Chers camarades,

il est clair que j’adhère à l’analyse du camarade Bernard, quant au caractère ésotérique des idées (on ne peut décemment pas parler d’idéologie) développées par le texte de base commune "rallumer les étoiles", en cela, j’ai aussi voté le texte alternatif N°1, convaincu que le combat de masse et de classe que nous menons ne peut se reconstruire sans les thèses marxistes et la dialectique du matérialisme historique qui conditionne la lucidité et la pertinence de nos réflexions, analyses et actions.
La direction actuelle de NOTRE parti, celui des communistes de la base, nous conduit dans les errements éco-socialistes de bobos parisiens, il n’est pas question pour nous, je parle en tant que jeune communiste et au nom de nombre de mes camarades du MJCF (l’organisation politique destinée à nous former à notre responsabilité de militants communistes), de laisser se faire la liquidation du PeuCeuFeu (dédicace à Alain) : les communistes, le communisme et le Parti Communiste ne sont pas morts, nous nous préparons à prendre la relève, nous nous formons à la déconstruction des idées reçues, de la propagande contre-révolutionnaire anti-communiste.
Il va se soi, sans contestation possible, qu’il sera de notre ressort, de mener une lutte des classes impitoyable au sein même de notre parti (nous ne sommes pas dupes des manœuvres liquidatrices, autant dans la transformation de notre vocabulaire que dans l’affaiblissement de notre organisation et de sa volonté à être démocratique) , n’est-il pas matérialiste que de commencer le grand ménage par balayer devant sa porte ?
En effet, nous, les jeunes communistes, ne cherchons en aucun cas à justifier notre implication et notre détermination : nous les vivons, nous les construisons, nous les renforçons ! Nous ne laisserons pas aux éco-socialistes la prérogative de donner un sens aux besoins de révolution de nos concitoyens !

Je me permettrez aussi de vous soumettre, chers camarades, une réflexion qui germe et tend à s’approfondir chez les communistes de ma génération. A ceux des plus anciens (certains font partie de mes proches) qui pensent, imaginent ou craignent que le communisme ai tendance à s’édulcorer dans l’approche que s’en font les plus jeunes, je répondrais qu’il est clair que tout n’est pas rose (j’aurais aimé pouvoir dire que tout est rouge), que se reproduisent au MJCF les stratégies de la direction nationale du parti, mais aussi que nous ne pouvons avoir la même vision de notre parti que ceux qui, et je n’oserais jamais remettre leurs motivations et déterminations en causes, ont connu les événements de mai 68, le socialisme réel de l’Union Soviétique et la formation politique, intellectuelle et philosophique qu’a pu leur apporter ce parti.
En cela, nous ne partageons pas cette analyse consistant à considérer le PCF comme d’ores et dèjà bradé aux socialistes (période Hue) puis aux éco-socialistes (période Mélenchon) que peut développer, entre autres, le camarade Alain (je suis sincèrement persuadé de tes convictions communistes, de l’objectivité de tes arguments et de la pertinence de ton travail d’analyse), nous sommes nés dans le même système mais nous n’avons pas vécu les mêmes réalités.
En effet, je suis de ceux qui pensent que, n’ayant pas été initié au matérialisme et au marxisme-léninisme par le PCF (faute d’être né en 1984 et d’avoir acquis une autonomie intellectuelle dans les années 2000) mais par des communistes (et des vrais !) dans un contexte international de propagande anti-communistes violente, nous avons (la génération qui arrive) la capacité à assumer ce rôle déterminant, dans la reconstruction de notre organisation, de "rallumer les faucilles et les marteaux" dans les yeux de nos anciens, nouveaux et futurs camarades. Il reste à organiser durablement la résistance, j’en convient, votre aide et votre soutien seront pour nous essentiels.