Quand l’extrême droite défie la démocratie au Brésil

, par  Jean Levy , popularité : 2%

Quand l’extrême droite défie la démocratie au Brésil Quand Le Monde se réjouit des manifestations "populaires" au Brésil contre "l’austérité"... C’est l’esprit de Vichy qui domine ! par Jean Lévy

Un lecteur de "canempechepasnicolas" vivant au Brésil et animateur du site Diogène d’Arc nous envoie, pour justifier notre propre article, le texte et les photos que nous publions ci-dessous, prouvant la fausseté des infos diffusées par les médias français : Ce sont des petites minorités fascisantes qui ont manifesté au Brésil avec l’objectif de créer un climat favorable à un coup d’État militaire contre le pouvoir légal.

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Manipulée par les États-Unis, l’opposition à Dilma Rousseff a défilé hier dimanche 16 août.

De nombreux journaux ont parlé de raz de marée alors qu’en fait l’opposition libérale appelant à un coup d’État militaire et à la destitution d’une présidente élue démocratiquement n’a mobilisé que quelques dizaines de milliers de manifestants uniquement dans les rues des deux grandes métropoles où sont concentrées les élites blanches et bien nourries du pays. Dont beaucoup s’inspirent du mode de vie américain (du nord).

Il est vrai que la corruption et le scandale de Petrobras a été un élément déclencheur. Mais pourquoi fait-on mine de ne pas voir que jamais au Brésil un tel scandale n’a été dénoncé ?! Car il perdure depuis bien avant l’arrivée du PT au pouvoir.

Aécio Neves et l’ancien président de la République (droite, avant Lula) ont eux aussi mis les doigts dans le pot de confiture profitant des largesses de la pompe à fric qu’a toujours été Petrobras. La plupart des gouverneurs et élus locaux issus de l’opposition et les plus acharnés contre Dilma Rousseff sont corrompus et ont été plus ou moins inquiétés par une justice largement acquise à l’opposition.

Prenons un seul exemple : celui de l’Amapá où les gouverneurs et la majorité des élus ont littéralement pillé l’État à tel point que des enfants meurent à l’hôpital de Macapá faute de médicaments car l’argent a été détourné !

Prenez la route reliant la capitale à Oiapoque que beaucoup de Guyanais connaissent bien, depuis plus de vingt ans les aides envoyées par le gouvernement fédéral ont été systématiquement détournées !

Les gouverneurs en Amapá ont tous été membres de l’opposition actuelle !

Ce que ne supporte pas les classes moyennes supérieures et l’élite brésiliennes c’est le fait qu’ils doivent maintenant respecter les droits sociaux des domestiques par exemple, ou que des pauvres peuvent désormais prendre l’avion ou dormir dans des chambres climatisées grâce aux équipements solaires encouragés par l’État fédéral !

Ces gens ne supportent pas que des plans sociaux comme la bourse familiale et le programme d’aide au logement aient sorti des millions de personnes de la misère absolue. Ce sont alors des citoyens de moins en moins manipulables par les évangélistes ou l’extrême droite (même si l’émancipation populaire est très difficile). Il faut savoir que l’on pouvait mourir de faim dans la rue au Brésil avant Lula qui a instauré le programme ’Faim Zéro’...

Justement, ce que n’acceptent pas ni les États-Unis ni l’opposition, c’est le retour possible de Lula en 2018 ! Car au delà il y a un enjeu international : le Brésil est le leader des Brics qui osent se passer du FMI !

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texte et photos adressés par un lecteur vivant au Brésil...

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Quand Le Monde se réjouit des manifestations "populaires" au Brésil contre "l’austérité"... c’est l’esprit de Vichy qui domine !

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Le Monde et ses fausses nouvelles :

Le Monde

Manifestations au Brésil contre Dilma Rousseff

Ils étaient au moins 866 000 selon la police, près de 2 millions selon les organisateurs – notamment des mouvements citoyens de droite. Vêtus de vert et jaune, des Brésiliens ont de nouveau manifesté dimanche, dans une ambiance familiale et à travers tout le pays, pour réclamer le départ de la présidente de gauche, Dilma Rousseff.

Sur leurs pancartes : "Dehors Dilma !" ou "Non à la corruption !" "Nous allons protester jusqu’à la fin, jusqu’à ce que la présidente tombe", a déclaré une manifestante dans la capitale, Brasilia. "Elle doit s’en aller définitivement et laisser ce pays libéré de la mafia du Parti travailliste (PT)".Mme Rousseff, qui a commencé son deuxième mandat en janvier après une difficile réélection à la fin d’octobre, doit faire face à une triple crise.

La récession économique l’a conduite à adopter des mesures d’austérité impopulaires ; le vaste scandale de corruption au sein du géant pétrolier Petrobras éclabousse son parti, le PT, ainsi que d’autres partis alliés, et des divisions politiques aiguës mettent en péril sa majorité parlementaire. Alors qu’elle affichait plus de 70 % d’opinions favorables durant ses premières années à la tête du pays, la chef de l’État a vu sa cote de popularité chuter brutalement dans les sondages, pour atteindre un niveau historiquement bas de 8 %. Dilma Rousseff est même discréditée dans son propre camp, où des élus et des militants lui reprochent son programme de réduction des dépenses. Aécio Neves, président du Parti social-démocrate brésilien (Partido da Social Democracia Brasileiro, PSDB, centre droit), avait pour la première fois appelé ses militants à se joindre aux cortèges, dimanche.

Alors que la question de savoir si elle parviendra à achever son deuxième mandat est désormais posée au Brésil, Dilma Rousseff a encore répété récemment qu’elle ne céderait "ni aux pressions ni aux menaces", rappelant qu’elle tenait sa légitimité du vote populaire.

Le Monde n’a pas l’habitude de se réjouir de l’ampleur des manifestations populaires contre l’austérité. En France, en particulier. Et quand le nombre de ceux qui descendent dans la rue atteint - selon les chiffres de la police - 600.000 pour tout le pays, le quotidien du soir titre sur "l’échec de la CGT" à rassembler les foules...

Mais quand cela se passe au Brésil, avec ces mêmes chiffres de manifestants, ici contre la présidente, le Monde porte aux nues la mobilisation populaire. Pour le quotidien, c’est tout le peuple qui se lève contre Dilma Rousseff... Et pourtant, au Brésil la population est trois fois plus élevée que celle de France ! 209 millions d’habitants contre 65 millions ?

Pourquoi cette différence de traitement de l’information ?

La raison est bien simple : le journal des grands patrons Pigasse-Niel-Berger défend en France la politique d’austérité décrétée par l’Union européenne, et donc se félicite quand la mobilisation populaire est faible. Par contre, au Brésil, le gouvernement de Dilma Rousseff pratique une politique économique indépendante vis-à-vis des multinationales américaines. Péché mortel vis-à-vis du capital financier international et naturellement vis-à-vis du Monde et de ses patrons ! Donc haro envers la présidente brésilienne, considérée comme ennemie des États-Unis, donc de la France, donc du Monde.

Certes, loin de nous de défendre la politique suivie par la dirigeante brésilienne, adepte du libre marché et des intérêts capitalistes de son pays. Simplement, nous signalons l’alignement systématique des médias français - dont Le Monde - en toutes circonstances sur Big Brother. En ce qui concerne le Brésil, mais aussi vis-à-vis de tous les "ennemis" de Washington : la Russie de Poutine, la Chine populaire, l’Iran comme la Syrie, Cuba comme le Venezuela et de bien d’autres pays.

Nos médias sont "collabos" du capital financier dominateur, comme l’est le gouvernement Hollande, comme l’était celui de Sarkozy.

C’est l’esprit de Vichy qui prévaut en France.

Jean LEVY

Voir en ligne : Sur le site "ça n’empeche pas Nicolas"

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