Cantonales : états des lieux. - commentaires Cantonales : états des lieux. 2011-03-31T06:00:49Z http://lepcf.fr/Cantonales-etats-des-lieux-Jean#comment156 2011-03-31T06:00:49Z <p>Attention à ne pas chercher à régler des questions politiques à tout prix. Il y a une grande confusion dans la situation électorale, en premier lieu compte tenu du niveau record d'abstention. Cette abstention confirme la fracture politique Française : 34,52% en 2001 avec les municipales, 36,09% en 2004 sans municipales, 35,12% en 2008 avec municipales et... 55,68% en 2011<small class="fine d-inline"> </small>! <br class="autobr"> Comme tout indique que l'abstention est sociologiquement marquée, elle aune influence forte sur les résultats. Or cette fracture peut conduire à des évolutions politiques totalement différentes, de la perte de la spécificité française de la «<small class="fine d-inline"> </small>passion du politique<small class="fine d-inline"> </small>», aux dérives fascisantes, ou à l'inverse au réveil du peuple s'il trouve un outil électoral à sa portée comme pour le référendum en 2005.</p> <p>Dans ce contexte, si les verts sont le seul parti à progresser en voix, cela ne semble avoir que bien peu de rapport avec leur statut de fédération. Qui sait vraiment ce que représente localement la partie «<small class="fine d-inline"> </small><span class="caps">EE</span><small class="fine d-inline"> </small>» de «<small class="fine d-inline"> </small><span class="caps">EELV</span><small class="fine d-inline"> </small>»...<small class="fine d-inline"> </small>? Dans le Rhône ou <span class="caps">EELV</span> décroche deux cantons au <span class="caps">PS</span>, ce sont les mêmes candidats et acteurs qu'avant, et le résultat de <span class="caps">EELV</span> est principalement du au record d'abstention dans ces quartiers pourtant constitué désormais de couches moyennes et intellectuelles. L'abstention est à Villeurbanne centre de 68% au premier tour et de 70% au deuxième et à Lyon Croix-Rousse de 62% et 67%. Villeurbanne centre se retrouve au même niveau d'abstention que Vaulx-en-Velin et vote même moins que la ville industrielle de St-Fons<small class="fine d-inline"> </small>!</p> <p>Il me semble que la progression de <span class="caps">EELV</span> en voix est à la fois le résultat d'un enracinement très organisé depuis 20 ans, de l'effet de leur présence organisée dans les conseils régionaux et les agglomérations, présence assurée par les accords avec le <span class="caps">PS</span>, souvent avec un effet direct ou indirect contre le <span class="caps">PC</span>. Dans ce contexte, les drames du Japon, comme les scandales sur la santé ont un effet réel, d'autant qu'en l'absence d'issues politiques aux dégâts du capitalisme, c'est le repli passéistes qui domine sur la perspective d'une appropriation socialiste des grands moyens de production et d'échange...</p> <p>Pour ce qui nous concerne, le fait que le ministère publie des résultats séparant <span class="caps">PCF</span> et <span class="caps">PG</span> dans le <span class="caps">FG</span> permet de regarder le résultat du <span class="caps">PCF</span> en tant que tel. Et on peut constater qu'il est peu sensible à la stratégie électorale suivie... Il faut de plus une sacrée connaissance de terrain pour «<small class="fine d-inline"> </small>caractériser<small class="fine d-inline"> </small>» la stratégie <span class="caps">PCF</span>-<span class="caps">FG</span> selon les départements. Que dire du Puy-de-dome ou Chassaigne, défenseur d'un <span class="caps">PCF</span> autonome dans le <span class="caps">FG</span>, évoque les conflits avec le <span class="caps">PG</span>, à l'Orne ou le <span class="caps">PG</span> se présente contre le <span class="caps">PCF</span>, au pas de calais ou le <span class="caps">PCF</span> officiellement sous le <span class="caps">FG</span> mène une bataille clairement communiste...</p> <p>Prenons le cas de Givors dans le Rhône, un maire communiste défendant la stratégie <span class="caps">FG</span> nationalement et localement, menant une bataille locale très large jusqu'aux Gaullistes, bataille ne faisant d'ailleurs référence ni au <span class="caps">PCF</span>, ni au <span class="caps">FG</span>, ni même à la gauche, mais portant sur son bilan et son rayonnement de maire, regroupant presque tous les maires des villages et villes alentours du canton...</p> <p>Il est réélu au deuxième tour contre le <span class="caps">FN</span>. Au premier tour, avec 4000 votants en moins, il perd 1200 voix et gagne 2%, mais si on intègre l'extrême gauche absente en 2011, il est stable. Le <span class="caps">FN</span> perd 150 voix et gagne 7% mais l'<span class="caps">UMP</span> perd 1400 voix et 4%.<br class="autobr"> Le <span class="caps">PS</span> Perd 1100 voix et 6% et <span class="caps">EELV</span> perd 50 voix et gagne 4% (chiffres arrondis)<br class="autobr"> Au deuxième tour contre le <span class="caps">FN</span>, le maire communiste atteint 66% des voix, mais perd 2000 voix sur 2004, autant que le <span class="caps">FN</span> sur la droite de 2004<small class="fine d-inline"> </small>!</p> <p>Il est évident que la conclusion principale, celle qui devrait obnubiler le parti communiste, ses dirigeants, ses militants, ses élus, sa capacité d'intelligence collective, ce devrait être ces 4000 votants de moins qui écrase tous les résultats. Mais peut-on considérer que l'élection de ce conseiller général communiste soit complètement inodore pour le <span class="caps">PCF</span><small class="fine d-inline"> </small>? Plus globalement, pourquoi les médias taisent ce constat que pour la première fois, le nombre d'élus communiste a augmenté entre deux élections comparables, alors que les régionales, les européennes, les municipales, les législatives depuis 30 ans marquent une longue liste de pertes<small class="fine d-inline"> </small>? Pourquoi toute la communication de la direction du <span class="caps">PCF</span> accompagne ce silence médiatique en présentant les résultats comme le résultat du Front de Gauche alors même que chacun perçoit les tensions entre <span class="caps">PCF</span> et <span class="caps">PG</span> issues de ces élections, et symbolisées par la soirée électorale avec Pierre Laurent rejoignant la gauche plurielle snobbée par Mélenchon qu'on disait furieux<small class="fine d-inline"> </small>?</p> <p>Il y a peut-être dans quelques endroits des communistes qui ont mené une bataille pour créer un Front de Gauche en remplacement du <span class="caps">PCF</span>, assumant non le rassemblement, mais la concurrence dont on voit en Espagne qu'elle peut aller jusqu'aux procès (entre <span class="caps">PCE</span> et <span class="caps">IU</span>... avec une direction du <span class="caps">PCE</span> qui dénonce les candidats <span class="caps">PCE</span> qui se présentent aux élections comme <span class="caps">PCE</span><small class="fine d-inline"> </small>!)</p> <p>Mais il me semble que pour l'essentiel, les militants communistes ont mené, dans la confusion politique de cette stratégie que chacun interprète à sa manière, une bataille pour le parti communiste, et qu'ils sont contents quand ils ont pu conserver leurs élus sortants comme à Givors, ou qu'ils ont pu en gagner. La résistance aux manœuvres conjointes du <span class="caps">PS</span> et des verts en Seine-st-Denis et dans le Val de Marne est un évènement politique<small class="fine d-inline"> </small>! Les précédentes cantonales avaient vu le basculement d'un département historique de la banlieue rouge. Dans les tablettes du <span class="caps">PS</span>, 2011 devait faire chuter le deuxième. Voynet pensait concrétiser son alliance avec la droite à Montreuil... et beaucoup regardait si les fédérations ouvrières du Nord et du Pas de Calais pouvaient être fragilisées...</p> <p>Jean-Louis Cailloux a raison de ne pas bouder ce constat, autant en<small class="fine d-inline"> </small>% des exprimés qu'en élus<small class="fine d-inline"> </small>! Et le fait que la direction du <span class="caps">PCF</span> tente de faire croire que c'est le résultat de la stratégie du <span class="caps">FG</span> ne change rien au fait que dans les 113 cantons ou un candidat <span class="caps">PCF</span> est élu, les communistes peuvent se sentir plus fort pour faire vivre le <span class="caps">PCF</span><small class="fine d-inline"> </small>!</p> <p>Pour ce qui concerne le réseau, et sans préjuger des discussions encours sur une expression collective, on peut constater que nos batailles politiques ne se mènent que dans des situations, des rapports de forces, dans le lien concret et de proximité avec les militants, les habitants, les salariés. Et aucune étiquette ne remplace ce lien politique vital pour les communistes.</p> <p>Les manœuvres vont continuer dans les élections des présidents de conseil général. Par exemple et malheureusement, mais sans surprise, la fédération de Marseille ne présente pas de candidat et s'aligne derrière un <span class="caps">PS</span> corrompu dès le premier tour.. La bataille pour le <span class="caps">PCF</span> continue, mais ces élections, loin d'avoir affaibli ceux qui veulent «<small class="fine d-inline"> </small>faire vivre et renforcer le <span class="caps">PCF</span><small class="fine d-inline"> </small>» doit les conforter au fonds, la victoire d'Aubervilliers en étant un des symboles.</p> Cantonales : états des lieux. 2011-03-30T22:12:06Z http://lepcf.fr/Cantonales-etats-des-lieux-Jean#comment154 2011-03-30T22:12:06Z <p>Je ne vois pas en quoi, à la lecture de cet analyse, nous accepterions de «<small class="fine d-inline"> </small>dire du bout des lèvres que le <span class="caps">PCF</span> dans le Front de gauche a progressé lors de ces élections cantonales<small class="fine d-inline"> </small>»<small class="fine d-inline"> </small>! Tout d'abord, il s'agit de l'analyse de Jean-Louis Cailloux qui n'est pas une analyse collective et présentée comme telle. Ensuite, qui nous dit que si le <span class="caps">PCF</span> s'était présenté sous l'étiquette <span class="caps">PCF</span> seule, il n'aurait pas fait le même score, voire plus, car partout où des groupuscules zombies comme le <span class="caps">PG</span>, la <span class="caps">FASE</span>, République et socialisme, les alternatifs ou encore <span class="caps">ADS</span> ou <span class="caps">GUP</span>, ont été présentés en lieu et place d'un candidat <span class="caps">PCF</span>, je ne suis pas sûr qu'ils aient beaucoup mobilisé l'électorat communiste.</p> <p>Enfin, je ne vois pas où il y a progression lorsque nous sommes incapables de présenter autant de candidats qu'en 2004, alors qu'à l'époque, le <span class="caps">PCF</span> sortait tout juste d'un gouvernement de collaboration de classe désastreux avec la gauche plurielle et pouvait sembler autrement en difficulté qu'aujourd'hui. Au bilan, le Front de gauche a moins de candidats que le <span class="caps">PCF</span> seul en 2004, et fait moins de voix que lui tout seul en 2004. Quelle progression<small class="fine d-inline"> </small>!!! Quelle dynamique<small class="fine d-inline"> </small>!!! Alors que nous venons de vivre un formidable mouvement de lutte pour les retraites, un moment de lutte de classe comme on n'en avait pas vécu depuis longtemps... J'avais oublié, il y a plus d'élus qu'en 2004. Si effectivement on se place du côté des institutions et de la politique politicienne, alors il y a progression. De ce point de vue, celui étriqué du Front de gauche, rassemblement hétéroclite d'états-majors de groupuscules, celui d'addition de sigles et de scores, on peut éventuellement parler de progression. D'ailleurs, je suggère que plus il y aura de scissions chez les uns et chez les autres, plus le Front de gauche pourra aligner une liste impressionnante de groupuscules : cela donnera l'impression de progresser. L'illusionnisme me semble plutôt être à la base de ton raisonnement.</p> Cantonales : états des lieux. Jean Louis Cailloux 2011-03-30T16:49:07Z http://lepcf.fr/Cantonales-etats-des-lieux-Jean#comment153 2011-03-30T16:49:07Z <p>Je suis très heureux de constater que du bout des lèvres vous acceptez de dire que le <span class="caps">PCF</span> dans le FdG a progressé lors de ces élections cantonales, trop peu certes, mais il a progressé. Ca faisait un petit moment que ça n'était pas arrivé. Vous semblez dans le bilan ne pas avoir parlé des sections qui ont présenté un candidat <span class="caps">PCF</span> en dehors du Front de Gauche. Qu'en est-il<small class="fine d-inline"> </small>? Je crois que c'est dans la Seine Maritime ou la Somme... Pour ce qui est du Limousin, où le <span class="caps">NPA</span> est dans le FdG le score n'est pas mal non plus.<br class="autobr"> Par ailleurs, le seul parti qui progresse en voix et en sièges dans ces élection est <span class="caps">EELV</span>. On peut peut-être se demander si la raison ne tient pas au fait que ce parti est une «<small class="fine d-inline"> </small>fédération<small class="fine d-inline"> </small>» de différentes sensibilités écologistes, comme le Front de Gauche est une fédération de sensibilités collectivistes. Je pense qu'on peut se fédérer sans se fondre, temporairement ou durablement. Si tout le y gagne...</p> <p>Quant au vote <span class="caps">FN</span>, je me suis toujours refusé à intégrer un Front Républicain pour 3 raisons : j'ai déjà beaucoup de mal à me faire violence pour voter <span class="caps">PS</span> au second tour de temps en temps et n'ai jamais voté Vert ou <span class="caps">UMP</span>. Il y a une trop grande «<small class="fine d-inline"> </small>distance politique<small class="fine d-inline"> </small>». Il me semble que c'est aussi détourner l'idée de démocratie qui est d'élire <span class="caps">SES</span> représentants. Je crains aussi en fait que dans le cas où le Front de Gauche ( ou le <span class="caps">PCF</span> seul) arriverait à atteindre 25% au 1<sup class="typo_exposants">er</sup> tour , ce même Front Républicain ne sévisse contre le FdG pour «<small class="fine d-inline"> </small>éviter un retour au stalinisme<small class="fine d-inline"> </small>».<br class="autobr"> Enfin, la 5<sup class="typo_exposants">e</sup> république est si bien verrouillée qu'elle interdit quasiment tout succès national en dehors de «<small class="fine d-inline"> </small>l'<span class="caps">UMPS</span><small class="fine d-inline"> </small>».( c'est un avantage que nous avons sur la Lybie ou la Tunisie, nous avons 2 partis uniques<small class="fine d-inline"> </small>!). Les statistiques effectuées au second tour montrent clairement que, dans un duel <span class="caps">PS</span>-<span class="caps">FN</span>, les électeurs de la droite non frontiste votent 20% pour le <span class="caps">FN</span>, 20% pour le <span class="caps">PS</span> et s'abstiennent à 40%. Il y a donc peu de risques <span class="caps">FN</span> pour la présidentielle et il n'y en a aucun pour les législatives puisque le <span class="caps">FN</span> n'a obtenu qu'1 élu.</p> <p>Par contre ces 5% de vote de droite vers le <span class="caps">PS</span> en cas de second tour <span class="caps">FN</span>-<span class="caps">PS</span> ne vont pas arranger les affaires des communistes qui espèrent un gouvernement de «<small class="fine d-inline"> </small>gauche plurielle<small class="fine d-inline"> </small>». Des militants <span class="caps">LO</span> ou <span class="caps">NPA</span> diront , ce que je ne fais pas, que le <span class="caps">FN</span> est «<small class="fine d-inline"> </small>l'allié objectif<small class="fine d-inline"> </small>» du <span class="caps">PS</span>, qui ne va pas être enclin à dévoiler un programme gauchisant pour apater les centristes de droite. On peut craindre encore une campagne à encéphalogramme plat avec <span class="caps">QI</span> niveau des huitres....</p>