Pourquoi la direction du PCF s’est-elle couverte de ridicule ?... bien que le ridicule ne tue pas

, par  Xuan

Le 2 juillet 2012 à 09:44, par Xuan En réponse à : Pourquoi la direction du PCF s’est-elle couverte de ridicule ?... bien que le ridicule ne tue pas

Cette contribution très intéressante est reproduite ici : http://humaniterouge.alloforum.com/interessante-contribution-debat-t3679-1.html

Il faut en effet revenir sur les événements du passé : la controverse sino soviétique dans les années 60 portait sur des questions toujours d’actualité, en particulier les points 8, 10 et 11 de la lettre en 25 points du PCC dans ses
« Propositions concernant la ligne générale du Mouvement Communiste International  ».
Par exemple on lit au point 10 :

Dans les pays impérialistes et capitalistes, il est nécessaire de faire triompher la révolution prolétarienne et d’établir la dictature du prolétariat pour résoudre à fond les contradictions de la société capitaliste .
En luttant pour la réalisation de cette tâche, le parti du prolétariat doit, dans les circonstances actuelles, diriger activement la classe ouvrière et le peuple travailleur dans leur lutte contre le capital monopoleur, pour la défense des droits démocratiques, contre le danger fasciste, pour l’amélioration des conditions de vie, contre l’expansion des armements et les préparatifs de guerre de l’impérialisme, pour la défense de la paix mondiale, et il doit soutenir énergiquement la lutte révolutionnaire des nations opprimées.
Dans les pays capitalistes que les impérialistes américains contrôlent ou essaient de contrôler, la classe ouvrière et les masses populaires doivent diriger principalement leurs attaques contre l’impérialisme américain, et aussi contre le capital monopoliste et les autres forces de la réaction intérieure qui trahissent les intérêts de la nation.
[…]
En dirigeant la lutte révolutionnaire dans les pays impérialistes et capitalistes, les partis prolétariens doivent maintenir leur indépendance sur le plan idéologique, politique et de l’organisation.
Ils doivent en même temps unir toutes les forces susceptibles d’être unies pour former un large front uni contre le capital monopoliste et contre la politique d’agression et de guerre de l’impérialisme.

Tout en dirigeant activement les luttes d’intérêt immédiat, les communistes des pays capitalistes doivent les lier à la lutte d’intérêt général et à long terme, éduquer les masses dans l’esprit révolutionnaire du marxisme-léninisme, élever sans cesse leur conscience politique et assumer la tâche historique de la révolution prolétarienne.
Si l’on n’agit pas ainsi, si l’on prend le mouvement d’intérêt immédiat pour le tout, si l’on ne cherche qu’à s’en tirer momentanément, si l’on ne fait que se plier aux événements de l’heure, en sacrifiant les intérêts vitaux du prolétariat, c’est de la social-démocratie à cent pour cent.
La social-démocratie est un courant idéologique bourgeois.
Lénine a indiqué, il y a longtemps, que le parti social-démocrate est un détachement politique de la bourgeoisie, qu’il est l’agent de cette classe dans le mouvement ouvrier et son principal pilier social.
Les communistes doivent, en toutes circonstances, tracer une ligne de démarcation bien nette entre eux-mêmes et le parti social-démocrate sur les questions fondamentales de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat, et liquider l’influence idéologique de la social-démocratie au sein du mouvement ouvrier international et parmi les masses ouvrières.
Ils doivent, sans aucun doute, chercher à gagner à eux les masses influencées par le parti social-démocrate, les éléments de gauche et les éléments intermédiaires du parti social-démocrate qui sont prêts à combattre la domination du capital monopoliste de leur pays et celle de l’impérialisme étranger et réaliser avec eux l’unité d’action la plus large dans les luttes quotidiennes du mouvement ouvrier et dans la lutte pour la défense de la paix mondiale.
En vue de diriger les prolétaires et les autres travailleurs dans la révolution, le parti marxiste-léniniste doit savoir maîtriser tous les modes de combat et savoir substituer un mode de combat à un autre dès que changent les conditions de la lutte.
L’avant-garde du prolétariat ne deviendra invincible en toutes circonstances que si elle maîtrise tous les modes de combat, pacifique et armé, ouvert et clandestin, légal et illégal, la lutte parlementaire et la lutte de masse, etc.
Il est faux de refuser d’utiliser la lutte parlementaire et d’autres formes légales de combat lorsqu’elles doivent et peuvent l’être.
Mais quand le parti tombe dans le crétinisme parlementaire ou le légalisme, qu’il circonscrit la lutte dans les limites autorisées par la bourgeoisie, l’aboutissement en sera inévitablement l’abandon de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat.

L’expression
« les marchés financiers » jette un voile pudique sur la dictature exercée par nos propres banquiers, assureurs et monopoles, et devrait être bannie de nos propos si on ne les désigne pas nommément ; les neuf premiers usuriers de la France sont des banques et assurances françaises et il serait judicieux de mesurer entre qui seront partagés les profits levés par le Mécanisme Européen de Stabilité – et doublé par lui-même - sur le dos des pays les plus endettés et de leurs peuples.
Mais aussi la « financiarisation » de l’économie date du capitalisme lui-même comme l’indiquait Marx :

« La dette publique, en d’autres termes l’aliénation de l’État, qu’il soit despotique, constitutionnel ou républicain, marque de son empreinte l’ère capitaliste.
La seule partie de la soi-disant richesse nationale qui entre réellement dans la possession collective des peuples modernes, c’est leur dette publique »
.

Et on peut se demander à quoi rime le vœu pieux de séparer l’un et l’autre, sinon à justifier la poursuite de l’exploitation capitaliste.

Enfin pour revenir sur le ridicule, s’il ne tue pas les dirigeants révisionnistes, il plonge dans la misère nombre de précaires et de sans papiers, et appauvrit les plus larges masses. La classe ouvrière a été assez bafouée et doit retrouver sa fierté. C’est son idéologie qui doit diriger le parti communiste.
C’est un nouveau parti communiste qu’il nous faut créer.

Salutations communistes

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