Il est temps que les communistes interviennent et ne laissent plus aucun espace aux fascistes, aux fausses belles âmes…

, par  Danielle Bleitrach , popularité : 2%

Partons de l’actualité immédiate de cette rentrée pour mieux saisir les enjeux de notre congrès

Aujourd’hui face à l’assaut incroyable que le capital mène contre la majorité de la population, et en particulier les retraités, les chômeurs, mais aussi les salariés dont le salaire ne suffit plus à assurer la survie, la jeunesse à qui l’on refuse le droit à une formation, à pouvoir même fonder un foyer, le diagnostic ne suffit plus….

Ils ont le pouvoir, « ils » font ce qui leur plait, il n’y a personne… Voici ce qu’on nous dit et quand on parle du PCF de ces propositions, il n’est pas rare que notre interlocuteur ajoute « les communistes ? Vous existez encore ? » Qu’on en soit arrivé là mérite un bilan, non pour se battre la coulpe mais pour faire autrement, tirer partie des erreurs.

Un nombre grandissant de Français, parmi les plus pauvres mais pas seulement, s’accordent sur le rejet de cette présidence et de son gouvernement. Rarement un président et un gouvernement ont accumulé à un rythme aussi accéléré tant de mesures impopulaires, injustes, humiliantes. Des mesures parfaitement inefficaces si l’on considère les buts affichés, très efficaces si l’on considère les bailleurs de fond, les sociétés d’assurances comme AXA qui guettent le démantèlement de la sécurité sociale et ont financé la campagne de Macron, plus généralement le capital financier et ses monopoles.

Ce que ressentent les Français c’est le caractère gratuit des insultes dont on les abreuve, et s’en suit la débâcle de l’image gouvernementale, de son président mais aussi le sentiment d’être devant le mur des institutions, celui d’un rapport des forces défavorable. Au niveau national comme à celui de cette formidable usine à gaz qu’est l’Europe dans laquelle prolifèrent marchands d’armes, monopoles financiarisés, seul pouvoir des gouvernements sans la moindre contestation citoyenne possible…

Les « affaires » se multiplient. La minable corruption dont elles témoignent est de la broutille par rapport à la saignée monstrueuse exercée sur notre économie par ce grand capital, mais ces scandales à répétition peuvent aider à faire percevoir la manière dont le capital ne peut survivre qu’en engendrant toujours plus de parasites dont le coût vient encore grever le salariat, piller toutes les richesses, asphyxier la production. Parler des lobbies présente l’avantage pour ce capital de mettre sur le même plan le 1 million de chasseurs avec des géants de la finance, sans parler de ceux de l’armement.

Ces « affaires », cette âpreté des favoris et du prince, sont la pointe de l’iceberg, elles rendent lisible l’injustice du traitement, les insupportables privilèges quasi féodaux. L’exploitation capitaliste à son stade sénile paraît condamnée à ne produire que des gouvernements qui ont vocation de marquer leur mépris du peuple, le fait du prince, à violer la démocratie dont la bourgeoisie ne cesse de s’attribuer les mérites.

Face à cette révélation de la nature actuelle du pouvoir capitaliste, c’est la débâcle. Caractéristique est ce phénomène marginal des médiacrates fuyant le navire en perdition. Ils font profession de leur image, des émissions du petit écran à la publicité, leurs fondations attrape fric. Cela les rend lucides sur l’état réel de l’image gouvernementale. Les rats médiatiques découvrent qu’on a voulu en faire des faire-valoir, des pantins et ils quittent le navire en perdition, en essayant d’apparaître comme des consciences en éveil. Nicolas Hulot est venu nous expliquer à quel point la planète en danger avait besoin de lui (et de son shampoing Ushuaïa parfaitement polluant), Stéphane Bern suit et Cohn-Bendit balance entre son appétit pour le pouvoir et sa crainte qu’il n’y ait rien à gagner à se commettre avec celui-là. Il y a tout à parier que si Cohn-Bendit entre au gouvernement, y devient numéro 2 (quelle farce), ce sera pour mener les élections européennes et pas se préoccuper du sort de la planète… Pour cette Europe dont il partage avec Macron la vision, anticommuniste comme toujours, se masquant en libéral libertaire pour mieux accompagner les destinées du capital contre le communisme. On peut même imaginer que sitôt les Européennes passées il abandonnera son ministère en restant bons amis… Mais qui a osé faire de cette paillasse le symbole de mai 68, de son puissant mouvement ouvrier qui a bloqué toute la France, lui qui n’a cessé de le combattre pour les bonnes œuvres de la CIA. Qui peut croire en Cohn-Bendit, comment avons-nous laissé notre histoire être salie, détournée ? Avons-nous assez été soumis à ceux qui opéraient un tel détournement et qui avaient droit aux colonnes de l’humanité, tant que tant des nôtres étaient censurés dans ce journal ? Comment avons nous laissé croître une telle conception de la gauche, celle qui vient à la rescousse d’un macron ?

Les patrons eux-mêmes s’inquiètent de l’absence de savoir gouverner de leur poulain qui pourtant ne refuse rien à une partie d’entre eux, le grand capital. Même les patrons finissent par s’apercevoir que les frais financiers, ce qu’exigent d’eux les banques les asphyxient plus que le coût de la main d’œuvre. Que les solutions qu’on leur propose en rajoutent en bureaucratie et ne conviennent qu’aux très grosses sociétés.

Vous vous souvenez de cette image du paysan à la veille de la Révolution française portant sur son dos le clergé et la noblesse… Aujourd’hui chaque salarié porte sur son dos un poids infiniment plus monstrueux, il suffit de songer aux dépenses d’armement mais aussi à tout ce que la finance exige, à tout ce personnel parasitaire de la corruption que le capitalisme engendre, chaque producteur nourrit ce monstrueux échafaudage. Pour continuer à lui en ajouter sur le dos, il faut désormais recourir au fouet. Il devient plus difficile de mentir quand cela s’accompagne d’une telle répression, d’une telle négation de votre droit à vivre.

Quel atout reste-t-il aux bailleurs de fonds du grand capital qui n’arrivent pas à trouver un personnel politique capable de tenir le mécontentement populaire ? Comment concilier les appétits monstrueux d’un capitalisme destructeur avec l’art de manipuler les peuples. Si la démocratie y compris sous sa forme la plus autoritaire, caricaturalement autocratique à la Macron et les institutions les plus « monarchiques » qui soient, celles de la Ve république que l’on resserre de plus en plus autour de l’autocrate n’y suffisent plus, si la bureaucratie européenne dévouée aux seuls intérêts du capital sur le travail ne fait plus recette, parce que tout paraît joué d’avance, il reste le fascisme. Et ceux qui se contentent de dénoncer le fascisme dans ses crimes sans en montrer la racine capitaliste ne le combattent pas, c’est Brecht qui le disait.

Nous communistes devons désigner clairement le cancer qui fait toujours plus pression sur le travail pour un capital qui n’en a jamais assez. C’est de là que part toute la vermine d’une corruption qui ruisselle d’eux comme de toute charogne en décomposition.

Tant que le diagnostic et les solutions préconisées viseront à entretenir la confusion sur la nature du mal et donc des solutions à apporter, la politique ne sera qu’un jeu de dupes, vécu comme tel, des déception en chaîne. C’est pour cela que les communistes doivent développer leur propre projet, le faire partager le plus largement possible avant toute alliance générant la confusion. Il y a ceux qui reviennent faire un tour sur la piste, des clowns qui qui prétendent que eux feraient mieux, ils n’ont rien de proposer de différent .On les a tous essayés, y compris le front national sous Vichy.

Il faut inlassablement retourner à l’essentiel dans ces temps de dévoiement. Avec tous ceux qui prétendent critiquer la politique de Macron, jouer l’opposition y compris sur des bases pseudo nationales ou anti-impérialistes et qui sauvent encore les bailleurs de fond, le capital en créant des leurres au désespoir des victimes de l’absolutisme capitaliste ; ceux qui prétendent faire haïr à chacun plus pauvre que soi et qui nous incitent tous à chercher le responsable de nos maux du côté du migrant… Ceux qui utilisent la misère, la détresse de pauvres gens pour diviser les victimes, ceux qui vont désormais jusqu’à attaquer physiquement des gens dans le malheur, cette extrême-droite qui n’a pas changé et se montre toujours prête à chercher des boucs émissaires dans l’étranger, ceux qui ont une race et des mœurs « inférieurs » selon eux. Ils sont puissamment aidés par un fascisme créé dans les guerres que l’occident a installé au Moyen Orient, tout autour de la Méditerranée et dont les principales victimes sont les musulmans et fascisme que pourtant on continue à baptiser islamiste.

Ce que tous ces gens-là détruisent en instaurant terrorisme et désordre, c’est ce que nous communistes avons construit après avoir donné le sang de nos militants dans la lutte contre Vichy et l’occupant. Leur désordre sert même de prétexte à renforcer l’appareil répressif qui va être utilisé contre ceux qui combattent l’exploitation. Suffit-il de dire cela ? Non mais il faut aussi le dire en pensant les moyens d’aujourd’hui, alors même que l’organisation du parti a été détruite et la formation idéologique de ses militants abandonnée.

Il y a aussi le résurgence de l’antisémitisme qui prend des proportions de plus en plus insupportables. Là aussi il a été entretenu par ceux y compris en Europe même qui ont commencé à identifier communisme et nazisme et de là désormais se contentent de traquer les seuls communistes. Le fascisme antisémite est leur œuvre même si les réseaux sociaux débordent de cette merde puante et débile (1). La politique européenne qui a favorisé la propagande anticommuniste et montré de singulières complaisances pour la résurgence de l’extrême-droite est responsable, mais est-ce que les communistes occupés à suivre la social-démocratie ont vraiment mené un combat contre cette monstrueuse équivalence ? NON et aujourd’hui elle est là jusque dans les manuels scolaires de nos enfants. Quant à la Chine ils ne cessent de répéter que c’est une dictature capitaliste, faut-il s’en contenter ? Quelle image du communisme avons-nous laissé construire ? Est-ce que l’affirmation d’un communisme original qui serait le nôtre suffisait alors mêmes que nous nous compromettions toujours plus avec une social-démocratie, gestionnaire du capital et anti-sociale ? Non certainement pas. Nous avons laissé les conditions du fascisme prospérer même si on ne peut pas nous accuser de n’avoir cessé de le dénoncer au point d’aller jusqu’à voter Macron. Il faut faire mieux.

C’est parce qu’il y a de plus en plus de mécontents chez les couches moyennes, chez les petits patrons que ces leurres de la haine et ses discours vides de réalité gagnent en audience, le prolétariat lui quoiqu’en dise s’abstient en priorité.

C’est un peu rustique de dire cela, mais tant qu’on ne s’attaque pas à la racine du mal à ce que le Capital prétend faire de nous comme de la planète, nous engendrerons des illusions et du désespoir, de l’inertie et de la corruption et ce sera la rage petite bourgeoise qui prendra le dessus.

Les communistes seront toujours jugés sur ce qu’ils sont capables d’obtenir en matière de paix et de justice sociale, dénoncer le capital c’est se donner une stratégie qui s’attaque à l’essentiel.

Donc nous avons un urgent besoin d’un parti communiste qui ne se contente pas de tenter de se fondre dans une social-démocratie en pleine déroute mais assume pleinement sa spécificité, son ancrage dans les couches populaires et son opposition de fond à ce capitalisme qui est en train de crever au milieu de nous et dont le cadavre nous asphyxie de ses puanteurs. Les communistes dans cette rentrée sont indignés, mobilisés, hier nous étions plus que jamais nombreux à notre réunion de cellule, nous avons adopté un plan de travail très offensif et nous poursuivons les discussions sur le congrès dans le climat fraternel qui est le nôtre. Où trouve-t-on un tel potentiel ? Est-ce qu’on va l’utiliser pour avancer, désigner les responsables, proposer d’autres choix ?

C’est l’enjeu de ce congrès, est-ce que oui ou non il y aura un changement dans ce parti, sera-t-il capable d’affronter en parti communiste digne de ce nom la situation que traverse notre pays ou poursuivra-t-il dans cette ligne catastrophique qui consiste au nom d’un pseudo rassemblement à se faire accepter des médias, de la social-démocratie quitte à renoncer à ses militants et à la confiance populaire. Ce n’est pas seulement une question d’hommes, de dirigeants mais de la capacité dont ceux-ci témoigneront pour impulser cette ligne nouvelle et pour donner par le renouvellement même un signal fort à notre pays et au monde : le parti communiste français est de retour et vous devez compter avec lui.

Danielle Bleitrach

A titre d’exemple voici le genre de littérature que je vous économise sur ce blog et que je reçois systématiquement. Jamais mon blog ne leur accordera le moindre espace, il est bon qu’il le sache :

Record du monde : Les milliardaires qui s’enrichissent le plus vite sont les Français.

Marx disait que l’enrichissement n’est que le déplacement de la richesse de l’un vers l’autre.
Il est cependant très intéressant de chercher à savoir de quelle paroisse sont ces Perrin Dandin détournant à la fois la richesse des travailleurs et artisans d’un côté et détroussant les clients de l’autre.

Leur visage se suffisent à eux-mêmes pour en avoir la certitude. L’oligarchie ploutocratique est composées d’une même souche à l’ADN saprophyte organisée en tripartite que sont la finance, la politique et l’industrie. Une bête à trois têtes comme les dragons.
Il ne faudra pas s’étonner qu’on leur coupe la dette dans peu de temps. Certains affirment que le massacre va commencer car cela est conforme à la destinée religieuse de cette communauté organisée de saprophytes faisant d’eux le souffre douleur du monde leur permettant ainsi la lamentation perpétuelle afin d’attirer l’empathie des peuples sans mêmes qu’ils ne le méritent d’un iota.
N’oublions pas que la France est la première communauté juive d’Europe et la seconde au monde après les sinistres E.U.A (états unis d’Amérique).
Marx, juif, savait de quoi il parlait.

Voir en ligne : sur le blog histoire et société

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    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

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