Un Marx, ça va, après, bonjour les dégats ? - commentaires Un Marx, ça va, après, bonjour les dégats ? 2013-03-25T08:57:59Z http://lepcf.fr/Un-Marx-ca-va-apres-bonjour-les#comment868 2013-03-25T08:57:59Z <p>Effectivement, ce dossier m'a fait bondir, comme m'avait fait bondir un débat à la fête de l'Huma en septembre dernier...</p> <p>« <i>je n'ai ni le mérite d'avoir découvert l'existence des classes dans la société moderne ni celui d'avoir découvert leur lutte (…). Ce que j'ai fait de nouveau c'est d'avoir apporté la démonstration suivante : 1°) l'existence des classes ne se rapporte qu'à certaines luttes définies, historiques, liées au développement de la production ; 2°) la lutte des classes conduit nécessairement à la dictature du prolétariat ; 3°) cette dictature elle-même constitue seulement la période de transition vers la suppression de tous les classes et vers une société sans classes </i> ».</p> <p>Karl Marx.</p> <p>Méditez ça, les réformistes !</p> Un Marx, ça va, après, bonjour les dégats ? 2013-03-23T23:34:11Z http://lepcf.fr/Un-Marx-ca-va-apres-bonjour-les#comment864 2013-03-23T23:34:11Z <p>Merci pam pour cet article que je vais remettre en ligne.</p> <p>Cet <i>intérêt</i> pour Marx n'est pas fortuit. Fin 2012, Qiushi (organe du CC du PCC) reprenait un article de Drapeau Rouge : <a href="http://www.qstheory.cn/zywz/201212/t20121225_201858.htm" class="spip_out" rel='nofollow external'>« le déclin de l'intégrisme néolibéral en occident »</a>, montrant que la crise économique a balayé les thèses économiques bourgeoises et signalant une <i>« fièvre marxiste »</i>.</p> <p>Le débat théorique change alors de terrain. Il ne s'agit plus de défendre ouvertement l'économie politique bourgeoise, mais de se réclamer du marxisme pour l'affadir et lui ôter son caractère de classe, et son utilité pratique révolutionnaire.<br class="autobr" /> Par exemple l'économiste Gilles Raveaud a tellement bien <i>résumé</i> le marxisme qu'il n'en subsiste plus qu'un vulgaire constat critique d'où la classe ouvrière a disparu, et qu'aurait pu signer l'abbé Pierre. <br class="autobr" /> L'entreprise n'est pas nouvelle, elle avait commencé du vivant de Marx.</p> <p>Le leitmotiv de ces réformistes c'est le <i>« dogmatisme »</i> ancien ou nouveau. D'après eux ce <i>« dogmatisme »</i> aurait causé la chute des premières expériences socialistes.<br class="autobr" /> Bonne question : avec le recul il serait utile de s'interroger sur la chute de l'URSS et de se demander si elle est due à un excès de <i>« dogmatisme »</i> ou plutôt à un excès de révisionnisme et de restauration capitaliste.</p> <p>On ne va pas se flageller comme Robert Hue devant Monsieur Courtois. L'histoire du PCb de l'URSS, outrageusement déformée dans le <i>« livre noir du communisme »</i>, doit faire l'objet d'une critique communiste (et non anti-communiste) tenant compte des conditions de l'époque et de la réalité de la lutte des classes en URSS et dans le monde.<br class="autobr" /> Il existe sur ce sujet des documents (liste non limitative) :<br class="autobr" /> <a href="http://editions-proletariennes.org/Histoire/Histoire.htm" class="spip_out" rel='nofollow external'>quelques points sur l'histoire</a><br class="autobr" /> <a href="http://editions-proletariennes.org/page44.htm" class="spip_out" rel='nofollow external'>les mensonges du « livre noir du communisme »</a><br class="autobr" /> <a href="http://editions-proletariennes.org/page19.htm" class="spip_out" rel='nofollow external'>une campagne, un livre</a><br class="autobr" /> <a href="http://www.communisme-bolchevisme.net/download/Ludo_Martens_Un_autre_regard_sur_Staline.pdf" class="spip_out" rel='nofollow external'>un autre regard sur Staline</a></p> <p>Evidemment l'ombre de Staline tient entre ses dents le couteau de ce « dogmatisme ».<br class="autobr" /> Staline précisément tenait en 1928 un discours très instructif sur la restauration possible du capitalisme en URSS, dans son discours <a href="http://www.resistance-politique.fr/pages/Staline_les_questions_du_leninisme_tome_II-3751838.html" class="spip_out" rel='nofollow external'>« du danger de droite dans le parti communiste (bolchevick) de l'URSS »</a> (p. 201 de la version électronique) :</p> <p>Un apport essentiel de Marx, outre l'analyse du capitalisme et des contradictions qui déterminent sa transformation révolutionnaire en socialisme puis en communisme, c'est la méthode matérialiste-dialectique qu'il a appliquée à son étude.<br class="autobr" /> L'actualité du marxisme ne consiste pas à mettre le marxisme dans un sac et entasser par-dessus tous les lieux communs de l'anti marxisme, comme si toute forme de critique était bonne à prendre, ou ajouter des « dimensions » au marxisme ; c'est l'utilisation de la méthode matérialiste-dialectique pour comprendre et transformer l'ensemble des contradictions de notre époque.</p> <p>Par exemple, en 1956 Mao Tsé-toung prononçait un <a href="http://humaniterouge.alloforum.com/tsetoung-grands-rapports-t4030-1.html" class="spip_out" rel='nofollow external'>discours sur les « dix grands rapports »</a> caractérisant son pays. L'objectif poursuivi à travers la résolution de ces différentes contradictions était l'édification du socialisme en Chine, (en tenant compte de l'expérience soviétique et de l'œuvre de Staline justement).</p> <p>De la même façon, pour atteindre l'objectif de la révolution prolétarienne en France, il nous faut étudier les contradictions caractéristiques de la société moderne française, ses rapports avec les autres pays, et les rapports de ces différentes contradictions avec celle, fondamentale de la société capitaliste, entre bourgeoisie et prolétariat.</p> <p>Comment résoudre cette intrication de contradictions ?<br class="autobr" /> Seule la révolution prolétarienne nous permettra de résoudre la contradiction principale, à la manière d'Alexandre et du nœud gordien. Mais nous devrons aussi résoudre ultérieurement toutes ces contradictions dans le cadre plus favorable du socialisme.</p> <p>Dans l'immédiat, la vie et les combats de tous les jours sur le terrain de l'emploi, de l'industrie agroalimentaire, du droit à la santé, de l'égalité des hommes et des femmes, de l'écologie, de la sûreté nucléaire (à commencer par celle des ouvriers sous-traitants), de la paix opposée aux aventures militaires impérialistes, etc. devraient renforcer le front uni de la classe ouvrière et du peuple, viser l'objectif de la révolution prolétarienne et lui être reliés, afin d'être résolus définitivement au plus tôt.</p> <p>A l'inverse les croisades contre le « dogmatisme » et pour la confusion des genres ne servent qu'à obscurcir l'horizon, retarder l'échéance et prolonger l'agonie de l'ancien régime.</p>