Ukraine : les liens antisémites et antisionistes de Yulia Timochenko

, par  Danielle Bleitrach , popularité : 4%

Rien n’est simple, si ce n’est pour les victimes... les petits, ceux qui font les frais de la real politique. Voici revenue sur le devant de la scène la très médiatique Ioulia Timochenko. Je vais sans doute vous étonner mais je pense que cela ne s’est pas fait sans l’accord de Poutine. On le saura très prochainement au vu du soutien ou non apporté à l’ex-président déchu. Ce qu’il faut bien comprendre dans cette affaire, c’est que madame Timochenko a d’abord eu une carrière de femme d’affaire et ce dans l’industrie gazière. Et que c’est à ce titre d’oligarque type qu’elle réalise toute sa carrière. Une carrière à géométrie variable avec des changements de camps à donner le vertige (voir article à partir de Wikipedia). Mme Timochenko a été condamnée à sept ans de prison à la fin 2011 pour avoir signé en 2009, sans l’aval du gouvernement qu’elle dirigeait à l’époque, des contrats gaziers avec la Russie à un prix jugé pénalisant pour l’Ukraine et ce avec l’accord des Russes, enfin ceux qui avaient le pouvoir de bénéficier de tels accords.

La journée des dupes qui l’a ramené au pouvoir n’a pu se réaliser sans un minimum d’accord entre les occidentaux et la Russie en particulier sur la question gazière et peut-être sur le maintien de la flotte russe dans la mer noire.

A partir du moment où l’on a vu ressurgir ce personnage, il était évident, du moins pour moi, qu’il y avait accord.

Néanmoins si au sommet on va arriver à des ententes, les brutes grâce auxquelles on vient d’assister à ce scénario, sont lâchées et surtout comme l’Europe n’a rien à leur offrir, je ne vois pas comment nous n’allons pas continuer à voir se dégrader la situation européenne avec la bride laissée à des forces nauséabondes.


Complément...

Cet article du Monde juif mérite d’être distingué : en effet il prouve une fois de plus que ceux qui proclament "la solidarité" des juifs entre eux se fourrent le doigt dans l’œil. Comme Kissinger n’a jamais hésité à servir l’antisémite qu’était Nixon et à l’écouter dire les pires horreurs sur les juifs sans dire un mot, la preuve est faite désormais que BHL et autres Fabius ont des intérêts de classe bien plus forts que tous les liens communautaires... Moi je savais déjà qu’entre Krasucki et Kissinger, il n’y avait aucune ressemblance et qu’il fallait être sacrément idiot ou chauvin, voir antisémite pour penser qu’un juif pro-Kissinger défendrait les intérêts d’un autre juif et pas ceux du Capital ou les siens. Bref le soutien apporté par ces individus à la "Révolution" d’extrême-droite menée par des antisémites avérés a au moins le mérite de nous démontrer l’imbécilité du racisme d’où qu’il vienne. (note de Danielle Bleitrach)

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Avec la libération samedi de la Dame de fer ukrainienne et ex Première ministre, Yulia Timochenko, détenue depuis 30 mois dans un hôpital-prison, l’Ukraine entre dans une nouvelle ère. Sa libération, saluée par la communauté internationale, suscite toutefois l’inquiétude de la communauté juive locale qui a demandé l’aide des organisations juives mondiales et d’Israël pour garantir et assurer la sécurité des institutions juives du pays.

Après deux années de détention, de grèves de la faim et d’hospitalisation, Yulia Timochenko est apparue affaiblie physiquement samedi soir. Mais c’est une femme décidée à reprendre sa place de leader du premier parti d’opposition. Une femme politique que ses adversaires n’hésitent pas à qualifier de pure opportuniste et de manipulatrice, notamment pour ses liens controversés avec des partis antisémites et antisionistes.

En 2012, la Ligue Anti-diffamation (ADL), une des principales organisations juives américaines, a dénoncé l’alliance parlementaire signée par Yulia Tymoshenko avec le parti d’extrême-droite Svoboda, bien connu pour ses prises de positions antisémites et antisionistes.

Le président de l’ADL, Abraham H. Foxman, a à l’époque critiqué le cynisme politique de Timochenko, qui en toute connaissance de cause du discours antisémite du Svoboda, a légitimé par cette alliance ce parti d’extrême-droite.

Svoboda, le parti national-socialiste d’Ukraine, fondé en 1991, s’est réinventé une identité en 2004, abandonnant son iconographie nazie dans l’espoir de paraître plus modéré. Toutefois, son discours antisémite et antisioniste reste un pilier majeur de sa politique. Le parti est mené par Oleh Tyahnybok qui affirme régulièrement qu’« une mafia juive moscovite » dirige l’Ukraine.

En 2013, le parti Batkivshchyna (Patrie) de Yulia Timochenko, l’UDAR, le parti du boxeur Vitaly Klitschko et Svoboda se sont associés, entre autre, contre un projet de loi présenté par le Parti des régions (PdR) du président déchu Viktor Ianoukovitch, visant à interdire « les discours haineux et les expressions dégradantes ». Ce projet de loi visait à prohiber des mots très insultants comme « youpin », « sale juif » (zhid en ukrainien) et « Russkof » qui ont la faveur des partisans de Svoboda.

À de nombreuses reprises, Viktor Ianoukovitch a demandé au parti Batkivshchina de Timochenko et à l’UDAR de se dissocier publiquement de Svoboda. En vain.

Eric Hazan – © Le Monde Juif .info

Voir en ligne : Sur le blog histoire et société de Danielle Bleitrach

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