Mélenchon veut rassurer… les entreprises ! - commentairesMélenchon veut rassurer… les entreprises !2011-09-06T07:41:48Zhttp://lepcf.fr/Melenchon-veut-rassurer-les#comment3552011-09-06T07:41:48Z<p>Les propos de Pascal Brula sont intelligibles et intelligents. Effectivement, je veux placer le débat sur la logique révolutionnaire.</p>
<p>Certes, il y aura bien des phases et des développements, mais il ne peut y avoir de « pouvoir intermédiaire » ou de « système intermédiaire » entre capitalisme et socialisme. On est en voie vers le socialisme ou non. Or, Mélenchon l'opportuniste <strong>n'évoque à aucun moment le socialisme.</strong></p>
<p>Les communistes qui suivent les enseignements marxistes savent que la société capitaliste est basée sur l'exploitation. Il faut la dénoncer en permanence, sans cela, comment mobiliser les travailleurs pour UNE AUTRE SOCIÉTÉ ?</p>
<p>Évidemment, sauver la production est progressiste par les temps qui courent. Je soutiendrai toujours le maintien de la production, car prôner le socialisme dans le désert ne remplit pas les estomacs des ouvriers. Mais il faut bien UNE AUTRE PRODUCTION. Et c'est justement en proposant cette AUTRE PRODUCTION, que l'on pourra sauver la production, c'est-à-dire, l'humanité.</p>
<p>Nous avons oublié ces principes révolutionnaires, nous les taisons. Mélenchon le sulfureux parle de planification écologique, mais n'évoque jamais la planification de la production. Il n'évoque les nationalisations que dans le cadre de sanctions, et encore, de manière floue. C'est dans ses interviews : au cas où il y a défaillance de banques, on nationalise. Ce n'est pas convainquant.</p>
<p>L'« humain d'abord », certes, mais quel humain ? Le profiteur ou l'exploité ?</p>
<p>Soyons clairs sur les moyens. Regardons les principes du mouvement communiste international. On ne peut attribuer à la seule finance la responsabilité de la crise capitaliste. La crise est celle du système capitaliste même, comme une crise de sur-accumulation qui repose sur la contradiction fondamentale capital/travail, comme les Partis communistes l'ont conclu dans leur Rencontre internationale en Afrique du sud.</p>
<p>Souvenons-nous de propos de dirigeants du PCF sur le souhaitable « altercapitalisme ». Regardons nos textes de congrès. Le PGE a d'autres objectifs, qui sont contenus dans son slogan : « <i>Nous ne pouvons pas améliorer le monde si nous le sauvons pas, mais nous pouvons sauver le monde en l'améliorant </i> ». Ce que le PGE admet, c'est qu'il lutte pour un capitalisme humanisé, amélioré.</p>
<p>Dans une période où les impasses du capitalisme deviennent de plus en plus claires, encore plus désormais que le travailleur peut comprendre à partir de sa propre expérience que le capitalisme, tant dans sa période de développement que dans celle de crise, est barbare et agressif, le PGE a pris l'initiative de faire un lifting au capitalisme, laissant intentionnellement l'exploitation capitaliste et le pouvoir du capital intact. De quoi parle Mélenchon sur les plateaux télé ? De transformation de la BCE, de taxation. Comme si c'était la solution !</p>
<p>Je n'intente aucun procès d'intention à Jean-Luc Mélenchon le socio-démocrate, car je n'ai aucune illusion sur ses intentions.</p>Mélenchon veut rassurer… les entreprises !2011-09-03T21:57:21Zhttp://lepcf.fr/Melenchon-veut-rassurer-les#comment3542011-09-03T21:57:21Z<p>Il n'y a rien de particulièrement choquant pour un communiste dans la phrase de Mélenchon « ce ne sont pas les marchés qu'il faut rassurer, ce sont les producteurs, c'est-à-dire les entreprises et les salariés ». Je ne pense pas que chercher la petite bête dans ses propos fasse avancer le schmilblic. D'ailleurs, pour les communistes, il me semble que entreprises et salariés, ce soit bien le même combat (tout dépend bien sûr de ce que l'on met derrière le mot entreprise qui reste un concept hors lutte de classe). Je suis allé à la soirée de soutien des salariés de Véninov à Vénissieux ce vendredi, et leur préoccupation comme la nôtre est bien de défendre coûte que coûte leur outil de travail contre le démantèlement et la délocalisation. L'outil de production est fondamental pour les communistes et pour tout changement de société. Par exemple, toute la problématique de Cuba et du dernier congrès du PCC tourne autour de cette question : comment développer les forces productives ? les seules à produire des richesses…</p>
<p>Si le PCF avait un programme, la vraie question serait de savoir quelles entreprises et jusqu'où aller dans l'appropriation des moyens de production par les travailleurs et le peuple, afin de créer une véritable rupture avec le capitalisme. La réponse serait certainement qu'il faudrait s'attaquer tout d'abord aux plus grosses entreprises et aux plus stratégiques, mais que la grande majorité des PME-PMI resterait intouchée, avec toutefois la mise en place de nouvelles contraintes pour les patrons et l'ouverture de nouvelles libertés pour les travailleurs. Il ne peut pas y avoir table rase, comme dans la chanson, car il faudra bien partir de l'existant. Même sous le socialisme (société de transition), le capitalisme continuera, la lutte des classes étant certes exacerbée. Le socialisme ne se décrètera pas, il se construira avec les travailleurs contre les classes possédantes dans un combat sans merci. Notamment, il faudra réorienter la production, voire fermer certaines usines, mais aussi créer des entreprises pour répondre aux besoins de tous. Cela ouvre tout le débat de la transition au communisme, qu'il serait bon d'avoir entre nous. Pour le moment, entre les refondateurs qui nous ont dit que l'on pouvait passer au communisme du jour au lendemain et les huistes près à nous expliquer que toute participation à un gouvernements de collaboration de classe faisait avancer la cause du communisme, sans doute grâce au "suivi longitudinal des athlètes", il y a un flou total qu'il conviendrait de combler.</p>
<p>Pour en revenir à Mélenchon, ses propos sont suffisamment vagues pour que l'on ne puisse en tirer aucune conclusion. La seule différence avec l'électeur lambda, c'est que nous savons que ce grand admirateur de Mitterrand est un réformiste et que le programme partagé serait impuissant contre la bourgeoisie capitaliste. Ce que l'on pourrait éventuellement entendre derrière sa phrase, c'est ce que Marx appelle le fétichisme de la finance. Les réformistes (dont la direction actuelle du PCF) refusent de s'en prendre aux patrons (cf. la bataille pour les retraites) et ont développé, avec Attac à sa tête, une croisade donquichottesque contre la « finance ». Ils développent une sorte de vénération ou en tous cas de tabou vis-à-vis des « entrepreneurs », c'est-à-dire de la production contre la finance. Selon eux, il suffirait de mettre au pas la « finance » pour que tout aille mieux. D'ailleurs, Sarkozy, Merkel ou encore Hollande sont en train de créer une taxe sur les transactions financières… En réalité, seule la production est source de richesses et donc de profits et la finance ne fait que prélever une partie de ces profits. Le capitalisme productif et le capitalisme financier sont les deux faces d'une même réalité. On peut donc faire des suppositions sur ce que Mélenchon veut dire, mais cela ne fait pas beaucoup avancer notre cause.</p>Mélenchon veut rassurer… les entreprises !2011-08-26T07:19:47Zhttp://lepcf.fr/Melenchon-veut-rassurer-les#comment3532011-08-26T07:19:47Z<p>Dans Le Monde du 24 août, il a dit : "<i>le Front de gauche s'adresse à tous pour protéger et développer notre France, celle du travail.</i>"</p>
<p>C'est la négation complète de la lutte de classes !</p>Mélenchon veut rassurer… les entreprises !2011-08-25T15:26:17Zhttp://lepcf.fr/Melenchon-veut-rassurer-les#comment3522011-08-25T15:26:17Z<p>La lutte de classes existe toujours, crise ou pas crise, spéculation ou pas spéculation !</p>