mais c’est l’inverse.
Ce qui rejoint ton dernier point (4)
L’automatisation, après les premiers plâtres essuyés, a laissé le travail le plus ingrat aux ouvriers qui ont dû conduire une, deux, puis quatre machines, les dépanner et rédiger les comptes-rendus.
Idem pour les techniciens, avec des armées de mécanos et d’électriciens débarqués ou envoyés en sous-traitance. Ceux qu’on appelait les « seigneurs », parce qu’ils savaient réparer ou bidouiller des cartes électroniques, n’ont plus qu’à commander les pièces de rechange en disant aux chefs de fabrication qu’on attend la livraison.
A l’exception des concepteurs proprement dits, des milliers de développeurs ont vu l’essentiel de leur travail se limiter à la maintenance et leur « liberté de création » s’amenuiser. La recherche et l’échange libres et gratuits ont été absorbés par la publicité, le commerce et la recherche du profit. Là-aussi il y a simplification du travail, prolétarisation et paupérisation à grande vitesse. D’où les alliances inévitables mais pas encore conscientes comme tu dis : "c’est pas gagné d’avance".
L’alliance autour de la classe ouvrière doit être fondée sur les intérêts et les situations matérielles des catégories sociales.
Il ne faut pas oublier les paysans pauvres, comme les éleveurs intégrés qui sont de quasi salariés.
Une dernière remarque : pour maîtriser l’automatisation les patrons ont voulu mettre la ceinture et les bretelles en embauchant des bacheliers (ou des BTS) qui sont maintenant affectés à des tâches d’ouvriers, et payés à des salaires de manars. C’est un grand risque d’exploiter des prolétaires aussi instruits.
Salut fraternel