Le PCF tend l’autre joue (la gauche) réaction au vote des communistes de Pasquale Noizet, membre du CN (21 juin 2011)

, par  Romilda , popularité : 1%

Au sein du PCF, une page se tourne et une autre s’entrouvre, coécrite par la direction et JL Mélenchon, depuis que 59% des adhérents communistes - qui sont allés voter - ont choisi entre « le cœur et la raison » (ah quel beau titre qui me fait penser à celui de Jane Austin « Raison et sentiments » j’en ai la larme à l’œil !).

JL Mélenchon, ex-socialiste, toujours mitterrandien représentera le Front de Gauche aux présidentielles. Il faut dire que le bonhomme n’a guère confiance en son principal partenaire puisqu’il a déposé à l’INPI dès 2009, le logo « Front de Gauche » qui en exclut tous les partis à gauche s’en réclamant y compris le PCF. Moi j’en aurais plutôt exclu tous les partis qui ne se réclament pas de la gauche ! Ouf ! La direction, toujours rapide, a réagi six mois après en déposant à l’INPI le logo « Front populaire de gauche ». Na ! Non mais faudrait tout de même pas pousser mémère dans les orties.

Bon camarades, faut dire qu’on a eu chaud ! Dès 2010, le pauvre Méluche a commencé réellement à avoir des sueurs froides lorsque le député André Chassaigne a posé sa candidature au sein de son parti pour les présidentielles puis quelques mois plus tard, aïe ! C’était au tour du député André Gerin, puis dans la foulée un triste inconnu qui s’illustre de manière récurrente par son esprit de division au sein de l’opposition à la stratégie de la direction du PCF. Nos députés communistes ont osé proposer leur candidature alors que Marie-Georges et Pierre avaient concocté depuis longtemps et promis à Jean-Luc de le sacrer « chef » de la tribu de gauche. Vous vous rendez compte ? On aurait pu avoir un candidat du PCF !

Une tribu qui, il faut bien le dire, ne dépasse pas deux organisations : le PCF, parti historique qui compte encore des élus et des militants qui versent des cotises et le tout nouveau parti, celui d’un dissident du PS qui compte peu de militants, peu d’élus et donc sans pépettes et peu de militants sinon à Paris, fief où Mélenchon semble (d’après les rumeurs) vouloir se présenter dans l’arrondissement de notre secrétaire national. Mais quel vilain gourmand ! Comment notre secrétaire national peut-il se laisser ainsi marcher sur les pieds ? Bon, c’est vrai on dit que Pierre -sans doute pour mieux surveiller le camarade Jean Luc- se propose d’être son directeur de campagne aux présidentielles. Et puis il y a le reste de l’état major du PG à placer, tant pis pour les jeunes communistes sensés figurer l’avenir du PCF qui avaient été présentés aux dernières législatives et pour qui le Parti avait dépensé nos sous pour les tracts et les affiches, pour qui les militants avaient donné leur énergie. Tant pis pour les communistes qui s’étaient fait connaitre des électeurs, même s’ils avaient fait un bon score. Allez ouste ! Du balai. Assez vu ! On en reparlera quand les poules auront des dents et que le Parti n’aura plus les siennes pour mordre dans le capitalisme !

Bon, dans tout ça, pour un militant de base, il y a de quoi se perdre ! Sans doute que mon mauvais esprit ne voit pas bien la chance que nous avons d’avoir élu Mélenchon et qu’il ne saisit pas le geste magnifiquement sacrificiel qui consiste à s’effacer pour rassembler la gauche (Ouh ouh ! La gauche es tu là ? Si tu es là frappe un coup !). Je croyais pourtant, enfin c’était promis juré, et même inscrit noir sur blanc sur le bulletin de vote, que tout serait partagé : le programme, l’accord des législatives (donnant donnant) et tutti frutti. Mais que nenni ! Mais non et puis comme Jésus l’a dit : « Il faut tendre l’autre joue » (bon du moment que c’est la joue gauche, hein ?). Allez, même pas mal !

Mais je m’égare (il y a de quoi !). Je reprends le ton sérieux du membre du conseil national du Parti communiste, que je suis, je revêts le voile de la pudeur afin de cacher l’insolence qui pourrait se lire sur mon visage.

En fait, je laisse un peu de temps couler sous les ponts avant de pondre autre chose que mon ressenti. Promis, vous aurez un texte plein de propositions et d’espoir, enfin, je l’espère !

Pasquale Noizet

Membre du CN du PCF, Paris XXème

Brèves Toutes les brèves

Navigation

Annonces

  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
    ... lire la suite

  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).