L'énergie nucléaire en question - commentaires L'énergie nucléaire en question 2012-02-05T17:50:18Z http://lepcf.fr/L-energie-nucleaire-en-question#comment451 2012-02-05T17:50:18Z <p>Non, Paul, il y aura des raccourcis ! Comme Louis XVI !</p> L'énergie nucléaire en question 2012-02-05T13:57:09Z http://lepcf.fr/L-energie-nucleaire-en-question#comment450 2012-02-05T13:57:09Z <p>Nucléaire, vrai débat dans l'actualité politique.</p> <p>En l'espace de moins d'un mois j'ai participé, en militant communiste, à deux débats sur l'avenir du nucléaire. L'un avec la section de Béziers, à partir des dix propositions nationales du PCF . Je les partage. Le compte rendu ci dessus J Cros donne les "essentiels" de ce débat. L'autre organisé par le groupe NPA de ma ville sur le thème," Pour d'une sortie du nucléaire en moins de 10 ans" et le scénario des anti électricité nucléaires "Négawatt" scénario à ce jour soutenu par Mélanchon ! <br class="autobr" /> J'ai donc vécu deux approches opposées dans leurs objectifs et dans leurs formes et c'est cette expérience que je voudrai communiquer.</p> <p>Avec le scénario "Négawatt" l'objectif est de s'appuyersur le sentiment populaire actuellement très majoritaire- à mon avis irraisonné- d'un nucléaire à éliminer au plus vite quelles que puissent en être les conséquences car poison indétectable par nos sens, définitivement plombé par ses origines militaires, cultivé dans le secret, produit d'un développement technologique et industriel échappant à toute maîtrise humaine. Au delà des conditions industrielles, sociales, politiques. Curieusement tout au long de ce débat, juqu'à une intervention, cinglante de ma part, toute la dimension militaire, avait été totalement occultée !</p> <p>Avec le PCF et P Alain Millet je me suis retrouvé dans une approche infiniment plus complexe, plus riche, finalement bien plus juste. L'avenir du nucléaire se retrouvant au coeur, à l'articulation d'un grand nombre de débats dont chacun est lui même..complexe.<br class="autobr" /> Peut être là réside aussi le grand succés des anti-électricité nucléaire C'est si simple...</p> <p>Rendons à Pierre Alain la justesse de son choix de conférencier. Il l'a débuté par une série magistralement efficace de constations diverses nécessaires à l'éclairage de ces interractions. Le risque spécifique radioactif qu'il s'agisse d'accidents ou d'accumulation des déchets, du résulta de 60 ans d'essais nucléaires miltaires et d'accidents, n'étant nullement occulté. Je ne retiendrai que ce qui me paraît essentiel : <br /><img src='http://lepcf.fr/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Questions de la production, du stockage et du transport, des progrès techniques à accomplir, de l'épuisement de certaines ressources énergétiques.De la sécurité pour les agents du nucléaire et les populations. Des besoins sociaux et économiques. Du côut des travaux d'économie d'énergie : bâtiments neufs ou à rénover, transports... des gaspillages réels aussi bien dans les consommations individuelles des riches que dans le collectif... La nature politique de toutes les décisions à prendre, aujourd'hui demain, après demain. <br /><img src='http://lepcf.fr/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> La question décisive du temps de la production industrielle et des recherches : pour mettre au point de nouvelles technologies nucléaires ou autres, de nouveaux moyens de production (EPR , 4ème génération, nouvelles texchnologies support de production d' énergies "vertes"...) il faut des décennies, ces décennies ce sont celles des années de la transition déjà en cours. <br /><img src='http://lepcf.fr/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> Une part importante de l'exposé a porté sur le nucléaire militaire, ses terribles pollutions cumulées, l'épée de damoclès qu'il constitue sur toute vie terrestre, le poids insupportable des dépenses de mort à l'échelle nationale et mondiale... La terrible responsabilités des gouvernements français de droite ou de gauche depuis De gaulle, Chirac et Sarkozy en passant par Miterrand et Jospin. Chacun ayant continué à mobiliser une part essentielle du PIB, richesse du pays extorquée auw salariés pour accroître et moderniser les moyens de terreur nucléaire. <br /><img src='http://lepcf.fr/squelettes-dist/puce.gif' width="8" height="11" class="puce" alt="-" /> La question des besoins a naturellement occupé une place prépondérante : Besoins sociaux, marqués par une profonde inégalité d'accès des citoyens à l'électricité. 10% de la population en "précarité énergétique" même si P Alain conteste l'utilisation abusive du mot "précarité". Les 10 % de la population française consacrant plus de 10 % de ses revenus au chauffage... Il y a donc précarité. L'argent, la faiblesse des revenus est une barrière insupportable. La mise en place de nouveaux compteurs permettant au fournisseur de rationner électroniquement la consommation en fonction des paiements n'est rien d'autre qu'une sophistication du rationnement. Sans tickets !<br class="autobr" /> Besoins industriels également, l'effondrement de la production industrielle française masque aujourd'hui ce phénomène. 7 des 9 usines françaises productrices d'aluminium ont fermé, il en est de même pour l'acier. Si demain nous reconstruisons une industrie nationale, sans parler du remplacement au moins partiel, graduel mais inévitable du pétrole par l'électricité dans les transports, les besoins industriels et productifs feront un bond énorme. Toutes les décisions devraient intégrer cette question des besoins.<br class="autobr" /> Sauf manque d'attenion de ma part le conférencier n'a pas suffisament étendu cette réflexion sur les besoins au monde dans son ensemble. Des milliards d'hommes vivent aujourd'hui sans accés à l'électricité avec tout ce que cela signifie de misère... ne serait ce que pour avoir de l'eau potable (pompes) ou cuire ses aliments. Bien des déclarations péremptoires que l'on entend sur la décroissance "à organiser"de la consommation sont plombées par cette simple constatation : des milliards d'hummains ont droit autant que nous à vivre et non à survivre ! Les sources d'énergie carbonnées pour des raisons de disponibilité (coût sur les marchés capitaliste, insolvabilité épuisement mondial des réserves...) et de pollution ne peuvent suffire.<br class="autobr" /> Ce sera la déforestation pour cuire sa nourriture, ou bien criminellement pour produire des agro carburants...et polluer à mort au CO2. Ou..<br class="autobr" /> L'utilisation de l'énergie d'origine nucléaire est donc indispensable.Les lois de la physique sont ainsi, en dehors de l'utilisation de l'énergie issue de réactions nucléaires contrôplées évidemment en liaison étroite avec beaucoup d'autres sources , point de solutions humaines. Il s'agit d'une question qu'aucune ellipse consciente ou non, qu'aucun discours idéologique ne peut contourner. Cette question des "besoins de l'humanité" m'a d'ailleurs permis d'interroger sur le fond les débatteurs du NPA... leur sortie en dix ans du nucléaire prenant au vu de cet argumentation humaine quelques rides en quelques secondes et un tout autre sens que celui gentiment écologique qui'ils lui donnaient.</p> <p>Nous sommes donc bien au coeur de choix politiques de société. Au coeur des choix pour la transition énergétique. Choix qui n'ont rien de franco-français.<br class="autobr" /> A juste raison P. Alain a insisté sur l'actuelle duplicité des positions allemandes : Merkel appuyée par les écologistes du cru ferment 7 centrales ;nucléaires, avec l'objectif d'en fermer 9 de plus rapidement et en même temps achète de l'életricité nucléaire française, construit des centrales au lignite ultra polluantes (CO2, pluies acides...).-Souvenons nous du temps de la RDA-, des cris des écologistes contre cette production. Aujourd'hui les même sont sur le silence radio. Et pour faire bon poids, l'éolien étant intermittant Merkel achète de l'électricité "verte" à la Norvège qui a équipé ces chutes d'eau et ouvre des turbines à gaz... Eoliennes et turbines à gaz ayant l'incroyable avantage d'un retour sur investissement allant de quelques mois à deux ans pour des dizaines d'années dans le nucléaire. Ceci explique peut être quelques rafales de décisions. Quant à l'utilisation du territoire de mon pays pour exporter les risques inhérents à la production d'énergie électrique d'origine nucléaire, j'avoue être interrogé. Impérialisme de la nation la plus puissante ? Europe du capital quand tu nous tiens.</p> <p>Les communistes écologistes conséquents par définition sont en droit d'exiger un bilan, de Merkel comme de Sarko, des intégristes verts comme des spéculateurs aux profits assurés dans l'éolien, le photovoltaïque et même l'électro nucléaire si le public par un coup de baguette "magique" assume les risques industriels et la lourdeur de l'investissement !<br class="autobr" /> Comme nous avons le devoir de demander des comptes au PS et aux "verts français" qui viennent de conclure un accord qui n'est quand même pas passé innaperçu : "20 centrales fermées contre 20 circonscriptions réservées et un groupe à l'Assemblée Nationale". Ce qui est par rapport à la gravité des sujets porte chacun à réfléchir.<br class="autobr" /> N'oublions pas aussi qu'aujourd'hui Mélenchon défend en tant que candidat du Front de gauche le scénarion "Négawatt".</p> <p>C'est donc bien de politique qu'il s'agit. Au coeur de ces manipulations politiques les militants du PCF peuvent être fiers des positions de leur parti (Dix propositions présentées récemment par Pierre laurent devant les travailleurs de l'électricité et du nucléaire, nous les avons publiées sur le site lepcf.fr). Une fois de plus le PCF montrant de fait son utilité décisive aux côtés du Front de gauche !</p> <p>Reste donc à poursuivre dans des conditions difficiles le débat d'idées.</p> <p>Nul ne peut ignorer que nous sommes au moments de choix cruciaux tant au plan français avec le viellissement du parc de centrales... Elles doivent être remplacées, la vétusté surtout dans le cadre de l'actuelle privatisation rampante pouvant porter de véritables risques industriels.<br class="autobr" /> Qu'au plan mondial avec le caractère exponentiel de la demande et l'épuisement rapide de s ressources carbonnées.<br class="autobr" /> Comment assurer la transition des prochaines décennies ? <br class="autobr" /> Comment faire face aux besoins du monde ? Comment économiser l'énergie, comment produire toute l'énergie dont l'humanité a besoin ?<br class="autobr" /> Comment assurer toutes les recherches sur la production, le transport, l'utilisation économe de l'énergie ? Comment mettre fin aux gaspillages honteux de la classe dominante ? Quelle que soit sa forme et sa source. En particulier dans le domaine de l'électricité ?</p> <p>Cela est il possible sans passer à un socialisme démocratique et planifié ?</p> <p>A la section du PCF compte tenu de la quantité d'information le temps du débat a été restreint. J''en retiens pourtant deux idées, l'une sur le transport et le stockage de l'élecricité, (formulée au travers de la demande de productions de proximité) et donc de la nécessité de pousser avec détermination et confiance les recherches technologiques tout azimut. Et une autre question à partir d'une remarque d'un des participants mettant en valeur sa production domestique d'électricité photovoltaïque équivalente à sa consommation familiale. L'animateur en profitant pour faire observer que le réseau lui achetait son électricité deux fois plus cher au KW que celui à lequel il le lui vend au moment où il en a besoin. Chacun des usagers payant la différence pour chaque KW sur chacune de ses factures. Encore une observation décisive : celle des coûts, de qui paye et pour qui !</p> <p>Il me revient pour conclure une expression dans le domaine de la communication, on disait alors de la propagande de Lénine il y a maintenant un siècle pour tenter de définir l'objectif du communisme de façon compréhensible dans l'URSS de 1920 : "Le communisme c'est le pouvoir des soviets et l'électrification".<br class="autobr" /> L'URSS a donné à tous ses citoyens accés à l'électricité. Une part du monde a accés à l'électricité, des milliards dhumain en sont toujours privés. Nous avons tous à construire le pouvoir des conseils... partout.<br class="autobr" /> Il n'y aura aucun raccourci. Paul Barbazange</p>