Arguments dans le débat nécessaire sur l'Euro - commentaires Arguments dans le débat nécessaire sur l'Euro 2013-07-28T20:51:32Z http://lepcf.fr/Arguments-dans-le-debat-necessaire#comment1025 2013-07-28T20:51:32Z <p>Les informations sur l'Allemagne ne sont pas complètes. Le projet des Etats Unis de l'Europe vient de la socialdemocratie et surtout des Verts. Ce n'est pas le programme de la droite<br class="autobr" /> allemande. La demande d'un 'gouvernement économique' vient surtout des gouvernements francais. Ce que Angela Merkel promet dans ce sens à Francois Hollande, ne sera surement pas<br class="autobr" /> suivi de beaucoup d'actes efficaces. Il est déjà sûr que son parti va gagner les élections, et il est bien possible que nous sommes devant une nouvelle situation début octobre.<br class="autobr" /> Actuellement en UE il n'y a que deux options : soit de continuer les programmes d'austérité - ou d' établir une union de transfer pour aider les pays les plus faibles.<br class="autobr" /> Concernant l'Allemagne, aucune option n'est faisable.<br class="autobr" /> La première ne marchera plus dans les autres états européens. La politique de la dévaluation interne est en train d'échouer.<br class="autobr" /> La deuxième ne marchera pas à cause de la constellation intérieure de l'Allemagne. Dans une union de transfer l'Allemagne devrait payer le montant le plus élevé. Ils vont le refuser, et le pays en serait peut-être même pas capable. <br class="autobr" /> La plupart des camarades allemands du DKP et beaucoup dans Die Linke disent que l'échec de l'union monétaire ne serait qu'une question de temps.<br class="autobr" /> C'est pourquoi Oskar Lafontaine a fait ses propositions pour sortir de l'euro, une sortie concertée et reglementée, avec un accord commun entre les pays concernés, pour éviter au maximum<br class="autobr" /> les dégats. C'est la seule solution réaliste qui pourrait faire une majorité - avec le PGE. Comme ca on va savoir aussi d'avance, que les autres états vont vraiment suivre.<br class="autobr" /> Au lieu de propager la sortie unilatérale de la France, il vaudrait mieux reveiller nos dirigeants PCF et FdG pour enfin soutenir cette proposition au niveau du PGE. Ils ne seront pas seuls.<br class="autobr" /> Une sortie unilaterale pourrait entrainer l'effondrement incontrollé de la zone euro - au profit des extrèmes droites.</p> Arguments dans le débat nécessaire sur l'Euro 2013-07-27T11:39:02Z http://lepcf.fr/Arguments-dans-le-debat-necessaire#comment1024 2013-07-27T11:39:02Z <p>Mais à part la question du capitalisme ou du socialisme, il faut aussi se demander si une dévaluation apporterait des <i>« avancées partielles »</i> et si <i>« le MEDEF se prendrait alors une belle claque »</i>, ou bien si la hausse des prix en France et la hausse des profits à l'exportation n'avantage pas le grand patronat à notre détriment.</p> <p>Les économistes au service du patronat cherchent à justifier la baisse du coût du travail, soit par la "dévaluation interne" c'est-à-dire l'austérité, la baisse des salaires réels et des pensions, soit par la "dévaluation externe" c'est-à-dire la dévaluation de la monnaie, la hausse des prix à l'importation et des profits à l'export.<br class="autobr" /> Dans ce cas la baisse relative des salaires remplace la baisse absolue. Que cette dévaluation soit réalisée avec l'euro ou avec le franc ne change rien au fond.</p> Arguments dans le débat nécessaire sur l'Euro 2013-07-26T18:07:34Z http://lepcf.fr/Arguments-dans-le-debat-necessaire#comment1021 2013-07-26T18:07:34Z <p>Il me semble qu'il faut faire attention au "ou ou"... comme si le mouvement historique se résumait à "ou la révolution par le renversement du pouvoir de la bourgeoisie, ou le maintien du capitalisme"...</p> <p>Une chose est de ne jamais oublier que toute victoire dans le capitalisme est toujours provisoire et sera remis en cause rapidement, qu'il ne suffit pas d'accumuler des victoires pour mettre en cause le coeur de la domination capitaliste, et qu'il faut bien créer les conditions de cette rupture révolutionnaire dans la domination de classe...</p> <p>mais cela ne doit pas nous conduire à négliger les avancées partielles, qui ne mettent pas encore en cause le coeur du pouvoir, la propriété des grands moyens de production et d'échange, mais qui peuvent être des points d'appui pour faire bouger le rapport des forces général au bénéfice des luttes, et surtout de faire bouger le rapport des forces sur cette question du pouvoir...</p> <p>Il suffit de penser aux communes par exemple, qui ont été pour les communistes un outil de mobilisation populaire, de mise en cause à une échelle locale, mais avec parfois un grand retentissement politique. C'est d'ailleurs un bon exemple car elles ont aussi été pour une part un biais "d'institutionnalisation" du PCF et pour certains de ses élus et dirigeants, du piège de l'acceptation du système... Reste que le "communisme municipal" est un fait historique qui a été et qui peut rester encore un élément positif des rapports de forces pour les luttes de classe. C'est d'ailleurs bien pour cela qu'ils s'attaquent aux communes avec les métropoles et que nous devons donc en faire une grande bataille...</p> <p>Revenons à l'UE. Personne ne pense que la sortie de l'Euro serait en soi un pas vers le socialisme. Mais il est par contre clair que le discours inverse de "l'Europe Sociale" est une terrible impasse qui enferme le mouvement populaire dans l'acceptation du capitalisme.</p> <p>Et ce que nous devons chercher à mieux porter, à mieux faire comprendre, et ce que tente de faire l'appel des assises, c'est en quoi une rupture de la France avec l'UE peut être une avancée partielle qui aide à poser la question du socialisme, du renversement de la bourgeoisie, et je pense qu'il est évident aujourd'hui, que, comme avec le référendum en 2005, un mouvement populaire pour les 4 sorties comme dit le PRCF serait un choc positif pour les luttes de classe.... et qu'une sortie de l'Euro de la France, même sous le capitalisme, serait un bouleversement politique dans lequel beaucoup de forces sociales "proeuropéennes" se retrouveraient déconsidérées.</p> <p>Comment ne pas voir par exemple que le MEDEF se prendrait alors une belle claque... Certes, comme en 45, et encore plus vite, car ce ne serait certainement pas de la même ampleur, il retournerait sa veste, et continuerait à diriger dans le nouveau contexte. Mais pour la classe ouvrière, quelle superbe occasion de se lever et de dire "capitalisme, dégage"... pour les communistes, quelle occasion de démontrer la nature de la mondialisation capitaliste, la nécessité d'y répondre par un réel internationalisme, et donc par la souveraineté populaire contre la bourgeoisie...</p> <p>Bien sûr, personne ne dit que le processus serait simple, ni tranquille, mais ce serait une fenêtre historique et dans tous les cas, ce sont les luttes de classe qui la font... et les luttes actuelles des entreprises posent toutes la question de la réponse à la mondialisation capitaliste, à la dictature capitaliste européenne, et de la nécessité d'un état qui assume son rôle pour la défense du travail...</p> Arguments dans le débat nécessaire sur l'Euro 2013-07-25T22:03:15Z http://lepcf.fr/Arguments-dans-le-debat-necessaire#comment1020 2013-07-25T22:03:15Z <p>Salut Robert,</p> <p>poursuivons le débat <i>« dans la Drôme »</i>, comme tu dis.</p> <p>En effet la dette <a href="http://www.lesechos.fr/opinions/edito/0202911635059-reflechir-a-l-effacement-des-dettes-publiques-588695.php" class="spip_out" rel='nofollow external'>s'alourdit toujours plus en Europe</a>, au point que même aux <i>Echos</i> on envisage de la passer à la trappe.</p> <p>Des économistes s'interrogent aussi sur l'utilité de ce qu'ils appellent la <i>« dévaluation interne »</i>, c'est-à-dire la baisse des salaires et des pensions, et envisagent la <i>« dévaluation externe »</i> ou dévaluation tout court, soit de l'euro, soit de la monnaie nationale après une sortie de l'euro.</p> <p>Mais il faut préciser dans quelles conditions peut s'effectuer la sortie de l'euro :</p> <p>1 - La sortie de l'euro dans le cadre du socialisme et sous l'autorité du pouvoir prolétarien, avec tous les garde-fous et mesures de <i>« salut public »</i> et de rétorsion <i>« dictatoriales »</i> qui s'imposent.</p> <p>2 - La dévaluation de l'euro, ou bien le retour au franc et sa dévaluation, dans le cadre du capitalisme.</p> <p>Ici, la finalité de l'opération est de favoriser la compétitivité des entreprises exportatrices, principalement le CAC 40.<br class="autobr" /> Pour cela au lieu de baisser directement les salaires réels, une dévaluation de 25 %, provoque une baisse relative des salaires par la hausse des prix des produits importés et une hausse des profits à l'export.<br class="autobr" /> La suppression de la TICPE – à condition qu'elle soit appliquée - permettrait d'amortir (et non d'annuler) la hausse du prix de l'essence mais avec un effet bien moindre pour le fuel domestique et pour les transports qui en sont partiellement exonérés (pêche, transport fluvial, transport public, agriculture, transport routier, etc.).<br class="autobr" /> La hausse des prix ne s'applique pas qu'aux carburants mais à l'ensemble des marchandises importées, de façon à développer la production française, mais en définitive sur le dos des salariés.</p> <p>Après on peut toujours envisager des mesures drastiques pour maintenir le niveau relatif des salaires, hausser le SMIC, bloquer les prix, réquisitionner, punir la spéculation, nationaliser les banques, contrôler les marges des importateurs, etc. à la fin ça nous ramène au cas n° 1 :</p> <p>La sortie de l'euro dans le cadre du socialisme et sous l'autorité du pouvoir prolétarien.</p>