De quoi j'ai peur... - commentaires De quoi j'ai peur... 2011-05-17T13:49:10Z http://lepcf.fr/De-quoi-j-ai-peur#comment221 2011-05-17T13:49:10Z <p>Chère Mireille,</p> <p>Non, il n'y a ni vice ou malice ni dans mes formules de politesse, ni dans mes références au PCF.<br class="autobr" /> Non, je ne désire pas m'ingérer dans les affaires internes du PCF qui ne regardent que ses 130 000 adhérents, à l'égard desquels j'éprouve le plus sincère respect. A ce titre, je vous mets au défi de trouver dans mes derniers messages quelque expression qui atteigne le niveau de violence et de mépris de vos propres mots : "<i>vieillards cacochymes, tremblants et crachotant</i>"... Je ne reviendrai plus là-dessus.<br class="autobr" /> Donc, non, je ne souhaite pas que nos aînés, nos anciens, soient mis de côté, et je suis convaincu qu'ils ont beaucoup à faire aux côtés de leurs plus jeunes camarades (<i>mes échanges et mes liens avec les membres du PCF, dans le cadre du Front de Gauche, sont d'ailleurs parmi les plus riches et les plus sincères que j'ai pu créer au cours de mon expérience de militant</i>).<br class="autobr" /> Non, je ne soutiens pas une candidature PG aux élections présidentielles, législatives ou autres, mais, comme l'ensemble de mes camarades du PG, une candidature du Front de Gauche.<br class="autobr" /> Enfin : non, je ne défends pas un parti et ne vous demande pas de le rejoindre, mais je vous enjoins à contribuer à une dynamique collective qui s'appelle le Front de Gauche.</p> <p>Je veux faire vivre la gauche socialiste, épithète aujourd'hui confisqué et trahi en très grande partie par le PS.<br class="autobr" /> Je veux que le Front de Gauche défende les idées du PCF, de la GU, du PG et de tous les autres mouvements qui ont compris l'intérêt de la démarche unitaire puisque, hors d'elle, il n'y a point de salut pour aucun de nous.</p> <p>Je ne vous demande pas de soutenir JL Mélenchon qui compte bien moins que l'élan unitaire de la Gauche.<br class="autobr" /> Au niveau local, à notre niveau de militants de terrain, je vous demande de bien vouloir venir participer aux réunions du Front de Gauche, de le faire vivre, d'y apporter vos objections, de l'enrichir de vos idées et, quand les conditions vous conviendront, peut-être de militer sous cette bannière qui est commune, à défaut d'être "communiste".</p> <p>J'espère voir des communistes combatifs et résolus, comme vous, autour de la table du Front de Gauche de Villeurbanne.</p> <p>Le prochain rendez-vous à Villeurbanne aura lieu ce Jeudi 19 mai à 18h30, chez vous, dans le local du PCF.<br class="autobr" /> Au plaisir de vous y rencontrer, car je ne pense pas qu'un forum sur Internet soit un bon cadre pour discuter.</p> <p>Bien à vous,</p> <p>J, Partisan de Gauche soucieux de ses traces numériques</p> De quoi j'ai peur... 2011-05-17T07:16:22Z http://lepcf.fr/De-quoi-j-ai-peur#comment220 2011-05-17T07:16:22Z <p>En réponse à ce partisan de gauche qui me témoigne tant d'affection</p> <p> Très cher inconnu ,<br class="autobr" /> Tout d'abord, je suis très touchée, du moins par le "Très chère Mireille " , affectueux ou empreint de pitié ? Je me souviens avoir entendu un partisan du Front de gauche, à Villeurbanne, exprimer cette "pitié affectueuse" envers mes camarades du parti communiste du genre " Quelle pitié ! Un parti si grand, qui a connu tant d'heures de gloire ! Qui a été si fort !" <br class="autobr" /> Je ne fus ni touchée ni convaincue pourtant par ce lamento faussement apitoyé. Aussi je vais répondre à votre argumentaire : <br /><img src='http://lepcf.fr/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Si les 130 000 adhérents du PCF sont vieillards cacochymes, tremblants et crachotant, pourquoi chercher une alliance avec ce parti ? <br class="autobr" /> Ah oui, c'est vous qui allez assurer la transfusion de "sang neuf" pour redonner vie à ces mourants ! <br class="autobr" /> Nous, communistes, partisans du Front de gauche ou non, nous sommes très touchés par cette opération sauvetage, à but uniquement humanitaire ! Quelle grandeur d'âme ! Un petit parti nouvellement créé ( de 7000 à 8000 adhérents) qui va sauver un parti de longue tradition historique de 130 000 adhérents ! <br class="autobr" /> Des hommes politiques ( droite et gauche) se présentent et poursuivent leur carrière bien au-delà de l'âge de la retraite, cela ne vous pose pas de problèmes ?<br class="autobr" /> Jean -Luc Mélenchon né en 1951 ( 60 ans ) <br class="autobr" /> André Chassaigne né en 1950 ( 61 ans ) <br class="autobr" /> André Gerin né en 1946 ( 65 ans ) <br class="autobr" /> DSK né en 1941 ( 70 ans ) <br class="autobr" /> Dites-moi, ce n'est pas trop vieux pour se présenter ? Surtout DSK, celui qui devait battre Sarkozy, il montre une certaine verdeur non ? ( Bon, je ris un peu ) <br class="autobr" /> Vous m'inquiétez, à partir de quel âge, au PG est-on classé trop vieux ? Allez-vous, comme un politique le propose, supprimer le droit de vote aux vieux ( plus de 60 ans ? ) et avancer la majorité pour voter à 16 ans ? Ce n'est pas un peu totalitaire ça ? Est-ce que vous allez interdire aux " vieux" de s'exprimer, d'analyser, de partager leur expérience, leur savoir ? Avec l'allongement de l'espérance de vie ? <br class="autobr" /> Dois-je vous rappeler que nombre d'intellectuels, savants, scientifiques ont cherché, découvert, créé, publié toute leur vie ? La liste est longue, Victor Hugo, Einstein, Pablo Picasso etc. <br class="autobr" /> Quant à l'alliance avec les verts, socialistes ou autres, c'est à nous, parti communiste SOUVERAIN de décider. N'ayez pas peur, me dites-vous avec condescendance. <br class="autobr" /> Moi, j'ai vécu l' Union de la "gôche" qui a abouti à un naufrage et au retour de la droite. C'était une "union" aussi ... <br class="autobr" /> L'ami de Mélenchon , Mitterrand, disait : " On ne fait pas la même politique avec un PCF à plus de 10% " Et il a tout fait pour diminuer ce score ! <br class="autobr" /> Nous avons, nous communistes, tout à perdre à recommencer la même erreur avec l'ami de Mitterrand ! Qui va terminer le travail en se servant des voix de ce vieux parti qui pèse quand même 130 000 adhérents ,<br class="autobr" /> Un vieux parti qui, lui aussi, a de nouveaux adhérents plus jeunes, eh oui ! <br class="autobr" /> L'âge, la culture politique, l'expérience, ça permet d'analyser, de faire le bilan pour ne pas refaire les mêmes erreurs. <br /><img src='http://lepcf.fr/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Je ne voterai pas pour une candidature Mélenchon <br /><img src='http://lepcf.fr/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Je ne militerai pas pour une candidature Mélenchon à la présidentielle <br /><img src='http://lepcf.fr/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Je ne voterai pas Mélenchon à la présidentielle<br class="autobr" /> Et je peux vous dire que beaucoup de communistes feront comme moi !</p> <p>C'est ça qui m'apaise et fortifie ma résolution !</p> <p>Enfin, moi, je signe de mon nom ( même dans mes articles publiés par le Progrès) même si je suis parfois menacée : je suis contre le voile, je montre mon visage , je signe de mon nom :</p> <p>Mireille Popelin</p> De quoi j'ai peur... 2011-05-16T22:13:59Z http://lepcf.fr/De-quoi-j-ai-peur#comment219 2011-05-16T22:13:59Z <p>ben, si j'étais convaincu par ces textes que j'ai effectivement lu, ... j'adhérerai au PG !<br class="autobr" /> Or, je reste communiste...</p> <p>il semble qu'on soit vraiment en désaccord...</p> <p>a propos, as-tu lu la critique du texte de Martelli par Naudy ?</p> <p>pam</p> De quoi j'ai peur... 2011-05-16T10:29:43Z http://lepcf.fr/De-quoi-j-ai-peur#comment218 2011-05-16T10:29:43Z <p>Cher camarade (pourquoi pas)…<br class="autobr" /> La question de l'écologie n'est certes pas une question sans importance. J'en suis tellement convaincu que je suis moi-même depuis des années membre d'une organisation écologique : "Sauvons le climat".<br class="autobr" /> Il se trouve que nos conceptions n'ont que peu de rapport avec ce qu'il est convenu d'appeler "l'écologie politique", qui se contente de mettre en musique les vieilles idées du Club de Rome sur la décroissance, et qui ont surtout pour but de fournir un faux nez aux reculs que la société capitaliste impose aux travailleurs. Je me souviens d'un récent tract des écologistes de Corbas qui incitaient les abonnés du service public à quitter EDF pour des opérateurs privés "vertueux". Jean-Luc Mélenchon, avec sa planification écologique, ne se distingue qu'assez peu, sur le fond, des options vertes à la Duflot/Hulot.<br class="autobr" /> Vous nous invitez à faire confiance à Jean-Luc Mélenchon qui aurait tiré un trait sur ses errements sociaux-démocrates, et donné des gages, depuis, à la gauche.<br class="autobr" /> Pourrais-je vous proposer plutôt, comme candidat, une personnalité politique qui n'aurait jamais connu de tels errements et qui n'aurait jamais déserté les combats de la gauche ?<br class="autobr" /> Vous souhaitez que nous débattions de nos différences ; pourquoi pas… mais ce débat nous conduira peut-être à convenir que ces différences sont en définitive trop profondes pour qu'on accorde un chèque en blanc à votre champion.<br class="autobr" /> Moi, étroitement, j'aimerais voir les idées des communistes défendues par un communiste…</p> De quoi j'ai peur... 2011-05-16T09:18:43Z http://lepcf.fr/De-quoi-j-ai-peur#comment217 2011-05-16T09:18:43Z <p>Cher Camarade,</p> <p>Sur la question de la place de l'écologie, relisez-moi :<br class="autobr" /> "<i>En ne traitant pas cette question <strong>au même rang de priorité que les questions sociales</strong>, il apparaît pour beaucoup que le PCF manque un défi de son temps</i>".</p> <p>Ne vous méprenez donc pas. Je ne relègue pas le combat de classe au second rang. <br class="autobr" /> Cette préoccupation reste première, AU MÊME TITRE que l'écologie. A l'heure des luttes contre l'exploitation du gaz de schiste ou de la catastrophe de Fukushima, nier cette réalité de fait, ou la caricaturer comme vous le faites -"<i>Couvrons la planète d'éoliennes et de panneaux solaires et nous serons tous sauvés</i>"-, c'est, je le crains, faire preuve d'un manque de hauteur de vue ou d'un manque de compréhension des enjeux, et, j'en suis convaincu, commettre une terrible erreur politique. Dans un projet de transformation radicale de la société, lutte des classes et lutte écologique ne sont plus dissociables.</p> <p>Je tiens également à répondre à cette phrase : <i>"Et surtout soyons bien persuadés que notre salut commun passe par des actions individuelles, dans le cadre d'une économie de marché "moralisée"… "</i> Je vous prie de remarquer que vous extrapolez très largement mon propos. Où ai-je indiqué que nous devions nous satisfaire d'une pseudo moralisation de l'économie de marché ? Je ne suis ni membre du PS, ni du Parti radical de Gauche ou d'EELV, qui sont eux en faveur de cette moralisation. Le PG, à l'instar du PCF et de la GU me semble-t-il, soutien avec force une analyse qui dénonce les problèmes systémiques de l'économie capitaliste. Nous ne sommes en rien favorables à des ajustements cosmétiques.</p> <p>En revanche, je trouve votre jugement implicite sur l'initiative privée trop lapidaire, en cela qu'il oublie que le tissu associatif, dont l'utilité, l'ingéniosité et l'efficacité ne sont plus à démontrer, participe avec vigueur à la vie politique, sociale et économique de notre pays. Les actions individuelles ont le mérite de créer des impulsions collectives avec vélocité. Mais n'oublions pas qu'elles ne valent que si elles sont rejointes par l'adhésion d'autres individus. Proches de nous, les courants alternatifs sont tous nés ou presque de d'une initiative privée fédérant des militants (exemple : ATTAC est né de l'appel d'Ignacio Ramonet). Un peu plus lointaines, les récentes "révolutions" au Maghreb me semblent à ce titre un bon exemple d'impulsions individuelles qui ont su fédérer des groupes et, <i>in fine</i>, un peuple pour renverser subitement un ordre politique et social qui paraissait inébranlable.</p> <p>Mais ne confondons pas la France et les dictatures du Maghreb. Si l'opinion se travaille dans les combats quotidiens de la rue et des salles publiques, soient-ils médiatisés ou non, la prise de pouvoir ne se fera que par le chemin institutionnel des élections. Et dans un système présidentiel, il faut choisir le meilleur porte-parole, tacticien et stratège pour mener la bataille des coeurs et des esprits.</p> <p>En l'espèce, JL Mélenchon me paraît le mieux positionné aujourd'hui pour fédérer de nouveaux sympathisants à la cause sociale et écologiste au fil des prochains mois. Je comprends vos réticences vis-à-vis d'un homme politique qui a suivi, comme tant d'autres, les errements du PS au pouvoir. A ceci près qu'il s'est illustré à l'occasion du référendum sur le traité établissant une constitution pour l'Europe, en défendant la cause du "non", premier pas à l'écart de la pensée monolithique du PS. Il avait plus à perdre qu'à gagner dans ses prises de positions successives qui l'ont conduit, par cohérence, à quitter le PS. Et même si, comme vous, je ne me satisfais pas de ce semblant de choix "d'homme providentiel", je peux tout de même reconnaître le cheminement intellectuel d'un homme qui a su prendre des risques -des coups aussi- et porte haut et fort des idées qui, jusque là, n'avaient pas droit de cité ailleurs que dans les rares officines où le nom de Marx et le concept de lutte des classes n'était pas encore frappés de tabou.</p> <p>La philosophie marxiste féconde, l'héritage résistant des années 1939-1945 et l'engagement dans tous les mouvements sociaux, entre autres, constituent à mes yeux des raisons objectives de penser que le PCF et ses militants demeurent des référent majeurs pour tous ceux qui se revendiquent de gauche. Ce référent historique, le PCF l'est à mes yeux et mon souhait le plus cher est que le débat se tienne entre les militants du Front de Gauche convaincu et les membres du PCF qui restent réticents à cette dynamique.</p> <p>On ne peut pas se satisfaire de la peur, de l'entêtement et du ridicule qui ruinent l'animation d'un mouvement qui devrait, au contraire, rencontrer l'enthousiasme des défenseurs de la cause socialiste. Je ne souhaite pas voir le PCF disparaître. Je ne me réjouis pas <a href="http://www.lefigaro.fr/assets/images/PCF-elections.jpg" class="spip_out" rel='nofollow external'>des moqueries du Figaro à son encontre</a>. Au contraire, j'espère le voir s'ouvrir et s'engager pleinement avec toutes ses ressources dans le combat d'avant-garde que porte le Front de Gauche au côté de la GU, du PG et des autres mouvements sans doute sur le point de rejoindre officiellement nos rangs. Il ne faut pas que le PCF s'enferme dans un sectarisme idéologique puritain comme l'a fait déjà le NPA.</p> <p>Pour cela, il faut se rencontrer souvent et dialoguer ouvertement, sans se limiter à ce qui nous rapproche mais aussi en débattant de nos différences. Car si nous n'en sommes pas capables entre nous, alors il me semble que nos ambitions politiques devraient tout de suite être enterrées avec notre amour de la démocratie. Je pense que nous valons mieux que nos divisions et, surtout, que celles et ceux qui vivent dans l'isolement, la précarité, la honte ou la colère -victimes réelles du système capitaliste- attendent beaucoup de nous. Nous devons leur redonner l'envie de croire que oui, la vie peut encore changer.</p> <p>Pour unir notre nation, nous devons être exemplaires. <br class="autobr" /> Le Front de Gauche est un des laboratoires de cette union : ne vous privez pas de cette expérience !</p> <p>Un partisan de gauche, anonyme sur internet, <br class="autobr" /> mais avec un prénom et un visage à Villeurbanne</p> De quoi j'ai peur... 2011-05-15T20:36:00Z http://lepcf.fr/De-quoi-j-ai-peur#comment216 2011-05-15T20:36:00Z <p>pam, je suis bien d'accord avec toi :<br class="autobr" /> "L'issue ne viendra pas d'en haut.. ni dieu, ni tribun, ni sauveur suprême..."<br class="autobr" /> En revanche, ton propos qui consiste à penser que le PG serait un nouveau parti socialiste vraiment de gauche, Mélanchon un nouveau Mitterrand... manque vraiment d'analyse politique...<br class="autobr" /> Même si elle est de Mélanchon, j'invite vraiment toue la gauche à écouter cette très bonne analyse historique de l'union de la gauche replacée dans le contexte actuel : <a href="http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/05/09/1981-un-bilan-raisonne-des-lecons-dans-lactualite/" class="spip_out" rel='nofollow external'>http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/05/09/1981-un-bilan-raisonne-des-lecons-dans-lactualite/</a></p> <p>De quoi avons-nous besoin aujourd'hui ? <br class="autobr" /> Je vous renvoie au <a href="http://www.pcf.fr/8603" class="spip_out" rel='nofollow external'>texte stratégique du Front de Gauche</a>. L'avez-vous lu ?<br class="autobr" /> Je vous renvoie également à <a href="http://pcfvlr.unblog.fr/2011/05/13/une-situation-nouvelle-par-roger-martelli/" class="spip_out" rel='nofollow external'>une tribune de Roger Martelli dans l'humanité</a> : une situation nouvelle.</p> <p>Que pourrions-nous faire de mieux ?</p> <p>Olivier, un nouveau militant du Front de Gauche de Villeurbanne</p> De quoi j'ai peur... 2011-05-15T20:06:29Z http://lepcf.fr/De-quoi-j-ai-peur#comment215 2011-05-15T20:06:29Z <p>Oui, je vois depuis des décennies des citoyens tellement inquiets pour le PCF, qu'on sent bien que la disparition du parti mettrait fin, du même coup, à leurs angoisses sur son avenir.<br class="autobr" /> Alors bien sûr, cher partisan de gauche de Villeurbanne, on peut penser comme vous que le vrai problème du PCF est d'être communiste. C'est vrai : c'est bien peu à la mode. Et TF1, Le Figaro et Libération en sont convaincus et voudraient que nous le soyons tous. Reconnaissons qu'ils y sont presque arrivé.<br class="autobr" /> On peut aussi regretter que les communistes continuent à appeler au combat de classe, alors que le combat du moment est pour l'écologie. Foin du socialisme ! Couvrons la planète d'éoliennes et de panneaux solaires et nous serons tous sauvés. Et surtout soyons bien persuadés que notre salut commun passe par des actions individuelles, dans le cadre d'une économie de marché "moralisée"…<br class="autobr" /> On peut enfin trouver que Jean-Luc Mélenchon parle bien à la télé. Mitterrand aussi parlait bien à la télé dans les années soixante-dix. Je suis assez vieux pour m'en souvenir.<br class="autobr" /> Pensant ce que vous pensez, cher partisan de gauche, vous devez en effet être apaisé : être révolutionnaire, je vous le concède, ce n'est pas paisible !<br class="autobr" /> Mais ne croyez pas, cependant, que nous ayons peur : En 1941-42, être communiste, déjà, n'était pas à la mode. Pourtant mon père l'était et il n'avait pas peur. Et quand on lui parlait, plus tard, des beaux discours de Mitterrand à la télé, il nous répondait que le même au pouvoir se retournerait contre les travailleurs.<br class="autobr" /> Que dirait-il aujourd'hui d'un Mélenchon ?<br class="autobr" /> Mon père a mené la lutte des classes jusqu'à sa mort. Mais, je vous l'accorde, il n'avait que peu le soucis de l'écologie. J'ai pourtant du mal à croire que sa vie et ses combats n'ont servi à rien… Et je n'ai pas besoin pour m'en convaincre, de disserter des mérites du socialisme avec d'anciens tontonmaniaques, lors de réunions du Front de gauche… <br class="autobr" /> Je ne vois pas au nom de quoi, un tribun mitterrandien, maastrichtien, ancien ministre de Jospin au temps des privatisations, partisan de l'Europe supranationale et de l'Euro, fossoyeur de l'industrie nucléaire et partisan de l'agression coloniale de la Libye serait le mieux placé pour porter l'idéal rouge vif que m'a transmis mon paternel !!!<br class="autobr" /> Dussais-je, à cause de cet entêtement, "sombrer dans le ridicule".<br class="autobr" /> Bien à vous<br class="autobr" /> Dautrey</p> De quoi j'ai peur... 2011-05-15T16:12:23Z http://lepcf.fr/De-quoi-j-ai-peur#comment213 2011-05-15T16:12:23Z <p>salut thomas,</p> <p>évidemment, à 25 ans, on peut avoir l'impression d'un monde ou la droite a gagné.... comme si avant ce n'était pas le cas...</p> <p>mais en fait, le capitalisme a gagné depuis qu'il a exproprié l'aristocratie sous différentes formes, et si dans l'après guerre, il a du passer un compromis social sous la pressions du camp socialiste, il ne fait depuis l'effondrement de l'URSS que retrouver sa nature...</p> <p>Donc la question de l'issue politique est posée aujourd'hui comme en 1981, comme en 1945, comme en 1870... La différence réside dans le contexte historique, les rapports de forces...</p> <p>Il faut donc tirer les leçons de l'histoire...</p> <p>Le PCF n'a jamais été un club de discussion ou une bibliothèque d'idéaux et ni mireille ni aucun des communistes qui veulent "faire vivre et renforcer le PCF" n'ont cette intention, au contraire...</p> <p>Le PCF n'a jamais été un parti sectaire et replié sur lui même. Il a toujours cherché le rassemblement le plus large possible, travaillant à l'union des manifestations du Front populaire, au rassemblement de la résistance, au front des luttes sociales des années 60...</p> <p>Il a choisi pour la traduction politique de ce rassemblement populaire, la stratégie d'union de la gauche dans les années 60 pour arriver au programme commun en 72, au soutien à une candidature socialiste en1974, à la participation à un gouvernement socialiste en 1981...</p> <p>La question est bien de savoir si on tire les leçons de l'expérience... et on peut le faire sans doute plus facilement pour toi à 25 ans que pour des vieux qui trainent leur histoire parfois avec lourdeur...</p> <p>Pour ne pas reproduire l'échec de l'union de la gauche, il ne faut surtout pas la reproduire... en plus petit, mais il faut changer de "logiciel" comme on dit maintenant... Il ne faut pas un nouveau parti socialiste vraiment de gauche, ce que veut être le PG, il ne faut pas un nouveau Mitterrand, ce que prétend être Mélenchon, mais il faut que le PCF sorte de la perspective institutionnelle et électorale dans laquelle il s'est enfermé et presque dissous..</p> <p>Ce qui compte, ce n'est pas l'union en haut des dirigeants "de gauche", mais c'est l'action commune, la confrontation permanente en bas sur les objectifs, les luttes de classes assumées comme enjeu premier pour les communistes... L'élection n'est alors que le moment ou se renforce le parti communiste pour alimenter les luttes sociales...</p> <p>Le candidat dont nous avons besoin, c'est celui qui dira aux Français : votez pour moi pour que mon parti vous aide à organiser le grand mouvement social dont nous avons tous besoin, avec toutes les forces sociales qui ont intérêt au changement, qu'elles se disent de gauche ou pas, pourvu qu'elles aident à exproprier du pouvoir économique, politique et médiatique cette grande bourgeoisie qui peut être elle, de gauche et de droite, mais qui se gave pendant qu'on crève...</p> <p>L'issue ne viendra pas d'en haut.. ni dieu, ni tribun, ni sauveur suprême...</p> De quoi j'ai peur... 2011-05-15T11:42:50Z http://lepcf.fr/De-quoi-j-ai-peur#comment212 2011-05-15T11:42:50Z <p>Bonjour à tous les deux.</p> <p>Du haut de mes 25 ans, voilà ce que je vois : Je suis né dans un monde où la droite a gagné. Les relations internationales ne sont que des relations marchandes, un Homme n'a de valeur que s'il est plus compétitif, plus performant que son voisin, les richesses de la planète ne sont que des marchandises qui s'échangent au prix fort. L'idée même de Gauche risque de disparaître puisque le PS ose encore se dire socialiste.</p> <p>Le PCF ne doit pas mourir parce qu'avec lui mourrait l'espoir d'une société différente, plus juste et plus humaine. Mais le PCF ne doit pas non plus devenir une bibliothèque d'idéaux et de valeurs que personne ne viendrait consulter. Ces idéaux ne se transmettent que dans la lutte, que dans l'action politique.</p> <p>Aujourd'hui plus que jamais ; la France a besoin du PCF et le PCF a besoin du Front de Gauche pour faire résonner ses idées et transmettre ses valeurs. Seule l'union pourra donner de la force à notre voix !</p> De quoi j'ai peur... 2011-05-15T10:06:49Z http://lepcf.fr/De-quoi-j-ai-peur#comment210 2011-05-15T10:06:49Z <p>Très chère Mireille,</p> <p>Permettez-moi de répondre à votre message empli de nombreuses inquiétudes.</p> <p>En premier lieu, je souhaite souligner que si la peur est devenue l'un des fondements principaux de vos choix en matière de stratégie politique, alors oui, il y a de bonnes raisons d'avoir peur pour l'avenir du PCF. Mais avant d'aller plus avant, laissez-moi citer ici l'un extrait d'un de vos derniers emails qui m'est parvenu par voie de transferts successifs :</p> <p>"<i>Nos arguments ont porté, et pour avoir interrogé beaucoup de militants par téléphone ( qui ne peuvent plus se déplacer ) je pense que le oui à une candidature communiste est majoritaire ( ou presque ) <br class="autobr" /> Il faut nous faire entendre, et refuser la disparition de notre parti communiste en refusant la candidature d'un socialiste fan de Mitterrand même ex-socialiste ! ( vote oui au traité de Nice, de Maastricht , vote pour la guerre en Libye etc. )</i>"</p> <p>Ce message, couplé à votre lettre, me semble à plusieurs titres révélateur des défis auxquels le PCF doit faire face.<br class="autobr" /> Le premier défi est celui de la démographie du PCF : 130 000 adhérents de coeur ne signifie malheureusement pas 130 000 militants actifs sur le terrain. Votre email le confirme : le PCF vieillit et dispose donc de forces vives de plus en plus réduites sur le terrain.</p> <p>La question de la disparition du PCF n'est donc pas celle de son absorption au sein du Front de Gauche ou de sa digestion par le Parti de Gauche. <br class="autobr" /> Elle renvoie au contraire à une réalité interne plus triste : celle de son extinction par manque de sang neuf.</p> <p>Les difficultés de recrutement du PCF proviennent à mon sens de deux points : une erreur de marketing fondamentale et une erreur d'orientation politique contemporaine. <br class="autobr" /> Malgré les spécificités historiques du PCF, il faut bien comprendre que, pour la masse du public non averti et sous l'influence des discours politico-médiatiques dominants, le mot "communiste" renvoie immanquablement à l'image rétrograde soviétique. A ce titre, vous ne manquerez pas de noter que JL Mélenchon est régulièrement affublé de l'épithète "communiste" chez ses adversaires du PS, du centre et de droite afin de le disqualifier aux yeux de l'opinion. Porter en triomphe ce qui sonne depuis des décennies comme une insulte aux oreilles de la majorité des Français est un anachronisme doublé d'une faute politique terrible, en particulier vis-à-vis de la jeunesse pourtant sensible aux principes essentiels du socialisme auxquels le communisme se veut fidèle.</p> <p>Mais ces principes essentiels ne valent pas seuls, ou plutôt il ne valent plus seuls. <br class="autobr" /> Le souci écologique négligé par le PCF est aujourd'hui en première ligne des préoccupations politiques. Si celui-ci fait l'objet de nombreux détournements et rattrapages, il n'en reste pas moins que cette préoccupation est sincère et dominante au sein de l'opinion. En ne traitant pas cette question au même rang de priorité que les questions sociales, il apparaît pour beaucoup que le PCF manque un défi de son temps : à tort ou à raison, on ne peut que constater que cette posture passe pour une autre forme d'archaïsme et n'enjoint pas les plus jeunes à choisir le PCF dans le cadre de leur engagement. Au contraire, ceux-ci se tournent alors vers EELV ou le PG pour qui l'écologie politique est un combat essentiel.</p> <p>Ces différents points sont ceux qui me rendent, en tant que partisan de Gauche, vraiment inquiet pour l'avenir du PCF sur le long terme. <br class="autobr" /> Sur le court terme, j'ai aussi l'impression que l'obstination a vouloir présenter un candidat hors du label politique Front de Gauche et bien marqué PCF va causer des dommages bien plus rapides et sévères au PCF et à ses alliés du Front de Gauche. Le PCF n'a plus la ressource humaine pour mener des luttes politiques vibrantes. La Fête de l'Huma, souvent vantée en exemple, ne doit pas leurrer ses admirateurs : ceux qui y assistent sont plus attirés par la qualité des artistes alignés sur la scène que par les débats menés par le PCF. GU, le PG et les autres courants alternatifs sont très actifs et disposent des bras pour brandir drapeaux et pancartes lors des évènements sociaux et électoraux majeurs. Le Front de Gauche n'est pas l'organe de digestion du PCF par le PG. C'est au contraire la caisse de résonance des idéaux socialistes fondamentaux défendus par le PCF et aujourd'hui portés dans la rue par les militants plus jeunes de GU et du PG.</p> <p>La réflexion qui doit être menées, à l'horizon des échéances électorales de 2012 et au-delà, n'est pas de savoir si "<i>notre peuple a besoin d'un parti communiste, avec des dirigeants vraiment communistes</i>" mais de "<i>mener une lutte de classes, pour non pas aménager le capitalisme mais le renverser</i>". Le PCF, seul, échouera immanquablement et sombrera dans l'oubli et probablement le ridicule : fin peu glorieuse et décevante pour toutes celles et ceux qui sont pourtant convaincu au sein du PCF et dans les autres partis et organisations membres du Front de Gauche qu'une grande partie des idées défendues par le PCF restent depuis 1920 à l'avant-garde des luttes sociales.</p> <p>JL Mélenchon est vu comme un communiste retardataire par les socialistes et comme un cheval de Troie socialiste par les communistes. <br class="autobr" /> Il faut, au sein du Front de Gauche, lui prêter notre soutien complet afin de sortir de ces discours ambivalents qui ne nuisent qu'à une chose : le succès du socialisme véritable. Il ne faut pas sombrer dans le pessimisme ou l'idéalisme forcené. La réalité est trop complexe pour qu'une approche manichéenne l'emporte au sein de l'opinion. JL Mélenchon a su montrer qu'à tout le moins il sait jouer avec l'appétit des journalistes pour exister et faire exister les idées de la gauche non soumise au PS au-delà des cénacles confidentiels des communistes, altermondialistes et autres socialistes prétendument éclairés mas pourtant toujours isolés dans leurs micro-comités.</p> <p>N'ayez pas peur ! <br class="autobr" /> Pour cela il n'y a qu'une seule chose à faire : venez aux réunions du Front de Gauche avec les membres de votre parti, venez rencontrer et découvrir vos partenaires. Il faut se parler, apprendre à se connaître pour balayer les a priori, les préjugés. Le PCF et ses militants de la première heure ont beaucoup plus à gagner qu'à y perdre, de même que tous les autres partenaires du Front de Gauche.</p> <p>Permettez-moi, avant de conclure, de vous posez une question : quel espoir avez-vous de voir la société française s'unir si vous craignez vous-même de vous rapprocher de ceux qui vous ressemblent le plus ?<br class="autobr" /> Comme dans toute histoire, le premier pas est souvent difficile à faire, à ceci près qu'ici, vos partenaires vous tendent déjà les bras. Dans tout partenariat, la confiance n'exclut pas le contrôle des actions et des intentions, passées, présentes et futures. Mais pour estimer au plus juste ces dernières, il faut se rapprocher au plus près de leur source, observer et dialoguer. Et comme dans toute relation, le succès n'est à la clef que si le dialogue et libre, sincère et apaisé.</p> <p>Le ton de mon message était libre, son propos sincère ; j'espère qu'il vous aura apaisée, et surtout rendue curieuse.</p> <p>Un Partisan de Gauche et de Villeurbanne</p>