Intervention à la conférence nationale par Gérard Garcia section Ouest Biterrois
Pour sortir du capitalisme, construire un puissant parti communiste français Expérience vécue d’une section du PCF

, par  lepcf.fr , popularité : 1%

La position de la section de l’Ouest Biterrois s’est peu à peu construite ces dernières années en mêlant réflexions, propagande, actions... participation communiste aux élections. Son secrétaire l’a représenté aux cantonales comme candidat communiste en dehors du Front de Gauche, ne cachant pas son opposition à cette démarche. Il a fait un excellent résultat en net progrès face au socialiste sortant type même du "gérant loyal" et à un Front national très menaçant. Cette candidature communiste a permis de mobiliser. Analyses et propositions d’orientations à lire sur la base de la preuve "par le pudding qui existe car on le mange" comme l’a écrit Engels de l’efficacité électorale des candidatures communistes. (A toutes les élections ?)

Paul Barbazange


Le Front De Gauche n’est pas une bonne solution...

Dans notre fédération, le désaccord global de la majorité de la section de l’ouest biterrois sur la stratégie du front de gauche n’est pas un scoop.

Chaque instance départementale nous donne ainsi l’occasion de clarifier nos positions. En faire état dans ce lieux décisionnel, c’est la tâche et la responsabilité que m’ont confié les camarades de ma section.

Cette posture d’opposition est loin d’être pour nous confortable car nos forces à contre courant s’épuisent dans la contestation, et notre motivation aurait tendance à s’évaporer dans le pessimisme.

Pourtant, si l’on se fiait au rapport de Pierre Laurent au conseil national du 8 et 9 avril, le FDG serait un élément dynamique, et si nous y mettons de la bonne volonté, le rassemblement incontournable d’une nouvelle gauche rééquilibré enfin décidé à s’attaquer à la transformation en profondeur de la société.

Toujours selon le rapport, depuis les élections européenne, le FDG progresse de 1 point et des poussières et malgré et avec les méfaits incommensurables de la politique de Sarkozy, la gauche globale, en incluant le PS atteint péniblement 50,54%

Je peux vous affirmer que ce n’est pas avec cette petite étincelle que l’on mettra le feu aux poudres.

La mobilisation à gauche n’a pas eu lieu. On peut même dire que la désertion de l’électorat populaire n’a jamais été aussi importante.

La déception est grande chez de très nombreux militants communistes, en ce qui nous concerne nous ne sommes aucunement surpris par ce résultat.

Notre parti avec sa stratégie du FDG n’offre aucune visibilité pour l’avenir puisqu’il s’inscrit encore dans des actions qui privilégient des alliances politiciennes électorales y compris dans ses relations avec le PS.

Nous restons totalement enfermé dans une vision du passé s’inscrivant dans le cadre institutionnel actuel, alors que tout appelle à le dépasser.

L’élection cantonale à surtout montré que beaucoup de nos concitoyens sont las de toutes les combinaisons et qu’ils n’avaient pas l’intention d’aller voter pour des partis ou des candidats qui n’offrent comme perspectives que d’attendre une élection présidentielle qui elle-même est présentée par la gauche institutionnelle comme le moment qui permettra de chasser Sarkozy, mais sans aucunement définir le but et les moyens de transformer de fond en comble cette société inhumaine.

Chasser Sarkozy pour le remplacer hier par DSK et maintenant par un nouveaux prétendant tout aussi social libéral voila l’alternance et en même temps pendant que nous pinaillons avec des primaires surréaliste, face à l’urgence sociale apparemment, le seul choix efficace et raisonnable.

Pendant ce temps nos dirigeants politiques de gauche et de droite, sont totalement sourds à ce qui se meut en profondeur dans la société  : il y a une énorme exigence d’humanité de solidarité, de fraternité, de justice qui à force de ne pas être entendue va bientôt exploser. Il y a une très grande volonté de refuser les destructions capitalistes qui à force de ne pas trouver de riposte politique conséquente va se radicaliser.

Il faut bien voir qu’il y a une évidente similitude entre le printemps Arabe et ce qui se passe aujourd’hui en Espagne, nos démocraties occidentales sont bloquées par le bipartisme et le verrouillage institutionnel européen et sur le plan de la démocratie n’offre pas de plus de débouché sur une alternative que les dictatures des pays Arabes en ébullitions.

Après le printemps Arabe, et les indignes de la porte du soleil, il n’y aura pas chez nous une révolution de velours, et la révolution citoyenne explosera les isoloirs pour finir dans l’inévitable affrontement de la rue.
C’est là le champ immense que la gauche politique dans son amalgame est incapable d’investir, tout simplement parce qu’elle ne le veut pas.

Elle vit encore avec l’illusion qu’elle peut composer avec le système.
La seule alternative selon le rapport de Pierre Laurent serait de, je cite, "nourrir un espace de coopération de tous ceux qui veulent construire le projet alternatif que devrait porter la gauche".

Ce que propose le FDG c’est de créer les conditions d’un large front d’idées et d’actions porté par un dynamique sociale et populaire, et porté jusque dans les urnes, au point de peser réellement sur les choix d’une future majorité de gauche.

Autrement dit nous pensons que nous pouvons inverser le rapport de force à l’intérieur de la gauche et qu’une nouvelle participation à un gouvernement avec la social démocratie est encore possible.

Une nouvelle tentative débouchant sans nul doute, sur une alternance molle, créant une nouvelle fois la déception, les désillusions, la désespérance et dans la confusion de l’amalgame, le rejet de notre parti et des idées qu’il est en devoir de porter.

IL faudra l’expliquer clairement car si l’offre politique se limite à ça, ce n’est vraiment pas un cadeau.

Nous qui avons ici tous vécu les épisodes de l’union de la gauche, celle de la gauche plurielle, ne pensez vous pas qu’il est temps de tourner la page de ce qui est certainement la source de notre étiolement et à terme le risque de notre disparition.

Nous pensons qu’il est temps d’agir avec tous ceux qui ont de plus en plus conscience que le capitalisme est en train de détruire leur vie et notre civilisation, d’agir avec tous ceux qui, désillusionnés de la « classe politique », aspirent, non pas à un changement de gouvernement, mais à un changement de société.

Il s’agit d’organiser la lutte pour renverser le système, en commençant à saisir toutes les occasions de l’affaiblir, ce combat porte un nom c’est la lutte de classe, notre devoir c’est d’aider à la mener jusqu’au bout.

IL est aujourd’hui nécessaire de se débarrasser des pratiques tordues et pourries des élus de droites comme de gauche.

Il faut en finir avec ces dirigeants syndicaux qui aux lieux de pousser l’offensive revendicative jusqu’au débouché politique, au contraire cantonne le niveau et les enjeux des luttes sur le terrain exclusif de la défensive.

Malheureusement ce combat ne fait que commencer, il faut savoir qu’il sera âpre, nos adversaires utiliseront tous les moyens, de la division, de l’intimidation, en passant par la corruption et aussi la violence, car ils savent que nous ne leur laisserons rien, nous prendrons tout.

Car nous voulons partager tous les savoirs, tous les avoirs, et pour cela il faudra ne leurs laisser aucun pouvoir ET contrairement à Mélenchon qui les invite à s’en aller, nous nous savons qu’il faudra les chasser.

Le changement de société est à ce prix et ça s’appelle une révolution, et dans cette phase électorale des présidentielles pour porter nos idées plus que jamais, nous avons besoin du concours d’un candidat communiste.

Gérard Garcia, Section de l’ouest biterrois,

Montreuil, Conférence nationale, le 04 juin 2011.

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