Regard sur les partis communistes d’Europe - commentaires Regard sur les partis communistes d'Europe 2012-07-03T20:20:46Z http://lepcf.fr/Regard-sur-les-partis-communistes#comment594 2012-07-03T20:20:46Z <p>En ce qui concerne l'ancien <span class="caps">SED</span>, je me vois obligé d'ecrire une réponse. D'abord j'ajoute encore quelques faits.<br class="autobr"> Le <span class="caps">PCA</span> n'a pas été détruit entièrement par les fascistes - ils ont d'ailleurs tué 200 000 résistants allemands - même jusqu'à la fin de la guerre il y avait partout en Allemagne des réseaux de résistance.<br class="autobr"> Après la guerre le <span class="caps">PCA</span> avait toujours env. 90 000 adhérents, et ils avaient obtenu 6<small class="fine d-inline"> </small>% des voix pour le premier Bundestag. Le parti était fortement engagé contre le réarmement de la <span class="caps">RFA</span>, et<br class="autobr"> c'était Adenauer qui lui a donné le dernier coup en l'avoir fait interdire en 1956. En 1968 on a fondé un autre <span class="caps">PC</span>, le <span class="caps">DKP</span>. Ce petit parti existe toujours. Ils sont très engagé dans les mouvements<br class="autobr"> populaires, comme dans l'antifascisme et pour la paix, souvent ensemble avec Die Linke. En 2006 le <span class="caps">DKP</span> s'est donné un nouveau programme, écrit par le philosophe communiste Hans Heinz Holtz,<br class="autobr"> qui a beaucoup coopéré avec Domenico Losurdo. Le parti sort un hebdo, «<small class="fine d-inline"> </small>Unsere Zeit<small class="fine d-inline"> </small>», dont les analyses sont basées sur le marxisme.<br class="autobr"> Il y a un autre journal marxiste et quotidien, «<small class="fine d-inline"> </small>Junge Welt<small class="fine d-inline"> </small>», entre le <span class="caps">DKP</span> et Die Linke, un héritage de la <span class="caps">RDA</span>, avec d'excellentes informations internationales. On peut l'acheter dans toutes les grandes villes d'Allemagne - il n'y a pas d'équivalent en France.<br class="autobr"> Maintenant au <span class="caps">SED</span> et son parti frère à Berlin-Ouest, le <span class="caps">SEW</span> (6000 adhérents dans West-Berlin). J'estime que en 1989/90 c'était surtout la détresse. Pas mal de camarades ont adhére au <span class="caps">DKP</span>, la plupart sont restés - par les transformations du <span class="caps">SED</span> - dans Die Linke. Tous des bureaucrates accrochés au pouvoir<small class="fine d-inline"> </small>? Non, beaucoup se sont engagés dans ses forums marxistes et sa plateforme communiste. On peut bien le constater dans le nouveau programme du parti, dans ses positions anticapitalistes et dans la fermeté contre toutes les guerres. Seulement - ces camarades on ne les rencontre ni à Strasbourg ni à Paris. Il y a des centaines de camarades ancien <span class="caps">SED</span>, la plupart au chomage ou avec une petite retraite, historiens, politiciens, journalistes, ouvriers, medecins, sociologues, qui souffrent toujours de cette défaite, et qui font<br class="autobr"> depuis des années un énorme travail de recherche sur la défaite du socialisme, y compris en <span class="caps">URSS</span>, et qui essayent à conserver les sciences de la <span class="caps">RDA</span>, un énorme trésor, pour les futures générations, malgré leur déstruction lancée par la <span class="caps">RFA</span>.<br class="autobr"> Concernant les défaites électorales de Die Linke, je suis d'accord pour la ville de Berlin. Dans les Länder de l'ancienne <span class="caps">RFA</span>, Die Linke n'a pas participé au gouvernements, les raisons sont d'autres.<br class="autobr"> Pendant que Die Linke avait obtenu 12% en 2009, le <span class="caps">SPD</span> était au gouvernement avec Merkel et a fait la politique de la droite. Die Linke était le seul parti de gauche dans l'opposition. Maintenant, comme le <span class="caps">SPD</span> est dans l'opposition, il se présente à gauche, et il y a beaucoup d'électeurs qui font la navette entre ces deux partis. En plus il y avait la retraite d'Oskar Lafontaine et les divergences<br class="autobr"> entre les sociaux-démocrates et les socialistes/communistes dans le parti, largement exploitées par les médias bourgeois.<br class="autobr"> De toute facon, pour l'Allemagne, beaucoup plus touchée par l'anticommunisme que la France, Die Linke est un progrès. Depuis on entend souvent quelques vérités au Bundestag, comme hier<br class="autobr"> par la député Sahra Wagenknecht sur le nouveau «<small class="fine d-inline"> </small>pacte de stabilité<small class="fine d-inline"> </small>», accompagnée par des cris de la droite comme «<small class="fine d-inline"> </small>Erich (Honecker) nous dit bonjour<small class="fine d-inline"> </small>»...<br class="autobr"> L'histoire de la France est differente et les partis ne sont pas les mêmes. Il n'y a aucune raison pourquoi le <span class="caps">PCF</span> fait pareil comme Die Linke.</p>