Sauver la gauche ? ou réouvrir un nouveau Front Populaire ? - commentaires

Sauver la gauche ? ou réouvrir un nouveau Front Populaire ?

Bien entendu, l'histoire qui s'est faite est faite et l'illusion du retour en arrière, qui est très souvent très forte car la plus facile est effectivement un piège... Et autour de la mondialisation, personne sur ce site ne propose de revenir à la situation des trente glorieuses dont on oublie d'ailleurs souvent qu'elle était une période de luttes de classe féroces, dont les militants des luttes sociales des années 60 qui ont créé le climat revendicatif de 68 s'en souviennent..

Donc, non, aucun retour en arrière, mais aucune illusion non plus sur la nature de cette mondialisation capitaliste et de ces outils que sont le FMI, l'UE, l'Euro ou l'OTAN...

Et oui, il est impossible de renverser les rapports de force en s'inscrivant dans ces institutions, il est impossible aux peuples d'affirmer leur souveraineté sur le capital sans définir le cadre dans lequel cette souveraineté s'organise. Et toute l'histoire du XXième siècle et du début de ce XXième montre que les ruptures politiques ne se font QUE dans le cadre national... ! Du Chili de 73 au Venezuela ou à la Bolivie des années 2000...

Sans compter que la rupture avec l'UE ouvrirait enfin les portes de la coopération internationaliste avec les BRICS notamment, et la libérerait du carcan des directives Maastrichiennes pour les pays d'Europe...

pam

Sauver la gauche ? ou réouvrir un nouveau Front Populaire ?

“le problème n'est pas de retourner au franc, pour retourner au franc qui ne règle rien. la puissance d'une monnaie est celle d'économie du pays. L'euro est un faux nez du mark. L'euro permet à la puissance économique de l'Allemagne de s'accroitre au détriment de ses concurrents de la zone, puisque les capitaux se baladent comme ils l'entendent dans la zone euro. Or la production industrielle allemande est une production de haut et de moyenne gamme, la notre de moyenne et de bas de gamme. Arcelor a été absorbé par Mittal, Pechiney par Alcan, Lafarge par Holcim, Alcatel par Nokia etc. La France s'enfonce. Il faut pour réindustrialier le pays assujettir les capitalistes à l'Etat. Pour ce faire il faut maitriser les flux de capitaux. Les capitalistes ne peuvent continuer de délocaliser comme bon leur semble. Comment maitriser les flux de capitaux avec une monnaie que l'on ne maitrise pas qui est en dehors des Etats ? Le capitalisme c'est la concurrence, les forts deviennent plus forts et les faibles plus faibles. Il ne peut y avoir de gouvernance économique de la zone euro car cela signifierait que les Etats capitalistes ne sont plus concurrents les uns des autres. L'euro ne fait qu'accroitre les divergences entre Etats.
L'euro ne peut que conduire au fédéralisme ou à l'éclatement. Le fédéralisme est impossible par la nature des Etats qui composent la zone. L'éclatement peut prendre différentes formes qui dépendront des alliances du moment.
Il faut rompre avec les mécanismes de l'accumulation capitalistes responsables de la crise. Il faut développer un mouvement populaire qui impose ses choix économiques à la bourgeoisie.
il ne peut y avoir de politique industrielle sans maitrise de la part de l'Etat de sa monnaie et des flux de capitaux ; Il faut en outre que le court de la monnaie soit fixe pour protèger la monnaie des mouvements spéculatifs ; mais ceci n'est faisable que dans le cadre d'un mouvement populaire conscient des salariés (occupation des lieux de travail, etc) . Nous sommes aux antipodes du front de gauche et autres fariboles politiciennes. La bourgeoisie n'est pas prète à céder le terrain comme cela
Gilles Mercier

Sauver la gauche ? ou réouvrir un nouveau Front Populaire ?

Bonjour,
je partage la priorité d'affirmer le poids politique du PCF dans la construction d'un mouvement populaire efficace.
Mais pourquoi se doter de proposition programmatique rétrograde comme le retour au Franc pour prétendre se dégager des contraintes de l'Euro ? Il vaut mieux penser un rôle nouveau de la BCE que jouer la nostalgie du bon vieux temps. Une part de la mondialisation est irréversible et le retour au national est une illusion.