Conseil National du 15 avril : intervention de Paul Barbazange - commentaires

Conseil National du 15 avril : intervention de Paul Barbazange

Pour l'avoir modestement pratiquée au sein des piquets de grève, comme dans des échanges quotidiens, je sais que la lutte des classes n'est pas une partie de plaisir et qu'à baisser la garde elle peut déboucher comme en URSS sur le rétablissement du capitalisme dans les faits, en France dans les esprit jusqu'au reniement de la période keynésienne de l'après guerre…

Trois manif anti Khomri m'ont permis de me faire une idée de l'état déplorable de l'opinion, je ne parle pas des habituels chevaux de retour, Besancenot et ses pareils, les thuriféraires du Front et du parti de gauche mais de jeunes communistes brandissant des tracts à l'en tête de la faucille et du marteau s'affirmant tout à la fois pour un retour à la lutte et classe et anti-staliniens : Cherchez la contradiction !

C'est bien là le hic. Pour faire court Marx, Lénine, Staline ensuite le néant ou presque, le capitalisme sauvage jusqu'à Poutine, mettant un frein aux ambitions des oligarques atlantistes, quasi unanimement approuvé pour sa politique à l'international ce qui pour l'heure ne permet pas à « Ziouganov » de s'imposer à l'intérieur.

Faisant le parallèle de "Thorez-Marchais", je passerais directement à "Trannoy-Poly-Burricand" , dont le texte soumis au congrès est de nature à rassembler tous ceux qui se réclament, sincèrement de la lutte des classes et de ses réalités.

Ceci étant, le rapport des forces étant ce qu'il est au sein du PCF, à moins de miracle, je ne pense pas que cette motion ait la moindre chance d'être retenue à l'issue du congrès. Il convient donc d'envisager la création d'une structure alternative qui, réaffirmant les fondamentaux de classe, soumettrait quelques pistes de travail en vue de l'élaboration d'un programme en vue des prochaines présidentielles, à chaque jour suffit sa peine …

Ç commence par la prise de conscience que ce n'est pas avec des slogans vides de sens tels que « Faire barrage à l'extrême droite » qu'il est possible d'affaiblir le Front National mais en proposant une alternative crédible au libéralisme économique en revenant sur le terrain déserté aujourd'hui par le PCF, non seulement par sa direction mais par une majorité des encartés. Le mal est profond.

Conseil National du 15 avril : intervention de Paul Barbazange

va pour un Buffet Mélenchon si tu préfères, mais ce n'était qu'une dénomination pour illustrer le fonds...

toi donc, tu ne te vois pas du tout dans un "Thorez-Marchais", que je peux actualiser en "Gastaud-Bleitrach",ou mieux, mais tu ne connais pas, un "Trannoy-Poly-Burricand"...

mais la vraie question est alors
soit il peut y avoir un parti qui soit à la fois un Buffet-Mélenchon et un Gastaud-Bleitrach, et alors on peut être dans le même parti...n'oublions jamais que le PCF s'est construit en réalisant l'unité entre des anarchos syndicalistes, des guesdistes, des léninistes...
soit ce n'est pas tenable, et il faut alors avoir deux partis... qui peuvent même avoir des alliances intelligentes, mais qui affirment clairement des orientations différentes...

toute la difficulté, c'est que la direction du PCF a choisi... elle veut un "Laurent-Buffet" car Laurent ne veut évidemment pas laisser la place... mais qui est un Buffet-Mélenchon sur le fonds...

sauf qu'elle veut le faire avec le parti historique de Thorez-Marchais... pour freiner au maximum l'existence d'un Gastaud-Bleitrach...

Et ta remarque est alors très éclairante... tu as raison, que MG Buffet aille au PG ! ce serait beaucoup plus clair, elle irait avec sans doute un tiers du conseil national du PC et autant de ses élus...tout benef pour le PG, et on y verrait plus clair...

resterait alors pour les marxistes léninistes à recentrer le PCF resté communiste sur son histoire...

pam

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Un MG Buffet Mélenchon me conviendrais.Si tu as l' occasion, a moins que se soit fait lis : L'ère du peuple .
Fraternellement

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Lecture subjective de l'histoire de la dernière décennie.

Du drapeau rouge au chiffon bleu ... De la lutte contre le capitalisme à la lutte contre l'austérité.

Ce glissement sémantique subtile est un héritage des abandons théoriques et pratiques des années soixante dix ! Aux sources de ce « décrochage », il faudra bien se résoudre à « aller voir » comment ma « génération 68 », en se gauffrant dans l'humanisme bêlant, a permis le développement du carriérisme des « fils de ». Merci Garaudy, Juquin, Lucien Sève et quelques autres Berlinguer, Gorbatchev et Gysi … !

La réécriture de l'histoire, même récente, est un des chevaux de bataille de la Propagandastaffel. Exemple :

29 mai 2005, Référendum sur le projet de "Constitution" Européenne.

Avec une participation record de 70%, les Français répondent NON sans ambiguïté (55%)
Ce vote n'est pas isolé. Quelques jours plus tard, les électeurs néerlandais rejettent à leur tour ce projet.
Un déni de démocratie s'ensuivit, puisque l'essentiel du traité, rejeté par la vox populi, a finalement été adopté, par un tour de passe-passe dans lequel Ripoublicains et $olfériniens s'associèrent. Ce qui constitua une véritable rupture dans la vie politique française. Nous en vivons aujourd'hui les conséquences.

30 et 31 mai 2015 "Forum €uropéen des Alternatives"... Place de la République (déjà ! ...)

Organisé sous le label très globish de "Alliance Against Austerity" ...
Par qui ?! ... Je vous le demande un peu.
Il est déjà scandaleux que nos cotisations aient permis le montage d'une telle opération écran de fumée
en toute coordination avec la Propagandastaffel.
Le plus grave, c'est que, en loucedé, MGB et PL, aient discrètement associé le PCF à cette forfaiture des Ripoublicains et $olfériniens ... qui recyclent « l'€urope, l'€urope, l'€urope », en totale opposition avec l'expression claire de la volonté populaire.
Est-ce faire un procès à MGB et à PL que de dénoncer cette forfaiture ?

En toute fraternité, j'attends une réponse du camarade Turmel.

Conseil National du 15 avril : intervention de Paul Barbazange

A Tumel,

si des communistes s'engagent sur des textes différents, c'est d'abord que la direction a au fil des ans cessé de jouer son rôle "d'intellectuel collectif" qui permettait de construire un "nous" dans un parti qui a toujours réuni des courants divers, depuis son origine.

Et le problème ne se résume évidemment pas à un curseur plus ou moins à gauche, d'ailleurs, je suppose que tu ne t'identifieras pas comme plus à droite que Pierre Laurent... Et face au refus des primaires, nous n'avons pas les mêmes réactions. Le texte 1 dit "le PCF a déja beaucoup changé, mais il faut aller plus loin", et le texte 3 (le mien donc) dit au contraire, le PCF a changé en abandonnant ses points forts sans résoudre les problèmes auxquels il était confronté, et il faut reprendre les réponses construites au fil des années du programme commun qui ont abouti à la mutation pour reconstruire un parti communiste d'aujourd'hui... Donc certainement pas un NPA ou LO bis ! sauf si tu veux dire par là simplement "marxiste", car c'est bien effectivement dans la capacité de "penser le monde pour le transformer" qu'est l'originalité d'un parti communiste et cela ne peut pas se faire en ignorant ou en rejetant les acquis du marxisme léninisme...

Mais nous avons besoin d'un parti de masse, ancré dans les entreprises et les quartiers populaires, un parti capable de faire le lien entre les luttes et les élections, le mouvement social et le débat d'idée, un parti capable d'aider le peuple à s'unir et s'organiser pour résister d'abord, puis imposer au capital des reculs, et réouvrir le chemin d'une société socialiste, donc tout le contraire d'un parti gauchiste.

Dans cette longue histoire du choix stratégique de l'union de la gauche, le fait est que toutes les tentatives de "rénovation" souvent critique de la dérive électoraliste du parti, se sont construites en rupture avec l'héritage marxiste léniniste. C'est typiquement le cas de Sève, qui à coté d'un apport philosophique très utile sur la dialectique, a au final dans "commencer par les fins", sortir notre analyse des "luttes de classe qui sont le moteur de l'histoire", pour considérer "qu'il n'y a classe qu'a un pole de la société"... ce qui au final aboutit à ce discours creux des 99% repris par Pierre Laurent et dont il suffit de regarder la situation brésilienne pour voir l'incapacité à comprendre le monde réel...

Nous pensons nous qu'il faut reprendre le travail théorique dans le fil marxiste-léniniste, non pas pour se faire plaisir avec des citations, mais pour retrouver la capacité critique nécessaire à l'analyse concrète d'une situation concrète.

Le congrès sera de toute façon "bordélique" compte tenu de sa préparation et je ne pense pas qu'on puisse en espérer un progrès communiste, mais j'espère qu'il ne sera pas le dernier... et franchement, ceux qui veulent vraiment autre chose qu'un parti communiste devrait le dire clairement et en assumer leur choix...

Ou peut-être pourrait-on le faire dans un compromis en créant deux partis, un se réinscrivant dans l'histoire marxiste léniniste, un "thorez-marchais" pourrait-on dire, et un s'inscrivant complètement (enfin ! diront certains ) dans une refondation qu'on pourrait appeler un "Berlinguer-Gysi" ou un "Zarka-Seve"...

Conseil National du 15 avril : intervention de Paul Barbazange

Crétinisme parlementaire

Fin 1878, Engels et Marx rédigent une lettre au Parti social-démocrate allemand dans laquelle ils caractérisent ainsi l'attitude de ses dirigeants :
« Ils sont atteints de crétinisme parlementaire au point de se figurer qu'ils sont au-dessus de toute critique et de condamner la critique comme un crime de lèse-majesté ! »

Car le parti « manque encore d'hommes capables de le représenter au parlement ». […]
La social-démocratie allemande est-elle infectée de la maladie parlementaire et croit-elle que, grâce au suffrage universel, le saint esprit se déverse sur les élus, transformant […] les résolutions des fractions en dogmes inviolables ? […]
Là, on ne se trouve pas seulement en face de l'Allemagne, mais encore devant l'Europe, et on a le devoir, […] de proclamer ouvertement les voies et les objectifs du parti à l'égard de l'Europe. […]
Le parti allemand a été mis au ban par ces lois d'exception[1], précisément parce qu'il était le seul parti d'opposition en Allemagne. Si le parti encaisse le coup de pied sans manifester la moindre révolte, il ne fait que prouver qu'il méritait le coup de pied […]

« L'humain d'abord ! »

À en croire ces messieurs, le parti social-démocrate ne doit pas être un parti exclusivement ouvrier mais un parti universel, ouvert à « tous les hommes remplis d'un véritable amour pour l'humanité ». […] Alors viendront s'y joindre de « nombreux partisans appartenant aux sphères des classes instruites et possédantes. Il faut d'abord gagner ceux-ci à notre cause, avant que notre agitation obtienne des résultats tangibles ».

« Voyage avec les cadres … »

Le socialisme allemand se serait « trop préoccupé de gagner les masses, négligeant de faire une propagande énergique (!) dans les soi-disant couches supérieures de la société ».
[…] Pour enlever à la bourgeoisie la dernière trace de peur, on doit lui prouver […] le rouge n'est vraiment qu'un spectre, qu'il n'existe pas. Mais qu'est-ce que le spectre rouge sinon la peur de la bourgeoisie de l'inévitable lutte à mort qu'elle aura à mener face au prolétariat ?

« XXIIème congrès … »

Qu'on abolisse la lutte de classe, et la bourgeoisie et « tous les hommes indépendants » ne craindront plus « de marcher avec les prolétaires, la main dans la main » ! Ceux qui seront alors les dupes, c'est justement les prolétaires […]
Le programme [communiste …] ? On l'adopte, […] mais à titre posthume, comme un legs destiné aux générations futures. En attendant, on emploie “toute sa force et toute son énergie” pour toutes sortes […] rafistolages de la société capitaliste, pour faire croire qu'il se passe […] quelque chose mais que la bourgeoisie n'en prenne pas peur […]

« Au second tour : réflexe républicain ? »

[…] Au lieu d'une franche opposition politique : négociation […] alliances ; au lieu d'une résistance énergique […] : la soumission humble […]

« Rassemblement citoyen contre l'austérité … »

Il en est de même de la lutte des classes. On la reconnaît sur le papier, puisqu'on ne peut pas la nier, mais dans la pratique on cherche à l'effacer, à l'affaiblir. Le parti ne doit pas être un parti ouvrier, il ne doit pas s'attirer la haine de la bourgeoisie […] au lieu de s'appesantir sur des objectifs […] le parti préfère employer toute son énergie aux réformes de rapiécetage, […] soutiens à l'ordre social qui adoucissent les effets de la crise en un processus de dissolution lent, […] et paisible […]

« Humanisme bêlant »

Quand on écarte la lutte de classe comme un phénomène pénible et « vulgaire », il ne reste plus au socialisme que de se fonder sur le « vrai amour de l'humanité » et les phrases creuses sur la « justice ». [2]
Il est inhérent à l'évolution, que des individus appartenant à la classe dominante se joignent au prolétariat et lui apportent des éléments constitutifs d'une réelle utilité.

« L'union est un combat »

Nous ne pouvons donc pas nous associer à ceux qui retranchent du mouvement cette lutte de classe. L'émancipation de la classe ouvrière sera l'œuvre de la classe ouvrière elle-même. […]

Notes :

[1] En 1878, Bismarck avait réussi à obtenir une “loi d'exception” contre les socialistes, qui réduisit pratiquement le parti social-démocrate allemand à l'impuissance.

[2] Aujourd'hui, les mêmes réformistes mettent en avant : « L'humain d'abord » et « Les droits de … », héritages des approximations philosophiques des mutants du XXIIème, style Pierre Juquin et Lucien Sève.

N.B. : Les intertitres en gras ne sont pas d'époque ! …

Conseil National du 15 avril : intervention de Paul Barbazange

J'en terminerai lá ma curiosité sur ce qui motivent les communistes pour s' engager sur des textes alternatifs differents pour dire ceci : Il y a toujours plus à gauche que moi tu meurs...
J' ai lu et conversé avec un cde qui defend le texte que soutient J J Karman.
Passe encore sur la leçon de Marxisme que j' ai reçu, voir la leçon tout court qui doit selon eux t'octroyer le titre de vrai communiste.Ce dont j'ai constaté c' est que votre vision révolutionaire chers camarades, à côté c' est de l' eau tiède..,du roupis de sanconet..
.Vous êtes doublés sur votre gauche, faites gaf ,ça sent de part et d' autre le dérapage et la sortie de route vers les impasses ou pire, le platane mortifère..(rire)
Allez,espérons et faisons en sorte que le congrés soit représentatif de notre réalité,ce qui n' est absolument pas chose gagnée.

Conseil National du 15 avril : intervention de Paul Barbazange

J'en ai connu au pcf des : plus révolutionnaire que moi tu meurt ils n' ont pas toujours etaient tres efficaces..J'ai combattu souvent comme toi ( si tu es tjr membre du pcf ?) au sein du parti . Mais lorsque j' entends que lHumain d'habord serait une sorte de condancé social démocrate, alors je n' ai plus rien à dire.Lutte ouvriere et ses quelques 0,1 point peuvent se féliciter il y a encore possibilité de recrutement.Quant à moi je préfère me tourner vers celles et ceux des 4 millions de citoyens qui ont jugé ce projet capable de changer leur vie , et tenter avec d' autres communistes d'amener notre parti en se réengager dans cette formidable bataille .Il est bien evident que si le texte que vous défendez devenait majoritaire ce dont je ne crois pas , alors effectivement je cesserai mon adhesion.Et si c'est celui de la base commune sans aucune inflexion ni changement de cap mon attitude sera la même.

Conseil National du 15 avril : intervention de Paul Barbazange

Cette histoire subjective, il se trouve que je ne suis pas le seul à la partager, cela ne peut donc pas être une hallucination collective ; d'autant plus que cela repose sur des faits réels et concrets : analyse concrète de la situation concrète, disait Lénine.

Mais si tu as 38 ans de parti, cela veut dire que tu as vraisemblablement dit amen à beaucoup de choses. Notamment, que tu as accepté que Hue change de position concernant l'UE et l'euro sans qu'il y ait débat dans le PCF, que tu as accepté que Hue entraine le PCF dans un des pires gouvernements de collaboration de classe (Gvt Jospin avec moultes privatisations dont la casse de la SNCF par Gayssot), que tu as accepté la mutation (transformation du PCF en parti social-démocrate), que tu as accepté l'ambiguïté du FDG (parti ? non parti ?) et donc cette union au "sommet" comme une répétition du programme commun à une toute petite échelle, que tu as accepté le programme "l'Humain d'abord" qui est aussi peu révolutionnaire que celui de Mitterrand et ses 110 propositions, etc... Dont acte ! D'ailleurs, dans ma section, il y a aussi un cheminot retraité qui est passé du huisme au frontdegauchisme et qui a tout accepté sans barguigner, donc tu n'es pas le seul. Mais dans les faits, on ne peut que constater les dégâts qu'ont entrainé ces stratégies : l'effondrement général du PCF, notamment dans ses lieux d'implantation historiques. Et tu as le droit de vouloir continuer sur cette voie...

Tout cela fait qu'il n'y a pas subjectivité, mais divergences de point de vue politique ; cependant au final, dans ta version, que reste-t-il d'un véritable parti communiste ?

Conseil National du 15 avril : intervention de Paul Barbazange

J'ai omis de préciser pour celles et ceux qui ont une lecture tout à fait subjective de l'histoire du pcf, ce qui en soi n' est pas interdit mais peut également sujet à contestion, que j' ai 38 ans de militantisme. A la sncf ,et en retraite dans mon canton.Donc , je respecte chaque interprétation qui est la part de vérité de chacun, mais souffrez que je ne puisse les partager, voir que je m' y oppose lors de notre congrés.Aprés ,la décision finale appartiendra aux communistes.Vous, moi , les autres en tireront les consequences qu' ils jugent utiles.

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Si tu n'en as nullement l'intention, c'est qu'il y a des choses qui t'échappent, peut-être parce que tu es un jeune adhérent... Tout d'abord, lors de la prise de pouvoir de MG Buffet en 2001, elle déclare qu'elle poursuivra la "mutation" (sous-entendu réformiste...) du PCF menée par Robert Hue. Et au milieu des années 2000, elle mène une grosse offensive pour "métamorphoser" le PCF, et en premier lieu, en changer le nom, sachant qu'il ne ressemblait déjà plus guère au parti des années 70-80, c'est-à-dire à un parti encore implanté dans les milieux populaires et dans les entreprises, avec un fonctionnement au plus près du terrain des luttes, et non encore complètement dépendant des institutions. Les dirigeants de section refusent cette métamorphose en 2007 lors d'une Assemblée nationale. Par la suite, MG Buffet impose au PCF le Front de gauche (il n'y a jamais eu de décision de congrès officielle) et Mélenchon. Dans la continuité de la "mutation" et de la "métamorphose", l'objectif était de fondre petit à petit le PCF dans le Front de gauche derrière Mélenchon, permettant d'accueillir une aile gauche du PS, tout en gommant jusqu'à les faire disparaitre, les caractéristiques fondamentales d'un parti communiste.

Cela ne s'est pas tout-à-fait passé comme l'entendait MG Buffet. Et puis Pierre Laurentprend le pouvoir en 2010 avec une autre conception de la soumission au réformisme, s'appuyant sur le rejet par les adhérents de la nature indécrottablement anticommuniste des copains de Mélenchon, particulièrement le PG. Pierre Laurent lorgne aujourd'hui (tout en l'avouant) plutôt sur les frondeurs que sur le PG, d'où son histoire abracadabrantesque pour des primaires. En réaction, une partie de la direction a engendré ce texte 1, porté en sous-main par MG Buffet et ses portes-flingues, dont notamment Patrice Cohen-Séat... Ce texte est adroit, car il ne dit pas directement aux adhérents qu'il faut en finir avec le PCF ! Mais il le laisse sous-entendre, comme par exemple avec cette formulation : « Pour cela, nous devons poursuivre la transformation de notre vie interne.../... Nous avons évidemment énormément changé, notamment en abandonnant la dictature du prolétariat en 1976 et le "centralisme démocratique" en 1994, puis en adoptant en 2001 le "pluralisme de droit". Mais il nous faut aller plus loin. ».

Personnellement, à l'allure où va Pierre Laurent et à la manière dont il se fout de l'avis des adhérents qui réagissent fortement contre les primaires, j'ai l'impression qu'il veut aller au clash et qu'il se verrait bien à la tête d'un Syriza à la française, en se soumettant toujours plus aux forces réformistes et anticommunistes issues du PS, les frondeurs. Alors que le texte 1, veut aussi en finir avec le PCF, mais avec des forces anticommunistes plutôt gauchistes (notamment trotskistes), s'inféodant à un sauveur suprême autoproclamé (Mélenchon), version Podemos, c'est-à-dire non organisée, mouvementiste, permettant à des dirigeants autoproclamés de manœuvrer à leur guise en coulisse.

Quant à ceux qui combattraient le capitalisme aujourd'hui, je n'en vois pas beaucoup, même pas du tout comme le dit la chanson, PCF compris... Si tu penses qu'il y en a beaucoup, il te manque vraisemblablement une bonne formation sur ce qu'est réellement le capitalisme. L'objectif est donc bien de reconstruire un parti révolutionnaire aujourd'hui en France ! C'est tout l'enjeu de ce congrès et des années qui vont suivre.

Conseil National du 15 avril : intervention de Paul Barbazange

Je milite pour le texte alternatif numero 1 et je n' ai nulle intention de liquider notre parti.Jai seulement conscience que d'autre egalement combattent le capitalisme, que le pcf n' est plus le parti guide, et que malheureusement certains (e) par leur strategie sont prêts à faire du pcf une sucursale de LO ou NPA d'aujourd'hui .