Socialisme et marché, en général et à la mode chinoise (II) - commentaires

Socialisme et marché, en général et à la mode chinoise (II)

Socialisme ou communisme, lutte des classes... Tout semble simple. Mais que faisons-nous du risque d'extermination des humains sur terre par les armes nucléaires ? Quid de la lutte avec une armes qui tue tout le monde ?
La lecture d'un ouvrage récent, ''de la catastrophe'' , nous rappelle que le philosophe Günther Anders a posé la question de l'obsolescence de l'homme, de sa ''dévaluation'' et la question des ''fabriques industrielles de cadavres'' (camps d'extermination nazis, Hiroshima-Nagasaki).
...La perfection de cette fabrique étant évidemment atteinte avec les armes atomiques d'ores et déjà fabriquées et installées. L ' ''état des forces productives'' est en principe la base de la réflexion et de l'action communiste...

Socialisme et marché, en général et à la mode chinoise (II)

Merde ! Ca fait deux fois que nous sommes d'accord. Ca va jaser... 😊

Socialisme et marché, en général et à la mode chinoise (II)

@ Dariokhos
Bien sûr les mots ont un sens qui doit être respecté. La Chine est un pays socialiste (à chacun selon son travail) administré par un état dirigé par un parti qui se veut "communiste". Rien de plus et rien de moins.
Elle ne deviendra communiste (à chacun selon ses besoins) que lorsque l'état, faute de classes en conflit d'intérêts, dépérira. Et ce à condition que le capitalisme ne soit plus dominant, donc menaçant militairement, sur la planète. Autant dire que ce n'est pas demain matin la veille...

Socialisme et marché, en général et à la mode chinoise (II)

La Chine n'est pas "communiste".
Je ne partage pas l'avis de CNetc. mais nous débattons, comme avec d'autres camarades du site du caractère socialiste ou non de la Chine.
La question qui est à l'ordre du jour n'est pas le communisme mais le socialisme.
Il serait temps de revoir tes classiques, camarade.
La société communiste est une société sans classe, il n'y aurait plus de classes sociales en Chine ? Première nouvelle...
C'est d'autant plus pénible, que, à travers mes gamins, je me bats contre les profs d'histoire qui disent que l'URSS était une société communiste, sans même savoir ce que ce mot pourrait bien signifier. C'était une société socialiste.
Tant qu'il y a lutte de classe, nous sommes dans le socialisme, pas dans le communisme.

Socialisme et marché, en général et à la mode chinoise (II)

Entièrement d'accord avec l'excellent Delaunay. La Chine communiste n'est effectivement pas un pays capitaliste contrairement à la France, la Russie, les USA, l'Inde , le Brésil et 'Afrique du Sud.
La Chine communiste démontre par A +B que l'économie socialiste planifiée avec politique industrielle à long terme triomphe sur l'ultralibéralisme et l'idéologie suicidaire de la concurrence débile et non faussée.

Socialisme et marché, en général et à la mode chinoise (II)

@Delaunay
Pour ma part je ne vois pas la différence entre un marché socialiste et un marché capitaliste. Les même produits sont sur l'étalage et de chaque coté les mêmes prolos qui vendent et achètent, ou non, suivant leurs goûts, les modes et les moyens. Lénine, pendant la NEP disait : "nos communistes se croient déshonorés quand on leur demande de faire du commerce, faisons venir des commerciaux américains pour leur apprendre"
Bien sûr, l'URSS d'avant 45 n'est pas la Chine d'après 80, et il n'est écrit nulle part que les joint-venture de Deng auraient pu avoir, sur les capitalistes occidentaux, le même succès dans l'URSS d'avant 40. Mais la tentative NEP ayant été tronquée, les regrets ne peuvent qu'être plus évidents. J'ai été désolé lorsque j'ai appris que les LADA vendue en Europe devaient, toutes, être vérifiées de A à Z dans une usine située à Molsheim (Alsace), ce qui en disait long sur la qualité du travail des prolos soviétiques concernés. Et donc que les retards notés par Lénine en 1918 ("Comparé aux nations avancées l'ouvrier russe travaille mal..."), n'étaient pas comblés en 1980.
Autre surprise, est le rôle dévolu aux diasporas chinoises qui sont partout, et qui, partout, notamment en France diffusent, sans complexe, les produits chinois, qu'ils font parfois eux-même, fabriquer en Chine.
Pour ce qui est du changement de braquet que tu situe en 1995, je le voie surtout comme la conséquence des évènements de Tienanmen de 1989, et une prise de distance politique avec les USA, qui n'étaient sans doute pas pour rien dans cette crise.
Pour le reste, état fort, c'est une évidence tout comme sa subordination au PCC lequel développe une idéologie qui, pour les non-chinois, parait hermétique mais qui semble efficace pour rassembler l'essentiel du peuple.
Le pari suivant est l'accompagnement de la baisse du taux d'expansion qui est le corollaire du tassement progressif des zones à développer comme le prévoit la planification. Tu note le rôle possiblement politique des capitalistes, reste à déterminer le poids économique réel de ces gens, et leur indépendance par rapport aux capitaux étatiques...?