Avec la Nupes, les liens se resserrent entre les trotskistes lambertistes et Jean-Luc Mélenchon - commentaires Avec la Nupes, les liens se resserrent entre les trotskistes lambertistes et Jean-Luc Mélenchon 2022-05-31T21:35:08Z http://lepcf.fr/Avec-la-Nupes-les-liens-se-resserrent-entre-les-trotskistes-lambertistes-et#comment5578 2022-05-31T21:35:08Z <p>Cet article n'a bien évidemment pas été écrit par des communistes, et c'est pourquoi il me laisse sur ma faim. Même s'il évoque le fait que les trotskistes de l'OCI « <i>ont été dans les années 1970 le fer de lance de la social-démocratie contre l'extrême gauche, le PCF ou encore le Ceres</i> », c'est un euphémisme. Pour avoir fait mes classes comme militant communiste à cette époque à l'université (c'était leur principale source de recrutement et "d'action" militante), je peux affirmer qu'ils étaient nos principaux adversaires politiques. Mis à part la faculté de droit de Lyon dirigée à l'époque par des fascistes et où régnait le GUD (lorsqu'on intervenait dans les amphis, il fallait être très sportif, car les appariteurs musclés ne tardaient jamais à nous courser), les trotskistes de l'OCI, animés par un anticommunisme haineux, nous combattaient systématiquement et sur tous les terrains et par tous les moyens. Je pense que Mélenchon, qui a été formé à cette école, ne peut pas y avoir échappé.</p> <p>Je me souviens que, n'ayant pas suffisamment de militants, ils ne pouvaient se présenter aux conseils d'UER (Unité d'enseignement et de recherche) et les boycottaient en bons « <i>révolutionnaires</i> ». Par contre, ils étaient candidats aux conseils du CROUS (Restau-U et cités-U) qui ne nécessitaient qu'une seule liste par ville universitaire ; et pour qu'ils puissent mener campagne de partout, le gouvernement giscardien étalait les élections sur plusieurs semaines, afin que leurs militants puissent se déplacer de villes en villes. D'ailleurs, ce même gouvernement les finançait à qui mieux mieux, alors que nous en étions privés. Il était clair qu'ils avaient le soutien de la droite et du patronat.</p> <p>C'étaient des gens violents qu'il fallait éviter dans ces périodes. J'ai personnellement fait le coup de poing contre un certain Cambadélis qui était descendu à Lyon habillé en treillis et rangers afin de tenter de nous impressionner. Plus tard, alors que j'avais passé une année à la fac de Clermont-Ferrand, un de leurs secteurs où ils étaient implantés, je n'ai dû mon salut qu'à mes capacités à la course ; cette année-là, ils avaient envoyé à l'hôpital un des camarades de la CGT qui étaient venus en renfort de chez Michelin.</p> <p>En 1981, dans les universités, ils ont joué le rôle du PS contre le parti. C'est pour les remercier que Mitterrand avait offert un poste de député à Cambadélis. S'ils avaient investi les organisations syndicales, ce n'était pas pour autant qu'ils cherchaient à lutter sur le terrain. Leur modus vivendi, c'était l'activité politicienne, animée par une idéologie de catéchisme trotsko-marxiste, avec au cœur, surtout, l'anticommunisme (pour eux nous étions les « <i>stals</i> »). Ils étaient déjà le fer de lance de cette idéologie qui aujourd'hui tire un trait d'égalité entre communisme et fascisme.</p> <p>Je suis également en désaccord avec cet article sur la soi-disant « <i>mise en avant de l'identité républicaine et laïque du mouvement ouvrier français</i> » dont aurait hérité Mélenchon. Je trouve qu'avec son mouvant mouvement de LFI, plutôt tourné vers un électoralisme racoleur, il a démontré qu'il était prêt à tout pour récupérer à l'instar des Verts, les voix du communautarisme musulman.</p> <p>Il est clair que rien ne nous rapproche de ce tribun opportuniste dont l'anticommunisme viscéral lui fait confondre la Russie avec l'ex-URSS et le pousse à prendre des positions Pro-OTAN qui ne sont pas sans me rappeler celles d'un certain Tsipras… en espérant qu'il ne parviendra pas, lui aussi, au pouvoir…</p>